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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

jeudi 26 mai 2016

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À coup sûr, celui dont on médit le plus, est le plus noble.

mercredi 25 mai 2016

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L'homme qui n'a pas connu la survie ne peut vraiment apprécier la vie.

vendredi 20 mai 2016

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Voici la réponse ultime à la question sur le sens de la vie:

Le sens de la vie c'est: vivre et se développer.

Nous ne savons pas «pourquoi» nous sommes là, mais qu'importe! si je peux continuer à vivre pour toujours et me développer toujours!

jeudi 19 mai 2016

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Il n'y a pas besoin de se sacrifier pour une divinité: le sacrifice de soi est divin.

Les 33 lois de la paix

Quelqu'un a pensé à écrire «Les 33 lois de la guerre», mais a-t-on pensé à écrire «Les 33 lois de la paix»?

Le genre de livre qu'on devrait arrêter d'écrire...


Ça semble moins intéressant?

Je sais qu'en ce moment, dans les recherches sur la paix (peace studies), on y travaille, et que c'est beaucoup plus complexe que ces règles de guerre sur le meilleur moyen de faire mal aux autres...

En fait, c'est dans les études sur la paix que commencent enfin les recherches sur les vraies solutions, avant que les conflits ne se produisent.

Tout ce qu'on a fait jusqu'à maintenant, grâce à notre suffisance, c'est d'attendre que les conflits éclatent, et ensuite essayer de remédier au problème avec des moyens violents, puisque la brutalité, ça nous connaît, et qu'on a des gros égo d'hommes viriles à nourrir.

Il serait peut-être temps qu'on pense la réalité d'une autre façon qu'en terme de «la vie est un combat», «fais la guerre si tu veux avoir la paix», et autres stupidités de nos ancêtres qui ne font toujours que nous ramener dans leur bonne vieille dynamique violente et sans pitié.

Pourquoi faut-il toujours valoriser la méchanceté?

On pourrait rétorquer, comme ultime sauvetage pour justifier la guerre, que celle-ci permet de mettre à l'épreuve et de valoriser l'intelligence des combattants...

Mais je répondrais qu'elle ne permet pas tant de valoriser l'intelligence que la jeunesse...

Prenez, par exemple, les combats extrêmes: les grosses brutes ne deviennent pas champions à ce genre de combat, parce que ça prend de la réflexion, de la stratégie, et les gros bras seulement sont loin de faire l'affaire.

Par contre, lorsque les champions commencent à vieillir, ils commencent à perdre!

C'est la même chose pour la guerre: c'est toujours en premier la jeunesse et la forme que l'on valorise, bien avant l'intelligence!

Inversement, l'on n'a pas besoin d'être jeune et en forme pour valoriser l'intelligence de la paix...

Mais c'est beaucoup plus difficile.

mercredi 18 mai 2016

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C'est un cas qui se vérifie à chaque fois dans ma vie: tous ceux qui disent qu'«ils n'ont jamais pris de drogue de leur vie», auraient dû en prendre.

mardi 3 mai 2016

UnLinkedIn: mon nouveau blog

Voici une nouvelle idée de blog que j'ai eu: UnLinkedIn.

Son but est de prendre le contrepied des sites qui veulent vous faire briller et de viser plutôt à vous faire mauvaise réputation dans le système capitaliste actuel de suceux de graines.

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«Si tu demandes à un riche de te rendre service, tu peux être sûr que tu vas devenir sa bitch.»

Cet avertissement est peut-être vieux comme le monde. On le retrouve aussi sous une forme imagée chez les sages taoïstes: le sage qui préfère être la tortue qui continue de traîner sa queue dans la boue, que de servir à faire de beaux ustensiles pour les puissants de ce monde.

Ceci implique que si tu te mets au service du riche, tu te mettras en valeur, mais tu seras «mort».

lundi 2 mai 2016

Fermeture des bibliothèques publiques: bonne nouvelle!

J'ai entendu dernièrement qu'il y avait une grosse vague de fermetures de bibliothèques publiques...

Sur le coup, je me suis dit: «Ah non! Encore un coup sur la culture!» Puis, je me suis repris rapidement, et je me suis plutôt dit: «Bonne affaire! Qu'ils crissent donc dehors tous ces parasites de la Ville!»

La mission des bibliothèques publiques n'est pas tant que ça reliée à la culture, et c'est une fausse idée de le croire. Personnellement, je ne crois pas à l'argument que les gens qui ont moins d'argent auront moins accès à la culture s'il n'y a pas de bibliothèques publiques. Je déteste que les ignorants qui travaillent à la Ville veuillent prendre ainsi la culture en otage. La preuve qu'on n'a pas besoin de ces gens, c'est que j'ai toujours été pauvre et que j'ai toujours eu le plus grand accès à la culture et à la littérature. Comment est-ce possible? -Quand j'ai de l'argent, c'est ça que je m'achète en premier. C'est aussi simple que ça. Je suis prêt à me priver de manger pour acheter un livre, moi.

Je n'ai jamais eu beaucoup d'argent, et pourtant, j'ai sept bibliothèques pleines à craquer de bons livres usagés, comme neufs. Je n'ai donc pas besoin des bibliothèques publiques, même que je ne trouverais pas les livres qui m'intéressent dans ces endroits de merde, juste bons à nous fournir la plupart du temps de la littérature industrielle.

