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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

vendredi 8 mai 2009

L'intelligence, la clarté, la dureté et la logique, armes contre la sauvagerie des instincts. Il faut que ceux-ci soient dangereux, menacent de tout détruire; sinon il est absurde de pousser l'intelligence jusqu'à cette tyrannie. [...] la logique comme volonté de puissance, de maîtrise de soi, de «bonheur». La sauvagerie et l'anarchie des instincts chez Socrate est un symptôme de décadence. [...] La décadence se trahit dans la préoccupation du «bonheur» (c'est-à dire du «salut de l'âme» [...]). Leur préoccupation fanatique du «bonheur» révèle une pathologie de décadence [...]. p. 27-8

dimanche 3 mai 2009

Somme toute, le désordre est à son comble dès Platon. Et alors il a fallu inventer par surcroît l'homme abstraitement parfait – bon, juste, sage, dialecticien – bref, cet épouvantail, le philosophe antique : une plante détachée de toute espèce de sol, une humanité privée de tout instinct défini et régulateur, une vertu qui se «démontre» par des raisons. p.27
Du jour où l'on a enseigné que la condition nécessaire de la vertu personnelle était d'être démontrable, c'est que les instincts grecs étaient en déliquescence. Tous ces grands «vertueux» et faiseurs de phrases sont eux-mêmes des exemples de décomposition. p.26
Les sophistes étaient des Grecs [...] leur honneur a été de ne pas chercher à abuser le public par de grands mots et de grandes vertus. p.26