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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

dimanche 26 décembre 2021

Les ennemis du genre humain

S'il y a quelque chose de complètement contraire à moi, c'est bien ceux qui croient à la lettre ce qu'il y a dans les écrits religieux.

Me faire dire d'arrêter de penser et d'arrêter de remettre les choses en question, va totalement à l'encontre de mes valeurs.

Je sais de première main qu'il y a encore des religieux qui sont complètement fermés d'esprit, qui croient qu'il n'y a pas de vie ailleurs dans l'univers, qui croient que l'univers est fini, qui sont contre la science, etc. S'ils le pouvaient, ils remettraient Giordano Bruno sur le bûcher.

Il n'y a rien à faire avec ces cerveaux qui se sont fermés volontairement à la connaissance et à tout progrès. Ce sont des faibles. Ce sont des étouffeurs de vie. Sous des dehors respectables et pacifiques, ils sont la source de toutes les guerres.

Ces gens croient de toute force à un retour en arrière. Et dans ce sens-là, je suis l'ennemi irréductible de toute religion.

Jamais je n'accepterai qu'on me dicte quoi croire.

Jamais je n'accepterai de ne pas questionner l'ordre des choses.

Jamais je n'accepterai de soumettre mon esprit à des dogmes religieux.

Si on en arrivait là, pour conserver ma liberté d'esprit, et ma liberté tout court, j'accepterais de brûler tous les écrits religieux et d'envoyer tous leurs adhérents dans des camps de redressement intellectuel et d'ouverture d'esprit. Il faut mater ceux qui veulent tuer la liberté.

Si la croyance en ces sornettes séculaires diminue, c'est excellent, et c'est la preuve d'un réel progrès. Au lieu de s'affliger d'avoir moins de croyants, on devrait plutôt s'en réjouir. Les gens n'en seront peut-être pas meilleurs au bout du compte, mais au moins on parviendra tranquillement à sortir du blocage d'esprit causé par ces niaiseries religieuses funestes à l'esprit et ennemies de la science.

C'est en ce sens que je veux bien croire à une partie de ce qui se trouve dans la Bible par exemple, mais que je me suis toujours senti très mal à l'aise, et même incapable, de dire que j'avais la «foi», car des croyants me l'ont demandé. Ainsi je me trouve dans une fausse position, car j'étudie les textes sacrés, mais je n'ai pas la «foi», et ne l'aurai jamais, en tout cas, pas au sens que les vrais croyants aimeraient que je l'aie. Non, je ne suis pas de cette race-là.

Je suis un guerrier qui trouve sa satisfaction dans la connaissance. Je n'ai aucune prédisposition à obéir et à croire tout de go. Je n'ai non plus aucune envie de me soumettre à un supérieur, à un «papa» dans le ciel avec une barbe blanche, à un gourou ou aux extra-terrestres. Je tiens plus que tout à ma liberté physique et intellectuelle.

Les prisons et l'armée ne sont qu'un reflet de l'ignorance et de la stupidité humaine qui s'empêchent de comprendre les vraies causes des dysfonctionnements humains. Ce sont des machines productrices d'injustice, et qui la perpétuent.

Si vous me demandez si je crois à Roswell, je vous répondrai que c'est monté de toute pièce par les services secrets américains, pour la simple raison qu'on trouve son double chez les Russes peu après. Il est impossible, selon moi, qu'un ovni se soit écrasé à Roswell, ni qu'un ovni ait été abattu peu après en Russie. 

Ce que les militaires ont appris, à leurs dépens, c'est que les ovnis répliquent aux attaques. Leur truc favori est de retourner les armes de leurs adversaires contre eux-mêmes. Chaque balle tirée et chaque missile sont renvoyés directement à l'expéditeur. Si les Russes avaient réellement abattu un ovni, il y aurait eu une guerre contre les misérables terriens que nous sommes. La chose est simple à comprendre: les deux superpuissances de l'époque voulaient se faire accroire l'une à l'autre qu'ils détenaient des connaissances avancées provenant des extra-terrestres afin de dissuader, alors que tout cela n'est que foutaise sur toute la ligne.

Les extra-terrestres ne nous donnent aucune connaissance scientifique pour la simple raison que si un pays la possédait, il s'en servirait pour dominer et anéantir les autres pays. Nous devons donc manger nos croûtes et tout découvrir par nous-mêmes.

Tant qu'il y aura des pays, des divisions politiques, des «croyants» irréductibles, il n'y aura aucun savoir d'«en haut», aucun «cadeau».

Tout avantage technologique important d'un pays sur les autres conduirait à la destruction de l'humanité.

Si nos services secrets sont redoutables, imaginez les «services secrets» des extra-terrestres: nous ne sommes que des enfants pour eux, et ils voient clair en permanence dans nos jeux d'arriérés mégalomanes.

