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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

lundi 31 octobre 2011

8. À propos du film «Moon»..



Avant de parler de ce film, j'aimerais avertir Mme Ludwig que si elle est intéressée à le voir, eh bien, je vais dans ce petit article malheureusement livrer le punch..

Alors pour ceux qui ont vu le film, la question porte sur les clones de Sam.. Lorsque Sam découvre qu'il a un clone, c'est bien, mais lorsqu'il découvre qu'il est lui-même le clone d'un Sam original, ça se corse un peu..

Aussi, on se dit pour le clone de Sam, au début, que c'est plate, parce qu'il a les mêmes souvenirs et semble être Sam en touts points.. Mais on se dit en même temps qu'il a beau être un clone, c'est quand même un être humain à part entière, conscient et tout..

La prochaine étape à franchir, c'est de voir maintenant le clone différemment: il n'est pas qu'un simple instrument au service d'une entreprise en aérospatiale, ou plutôt il n'est plus, ou mieux, il ne peut pas être un simple instrument au service de cette entreprise dès le moment où il est conscient de son état d'«être manipulé», c'est-à-dire d'être humain auquel on a greffé des souvenirs..

Ce qui fait que le clone est un être humain à part entière, c'est le fait qu'il sait (malencontreusement) qu'on lui a greffé des souvenirs, et qu'en réalité, ces souvenirs ne sont pas les siens, même s'ils sont celui d'un «Sam original»..

Ce n'est pas le fait d'être la «copie» d'un
Sam «original» qui fait mal au clone, c'est
le fait d'avoir été manipulé psychiquement
afin d'avoir les souvenirs d'un «autre»..
Ce ou ces Sam «clones» n'ont pas à faire le deuil du Sam original, puisqu'ils n'ont même pas encore commencé leur propres vies.. c'est-à-dire aussi à forger leurs propres souvenirs uniques..

La façon qui permet de voir ces clones comme êtres humains à part entière est de les considérer effectivement comme des copies conformes d'un Sam original, au point de vue physique, mais c'est tout..

Ce qui fait, par contre, participer le clone à l'inhumain, c'est le fait, criminel, d'avoir été manipulé psychiquement en lui greffant des souvenirs afin de le tromper sur sa réelle identité, qui est peut-être au fond, entièrement à construire.. Qui sait ce que chacun de nous aurait pu être dans un autre contexte, un autre milieu, soumis à d'autres influences.. à part peut-être certains traits de caractère, tout devrait probablement être à refaire..

9. L'échec de tous les discours..

«Dans un monde où le succès est de gagner
du temps, penser n'a qu'un défaut, mais
incorrigible: d'en faire perdre.»
Je vais parler ce matin de l'échec de tous les discours selon Jean-François Lyotard dans son merveilleux livre que j'ai découvert hier lors de mes lectures nocturnes.. Dans cet écrit, Lyotard aborde la question du «postmodernisme».. Qu'est-ce que le postmodernisme? -Je ne saurais pour l'instant répondre à cette question.. Cependant, essayons de parvenir à la réponse d'une autre façon, puisque nous semblons avoir une vague idée de ce que cela pourrait être: l'échec de la «modernité»..

Quel était le projet de la modernité, des Lumières? -L'émancipation.. À l'égard de quoi? -L'ignorance, la pauvreté, l'état de minorité, etc. Le leitmotiv du «progrès», c'est l'émancipation (par la science et la technologie).. Or quelle est l'impression que nous avons après deux guerres mondiales, les crises économiques, les inégalités sociales, etc? -que le «progrès» n'est qu'un mot pour une autre réalité.. La sphère de la technoscience ne semble plus avoir désormais pour but une «émancipation» quelconque, mais semble fonctionner de façon autonome, loin du projet de «progrès», qui se transforme plutôt maintenant en projet de «développement».. puisque nous ne pouvons plus, après toutes ces catastrophes, parler de «progrès» comme tel.. qui devrait être un progrès vers le mieux.. Ce qui est loin d'être évident..

Autre problème: la légitimité.. Qu'est-ce qui fait la légitimité d'un projet universaliste? Par exemple: que tout doit être «performant»? ou encore, que tout doit viser à la «réussite»? Aussi, que tous les agents doivent pouvoir penser par eux-mêmes nous semble aller de soi.. Autrement dit, la «raison» aurait vocation universelle..

