Pages

«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

jeudi 28 avril 2016

Oh oh here she comes...

Ça y est, ça devait arriver, je suis maintenant au stage 3 de la folie terminale...

mardi 26 avril 2016

Hall & Oates, un mord-jarret, un pinson et Hegel: trouvez l'erreur


Hier dans l'après-midi, j'essayais de terminer sur mon balcon la Préface à la «Phénoménologie de l'esprit» de Hegel, texte difficile qui demande beaucoup de concentration, lorsque la voisine d'en face (dont j'ignorais l'existence) mit ce morceau de Hall and Oates (à tue-tête la porte patio grande ouverte), que je reconnus immédiatement pour l'avoir entendu des milliers de fois, mais que je n'arrivais pas à associer au groupe.

Il va sans dire que ce morceau populaire m'énervait profondément, et que je ne pouvais plus me concentrer pour lire.

De plus, son mord-jarret (lui non plus, je ne connaissais pas son existence) se mettait à japper, comme excité par la musique, après chaque passage d'un autre chien, même s'il était l'autre bord de la rue! Et la voisine lui criait alors d'arrêter à chaque fois (le comble de l'exaspération). Comme si ce n'était pas assez, j'entendis des cris de ce que je crois être un pinson... Oui, il semblait bien y avoir des cris d'oiseau qui venait de cet appartement, et ils étaient assez forts, et venaient s'ajouter à la musique...

Alors imaginez le tout: un gars sérieux essaie de lire un texte sérieux et difficile de l'idéalisme allemand du 19esiècle sur son balcon, et en face, une voisine s'excite les portes ouvertes avec son Hall and Oates, son pinson et son mord-jarret, et quand la toune finit, elle la remet!

J'étais en train de devenir fou, alors je suis rentré. Ne pouvant pas retracer l'origine de ce morceau, j'ai chanté l'air à ma femme, mais n'ayant pas l'oreille musicale, elle ne reconnaît jamais rien de ce que je lui chante, et j'ai toujours juste l'air d'un idiot qui chante mal devant elle. Finalement, j'ai réussi à retracer les auteurs de ce méfait populaire, le seul problème, c'est que je n'arrive plus à me le sortir de la tête depuis ce temps, et que je me suis levé avec ce morceau, et ça continue!

C'est pourquoi je publie aujourd'hui ce message de détresse!

Ce qui me décourage profondément de l'existence, c'est ce choc culturel entre les «gens ordinaires» et moi, cette facilité aussi qu'ont ces gens de me déranger de mon assiette toujours durablement, décisivement, de me perturber mentalement, et d'une façon si insouciante que ces derniers ne se rendent même pas compte qu'ils me jettent en enfer pour des jours entiers, alors que leur trip populaire est déjà fini depuis longtemps...

Ils ont déjà passé à autre chose, alors que moi je suis comme marqué au fer rouge...

C'est le prix à payer pour avoir une nature nerveuse pour laquelle chaque petite chose, chaque petit détail de la vie quotidienne prend des proportions apocalyptiques. En contrepartie, cette nature nerveuse me permet souvent de percevoir des aspects cachés du monde, des menus détails qui échappent aux doigts grossiers du peuple, pragmatique, pratique, insouciant comme du bétail qui broute et qui pète dans le pré.

lundi 25 avril 2016

Mon pire ennemi est mon plus grand bienfaiteur

J'aime penser parfois à cette question:

«Dans quelle perspective mon pire ennemi peut être mon plus grand bienfaiteur?»

Comment est-ce seulement possible?

-Dans la perspective de celui qui dit «j'ai gagné mon ciel».

Imaginez que chaque souffrance subite vous aide à gagner votre ciel, alors ceux qui vous font le plus de mal, sont en réalité, totalement contre leur gré, ceux qui vous font le plus de bien! Ils sont, malgré eux, vos plus grands bienfaiteurs!

Voici une autre idée de Platon qui, je crois, vient de la République, un des plus grands livres: à un certain moment du voyage des âmes, après la mort, ceux qui ont fait du mal aux autres se retrouvent, démunis, devant leurs victimes à les supplier de les épargner, car celles-ci ont tous les pouvoirs et peuvent faire ce qu'elles veulent de leurs agresseurs.

Ainsi, ceux qui font du mal aux autres en cette vie, se préparent eux-mêmes leur enfer après la mort.

C'est aussi pourquoi il est plus difficile à un riche d'entrer au Paradis qu'à un chameau de passer par le chas d'une aiguille.

Avec toutes ces belles paroles, je reste néanmoins un partisan, en esprit, de la violence légitime et de la contre-attaque: nous n'avons pas le droit de nous laisser faire du mal, si nous nous aimons le moindrement nous-mêmes, à moins qu'immédiatement un plus grand mal en résulte. Dans ce cas, j'aime bien la devise du COMFOSCAN: «Nous trouverons un moyen».

Ce n'est pas vrai que nous allons nous laisser transformer en masochistes, parce que même avec des mythes de punition après la mort, il y en a qui ne comprennent rien qu'avec des claques sur la gueule: et ça fait tellement du bien de foutre des claques sur la gueule à ceux qui le méritent...

Il ne faudrait pas se priver de ce plaisir-là... qui est exquis, et qui serait irrémédiablement perdu s'il se trouvait qu'il n'y avait RIEN après la mort...

Au pire, on sera à égalité avec les malfaiteurs.

Tout le monde aura commis le mal et on fera une belle fête en Enfer.

110

La meilleure des drogues c'est: la femme. Absolument rien ne peut dépasser la chatte.

Quand je prenais des drogues dures, je pensais à quoi en la prenant?

-À la chatte.