Il ne m'intéresse plus de jouer les chevaliers vertueux de la culture du peuple, qu'ils aillent au diable avec leur soi-disant «culture»! Qu'est-ce qu'ils y connaissent de toute façon? Quel amour ont-ils vraiment de la vraie culture?

Mon travail dans des milieux cultivés m'a souvent permis de constater que les gens peuvent sembler connaître la culture, mais ne pas être cultivés pour autant.

C'est une chose de connaître Céline, et une autre de le lire, ou ce qui est beaucoup plus difficile encore, de le comprendre.

On peut donc connaître beaucoup de la culture, mais ne pas être cultivé, et en parler à tort et à travers, comme la plupart le font toujours d'ailleurs sans être corrigés, puisque ceux qui les écoutent ne sont pas plus cultivés qu'eux.

Ce que ces gens aiment de la culture, c'est le vernis de culture, l'air que ça donne, question de se mettre un beau foulard dans le cou et de faire une moue dédaigneuse, snobinarde, et de paraître ainsi au sommet de l'intellectualité.

Les gens jouent avec la culture, ils jouent à être cultivés. Pourquoi cela? -Parce que pour pénétrer dans la culture, ça demande un grand effort... Tellement grand, qu'on peut en parler en terme d'années de travail. Et comme la loi du moindre effort n'a jamais changé depuis le début de l'humanité, il est donc beaucoup plus facile de jouer à être cultivé, en s'ornant des belles parures de la culture.

Comme toujours, à 99% du temps, les gens visent à l'effet avant la vérité.

Les gens n'en ont rien à faire de la vérité, ils veulent du pouvoir! La vérité c'est pour les naïfs et ceux qui manquent d'ambition dans la vie...

Ce n'est pas en lisant des bouts d'un auteur ou des résumés qu'on le connaît. On s'entend que pour lire et comprendre cinquante briques de 500 pages, ça ne prend pas un mois: c'est physiquement et mentalement impossible. C'est pourquoi le travail de la culture ne se fait pas d'un coup: c'est un travail long et ardu: c'est le travail d'une vie.

Si vous saviez quel genre de tête ont nos docteurs d'aujourd'hui en philosophie! Ils «abattent» des livres, mais lisent des petits bouts de ci, de ça... Ce qu'on a au bout du compte: une soupe minestrone, insipide par-dessus le marché. Ils paraissent très pénétrants au dilettante, mais pour le fils légitime de la philosophie, ils sont superficiels, en plus d'être bâtards.

«Si la vie du philosophe n'est pas étonnante, ce n'est pas un philosophe», comme je l'ai déjà dit sur mon autre blog.

Nos philosophes de serre chaude des universités ne valent donc pas grand-chose.

Et c'est pourquoi je n'ai rien contre non plus la fermeture des départements de philosophie des universités: le Japon a raison de le faire, comme ça on va pouvoir arrêter de jouer la comédie de la culture.

Et je le répète aussi: «Ce qui est fait sans amour n'a aucune valeur.»

Or, je n'ai jamais connu aucun de ces trous de cul de la Ville qui aimait véritablement son emploi. Ce qu'ils aiment par-dessus tout c'est manigancer, comploter, parler dans le dos des autres, paresser quand personne ne peut les dénoncer parce qu'ils sont les chouchous du supérieur, être de mauvaise foi, offrir un mauvais service sous prétexte d'être syndiqués, faire travailler les autres (c'est-à-dire ceux qui ne sont pas les chouchous du supérieur), etc.

Je peux vous dire, par expérience, que ce genre d'employés ne reculera devant aucune bassesse pour assurer sa sécurité d'emploi. Ce sont de solides parasites indécrustables, rompus à toutes les tactiques d'intimidation et de harcèlement, et sans aucune conscience du bien public ni d'intérêt réel pour celui-ci.

Je suis donc d'accord pour qu'on ferme toutes les bibliothèques publiques physiques, et qu'on les transfert sur le Web pour qu'elles deviennent entièrement virtuelles, sans aucun livre physique. Tous les employés pourraient ainsi être mis à pied, sauf quelques techniciens informatiques. On s'éviterait ainsi d'avoir à construire de nouvelles bibliothèques publiques coûteuses et inutiles, et on pourrait détruire et brûler les bibliothèques existantes, puis répandre quelques gouttes d'eau bénite sur la terre raclée, et ériger des Mecdo à la place, question d'ajouter une claque à l'insulte.

Les gens ne savent pas ce qu'il en coûte vraiment d'être cultivé, ça ne les intéresse pas et ça ne les intéressera jamais.

Sauf quelques têtes folles et suicidaires qui ont décidé de se lancer à la poursuite de la vérité...

Voyez-vous, la culture, ce n'est pas principalement un bien physique, ce n'est pas dans les bibliothèques qu'elle se trouve, c'est une attitude, c'est une façon de vivre, c'est une façon d'être qui manque à la plupart aujourd'hui.

J'appellerais cette façon d'être: une ténacité naturelle à toute épreuve dans la poursuite de la vérité.

Comme un pirate obsédé par son trésor perdu!

Autrement dit, oui, ces gens ont ce que nous pouvons appeler communément une «crisse de tête de cochon»!

Mais c'est pour une bonne cause.