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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mardi 2 juin 2009

Le robot totalitaire

Maudit instinct de vérité. Tout est surface. Pourquoi vouloir se connaître soi-même? Le soi ne peut être que totalitaire. Je suis un robot. Un robot qui veut se connaître lui-même. Que va-t-il trouver? Une surface qu'il prendra pour lui-même, une surface «authentique». Il n'y a pas de soi-même. Il n'y a que des ombres, des surfaces, des illusions, des ombres de surface, des illusions d'illusions et des ombres d'ombres. Pas de dialectique, pas de jeu. Qu'un moteur qui tourne dans le vide intersidéral. Je suis un robot. Je n'ai pas besoin d'amour, pas besoin d'art, ni de chaleur. Je veux travailler. Travailler tout le temps. Je suis fonctionnel, j'aime les chiffres, je m'adapte aux autres, je vis en équipe, pour l'équipe. Je mange des vitamines, je calcule, je suis intelligent, froid, objectif, je méprise le corps, le sexe, l'art, je méprise les sentiments, tout n'est que mollesse et laisser-aller. Je suis performance. Je satisfais l'instinct au minimum, pour d'autres buts, tout est pensé.

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