Cela prouve que les drogues dures ne peuvent remplacer ni le sexe, ni la femme, ni la chatte, ni l'amour.

Tout de la femme est une drogue.

Les drogues dures ne peuvent qu'ajouter au plaisir d'être avec une femme, mais elles ne sont jamais l'essentiel et ne peuvent pas l'être.

Sans la femme, les drogues dures sont une bien triste consolation.

jeudi 21 avril 2016

Le cerveau et la stratégie

J'ai découvert, depuis quelques jours, un phénomène particulier avec le cerveau. En jouant à un jeu en ligne, The Last of Us, pour ne pas dire le nom (oui, je suis en train de le recommander), je me suis aperçu par accident en changeant de jeu que le cerveau reste dans la stratégie du jeu précédent.

Par exemple, quand je joue aux échecs, j'ai habituellement en tête la stratégie de la littérature échiquéenne en tête, ce qui ne produit pas toujours de bons résultats en blitz. La raison à cela est, j'ai l'impression, que cette «théorie des autres» produit comme un écran mental qui m'empêche de jouer «naturellement», spontanément, et me fait manquer des opportunités créatives en rapport avec la position toujours particulière.

Ma théorie est que le cerveau a de la difficulté à changer rapidement de stratégie et qu'il reste comme «imbibé», pendant un certain temps, des activités qu'il faisait juste avant de changer d'activité.

Cet effet est plus fort au début d'une nouvelle activité avec une stratégie complexe, mais s'estompe graduellement quand on pratique souvent la nouvelle activité et qu'on passe ensuite à un autre jeu.

Donc, pour conserver les effets bénéfiques de cet effet, il ne faut pas jouer trop souvent au jeu qui imbibe le cerveau de cette «bonne» stratégie pour un autre jeu.

Cet effet si particulier s'est déjà produit en jouant à d'autres jeux en ligne, mais The Last of Us, avec sa stratégie particulière et complexe, est le premier jeu à produire, chez moi, un effet extrêmement créatif aux échecs, et qui me fait gagner d'une façon vraiment originale, tellement, que je ne reconnais pas mon jeu.

Ceci vient donc changer ma perspective sur les activités «autres»: il n'est pas nécessaire de faire toujours la même activité pour y devenir meilleur, mais au contraire, il peut être hautement bénéfique de faire une tout autre activité complètement pour devenir meilleur et plus créatif dans l'activité cible.

Ce pourrait être une autre des raisons qui expliquent pourquoi il est bénéfique de faire des sports d'équipe, surtout quand ils sont complexes, pour l'amélioration générale des performances mentales.

Le cerveau gagne toujours à faire beaucoup d'activités complètement différentes.

C'est un peu comme le «pool génétique» qui gagne et devient plus fort à être «mélangé», tandis que le manque de diversité finit par créer des «tares», des manques ou des carences.

Il n'est pas vrai que la spécialisation «à outrance» nous rend toujours meilleurs dans ce que l'on fait. Si la créativité et l'innovation sont ce qui permet vraiment de nous rendre meilleurs, il est donc important et vital de varier ses activités de façon raisonnable, mais pas toujours «rationnelle», ce qui viendrait réfuter tout ce que j'ai dit précédemment. Car après tout, qu'est-ce qui vient justifier rationnellement, a priori, de jouer à un jeu de «guerre» en ligne pour devenir plus créatif aux échecs? C'est un effet inusité, et ce n'est qu'en essayant qu'on le découvre...

Et pour le découvrir ça prend juste de la curiosité, et un peu de chance.

Cette heureuse trouvaille ma fait découvrir que les échecs sont davantage une «guerre» qu'un jeu purement «intellectuel».




109

«Comment se montrer sans se montrer?»: voilà tout l'art «maladroitement» adroit de la vanité.

jeudi 14 avril 2016

La loi sur l'aide médicale à mourir: un total manque d'empathie à l'égard des souffrants

La nouvelle loi sur l'aide médicale à mourir peut sembler être un grand pas en avant, mais ce n'est pas assez.

Pour avoir droit à cette aide, ou au suicide assisté, il faut cependant être mourant.

Or, il y a des gens qui souffrent énormément et qui n'attendent que de mourir, mais qui ne sont pas pour autant «mourants»...

Que fait-on avec ces gens? Les laisse-t-on s'organiser pour trouver une façon de se suicider par leurs propres moyens?

C'est ce qui est arrivé à un homme qui s'est essayé par deux fois, mais qui n'a pas réussi à se tuer, il s'appelle Jean Brault.

Cet homme a eu un caillot dans la région du cervelet et du tronc cérébral vers l'âge de 19 ans, ce qui normalement l'aurait conduit à être alité une bonne partie de sa vie, mais il a décidé de se battre. Je ne connais pas tous les détails, mais il aurait réussi à recommencer à marcher partiellement et à parler, et à avoir une vie avec une «qualité acceptable», selon ses dires. Mais en 2000, sa vie a changé et il a commencé à souffrir terriblement.

C'est à ce moment qu'il aurait aimé pouvoir bénéficier des soins en fin de vie, mais il y avait un problème: il n'était pas mourant...

Jean Brault a donc dû souffrir davantage pour qu'on lui accorde finalement ce qu'il aurait dû avoir au départ, si on avait eu un minimum de bons sens au gouvernement: il a entrepris une grève de la faim de 53 jours, ce qui l'a conduit au seuil de la mort et l'a donc, par le fait même, rendu admissible à l'aide médicale à mourir...

Il est totalement inacceptable et cruel que l'on pousse des gens à cet extrême pour pouvoir bénéficier d'une aide médicale à mourir à laquelle ils devraient normalement avoir droit, selon un jugement qui a été rendu en 2015 à la Cour suprême du Canada (arrêt Carter)...