Or la légitimité trouve à bien se fonder dans le mythe, le récit mythique.. Alors, quel mythe fondera la légitimité du projet universaliste d'«émancipation» dont le terme serait la «liberté universelle»? -Évidemment, il ne peut y en avoir.. Si la raison devait avoir à reposer sur le mythe, ce serait bien le comble! Cependant, il est possible de légitimer le projet par une fuite en avant, c'est-à-dire dans un futur à faire advenir, dans une Idée à réaliser.. L'Idée a une valeur légitimante parce qu'elle est «universelle».. Elle oriente toutes les réalités humaines..

Cela étant, revenons-en maintenant à plus concret.. Si la modernité n'accepte que la «réussite» comme critère du jugement, peut-on dire ce qu'est la réussite, ou pourquoi elle est bonne, juste, vraie? Autrement dit, nous en revenons à une question élémentaire qui est actuellement au cœur du mouvement Occupy Wall Street: «Qu'est-ce qu'une vie réussie?» Si la question est posée avec tant de véhémence, c'est parce que la source «légitimante» n'en est pas une, ou plutôt, n'en est plus une..

Tous les événements et les catastrophes du 20e siècle engendrés par les progrès de la science ont contribué à jeter le discrédit sur le projet universaliste des Lumières.. Autre option: le «peuple» pourrait servir de source légitimante.. Mais, comme dit Lyotard, «le peuple est une Idée, et l'on se dispute, on se bat, pour savoir quelle est la bonne Idée du peuple et la faire prévaloir. De là l'extension des guerres civiles aux 19e et 20e siècles.. [...] Comment les grands récits de légitimation resteraient-ils crédibles dans ces conditions?»

D'autre part, l'homme se rend maître et possesseur de la nature par la science et la technologie.. Toutefois, cette visée est profondément déstabilisatrice pour l'homme même, puisque la «nature» inclut évidement l'homme lui-même.. Or si l'«objectif» est orienté vers la nature en tant que «cible», il l'est par le fait même sur l'homme aussi.. Par conséquent, l'homme n'étant pas complètement extérieur à la nature, il ne peut en être le maître.. Ne pourrait-il alors qu'être, plus simplement, le «berger de l'Être»? (Heidegger)

Ce projet de «possession» en est alors un d'«autopossession», et nous croyons reconnaître dans tout cela le «Connais-toi toi-même» de Socrate.. Le sujet serait immanent à l'objet qu'il étudie et transforme.. Le «sujet» et l'«objet» se chevauchent alors.. Et c'est cet «imprésentable» qui échappe au régime de la représentation qu'on pourrait dire être à la base de l'idée du «postmoderne».. Par exemple: nous avons l'Idée du monde (la totalité de ce qui est), mais nous ne pouvons pas l'illustrer, tout comme l'Idée du simple (le non-décomposable), par un objet sensible qui en serait un cas..

Pour revenir au projet d'émancipation et aux grands récits dont il a fait l'objet, selon Lyotard «chacun des grands récits d'émancipation a pour ainsi dire été invalidé dans son principe au cours des cinquante dernières années. - Tout ce qui est réel est rationnel, tout ce qui est rationnel est réel: «Auschwitz» réfute la doctrine spéculative. Au moins ce crime, qui est réel, n'est pas rationnel. - Tout ce qui est prolétarien est communiste, tout ce qui est communiste est prolétarien: «Berlin 1953, Budapest 1956, Tchécoslovaquie 1968, Pologne 1980» (j'en passe) réfutent la doctrine matérialiste historique: les travailleurs se dressent contre le Parti. - Tout ce qui est démocratique est par le peuple et pour lui, et inversement: «Mai 68» réfute la doctrine du libéralisme parlementaire. Le social quotidien fait échec à l'institution représentative. - Tout ce qui est libre jeu de l'offre et de la demande est propice à l'enrichissement général, et inversement: les «crises de 1911, 1929» réfutent la doctrine du libéralisme économique, et la «crise de 1974-1979» réfute l'aménagement postkeynésien de cette doctrine.»

