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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mercredi 28 février 2018

Ce corps nu qui fait mal

Nous sommes loin des feuilles de vigne, mais c'est seulement parce qu'elles se sont transformées.

Les bien-pensants se plaignent de la pornographie, comme si c'était la déchéance, la décadence, l'avilissement, et ils ont partiellement raison:

Parce que la pornographie actuelle s'autocensure.


Puisque c'est une industrie, c'est du sexe industriel, du sexe standardisé: il est donc censuré de l'érotisme, du désir et de l'orgasme (vs la simple jouissance).

Le sexe industriel, comme le capitalisme, est centré sur la quantité et non la qualité, et il ne peut faire autrement, parce que s'il nous donnait du bon sexe, on n'en consommerait pas autant, comme pour les biens du capitalisme. Ici comme ailleurs, le profit de l'exploiteur passe avant tout.

La «quantité» et le «voir», la quantité et l’œil ont un certain rapport dans le capitalisme, et dans la sexualité d'aujourd'hui.

L'insistance sur les mathématiques (quantité) et l'Idée (eidos, aspect, voir) est un héritage de Platon.

Le sexe, l'économie et les idées, sont liés.

Dans la pornographie actuelle nous avons le paradoxe de corps nus totalement sans nudité, couverts comme d'une burka.

Nous nous plaignons de la burka des autres, mais nous Occidentaux, en bons hypocrites, avons nous aussi notre propre burka.

Finalement, tout le monde est voilé, d'un bord comme de l'autre.

Un voile visible d'un côté, et un voile invisible de l'autre.

Le voile visible semble montrer seulement le voile, mais montre en réalité la domination; le voile invisible fait croire qu'il montre tout, mais en réalité, montre ce qu'il veut, c'est-à-dire, l'exploiteur.

La burka des autres, c'est notre burka qui nous regarde.

Ce ne sont pas les corps nus qui sont cochons, subversifs de l'ordre.

Le désir a bien été éliminé des corps aseptisés, plastifiés, chirurgiqués, disciplinés.

La «nudité», et tout ce qu'elle pourrait avoir de «dérangeant», a déjà été éliminée à la source, c'est pourquoi on peut bien montrer les corps châtiés, et en quantité.

Les corps n'ont jamais été aussi inoffensifs qu'aujourd'hui... à cause de la façon dont ils sont montrés.

Il y a montrer et montrer.

Les policiers qui sautent sur la Femen en train de crier seins nus sur la place publique, ne font que jouer une comédie de l'ancien temps, et à la fois, essaient de stopper l'intensité du désir, la vraie nudité, qui se dévoile, qui porte en elle la révolution, pur danger pour le système, cette nudité, qui fait mal, est la vérité qu'on est en train de nous mettre dans la face, pour vrai...

Et elle fesse...






Le système ne remet jamais en question la violence faite envers ces femmes...

Parce que nous nous voilons la face sur ce qu'elles essaient de nous dire.

Parce que nous avons tous peur...

Nous nous voilons la face sur la vérité de notre système, qui tristement, est fasciste à sa façon.

Qu'est-ce que font les hommes?



lundi 26 février 2018

Rejects

Depuis deux jours, je cherche un livre à acheter. Ça me triture, ça me torture, ça me tord, ça me tire, ça me ture.

Je m'assis devant les rangées de livres, dans les librairies d'usagés, c'est que ça va mal. Je scanne les livres un par un, je fais des piles, je ne sais plus où les mettre, je les mets dans un coin, je me sens mal, je pars en douce dans une autre librairie, je reviens, je repars, je reviens, je repars, câlisse que ça marche pas.