En ce sens, cette loi dont on semble si fier au gouvernement est très décevante, et elle représente, encore une fois, un total manque d'empathie à l'égard des personnes souffrantes dans la société.

C'est une autre de ces lois faite par des politiciens, pour la gloriole des politiciens, mais pas pour les personnes concernées.

Construire son passé

Qui se souvient exactement de ce qu'il a mangé il y a deux semaines?

Je me souviens d'une étude en psychologie légale qui disait qu'on commençait à construire des alibis de toutes pièces après deux ou trois semaines, ce qui amenait les personnes interrogées dans des enquêtes à mentir involontairement.

Ainsi, l'horizon de notre mémoire est fortement limité dans le temps, et je doute que nous puissions tout retenir d'une façon ou d'une autre, par exemple, dans l'inconscient. Il n'y a qu'à penser à la masse d'informations inutiles que cela ferait dans le cerveau: cela ne servirait qu'à l'encombrer.

Il faut donc accepter le fait de perdre, et plus même: de TOUT PERDRE.

Puisque notre mémoire est notre identité, en principe, si nous perdons la mémoire, nous nous perdons graduellement.

Si je ne peux me souvenir de ce que j'ai mangé il y a deux semaines, c'est comme si je n'avais jamais existé cette journée-là.

Au fond, on pourrait se demander légitimement qu'est-ce que l'identité, si elle nous coule si facilement entre les doigts...

L'identité a-t-elle une réalité?

La conscience a-t-elle une réalité, ou n'est-elle qu'un trucage, qu'une illusion d'optique?

*

Si je suis mon plan génétique, et qu'on fait une réplique de moi, est-ce moi?

Si j'ai mon double devant moi, avec mon passé en plus, mes cicatrices, tout... S'il est complètement identique à moi, en tout point, je ne suis tout de même pas «lui», puisqu'il est en face de moi: je ne peux être dans sa tête, vivre en lui, ressentir sa douleur ou sa joie, et voir par ses yeux. Je ne suis donc PAS lui.

Si des généticiens décident de me recréer après ma mort, avec toute ma mémoire et mon expérience de vie passée, vais-je vraiment alors revenir à la vie, MOI?

Pensez-y: si le double qui est identique à moi est devant moi et que je ne suis pas lui, je ne serai pas davantage lui s'il apparaît après ma mort...

Il s'agit de moi, mais en même temps non. Il y a comme un problème de la conscience qui ne semble pas être transférable. Ainsi, ma conscience est unique, et je ne peux pas être recréé: une fois que je suis mort et que mon corps est en décomposition, c'est terminé, il n'y aurait plus de retour possible, même scientifiquement.

Cela veut dire que si je veux avoir une chance de vivre éternellement, je ne dois pas mourir en premier lieu: il faut trouver un moyen de prolonger ma vie indéfiniment, par exemple avec un nouveau corps, un cerveau neuf, de nouveaux organes. Je dois trouver un moyen de rajeunir les pièces existantes ou de les empêcher de s'user, mais une fois que la personne meurt: c'est définitivement terminé.

Cette perspective est terrifiante et angoissante. Il faudrait ajouter aussi que même l'ADN se dégrade au fil du temps.

Cela dit, si je ne suis pas la copie conforme qui se trouve devant moi, il n'empêche que pour les autres c'est exactement MOI. Ainsi, se pourrait-il que la conscience soit une illusion créée par moi-même? Puisqu'il est possible que je sois tout à fait moi SANS EN AVOIR CONSCIENCE...

Il est même possible que mon code génétique existe à plusieurs endroits de l'Univers et que des infinités de «moi» existent tous en même temps sans qu'aucun ait conscience qu'il existe dans une infinité d'autres endroits.

Cela m'amènerait-il une certaine consolation de savoir que je vais personnellement mourir, mais que mon code génétique me survit, même si c'est avec une autre histoire, dans un autre monde, dans un autre temps, dans d’autres conditions, avec un autre développement de ma personnalité?

Je pourrais ainsi découvrir plein de «nouveaux moi», qui sont le même.

Ce qui me définit alors, est-ce ma conscience et mon expérience de vie ou mon code génétique?

*

Revenons au sujet. Au niveau de l'Histoire, c'est pareil: les plaques tectoniques se déplacent et s'enterrent l'une l'autre tranquillement, au fil des siècles. Demandez aux archéologues: toutes les preuves du passé non encore découvertes sont condamnées à disparaître au centre de la Terre avec le reflux des plaques tectoniques. La Terre recycle ces plaques en son centre, puis elles remontent sous forme de lave. Ainsi, tout ce qu'il y avait dans ces plaques est fondu et brûlé: quand elles remontent sous forme de magma, c'est du neuf.

Celui qui prend vraiment conscience que rien n'est conservé, mais plutôt que son passé fout le camp à tour de bras, pourrait décider volontairement de créer son passé à son goût, et il n'y commettrait aucune faute morale. Pire encore: il se souviendrait mieux de ce passé que de son vrai passé en lambeaux, puisqu'il se le répéterait plus souvent.

Nous nous souvenons des événements marquants de notre vie, mais tout le reste est presque immédiatement effacé. Puis, il arrive un temps où même les événements marquants deviennent flous, incertains, presque irréels.

Il est étonnant de voir, quand on fait le test, à quel point il est parfois difficile de se souvenir d'événements qui nous avaient pourtant autrefois très marqués.

Ainsi, beaucoup de journées, de mois, d'années de notre vie, sont jetées, sans plus, aux poubelles de l'Histoire.

À la fin, il faut accepter de n'avoir JAMAIS EXISTÉ.