Avec ces défaillances de la modernité, les «grands récits» sont devenus peu crédibles.. Faudrait-il les réancrer dans le «mythe»? Cela n'aurait aucun sens.. Ce genre d'organisation est opposée aux grands récits de légitimation de la modernité occidentale qui visent plutôt le «dépassement» de l'identité culturelle particulière (fondée dans le mythe) vers une identité civique universelle.. Cependant, on ne voit pas comment un tel dépassement peut avoir lieu si les grands récits sont mis en échec.. Il semble plutôt se passer le contraire: le renforcement des légitimités locales et la dissipation d'un horizon universel d'émancipation..

Si la légitimation ne se fonde sur aucune autorité, aucune raison dernière, le projet d'autopossession s'échappe à lui-même: c'est la raison pour laquelle la sphère de la technoscience est autonome et fonctionne en elle-même malgré l'aporie de l'«autorisation» (la légitimité).. La technoscience ne répond pas aux demandes issues des besoins de l'homme..

Selon Lyotard, «il existe une sorte de destinée, de destination involontaire (Heidegger?) à une condition de plus en plus complexe. Nos demandes de sécurité, d'identité, de bonheur, qui proviennent de notre condition immédiate d'êtres vivants, et même d'êtres sociaux, paraissent aujourd'hui sans aucune pertinence avec cette sorte de contrainte à complexifier, médiatiser, numériser et synthétiser n'importe quel objet, et à en modifier l'échelle. Nous sommes dans le monde technoscientifique comme des Gulliver, tantôt trop grands, tantôt trop petits, jamais à la bonne échelle. Dans cette perspective, l'exigence de simplicité apparaît en général, aujourd'hui, comme une promesse de barbarie. Il faudrait, sur ce même point, élaborer la question suivante: l'humanité se divise en deux parties. L'une affronte le défi de la complexité, l'autre l'ancien, le terrible défi de sa survie. C'est peut-être le principal aspect de l'échec du projet moderne, qui devait valoir, en principe, pour l'humanité dans son ensemble.»

mardi 25 octobre 2011

Mainmorte - Maman où es-tu?



Ce morceau est dédié à toutes les milf inconnues de Montréal.. :D

Un gros salut à Mme Ludwig..

lundi 24 octobre 2011

vendredi 21 octobre 2011

10. «Occupy Wall Street»: les contestataires manquent d'imagination..

Erreur pitoyable! Il ne faut pas demander un «job» ici, mais plutôt penser en dehors du système, car celui-ci est complètement dépassé.. Si l'avenir nous offrira toujours moins d'emplois à cause du remplacement progressif par des machines, il ne faut plus alors penser en termes d'«emplois», mais de «redistribution de la richesse à grande échelle»..

Je suis tombé l'autre jour sur cette photo où on voit la demande des contestataires sur le carton: «On veut des jobs et la justice..» Voit-on qu'il n'y a rien là de «contestataire»? Au fond, on ne fait que demander ce qu'on connait, c'est-à-dire, l'exploitation de l'homme par l'homme (par la machine).. Il n'y a rien là de bien révolutionnaire, ni d'original, ou qui pourrait changer le système en profondeur et son injustice inhérente, qui est le fait que l'homme est au service de la machine au lieu du contraire, parce que les capitalistes s'approprient celles-ci, autrement dit le génie et l'inventivité des siècles qui auraient pu nous libérer collectivement du travail, ils s'en servent eux, pour se libérer eux-mêmes, seuls, afin d'exploiter les autres pour servir leur prestige inutile et se différencier des autres matériellement et symboliquement.. 

Les contestataires ne semblent pas voir cela, et au pire, on pourrait leur offrir des jobs chez Mecdo et ils seraient forcés d'accepter sous peine de paraître de mauvaise foi.. car des jobs minables, il n'y en manque pas.. mais hé! c'est toujours mieux que pas de travail du tout!, nous dira le premier petit capitaliste venu.. En même temps, toute forme de revendication autre que celles qui pourraient être demandées à l’intérieur du système d'exploitation serait annulée..