Si vous me demandez si je crois à la «théorie de l'évolution» et au Big Bang, je vous répondrai que je crois ni à l'un ni à l'autre.

Je garde mon esprit ouvert pour toute éventualité, et pour moi ces théories n'ont aucun sens. Certainement, la science avance à petits pas, en faisant des hypothèses, mais viendra un jour où ces hypothèses seront balayées d'un coup et où il y aura alors un changement de paradigme.

J'attends la venue de ce jour.

Pour l'instant, je continue infatigablement de chercher la vérité à ma façon.

vendredi 24 décembre 2021

Montréal-Campbellton

Je ne sais pas encore si ce que j'ai vécu à Montréal en 2018 et à Campbellton en 2019 sont les pires moments de ma vie ou les plus beaux.

Ce que je sais, c'est que quand j'écoute des albums, certains me ramènent directement à Montréal à cette époque, et d'autres me ramènent à Campbellton.

Quand je repense à ces moments, ça me pogne direct au cœur.

C'est clair que ça a brassé en crisse dans ma vie. J'ai failli en mourir en 2020, alors que j'étais encore à Campbellton, juste un peu avant le COVID, en février.

Il est évident que j'ai beaucoup de matériel pour une histoire, et que je vais la raconter un jour, sûrement très bientôt, avant que le souvenir s'en efface. Il serait trop stupide de manquer cette occasion et de laisser tout tomber dans l'oubli.

Tous les éléments sont là: rupture, mort, désespoir, perte, amour, déracinement, conflits, problèmes financiers, etc.

Tout l'album The Destroyer 2 de TR/ST me tord les boyaux.


 


lundi 13 décembre 2021

De tout et de rien

J'ai perdu, on dirait, cette volonté de partager aux autres mon «bonheur», mon «heureuseté», car je trouvais que je perdais un peu mon temps.

Dernièrement, j'ai encore eu envie de partager mes derniers kicks musicaux, mais peine perdue, si j'attendais au lendemain, je n'aimais déjà plus la chanson.

Je me suis rendu compte que c'était la même chose pour plein d'affaires.

Quand je trip sur un café, ça dure un certain temps, puis je m'écœure, même si c'est un des meilleurs cafés d'Éthiopie. Ceux qui vous regardent avec une mine pincée en buvant un bon thé rare, vous pouvez être presque certains qu'ils n'en jouissent plus et que ce n'est que de la pose. Il y a eu un temps où les sushis étaient le summum dans ma vie, j'en faisais même. Plus aujourd'hui.

Il n'y a rien de stable dans mes goûts, et c'est peut-être comme ça pour bien des gens.

Disons qu'il y a des «domaines» généraux que j'apprécie en général, comme les pâtes, la musique électronique, les brunettes à peau blanche, mais c'est pas mal vague. Aussi, je n'aime pas que ces choses. J'ai connu un gars qui tripait sur tous les albums de Iron Maiden. Il écoutait tous les jours leur mauvaise musique à trois cordes. Il s'est même fait tatouer Eddy, la mascotte du groupe, quelque part sur son corps. Il faut être attardé au niveau musical. J'écoutais leur musique quand j'étais ado, mais j'ai tellement écouté d'autre chose de bien meilleur depuis, que je n'y suis jamais revenu. Même chose pour tous les autres groupes rock populaires de l'époque. Je n'ai jamais été capable d'y revenir.

Il n'y a de «perfection» en rien. Tout est infiniment dépassable, et tant mieux!

Le savoir auquel je m'accroche n'est rien, je n'en ferai jamais le tour, et ce n'est pas le but non plus, puisque c'est impossible. Je n'ai donc pas à me sentir mal si je ne serai jamais capable de terminer de lire ma bibliothèque de 2000 livres, c'est juste normal. Le but est de surfer sur le savoir, pas de l'ingurgiter en entier et de mourir d'une indigestion. Car la mémoire a ses limites, sinon, c'est la maladie et la mort qui nous empêchent: nous manquons de temps et de force.

On peut bien être fan fini de Bobby Fischer, mais il faut malheureusement avouer aussi que s'il pouvait jouer contre les logiciels d'aujourd'hui, il se ferait écraser, car les ordinateurs ont atteint le niveau de «super grands maîtres» (titre inexistant chez les humains) avec un cote de 3200 Elo et même plus je crois. C'est dommage, mais c'est comme ça. Il est difficile d'avoir des idoles de nos jours, ou des modèles.

On cherche des points de repère, on n'en trouve pas. 

Un maître spirituel en dépasse un autre, puis celui-là est dépassé par un autre. Qui détient la vérité? La sagesse est en Orient ou en Occident? Certains pensent que nous avons atteint une plus grande sagesse en Occident, puisque nous connaissons la prospérité, mais que savons-nous des problèmes qui nous attendent et qui seront causés par cette même prospérité? La sagesse populaire dit qu'il y a toujours deux côtés à une médaille.