Dans ces conditions, peut-on vraiment dire que notre vie est plus réelle que celui qui s'imagine être un papillon dans un rêve? (Tchouang-tseu)

Puisque si je ne me souviens pas de ce que j'ai mangé il y a deux semaines, c'est comme si je n'en avais eu AUCUNE CONSCIENCE... Et pourtant, c'était bien MOI qui avais mangé ceci ou cela...

Qu'est-ce donc alors qui me différencie de cet AUTRE devant moi qui est MOI mais sans que j'en ai conscience?

En principe, il n'y a aucune différence...

La conscience serait donc une illusion...

C'est comme si nous étions des «faisceaux d'actions», mais c'est tout... le reste semble illusoire...

Nous serions comme des unités agissantes dont la conscience et la personnalité importeraient peu à l'Univers...

mercredi 13 avril 2016

Le consentement avant le bien

On pense des fois faire le bien en imposant aux autres nos façons de vivre et de penser, comme la démocratie libérale, par exemple.

Mais il y a une chose, une règle plus importante à suivre que le «bien», c'est le consentement des gens concernés.

S'il n'y a pas de consentement, le «bien» devient un «mal».

C'est aussi une règle qui fonctionne dans toutes les autres sphères de la vie.

On ne peut pas «imposer» le bien aux autres... il faut que les parties concernées le «veuillent» pleinement, et veuillent qu'on les aide à y parvenir.

On ne peut pas arriver et «sauver» les gens comme ça...

On doit pouvoir leur montrer la voie, et il doivent y participer pleinement: on ne peut le faire pour eux.

Car le plus important pour que ça réussisse, c'est le consentement au bien, et non le bien lui-même.

On ne peut forcer cette règle de la nature humaine: si cette loi est enfreinte, tout ce qui a été fait sera annulé, malgré toutes les bonnes intentions.

En ce sens, le consentement est comme sacré, et quiconque ne respecte pas ce principe, finira par en payer le prix.

Ni dieu ni âme, mais que des machines

Je ne crois ni en l'âme ni en Dieu. Je crois que Dieu est une fiction. J'ai eu une éducation athée à 100%, c'est-à-dire activement pro-athée. Cela ne me dérange pas de lire des textes dans lesquels les mots «dieu» et «âme» figurent, mais à chaque fois que je tombe dessus, ça m’agace fortement, c'est comme si ça faisait un gros «bip» d'erreur dans ma tête, et ça entraîne un certain mépris.

Cela semble triste et plate à dire, mais je crois cependant que nous sommes des machines qui s'ignorent, comme le personnage principal du film «Blade Runner». Je crois que nous sommes des machines, mais des machines très sophistiquées, en fait, les plus sophistiquées actuellement sur cette planète.

Je crois que nous sommes des machines, parce que les machines sont explicables, et que je crois à ce qui est explicable, et à rien d'autre.

Je ne crois pas qu'il y a de l'Inexplicable. Ce sont mes valeurs.

Bien entendu, on ne peut pas «tout» expliquer avec la conscience rationnelle ordinaire. Ce serait comme de vouloir jouer une symphonie avec un harmonica. Par exemple, on ne peut rationnellement expliquer l'infini, ou la présence d'être humain depuis toujours dans notre univers local, ou dans l'ensemble des univers, c'est-à-dire l'infini spatial, dimensionnel et temporel.

Quand je dis «dimensionnel», j'entends l'infiniment petit et l'infiniment grand, ça va dans les deux sens, tandis que dans l'infini «spatial», on reste à notre niveau dimensionnel uniquement, c'est-à-dire, le plan dans lequel nous vivons, nous, êtres humains.

Je vais croire à l'âme et à Dieu quand on pourra me les expliquer, comment ils fonctionnent, etc.

Je veux bien croire à toute sorte de choses qu'on ne peut expliquer pour l'instant, mais il faut que ce soit explicable un jour, en fait, il faut que ça ait une chance d'être explicable un jour, sinon je ne peux y souscrire même partiellement.

C'est vrai, je suis matérialiste et mécaniste. Je crois en la raison. Mais je ne suis pas matérialiste au sens que «j'aime les possessions physiques». La matière n'a de sens qu'au sein de l'explicabilité. Si elle ne sert à rien expliquer, elle ne sert à rien.

J'insiste beaucoup sur le «comment c'est fait». Je veux savoir et voir comment les choses sont faites. Par exemple, savez-vous comment la merde se forme dans votre intestin? C'est un processus assez long et complexe qui se passe dans votre corps, et très mécanique, mais vous ne savez pas comment elle se produit, vous vous contentez de chier votre merde, parce que c'est dégueulasse et que vous êtes habitués à ne pas vous questionner sur la fabrication de vos étrons. En fait, nous sommes des machines à merde sans le savoir. Quelqu'un à réussi à fabriquer une machine à merde: on y insère des aliments, et ils ses transforment en merde. Je ne sais pas à quel point c'est réussi, mais c'est intéressant de savoir qu'une chose que nous faisons si naturellement puisse pouvoir se faire si mécaniquement.

Pour revenir au sujet, il ne s'agit pas de pouvoir «tout» expliquer, mais de chercher à expliquer ce qui peut l'être, et d'arrêter de multiplier inutilement les «inconnues». C'est ça l'idée du matérialisme et du mécanisme, qui sont par ce fait même, aussi, «idéalistes».

Il faut que l'être humain arrête de se contenter d'expliquer avec des mots, qui jouent le rôle de «frimes», de «paroles en l'air», et «prouve».

Je crois en l'explication, l'explicabilité (la chance qu'une chose soit explicable) et la preuve.

Je crois en la mécanique: je crois que toute chose a une cause explicable, que toute chose a une raison.