Le «travail» tel que nous le connaissons et le système «capitaliste» vont ensemble.. On ne peut pas demander l'un sans l'autre.. Ce serait comme vouloir faire de la science sans vouloir qu'il y ait progrès.. Autrement dit, la science ne serait plus possible.. puisque «science» et «progrès» vont nécessairement de pair..

Traduction: «L'esclavage est un droit..» Il n'y a pas que le capitalisme qui ne fonctionne pas, c'est tout un monde qui est rendu obsolète..

Par exemple dans cette photo, ce qu'on aurait dû lire au lieu que «le travail est un droit», ce qui est assez moche comme revendication, c'est que «la libération du travail, la richesse collective, les vacances et les loisirs sont un droit».. autrement, on revient à une forme de socialisme ou de communisme dont on connait assez bien les résultats désastreux pour ne pas avoir à l'essayer..

Bref, encore une fois, on dirait que les contestataires ont été lobotomisés, et tout devrait rentrer dans l’ordre sous peu avec quelques coups de matraque..

lundi 17 octobre 2011

11. «Occupons le monde»: la police et l'argent auront toujours raison, comme papa..

La révolution est une pizza, ou un IPhone, au choix..
Pour commencer, j'aimerais dire que je ne crois pas au mouvement maintenant devenu mondial «Occupons Wall Street», puisque comme l'a dit un ancien haut responsable de la police, homme d'une grande franchise et sagesse, «lorsqu'il commencera à faire froid et qu'ils auront suffisamment passé leur message à leur goût, ils ramasseront leurs tentes et s'en retourneront gentiment à la maison..», et c'est effectivement ce qui va se passer: le froid aura raison de l'excitation du moment, puisque ce n'est probablement qu'une autre mode Twitter..

«C'est ainsi que finit le monde - non pas avec un bang, mais avec un geignement.. (et un clique, aimerais-je ajouter..)» T. S. Eliot

Les gens ne se rendent pas compte à quel point tout est nul aujourd'hui en matière de manifestation, de contestation, ou de révolution.. Et voilà les points:

1. Le mouvement manque de toute unité, puisque nous sommes tous au fond des individualistes finis accros au mode de vie consumériste et à l'Internet.. Le système est assis sur son gros cul d'obèse gavé de malbouffe, et il n'est pas prêt de bouger..

2. Le mouvement n'a ni direction ni porte-parole principal, puisque c'est avant tout un agrégat confus d'individus «atomisés» et «jouisseurs» sans aucun plan d'action.. C'est un corps sans tête hédoniste.. Les orateurs sont occupés à chatter au lieu d'organiser leurs discours.. C'est un événement mondial sur la Toile, sans plus.. La célèbre «fin de l'Histoire» sur laquelle aiment tant gloser les professeurs d'université, ils l'ont «dans la face», c'est le cas de le dire, mais ne la voient pas: c'est les écrans et les moniteurs.. Par conséquent, tout est tué dans l’œuf, puisque les enfants d'aujourd'hui sont nés avec un Nintendo dans les mains et ne savent s'exprimer que par gestuelles ou saccades de mots grammaticalement incorrectes et phrases tronquées, tsé..

3. Le mouvement new-yorkais, après lequel tous les autres mouvements du monde attendent pour savoir quoi revendiquer et quand, est plus ou moins en contradiction et empêché intrinsèquement de prendre trop d'ampleur, puisque les États-Unis sont censés être le plus meilleur pays au monde: c'est effectivement ce pays qui va toujours sauver les autres de la tyrannie et implanter la démocratie salvatrice, par pure bonté d'ailleurs.. Et la télé nationale nous gave l'esprit d'images de notre supériorité et vient flatter notre suffisance et notre bonne conscience en nous montrant des documentaires sur le tiers-monde auquel nous portons assistance sur la voie du «progrès», pour qu'ils vivent comme nous, puisque c'est si bien, alors que nous nous plaignons que tout va trop vite ici.. Sommes-nous schizophrènes ou juste tarés? Notre façon de vivre est-elle vraiment LA solution pour tout le monde?

