Les bien-pensants se plaignent de la pornographie, comme si c'était la déchéance, la décadence, l'avilissement, et ils ont partiellement raison:
Parce que la pornographie actuelle s'autocensure.
Puisque c'est une industrie, c'est du sexe industriel, du sexe standardisé: il est donc censuré de l'érotisme, du désir et de l'orgasme (vs la simple jouissance).
Le sexe industriel, comme le capitalisme, est centré sur la quantité et non la qualité, et il ne peut faire autrement, parce que s'il nous donnait du bon sexe, on n'en consommerait pas autant, comme pour les biens du capitalisme. Ici comme ailleurs, le profit de l'exploiteur passe avant tout.
La «quantité» et le «voir», la quantité et l’œil ont un certain rapport dans le capitalisme, et dans la sexualité d'aujourd'hui.
L'insistance sur les mathématiques (quantité) et l'Idée (eidos, aspect, voir) est un héritage de Platon.
Le sexe, l'économie et les idées, sont liés.
Dans la pornographie actuelle nous avons le paradoxe de corps nus totalement sans nudité, couverts comme d'une burka.
Nous nous plaignons de la burka des autres, mais nous Occidentaux, en bons hypocrites, avons nous aussi notre propre burka.
Finalement, tout le monde est voilé, d'un bord comme de l'autre.
Un voile visible d'un côté, et un voile invisible de l'autre.
Le voile visible semble montrer seulement le voile, mais montre en réalité la domination; le voile invisible fait croire qu'il montre tout, mais en réalité, montre ce qu'il veut, c'est-à-dire, l'exploiteur.
La burka des autres, c'est notre burka qui nous regarde.
Ce ne sont pas les corps nus qui sont cochons, subversifs de l'ordre.
Le désir a bien été éliminé des corps aseptisés, plastifiés, chirurgiqués, disciplinés.
La «nudité», et tout ce qu'elle pourrait avoir de «dérangeant», a déjà été éliminée à la source, c'est pourquoi on peut bien montrer les corps châtiés, et en quantité.
Les corps n'ont jamais été aussi inoffensifs qu'aujourd'hui... à cause de la façon dont ils sont montrés.
Il y a montrer et montrer.
Les policiers qui sautent sur la Femen en train de crier seins nus sur la place publique, ne font que jouer une comédie de l'ancien temps, et à la fois, essaient de stopper l'intensité du désir, la vraie nudité, qui se dévoile, qui porte en elle la révolution, pur danger pour le système, cette nudité, qui fait mal, est la vérité qu'on est en train de nous mettre dans la face, pour vrai...
Et elle fesse...
Le système ne remet jamais en question la violence faite envers ces femmes...
Parce que nous nous voilons la face sur ce qu'elles essaient de nous dire.
Parce que nous avons tous peur...
Nous nous voilons la face sur la vérité de notre système, qui tristement, est fasciste à sa façon.
Qu'est-ce que font les hommes?
Dans la pornographie actuelle nous avons le paradoxe de corps nus totalement sans nudité, couverts comme d'une burka.
Nous nous plaignons de la burka des autres, mais nous Occidentaux, en bons hypocrites, avons nous aussi notre propre burka.
Finalement, tout le monde est voilé, d'un bord comme de l'autre.
Un voile visible d'un côté, et un voile invisible de l'autre.
Le voile visible semble montrer seulement le voile, mais montre en réalité la domination; le voile invisible fait croire qu'il montre tout, mais en réalité, montre ce qu'il veut, c'est-à-dire, l'exploiteur.
La burka des autres, c'est notre burka qui nous regarde.
Ce ne sont pas les corps nus qui sont cochons, subversifs de l'ordre.
Le désir a bien été éliminé des corps aseptisés, plastifiés, chirurgiqués, disciplinés.
La «nudité», et tout ce qu'elle pourrait avoir de «dérangeant», a déjà été éliminée à la source, c'est pourquoi on peut bien montrer les corps châtiés, et en quantité.
Les corps n'ont jamais été aussi inoffensifs qu'aujourd'hui... à cause de la façon dont ils sont montrés.
Il y a montrer et montrer.
Les policiers qui sautent sur la Femen en train de crier seins nus sur la place publique, ne font que jouer une comédie de l'ancien temps, et à la fois, essaient de stopper l'intensité du désir, la vraie nudité, qui se dévoile, qui porte en elle la révolution, pur danger pour le système, cette nudité, qui fait mal, est la vérité qu'on est en train de nous mettre dans la face, pour vrai...
Et elle fesse...
Le système ne remet jamais en question la violence faite envers ces femmes...
Parce que nous nous voilons la face sur ce qu'elles essaient de nous dire.
Parce que nous avons tous peur...
Nous nous voilons la face sur la vérité de notre système, qui tristement, est fasciste à sa façon.
Qu'est-ce que font les hommes?