Mes rejects, en feuilletant:

je vois le nom d'un ministre français (je ne suis plus capable des noms de ministres français (ni d'ailleurs d'aucun autre ministre (en général))); sujet trop d'actualité (qu'on aura oublié dans quelques mois); titre accrocheur, surenchère sur les titres, contenu ordinaire; livre jauni, écorné, pages pliées, fatiguées, pages pâteuses, texture poreuse, rugueuse; Michel Foucault ad nauseam, got it all; trop de citations; Bottéro sur sa Mésopotamie chérie (oui, oui, on sait aujourd'hui que c'était des extra-terrestres), trop de noms de villes anciennes, de noms pas prononçables, généalogies, blabla, trop spécifique, ne m'intéresse plus après l'avoir pourtant cherché il y a quelques mois; trop d'espace entre les lignes, les paragraphes, les chapitres, impression de vide de contenu; parle trop du passé, au passé, fait une revue des phénoménologies, explique Michel Henry, l'admire, le rejette, blablabla; essaie de nous scandaliser avec le spectre de la disparition de la philosophie (en train de disparaître depuis au moins Platon); un livre constitué d'une série d'articles, mais qui paraît pas, et qui est trop cher pour ce que ça vaut: Hans Jonas: une promesse du moment, oubliée; un livre sur le théorème de Fermat écrit par un docteur en physique nucléaire (?) qui nous parle d'Évariste Galois pendant un bon moment, intéressant, ensuite de Andrew Wiles et de la conjecture de Shimura-Taniyama-Weil, mais je connais trop l'histoire, intéressant quand même, mais, mais, mais, soulignages, édition trop cheap, ça ressemble à un prêt-à-jeter après utilisation, je peux aussi lire toute cette histoire sur Internet (finalement trouvée en anglais en PDF, le livre même, original); un livre sur les trous noirs, assez épais et dense, avec une préface de Stephen Hawkings, pu capable de lui: les trous noirs n'existent pas Stephen! et aussi, on ne revient pas dans le temps (mais Stephen est d'accord sur ce point aujourd'hui); un autre livre de critique et de tentative de ressuscitage de Marx, bon courage; Pic de la Mirandole, j'ai déjà tout ce qu'il faut de lui; une histoire «fascinante» du mètre, un peu long, mais intéressant, pas acheté, trop spécifique pour l'instant; une nouvelle histoire de la chute de Rome, Peter Heather, traduction française de 2005 (?), bon, bon, bon, le trois-quarts du livre semble une grosse récapitulation, et j'ai déjà trop de livres pas lus sur Rome chez moi, on va attendre; cette chute de Rome qui n'en finit plus de Lançon, une histoire sans fin, blablabla, édition cheap, pas assez volumineuse non plus pour le prix; le système de la mode de Barthes: de la merde sémiologique; le Zohar, livre de cabalistique sur la Genèse, comprend rien, trop de citationage; une livre de André-Comte Sponville (encore), le traité du désespoir et de la béatitude, un backcover intéressant, mais à l'intérieur comme un bavardage sans fin (et littéralement sans «fin»); un livre de Boltanski, De la critique: vois pas le point de ce livre, juste un autre livre de plus, probablement; Bourdieu, sur les structures sociales de l'économie: trop localisé à la France, tranche fendue, un livre qui a mal vieilli physiquement et littérairement, comme tous les livres de Lévi-Strauss d'ailleurs, comme la plupart des structuralistes de la veille, d'ailleurs, ce qui n'empêche pas Lévi-Strauss d'être encore parfois intéressant; Bouveresse sur le mythe du progrès, trop de citations de Karl Kraus, et j'ai déjà trop de Karl Kraus pas lus; rien en poésie; rien en BD; rien en romans; rien sur les livres d'échecs; rien en biographies; un autre livre des éditions Kimé sur Hegel et l'objectivité (tellement «actuel»); Stiglitz sur les inégalités, trop centré sur les États-Unis et des personnages particuliers du moment (déjà passé d'ailleurs) de la politique et de l'économie américaine: livre destiné à la poubelle dans un avenir rapproché; Amartya Sen: jamais réussi à m'intéresser à cet économiste drabe, pourtant prix Nobel, et c'est pas le premier: c'est à croire que les prix Nobel sont tous ennuyants; Contre la méthode, Feyerabend, craqué, devrait être substantiellement réduit, mais ça n'arrivera pas, va partir vite; si vous voulez emmerder un de ces petits cons de libraire de la rue Mont-Royal, demandez-lui s'il a des livres de Feyerabend (auteur qu'aucun de ces cons de libraires ne connaît): il est d'ailleurs classé un peu partout parfois, en philo, en sciences, en sciences sociales, et parfois même dans la section Anarchie (!), allez connard, va; un autre livre de Zizek, plus intéressant sur YouTube, avec ses tonnes de tics; Naomi Klein, oh cette terre qui va sauter!... pu capable, va chier; vieille édition de La Cathédrale de Huysmans, mais j'ai acheté la neuve l'autre jour!; encore un livre sur Spinoza, comme si c'était une panacée; Jerphagnon, bits and bites, trop exploité; Romain Gary, un véritable génie, pas mal certain; un livre de Joël de Rosnay, bientôt chez les Raëliens; Hubert Reeves, j'aurai pas le temps; Hannah Arendt sur l'impérialisme, got it all; Hémisphère Gauche de Keucheyan, trop au passé, trop espacé, rien à foutre de la recap, innove crisse!; y a d'autres livres, mais j'arrête ici.