Ce que je ne peux pas «comprendre» ne m'est pas d'aucun intérêt, mais au contraire, je vais chercher à le comprendre d'une façon ou d'une autre.

Je cherche toujours un «moyen» de comprendre quelque chose qui résiste à l'explication: cela fait partie de mes valeurs, mais je le fais aussi instinctivement, peut-être à cause de mon éducation athée.

Je n'admets jamais aucune «frime» dans ma pensée.

Je n'ai aucune propension à croire facilement, et je suis absolument «résistant aux sectes», ou à toutes les formes de ramassis d'écrits et de stupidités traditionnels qu'on appelle «religions».

Je suis un Nouvel Homme.

Tout en moi est nouveau et l'inverse de ce qui était avant.

En ce sens, je suis aussi un Surhomme.

dimanche 10 avril 2016

Sur le mot «bidouiller»

J'adore ce mot, «bidouiller» (qui remplace «gosser» dans mon vocabulaire), car c'est ainsi que se font probablement les plus grandes découvertes technologiques, et aussi les plus petites découvertes ou innovations de tous les jours.






Catherine Durand - Sur mon île


Je suis tombé sur ce vidéo lors d'une émission sur la musique folk, et je me suis aperçu, à ma grande surprise, que j'avais déjà le refrain dans ma tête. Cependant, je ne l'entendais pas en folk, mais en musique plus rythmée, comme dans un morceau trance. Mon idée est d'essayer de reprendre un peu de la mélodie et de la transposer dans un morceau trance pour en faire une super toune, mais pas sans en demander, bien sûr, l'autorisation à Mme Durand. Reste à savoir quand je le ferai et si j'y parviendrai. Je ne fais pas beaucoup de musique de ces temps-ci.

samedi 9 avril 2016

La vie éternelle: une question de pièces

à venir demain...

La 4e révolution industrielle n'aura pas lieu

Forum économique mondial de Davos 2016
Elle n'aura pas lieu parce que les syndicats vont l'arrêter.

Parce que les syndicats veulent qu'on travaille: ils sont contre l'oisiveté, mais surtout contre le fait qu'on n'aura plus à leur payer aucune cotisation inutile, puisqu'ils ont besoin de notre argent, puisque c'est la mafia.

La 4e révolution industrielle n'aura pas lieu, parce que c'est une diversion pour ne pas qu'il y ait de révolution sociale et politique du tout.

On nous fait miroiter un monde où le travail sera chose du passé, et où le RMG sera une réalité: je crains que rien de tout cela n'arrive.

Si ça se trouve, les riches confisqueront la révolution et vivront dans leur monde, sans avoir besoin de nous.

Puisque les robots pourront faire tout le travail que nous faisions pour eux auparavant, ils n'auront plus besoin de personne et créeront leur propre monde autonome, vivant en autarcie.

Il y aura deux mondes: le monde qui profite de la 4e révolution industrielle, et celui qui en fait les frais.

Le monde qui en fait les frais, c'est nous: les 99%.

Si la 4e révolution doit avoir lieu, l'homme doit faire le dernier pas et se libérer du travail, sinon ce sera une autre révolution manquée, et pour longtemps.

Le système politique ne pourra pas encaisser le choc: ce qui s'en vient, c'est le communisme technologique, comme certains scientifiques l'avaient prédit. La «démocratie» libérale de merde dans laquelle nous n'en finissons plus de patauger (éternel choix entre deux partis, corruption, etc.), en espérant que ça finisse un jour, n'aura plus sa raison d'être, mais nous devrons avoir le courage de l'admettre, et nous devrons avoir le courage que nous impose d'avoir le progrès technologique: nous devrons être capables d'être à sa hauteur, à tous les niveaux.

Les pertes d'emplois massives sont déjà annoncées pour les prochains 5 ans.

Nous entrons frontalement dans un nouveau monde, ou c'est plutôt ce nouveau monde qui nous rentrera dedans de plein fouet.

Des crises sans précédent s'annoncent.

L'effondrement soudain du système économique est plus que jamais possible.

jeudi 7 avril 2016

Bréviaire des questions qu'on ne se pose jamais


Les questions qu'on ne se pose jamais

1. «Pourquoi suis-je si heureux? J'ai hâte que ça finisse.»

2. «Je suis tellement heureux que je me questionne sur le sens de la vie.»

Variantes:

3. «Je suis tellement heureux que je réfléchis sur l'absurdité de la vie.»

4. «Je suis tellement heureux que je me demande quel est le sens de la vie. Où es-tu donc, sens?»


*

Je devrais faire un bréviaire des questions qu'on ne se pose jamais.

Dans celui-ci figureraient des questions classiques qu'on ne se pose jamais comme: «Pourquoi ai-je tant d'argent?» ou encore: «Pourquoi suis-je si belle?» ou bien: «Pourquoi suis-je si intelligent?».

Réponse sur le sens de la vie

Si le sens de la vie n'était autre que la perpétuation de la vie elle-même, on l'aurait déjà trouvé.

Même un prisonnier condamné à mort cherche à continuer à vivre en allant en appel, et pourtant, s'il gagne son appel, il restera quand même le restant de sa vie derrière les barreaux.

Le sens de la vie est en lien avec tout ce qui la perpétue et l'augmente, et le non-sens de la vie ou l'«absurdité» de la vie est en lien avec tout ce qui tue la vie ou la diminue.

Même ce connard de Nozick n'est pas capable de répondre à cette question sur 70 pages dans son Philosophy and the meaning of life. Comme d'habitude, il aime mieux se réfugier dans ses acrobaties verbales et argumentatives, ça fait plus intelligent et intellectuel, ça remplit des pages, et ça nourrit son homme.

Le sens de la vie, c'est vivre et se développer, au niveau individuel et collectif.

