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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

lundi 29 juin 2009

Une autre journée de marde

J'ai fini ma Coup de Grisou hier soir, me suis endormi un coup en regardant un documentaire sur Rome, puis me suis réveillé en plein milieu et suis parti acheter la crème glacée que je voulais plus tôt au IGA. En m'habillant, encore tout endormi, je fais un speech sur la politique à ma blonde qui veut juste lire son roman d'horreur en vogue, Millénium. Elle me presse de sacrer le camp, mais j'en rajoute, me parlant en quelque sorte à moi-même en bafouillant, la bouche empâtée.

Je marche vers l'épicerie, quelques gouttes tombent, il va pleuvoir bientôt. Je ne sais pas trop quoi acheter comme crème glacée : je veux de la Haagen machin, mais ils ont éliminé leurs meilleures sortes et en ont mis des pas bonnes. Y a toujours celle au café que j'aime bien, mais je bois tellement de café et de bière que mes reins vont probablement exploser si j'en mange. Alors je prends des nouvelles sortes cachées dans le fond du fridge et pleines de givre. Un pot à la menthe et un au biscuit, en spécial. Ensuite, je veux autre chose, mais pas des chips, j'en mange trop, alors je me dirige vers le rayon à cochonneries. Là je vois des jujubes, je prends le sac; j'aime ceux au citron et ceux à la réglisse. Je prends aussi une grosse canne de raviolis Boyardee.

Ensuite je pense à des saucisses, je vais chercher les grosses Schneider, mais à cause du spécial il ne reste que les épicées, j'en prends en me disant que je vais les essayer. Finalement, j'aurai dépensé vingt piasses de cochonneries, je suis pas trop fier de moi. Je sais que ma blonde va être en crisse parce qu'elle se force pour faire une diète et je sais qu'elle aime les jujubes. En arrivant, elle me réprimande, et je lui explique que je n'ai pu résister.

Ce matin, je me réveille trop tard. Vraiment décâlissé par la pluie et la noirceur. J'ai bouffé hier soir avant de me coucher ma canne de raviolis que je n'ai pas aimés. Puis, les jujubes que je n'aime pas non plus, ma blonde les a pris ce matin pour les amener chez mes beaux-parents. La crème glacée est encore dans le fridge, j'en ai pris trois cuillères de chaque : je ne les aime pas. Il me reste les saucisses, mais j'en ai tellement mangé ces dernières semaines que je n'aurai probablement pas de plaisir à les manger. Bref, il me reste rien pour jouir un peu. J'ai des lectures à faire, mais j'ai tellement emprunté de livres que je me sens écrasé et je ne commence jamais rien. Je vais aller prendre une bonne douche, me mettre un peu d'after shave pour me donner un peu d'aplomb, tout seul ici, dans mon apparte, puis je vais m'asseoir à mon bureau, tout propre et sur le piton pour rien, en regardant la pluie tomber, avec mes livres on the side, en espérant que quelque chose en sorte et que mon cerveau décolle.

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