mercredi 21 février 2018

L'autosuffisance des amoureux

Je revenais hier soir de mon examen de maths, qui a d'ailleurs été catastrophique, et j'avais devant moi un couple, qui marchait cahin-caha sur le trottoir glacé, et il m'est venu une intuition, naïve certes, mais que je devais écrire: «le couple est autosuffisant».

Deux amoureux sont comme deux infinis qui se rencontrent: ils sont pleins l'un de l'autre, ils n'ont pas besoin d'autre chose, ils sont tout l'un pour l'autre, ils sont autosuffisants.

Je percevais cela par contraste avec moi qui s'en revenait dépité de mon examen de maths, que je n'avais nullement l'obligation de faire, que je faisais, en fait, par pur plaisir et curiosité scientifique, et j'avais devant moi ce couple, main dans la main, qui ne courait après rien, après aucun désir de satisfaction scientifique ou autre, mais qui semblait plutôt s'autosuffire.

C'est une presque illusion, bien sûr, car la réalité est beaucoup plus complexe que cela, mais c'est néanmoins ce que les amoureux aimeraient, en fait, être l'un pour l'autre, pour toujours.

Malheureusement, comme nous le savons et pouvons le constater facilement, ce n'est pas possible. Les êtres sont presque toujours remplis, à un moment donné ou un autre, par des désirs différents de l'être aimé, par des désirs perturbateurs du couple, qui viennent diluer et défaire tranquillement, travailler comme de l'intérieur, user, l'«union originelle».

Disons que dans l'absolu, les amoureux sont autosuffisants, l'espace d'un certain temps, comme dans un microclimat, mais que bien vite, des perturbations, qui semblent extérieures, viennent déranger cette union à la fois paisible, parfaite, intense et érotique, et en diminuer le plaisir et la satisfaction.

Chaque nouveau couple est comme le premier couple de l'humanité. Chaque nouveau couple réalise l'amour à nouveau, comme si c'était la première fois.

Ils pourraient ne pas avoir d'autre chose à faire que de s'aimer l'un l'autre, et ce serait bien comme ça.

Mais, comme on dit, le ver est déjà dans le fruit...

Et le serpent de la Genèse n'est probablement rien d'autre que ce maudit ver malfaisant, qui sera la cause indirecte de l'expulsion du Paradis, autrement dit, de la fin de l'autosuffisance des amoureux...

Ce que cette histoire nous dit, c'est que pour rester au Paradis, il ne faut désirer rien d'autre que l'être aimé, ou inversement que lorsque nous ne désirons rien d'autre que l'être aimé, nous sommes au Paradis, dans un état de satisfaction complète, pleine et entière.

Pour le malheur, ou le bonheur, des amoureux, le ver représente en quelque sorte l'infini: si deux infinis ont un appétit l'un de l'autre, ils sont aussi, entre autres, une volonté infinie, et une volonté de nouveauté infinie, ils sont donc, en tant qu'infinis, insatiables.