Chaque jour, tout est profondément ébranlé. Le savoir double chaque année, qui pourra maîtriser cela? À l'époque de Leibniz, au 17e siècle, la quantité de savoir commençait déjà à dépasser les capacités humaines, à moins d'être un génie comme lui. Mais aujourd'hui, même un génie n'a qu'une connaissance partielle dans son propre domaine scientifique. Ça prend des armées de scientifiques et des milliards de dollars pour faire des recherches. L'époque des génies universels, maîtrisant tous les domaines scientifiques de leur temps, est bien révolue.

Quand j'entends certains faire des suggestions de lectures, à quoi bon? Si on se contentait de lire seulement les meilleurs livres qui sortent chaque année, on n'arriverait jamais à la surface. Non seulement cela, mais si on veut bien apprécier ce qui se fait aujourd'hui, il faut parfois avoir lu d'abord les bons livres du passé. Bonne lecture, et bonne chance.

Le développement accéléré d'une super intelligence artificielle semble une nécessité si l'homme ne veut pas perdre la maîtrise sur les monstres qu'il a créés. Mais qui va pouvoir contrôler ce nouveau Monstre des monstres?

dimanche 5 décembre 2021

Car je suis submergé

1. La «conscience ordinaire», qu'on pourrait aussi appeler préoccupation, selon la terminologie de Heidegger, nous protège de notre absurdité fondamentale dans l'infini, de notre non-sens fondamental, nous protège de la «folie», du vertige absolu.

2. Ce dans quoi je suis est l'Incompréhensible.

3. En temps normal, dans la quotidienneté, je ne vois pas l'Incompréhensible. Je ne vois pas que je marche en permanence sur la brèche terrifiante du Vide. Je suis en quelque sorte aveuglé par mon excellente vision, très pratique dans le «monde pratique», mais totalement fausse et trompeuse en ce qui a trait à la Vérité.

4. Je suis dans l'Étrange, la Folie, l'Incompréhensible, l'Infini, Dieu. Je suis dans une force qui cherche à croître en puissance. Je suis dans un Monstre.

5. Ce qui est dit, est dit, une fois. Toute parole, même répétée, est unique. Chaque mot porte son estampe spatio-temporelle et est daté.

6. Comment puis-je comprendre l'unique, le tout, l'infini, ou même le mot «jamais»?

7. Comment puis-je comprendre «une seule fois» et «plus jamais»? Théoriquement, je ne peux comprendre ces expressions, et pourtant j'agis comme si je les comprenais.

8. Le savoir est non-maîtrisable, c'est ce qu'il faut savoir avant tout. Il est impossible de tout savoir. Dans ce domaine, il arrive un moment où l'on est forcé de s'avouer vaincu, et de devenir humble. C'est ainsi qu'on arrive, bien malgré soi, au seuil du religieux.

9. Ma conscience possède comme un envers. Je suis des choses que je ne suis pas. J'ai des choses en moi qui ne sont pas «moi». Des représentations, des idéations, des sentiments. Et je les reconnais, souvent avec peine. Pourquoi suis-je multiple? Quel est ce moi s'il n'est pas «moi»?

10. Notre monde est sur le point de traverser une ligne de faille monstrueuse.

11. Si ma conscience se brise, la conscience du monde est aussi sur le point de se briser.

12. J'ai parfois l'impression d'être dans l'œil d'un cyclone, immergé dans la force grondante du Monstre, la force que je ne peux toucher, mais seulement ressentir.

12. Le Monstre approche. Si tout va bien, la fin du monde devrait arriver 

Bientôt près de chez vous!

13. Car je suis submergé. Prendre conscience de cela, de ma limitation fondamentale, qui cache au fond une illimitation fondamentale, c'est passer à un niveau supérieur, c'est passer à la «classe de Dieu».

14. L'infini est dans ma tête, avant même que j'y pense, car je ne peux imaginer un contenant qui n'est pas contenu dans un autre contenant, et ainsi de suite, à l'infini. Que le monde soit infini, ou même fini, je ne peux l'embrasser, car le fini est aussi infini. Tout cela semble nécessaire, mais il est nécessaire de savoir que la façon dont nous comprenons le «nécessaire» n'est peut-être pas nécessaire.

15. Ce qui n'est pas infini, c'est ma «vie personnelle». Mais pourquoi?

16. Hier est mort et perdu à jamais. Demain est un des aspects de la face de Dieu, toujours naissant, jamais né.

17. Demain est déjà non-être.

18. L'univers infini est tout ce dont ma conscience a besoin pour exister. L'infini est le miroir nécessaire de ma conscience, et cette réflexion est sans fin.

19. La «matière», bien qu'on l'étudie, n'est qu'un autre nom pour ce qu'on ne comprendra jamais.

20. «Je suis composé de matière» veut dire: je suis éternellement à l'étude.