Maintenant, il faut savoir qu'est-ce qu'on entend par «développement». C'est là qu'il y a un travail philosophique à faire. C'est là qu'on peut continuer à travailler sur la question du sens de la vie.

Par contre, si on demande: «Pourquoi l'homme?», c'est comme demander: «Pourquoi le Soleil?»: je crains que même si on trouvait une réponse, cela ne soit guère satisfaisant pour notre vie de tous les jours.

Sur un passage de Descartes

Descartes était un brouillon et un naïf sans bon sens, comme la plupart des philosophes. C'est pourquoi, en passant, il est possible de démolir facilement n'importe quel philosophe et d'en mettre un autre à sa place, pour jouer le guignol.

Analysez ce passage de Descartes des «Règles pour la direction de l'esprit», il y a au moins dix erreurs là-dedans:

«Or, toutes les fois que deux hommes portent sur la même chose un jugement contraire, il est certain que l’un des deux se trompe. Il y a plus, aucun d’eux ne possède la vérité; car s’il en avoit une vue claire et nette, il pourroit l’exposer à son adversaire, de telle sorte qu’elle finiroit par forcer sa conviction.» (voir «Règle deuxième»)

Les erreurs dans cet extrait:

1. Les deux peuvent avoir raison d'une certaine façon, mais ni l'un ni l'autre n'arrivent à se convaincre de leur vérité respective: il n'y a qu'à penser aux géométries non euclidiennes ou à la théorie des cordes.
2. Les deux peuvent avoir tort, mais un peut réussir à convaincre l'autre avec son erreur.
3. Un peut avoir raison, mais penser avoir tort.
4. Un peut avoir raison, mais se foutre de l'autre ou vouloir l'induire en erreur.
5. La vue «claire et nette», c'est quoi? Leibniz se moquait de ça.
6. La vérité doit nécessairement être dans un camp ou dans l'autre: erreur.
7. Celui qui possède la vérité est capable de bien l'exposer à son adversaire, et en plus, le convaincre: erreur.
8. L'adversaire veut nécessairement savoir la vérité: erreur.
9. Il est possible de connaître la vérité avec certitude: essayez de trouver l'unanimité des scientifiques sur un sujet quelconque...
10. La vérité est accessible à tout le monde avec un bon jugement. Par exemple, tout le monde peut savoir avec certitude que le cholestérol est mauvais pour la santé, etc.
11. La vérité est «une» (ça pue la théologie à plein nez).

Presque chaque page de Descartes est une erreur complète...

Mais les erreurs de Descartes sont tellement grosses et établies, qu'elles passent pour des vérités complètes.

samedi 2 avril 2016

Mes procédés d'écriture


Pour écrire, je recours souvent à la musique de bandes sonores de films de fiction ou d'horreur en particulier. Pour les deux textes précédents, j'ai écouté extensivement la bande sonore de Charlie Clouser pour le film «Décadence 3», qui comprend, je crois, quand même la musique pour les films d'avant.

Voici deux autres bandes sonores qui m'inspirent de ces temps-ci lors de mon écriture, celle de «28 Weeks Later» et celle de «Inception»:



La saleté est sous le tapis

Dans nos démocraties libérales, on se croit beaucoup mieux que d'autres pays ou d'autres époques, mais l'essentiel reste là, reste le même: la saleté n'a été balayée que sous le tapis.

Même avec toutes les lois du monde, l'être humain trouve toujours un moyen de tout pervertir, de tout contourner: la saleté devient plus «subtile». Elle s'adapte aux nouveaux systèmes, elle devient plus «hypocrite».

L'être humain pervertit dans son principe même les meilleures intentions (je pense ici, entre autres, à l'exemple le plus frappant: le communisme).

Tout se transforme toujours en parodie.

Dès qu'une chose devient «officielle», reconnue par tous, elle devient automatiquement une parodie.

Ce qui est «commun» n'a aucune valeur.

Et c'est peut-être aussi la pire objection contre le socialisme.

La raison possible, c'est que l'humanité, en tant qu'organisme total, cherche le dépassement.

Et le dépassement, c'est ce qui est hors et au-delà du commun.

Le dépassement, c'est ce qui est difficile, et généralement ce qui demande le plus d'effort, sauf pour les génies, qui ne savent d'ailleurs pas toujours quoi faire de leur «génie».

L'être humain cherche toujours à se différencier en tout, mais en même temps, il veut être accepté par son milieu, il veut être accepté socialement, il veut être «comme les autres». Et quand il ne réussit pas à se «différencier», il prône l'égalité (peut-être un peu à contrecœur). Deux ambitions contradictoires l'habitent.

Voilà une des coutures du «Mal».

Cela tient à la façon dont l'être humain est fait.

Sans l'avarice de certains, qu'on a envie d'égorger, et qu'on égorge parfois, nous serions peut-être encore à l'âge de pierre.

L'avare ou l'ambitieux (prêt à tout pour «réussir») force les autres à faire quelque chose, il les force à intervenir, à s'organiser: il les force à trouver des solutions contre quelque chose qu'ils trouvent être «mal».

En même temps, il faudrait comprendre qu'est-ce qui motive l'avare à poursuivre avec autant de force l'objet de son désir «mesquin».

Car l'avare est aussi motivé par l'«amour», la passion, ce qui est une noble chose. C'est l'amour exclusif d'une chose, la volonté de la posséder à tout prix, même au prix de l'«égalité». Il développera autant de ruses pour l'avoir qu'un amoureux qui veut avoir la femme qu'il convoite.

L'avare force les autres à réagir, attire la jalousie, la haine, focalise les envies.

Il force les autres à être «méchants», il les incite à être «mesquins».