Les nouveaux couples pensent donc toujours naïvement être tout l'un pour l'autre, jusqu'à ce que le ver se présente, et leur fait connaître leur véritable nature...

En effet, l'infini ne peut vouloir que de l'infini, à l'infini.

Le paradoxe de l'être humain, et au final, son malheur, c'est qu'il veut de l'infini, dans un corps fini, mortel.

C'est pourquoi il cherchera toujours à limiter l'infini, à le rendre fini, compréhensible par l'intellect, contrôlable, maîtrisable, comptable, ce qui sera toujours, bien entendu, un échec, car l'amour, comme l'infini, ne peut être possédé, ne peut être une «possession», comme les biens dans le capitalisme: il échappe, et s'échappe toujours, éternellement.

Ceci expliquerait peut-être pourquoi Dieu, ou le Principe Premier, est pensé comme Intellect.

Le ver, qui représente l'Infini (le serpent se mord la queue), qui est le «Diable», le «Principe Mauvais», est en quelque sorte l'antithèse de l'Intellect.

Ce que l'intellect ne peut comprendre, c'est l'infini, qui est alors vu comme «mauvais», «néfaste».

C'est pourquoi l'infini est vu comme un ver, qui vient tout miner de l'intérieur.

Et c'est pourquoi nous sommes tant obsédés par la Pomme, qui représente les biens matériels.

Par compensation, nous essayons de combler notre appétit de l'infini avec des biens matériels, ce qui sera aussi, à la fin, un échec total.

Le seul infini désirable, est l'infini lui-même, en chacun de nous.

Je dois aimer l'autre en tant qu'infini, et non en tant qu'«être humain», ou être mortel, fini.

Nous ne sommes pas ce que nous croyons, percevons, et pensons, mais infiniment plus que cela...

Par essence, toujours plus...

Un jeu amoureux infini...


FIN

dimanche 18 février 2018

mercredi 14 février 2018

La beauté est l'approche de l'infini

Je pense tous les jours à la mort. C'est une pensée qui m'habite, qui est présente, presque à chaque instant de ma vie. Je suis conscient que je vais inévitablement mourir. J'y crois. Je sais que je vais mourir. C'est une certitude de plus en plus frappante, terrifiante.

Mais ce que je ne sais pas, c'est ce qui se passe après.

Il ne se passe peut-être rien. Mais dans ce cas, la vie que je vis présentement, est comme illusoire...

Tout ce que je suis, tout ce que j'ai, tout cela va disparaître un jour. Quel est le sens de la vie?

La vie ne semble pas avoir de sens, et c'est la raison pour laquelle nous essayons tant de lui en plaquer un de l'extérieur, et de l'imposer aux autres, alors qu'intimement, nous n'y croyons pas vraiment nous-mêmes.

Je sais pertinemment ce qui fait sens dans ma vie, ce qui me donne du sens, de la joie de vivre, mais je n'arrive à saisir aucun sens global qui envelopperait tout cela. À part le petit univers de ma vie, il ne semble pas y avoir de sens général.

Je suis convaincu qu'un jour j'aurai la réponse à toutes mes questions, si la vie me donne le temps de terminer mes recherches.

Mais moi qui voulais sauver l'humanité, comme un superhéros, dans sa quête du sens, je devrai me contenter de vivre ma vie, et de faire du mieux que je peux.

C'est ce que je fais en ce moment. Nulle presse, nulle ambition démesurée.

Je fais mon petit bonhomme de chemin, comme on dit.

Et je sens que j'approche de la vérité, à petits pas.

C'est à ce moment qu'il faut prendre son temps, et faire le plus attention.

Au changement qualitatif de l'être.

Qui fait de nous tous, des êtres meilleurs.

Plus justes, plus heureux, plus intelligents.

Des êtres, finalement, plus beaux.

Infiniment beaux.

Voilà le véritable sens de la beauté.