4. L'argument des autorités à travers le monde, qui vise à enlever tout mordant au mouvement et à rallier l'opinion publique, mais auquel la plupart des manifestants adhèrent de prime abord en bons schizos, est que ceux-ci doivent être divisés en deux catégories: les «casseurs professionnels» et les autres, qui sont la majorité, c'est-à-dire les «pacifistes».. Voyons donc.. C'est à croire que toutes les révolutions du monde n'ont été faites que par des «casseurs».. ou encore, qu'une révolution peut être faite «pacifiquement».. Essayons d'imaginer la Révolution française faite «pacifiquement» ou par «désobéissance civile».. c'est pur non-sens, les gens n'avaient plus rien à manger.. Aussi, on dirait que les gens ne comprennent pas qu'il y a des intérêts en jeu et qu'en aucun temps, à moins d'être fou ou idiot ou suicidaire, on n'a laissé des «intérêts» partir comme ça gratuitement.. Et quand on y pense, c'est logique: si j'avais un million en ma possession, pourquoi un autre ou des autres mériteraient-ils mieux que moi de l'avoir? C'est ainsi que ceux qui ont «tout» sont justifiés de tout garder pour eux et de ne pas en laisser une miette aux autres.. Ce n'est pas de la «cupidité», c'est du pur «bon sens».. C'est alors le système qui est fautif, pas les particuliers qui l'exploitent.. Mais alors.. mais alors.. mais alors.. -Quoi? Si tu t'opposes au système, prépare-toi d'abord à être poivré et ensuite «fiché» en bonne et due forme, malgré le droit de manifestation.. Qui est un «casseur»? Qui est un «noyauteur» de la police? Qui est juste un «citoyen en crisse»? Impossible de savoir.. Ça ne fait qu'ajouter à la confusion de toutes les velléités de contestation aujourd'hui..

5. Un «retour en arrière» idyllique, hors de la méchante accélération des temps modernes, est autant impossible que de vouloir avancer dans le temps à l'an 3000.. L'autre problème, c'est que nous croyons qu'en l'an 3000 nous serons plus «avancés»..

6. J'en ai fait personnellement l'expérience lors de plusieurs sauvetages d'animaux blessés dans les rues: les gens sont inertes et se contentent de regarder au lieu d'intervenir.. Or, cela a probablement toujours été ainsi et ne changera pas: les gens sont fondamentalement passifs et attendent qu'on fasse les choses à leur place ou qu'on leur dise quoi faire comme de la chair à canon.. Et le monde de «spécialistes» et de «blouses blanches» dans lequel nous vivons empire, selon moi, la situation.. Si on ajoute à ça les «écrans»: plus rien ne bouge ad vitam aeternam.. Or, si ça ne prend que des écrans pour acquérir une si grande stabilité politique, celle-ci ne reposait pas sur grand-chose.. Les gens se contentent de peu, comme toujours, c'est-à-dire de joujoux et de jeux, et de pizzas pochettes..

7. Le ravitaillement et les dons arrivant à New York par des bénévoles vont tuer le mouvement aussi vite qu'il est apparu: les manifestants repus de cannages vont vouloir dormir en toute quiétude et paix de l'âme bourgeoise.. Or, dormir dans un parc sous une tente sans eau courante n'est pas pratique..

8. Par conséquent, le mouvement «Occupons Wall Street» n'est qu'un autre coup de pub à l'américaine..

9. Par conséquent, les manifestants, s'ils réussissent à obtenir certains changements sociaux, travaillent encore pour les riches qui ne font qu'observer attentivement le processus au lieu de penser à plus de justice sociale..

10. Par conséquent, les manifestants s'en tireront avec quelques avantages, moins les égratignures, et le système en général restera en l'état, alors qu'en plus d'être démunis, ils auront tout fait le travail seuls sans l'aide des possédants.. Et c'est ce que je disais: même dans leur révolte, les pauvres continuent à travailler pour les riches, puisque les changements accommoderont ces derniers, sans qu'ils aient eu même à lever le petit doigt.. Toute contestation se fait aux frais de ceux qui contestent..

11. Mais qui est réellement prêt à sacrifier son compte Twitter?.. Voilà la question..

dimanche 16 octobre 2011

mercredi 12 octobre 2011

Pearl Jam - Amongst The Waves



Aujourd’hui c'est la fête de mon père, et je me souviens que ses cendres ont été jetées à la mer..

jeudi 6 octobre 2011