Ainsi, pour revenir au sujet, l'être humain est déchiré par le désir d'être une «superstar» tout en voulant à la fois être super accepté socialement, parce qu'il ne veut pas être «seul» avec son pouvoir.

Car, au fond, le «pouvoir» n'est rien s'il n'est pas reconnu par les autres.

Cependant, comme je l'ai dit, dès que le «pouvoir» est reconnu par tous, il est comme approprié par le commun, et devient donc une parodie.

C'est ainsi que le pouvoir se transforme involontairement en une «comédie du pouvoir».

Et que les «Puissants de ce monde» deviennent les «Impuissants de ce monde», alors que tout le monde continue encore de croire à eux...

Nous projetons le Pouvoir comme archétype sur ces gens qui sont réduits à le mimer...

Mais le véritable pouvoir échappe à tous ses prétendants...

Car nous n'avons aucun pouvoir sur la corruption, la dégénérescence, et finalement, la Mort.

La Mort est la tête dirigeante du Mal.

C'est elle qu'il faut attaquer en premier pour que le Bien triomphe sur terre.

Les scientifiques doivent trouver le secret de l'immortalité physique de l'être humain.

Mais cette immortalité doit aussi venir avec l'ingénierie pour transformer les personnes «laides» en «belles» personnes.

Car qu'est-ce que la laideur sinon un handicap permanent?

Si tout le monde peut avoir le Bon et le Bien, tout le monde doit aussi avoir la Beauté.

Personne ne peut voir le sens qu'il y aurait à être un laideron éternel.

Personne ne peut voir le sens non plus qu'il y aurait à être un crétin éternel...

Tout le monde doit donc avoir aussi l'Intelligence.

La seule chose qui pourra alors vraiment nous «différencier» sera la Créativité...

On voit que c'est ici que se croisent concrètement, en partie, l'éthique et l'esthétique, loin des stupides débats universitaires...

L'esthétique est loin d'être à négliger dans ce contexte, et devrait inclure non seulement la beauté, mais l'intelligence.

Les deux doivent venir ensemble, car la beauté sans l'intelligence perd sa valeur, tandis que les deux ensemble s'augmentent l'un l'autre.

Il va sans dire que le Beau est infini, et que c'est même cette Créativité infinie qui fait la beauté du Beau... qui fait son Charme, qui est donc «spécial», différent des autres...

Si tout le monde est beau «pareil», personne n'est beau...

En voulant nous «différencier», nous cherchons inconsciemment à imiter le Charme naturel de la Beauté...

La Beauté circule dans tout l'être: même une démarche peut charmer par sa signature «unique»...

Ainsi en arrive-t-on au Style, etc.

Mais une question subsiste:

Qu'est-ce qui fait le bonheur de l'être humain avec tout ça?

Car à quoi sert-il d'être beau, intelligent, créatif, immortel et malheureux?

Qu'est-ce qui fait le bonheur et le malheur de l'homme?

Car je doute que dans une société parfaite, telle qu'abordée, personne ne soit malheureux...

Par exemple, la Perfection peut inviter avec elle l'Ennui...

Est-ce possible?

L'homme peut-il aimer le Mal pour le Mal lui-même?

Ou comme une façon de se distraire de l'Ennui?

Au fond, peut-être, l'Ennui est-il le Mal absolu?

Et l'Ennui est-il causé par la conscience?

Le Mal serait-il le fait d'être homme et non un simple animal?

Dans un monde parfait, le bonheur sera pas mal plus différent et complexe que le fait d'avoir le dernier modèle d'auto, la maison de ses rêves ou l'emploi de sa vie...

Le malheur sera plus complexe aussi...

Plus profond...

Plus philosophique ou intangible...

Cette «inquiétude» n'est-elle pas le lot de l'homme? Qui dès qu'il obtient ce qu'il veut ne peut plus en jouir?

L'aiguillon qui le pousse au bonheur le pousse en quelque sorte aussi au malheur...

Son bonheur contient le germe de son malheur?

Ceux qui sont les moins «satisfaits» vont se reproduire le plus?

Il ne faut jamais oublier dans toutes ces réflexions que nous ne connaissons jamais le but de l'Espèce humaine sur la planète Terre...

Et répondre à cette question, c'est finalement répondre à la plus grande question existentielle:

«Pourquoi l'homme?»

Qui répondra ultimement à la question du «sens de la vie».... et je dirais même plus: à la question du «sens de l'être» (Heidegger).

vendredi 1 avril 2016

Le «harcèlement psychologique» est la norme

Les lois du gouvernement contre le harcèlement psychologique sont bien belles, mais elles n'offrent en vérité aucune protection réelle. Elles ne font qu'une belle vitrine pour montrer qu'on se soucie de nous, c'est tout.

C'est une vitrine pour amuser les avocats.

Si tu n'as pas d'argent, si tu n'as plus la force, parce que tu ne travailles plus à cause de tes harceleurs et que tu es malade, bonne chance!

Tes harceleurs vont se défendre de toutes leurs forces, alors que toi tu n'es plus qu'une loque humaine bourrée de médicaments. Tu es perdant sur toute la ligne.

Le combat contre le harcèlement psychologique est très difficile à mener pour celui ou celle qui en est vraiment victime. Normalement, plus la personne est attaquée longtemps, et avec des petits coups, plus elle sera atteinte et incapable de se défendre.

Combien de victimes n'ont pas porté plainte ou n'ont pas eu la force d'aller jusqu'au bout d'une plainte? Il faut tenir compte aussi que 90% des plaintes sont rejetées.

Il faut tenir compte AUSSI, que si tu es syndiqué, que les normes du travail ne peuvent rien pour toi: c'est ton syndicat qui doit te défendre.