La beauté est l'approche de l'infini.

lundi 5 février 2018

Discussion avec le sens

Adorno dit que la métaphysique ne peut plus donner du «sens» après Auschwitz, tout simplement, parce que ce terrible événement dévoile la fonction purement idéologique de la métaphysique, depuis ses débuts, c'est-à-dire, qu'elle n'aurait toujours servi, au fond, qu'à consoler les hommes avec du (faux) «sens», afin de les garder à leur place.

Mais qu'entendait-on, pour commencer, par «sens»?

Qu'est-ce qu'avoir un sens?

Est-il possible d'avoir un sens dans un monde absurde?

Je crois que tout le monde peut sentir qu'il est possible de répondre positivement à cette dernière question. Mais personne ne sait à quoi ce sens pourrait ressembler, ni comment y parvenir...

Cette réponse a une légère saveur optimiste, et l'homme n'a peut-être pas besoin de sens pour vivre, mais, j'en ai la certitude aujourd'hui, il a absolument besoin de sens pour bien vivre.

Croire le contraire est la preuve même du non-sens.

Déconnexion de l'agression

Je pensais faire un choix original en achetant des montures transparentes... Mais la première chose dont je me rends compte, après quelques semaines, c'est que les hommes et les femmes à porter des montures transparentes comme les miennes, sont partout...

Ainsi, je pensais faire un choix original, personnel, particulier même, lorsque je décidai de couper le câble de télévision il y a quelques mois déjà... Mais je me rends compte de plus en plus, au fil des conversations, que dans ce cas aussi, beaucoup de personnes ont fait le même choix, et «se sentent beaucoup mieux depuis»... exactement comme moi...

Les câblodistributeurs vont s'en prendre alors à Netflix, mais misère pour eux! Je ne suis pas sur Netflix non plus! En fait, si je pouvais jeter ma télévision, je le ferais, mais je la garde pour jouer à des jeux vidéo et regarder occasionnellement des films. Je ne suis pas non plus sur leur site internet de nouvelles...

En fait, je ne suis plus du tout intéressé par ce qu'on appelle les «actualités», qui ne sont pour moi que de la foutaise. Un prétexte pour nous garder rivés à une histoire, une narration, une construction triste-intense-anxiogène-addictive-catastrophiste-panique-alerte rouge, dont on ne veut plus.

La télévision, comme le four micro-ondes, participe des faux besoins, semble-t-il. On pourrait faire le test avec pratiquement tout ce qui nous entoure en termes d'objets.

Déconnexion de l'agression.

Fuck off.

Esprit vs matériel

Il est facile pour quiconque s'y essaie un peu aujourd'hui de voir à quel point l'esprit est si vite écrasé, et si efficacement écrasé et étouffé sans pitié, par des considérations matérielles du plus bas niveau.

Il suffit de vouloir commencer à penser un peu, ou même de vouloir réunir les conditions propices à la pensée, pour risquer de se retrouver à la rue en peu de temps.

C'est ainsi qu'on annule et annihile l'esprit, plus efficacement encore que dans 1984 de Orwell.

Le matériel prime absolument sur tout. Même sur les vies humaines, même sur la dignité.

dimanche 4 février 2018

Le problème des meilleurs livres de Thoreau

"Read the best books first, or you may not have a chance to read them at all." Thoreau

Ce sage conseil de notre ami Thoreau a fait son chemin dans ma tête ces derniers jours.

Je me suis dit: «Oui, oui. C'est bien clair. Tu dois lire les meilleurs livres en premier. Alors, saute sur l'occasion, lis les meilleurs livres en premier! Laisse tomber les moins bons livres, élague, va à l'essentiel, ne perd plus ton temps, va directement dans tes bibliothèques où reposent des milliers de livres prendre les best of the best, au cas si tu crèverais bientôt sans avoir lu les best of the best...

Le problème David, c'est que, comment peux-tu savoir qu'un livre est vraiment bon avant de l'avoir lu?

Big problem David, en effet.