Tu dois tenir compte AUSSI, que comme on l'a vu à la Commission Charbonneau, quand le directeur de centrale syndicale PARLE EN CODES au téléphone, comme les mafieux, ça dénote quelque chose qui sent pas bon.

Or, comment espères-tu être défendu loyalement par ton syndicat corrompu?
Car, OUI, vérifie-le, ta petite section syndicale locale est rattachée de loin en loin au GROS MONSTRE CORROMPU ET TENTACULAIRE.

Comme je l'ai déjà dit, si tu n'es pas du côté des croches: TU ES PERDANT SUR TOUTE LA LIGNE, car eux sont organisés pour te faire PERDRE.

*


Mais, et nous arrivons maintenant au véritable sujet de mon billet, il y a une chose qui nous échappe, PARCE QUE NOUS L'AVONS TELLEMENT DANS LA FACE.

La chose qui nous échappe, en nous faisant croire que le harcèlement est situé à tel ou tel endroit précis: l'école, le travail, le domicile, etc., c'est qu'il est OMNIPRÉSENT.

Quand tu n'as plus d'emploi, que t'arrives pas à en trouver, et que t'as juste des comptes à payer, tu t'en rends compte plus facilement.

Qu'est-ce que le souci du manque d'argent sinon un harcèlement psychologique constant par le système capitaliste?

Dans cent ans, quand le RMG aura été instauré par un fulgurant génie politique, peut-être se rendra-t-on mieux compte de cela.

Les hommes du futur, ahuris, se diront alors, en parlant de notre époque: «C'était un monde sauvage, à peine sorti de la préhistoire, où on pouvait encore laisser les gens crever de faim sur le bord de la rue par manque d'emplois... Incroyable! Avec toutes les ressources technologiques qu'ils possédaient!»

Ce ne sont pas la technologie ou la science le problème, loin de là, ce sont les MENTALITÉS.
Nous sommes des génies scientifiques, mais des ATTARDÉS MÉTAPHYSIQUES ET PHILOSOPHIQUES.

Nous sommes des monstres d'efficacité technique, mais NOUS SOMMES DES INDIGENTS DE LA PENSÉE.

On pense encore qu'il faut travailler pour avoir le DROIT DE VIVRE...
(Mais qu'est-ce tu fais dans un système où ton travail est de plus en plus remplacé par des machines?
Tu crèves?)

Ainsi, tout le monde trouve NORMAL de se faire harceler psychologiquement par le système pour que chacun travaille, et que des gens se retrouvent en marge, comme dans une lutte pour la survie, que d'autres tombent malades ou se suicident, par incapacité d'envisager un avenir, et que d'autres encore se trouvent à commettre des crimes pour tirer leur épingle du jeu, et se retrouvent bien souvent en prison. On trouve normal que les HÔPITAUX et les PRISONS soient pleins à craquer...

Ainsi, (et c'est mon punch) le harcèlement psychologique est un harcèlement dans un autre harcèlement, plus vaste. NOUS VIVONS DANS UN SYSTÈME QUI EST LE HARCÈLEMENT LUI-MÊME. Le harcèlement psychologique dont le gouvernement veut tellement nous protéger est donc un harcèlement à la puissance deux, une réplique À PETITE ÉCHELLE, un SYMPTÔME, du HARCÈLEMENT INVISIBLE et FONDAMENTAL du système, contre lequel le gouvernement NE PEUT RIEN, puisqu'il le LÉGALISE: L'EXPLOITATION CAPITALISTE DE L'ÊTRE HUMAIN.

On peut se douter que les poules auront des dents quand on pourra faire des lois contre ce harcèlement-là, à moins d'une révolution...

La DIGNITÉ de l'être humain mérite mieux que la merde qu'on s'est habitués à se faire servir comme à des prisonniers.

NOUS SOMMES DES PRISONNIERS DU SYSTÈME.

ET CE SYSTÈME COMMENCE DANS NOTRE TÊTE.

Il faudrait peut-être commencer à songer d'arrêter de FAIRE DU TEMPS et SE FAIRE PROFITER PAR D'AUTRES, et plutôt, PROFITER DU TEMPS et S'ENTRAIDER.

Freud le disait déjà: «La nécessité du travail, aujourd'hui, est de la foutaise: les progrès scientifiques devraient déjà permettre à tout le monde de vivre sans travailler.» Freud disait du travail qu'il était une des trois «duperies» du monde moderne.

La mentalité socio-darwiniste aura fait combien de morts et de laissés-pour-compte en bout de ligne?

Probablement plus que toutes les guerres, les goulags et les camps de concentration du monde...

ET ÇA CONTINUE!

Voyez-vous, nous sommes un peu comme le système dans lequel on baigne, et le système a un peu de nous en lui: comme les enfants qui agissent sous l'influence de leurs parents, et qui portent aussi leurs gènes...

Mais ce n'est pas parce que la réalité est AINSI, qu'il faut qu'elle SOIT AINSI...

Pour trouver la vérité, pensez le contraire de ce que tout le monde trouve ÉVIDENT.

Et OSEZ défendre votre point de vue devant tout le monde, vous allez voir de quelle façon le CONSENSUS TUE TOUTE FORME DE PENSÉE INDIVIDUELLE.

Vous serez tenté de céder, car on va vous faire sentir comme un idiot, la gêne et l'embarras commencera à monter en vous... Et c'est assez efficace pour vous faire TAIRE...

Le système, comme le consensus, tuent la LIBERTÉ.

TUENT LA VIE.

PENSEZ LE CONTRAIRE DE CE QUE TOUT LE MONDE TROUVE ÉVIDENT.

(On vous précipitera à votre perte, mais on vous remerciera peut-être dans deux cents ans.)