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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mardi 14 novembre 2017

Mélancolie sans fin

Depuis quelques jours, je pense énormément à un paquet de choses déprimantes. Je pense à la mort, à la perte, à l'échec, à l'abandon, et autres...

Je me sens vaincu par la vie.

Je ne sais pas quoi faire.

Je me sens vieux et épuisé, et surtout, bien différent d'avant, c'est-à-dire que je sens que j'ai perdu, comment dire... mon inspiration première, ma motivation dans la vie, mon but...

Je pense à tous ces lieux où j'ai vécu des choses uniques, et qui ont disparu.

Toute ma vie, comme je l'ai vécu, est disparue, effacée...

Tout est changé, tout est détruit ou en passe de l'être... Les seuls souvenirs qui me resteront seront dans ma tête... Et ces souvenirs disparaîtront à leur tour au fil de mes trous de mémoire.

Je me sens vieillir très vite. Je sens que je n'ai plus le temps pour rien.

Je regarde mon chat et je le vois déjà mourant. Tout est mort.

Je fais des rêves de mort.

Je me sens détruit, fini, sans espoir.

C'est terrible.

Si je pouvais finir par trouver un emploi, j'aurais peut-être des chances de reprendre vie, mais pour l'instant, je suis sur une track vers l'abîme.

De toute façon, je ne serais peut-être même pas en état de travailler, parce que j'ai démissionné de tout...

Comment de temps ça va durer encore?

Pas long mes amis...

Je n'ai plus ma place nulle part.

Mais je n'ai jamais eu de place de toute façon...

Je suis rien.

C'est ce qu'on voulait entendre de moi, eh bien, c'est dit.

Oui, vous avez gagné. Félicitations!

Vous avez réussi en gang à tuer un gros bonhomme plein de potentiel!

Un bonhomme qui vous dérangeait, surtout, dans votre vie de bovins.

Tellement qu'il aurait fallu que je m'excuse d'exister pour vous faire plaisir...

Mais ce ne sera jamais assez...

C'est ma peau qu'on veut...

Je sais tout ça aujourd'hui.

Mais je n'en ai plus rien à foutre de me battre...

C'est ça qui a changé et qui me fait, au fond, le plus mal...

Je n'ai plus de but dans la vie.

Et même si j'en avais un, je ne pourrais pas le réaliser.

Je vais écrire jusqu'à ce que le bateau coule complètement...

C'est triste à dire, mais

Voilà.

Après, demandez-vous pas où je suis rendu.

Je serai parti pour de bon.

Mort de peine immense.

Indicible et irréparable.

Et tout le monde s'en crisse.

C'est les dernières lueurs de moi.

Et c'est la vie:

On fait son chemin, qui ne peut pas durer pour l'éternité

On fait son chemin avec plus ou moins d'enculés dessus

Puis un moment donné on arrive dans un

DEAD END

La vie aujourd'hui inclut pour moi pleinement la mort.

La mort est obligatoire pour tous les vivants.

Mais personne ne voit jamais ça de prime abord...

Sauf ceux, comme moi, qui flirtent avec la déchéance...

Curiosité morbide...

À quoi ça sert, franchement, d'écrire toutes ces conneries?

mercredi 18 octobre 2017

La réelle valeur des gens : Stéphane

Pourquoi ça peut prendre des années avant de connaître la réelle valeur des gens?

Personne ne peut nous dire la réelle valeur qu'on a ou celle que quelqu'un d'autre a, à part nous-mêmes qui la constatons, et si nous sommes chanceux, car oui, c'est aussi une question de chance de pouvoir constater ça.

Nous avons constamment à l'esprit, grâce aux médias, les personnalités connues et leurs hauts faits et gestes, nous les connaissons bien, en tout cas, nous pensons les connaître, mais nous ne les connaissons pas vraiment, pourtant nous les admirons, ou nous les détestons.

Dans la vie de tous les jours, avec les gens de la vie de tous les jours, nous avons des héros, des petits trésors, des génies, des grands cœurs, des personnes inestimables, précieuses, que nous croisons tout le temps, sans savoir, sans pouvoir vraiment apprécier toute leur valeur. En contrepartie, il y a aussi les trous du cul, que tout le monde respecte pourtant, et dont tout le monde s'efforce de parler en bien, mais qui n'en sont pas moins des trous du cul pour cela, même s'ils ont de l'argent, ou même s'ils sont à des postes importants.

Je ne parlerai pas des trous du cul, parce qu'on parle déjà assez d'eux, et qu'ils n'en valent pas la peine. Néanmoins, ces gens ont leur utilité, parce qu'ils permettent de se rendre compte de la valeur de ceux qui ne sont pas comme eux.

J'ai connu un gars, à la Maison des Amis (rue Papineau), un endroit pour manger gratuitement. J'ai rencontré toute sorte de personnes là, mais surtout des épaves, des demis-fous, des junkies, des paumés en tout genre, mais lui, c'était, comment dire, une sorte de pierre précieuse cachée dans une mare de bouette. On ne pouvait pas s'attendre à trouver un gars de ce calibre dans un endroit pareil, complètement déchéant, qui sentait parfois bizarre, parfois mauvais. Ce gars avait l'air paumé comme les autres, et il était en effet pas mal pauvre. J'ai visité une fois sa chambre, très petite, il n'avait pas d'emploi, il usait ses souliers et son linge jusqu'à la corde. Il m'a demandé une fois, si le besoin se présentait, s'il pouvait coucher chez moi, mais je lui ai répondu quelque chose de brutal et de froid, que je regrette aujourd'hui, 20 ans plus tard.

Quand on se croisait à la Maison des Amis, on jouait aux échecs. C'est lui qui m'a fait réaliser tout le potentiel de ce jeu. Jusqu'à ce jour, j'avais joué avec un monsieur qui se tenait dans un café au coin de Mont-Royal et Papineau, Gilles Jobin, un ancien professeur d'échecs (dont je reparlerai) décédé en 2015, et j'avais appris beaucoup de lui, mais ce nouveau gars, il s'appelait Stéphane (je n'ai jamais connu son nom de famille), il était d'un autre genre. Disons que c'était toute une tête aux échecs. Et c'était un type très spécial aussi dans la vie de tous les jours.

C'était un Amérindien, on pouvait le voir par ses traits, qui avaient quelque chose de noble, de stylé, mais il n'était pas Amérindien pur, il était croisé, cependant il l'était assez pour qu'il ait pu aller habiter sur une réserve quelques années plus tard. J'ai appris cela la dernière fois que je l'ai vu sur la route, il y a environ 10 ans. Je ne sais plus où il se trouve aujourd'hui. Néanmoins, je me souviens de ce gars comme quelqu'un de très poli, avec des manières, très réservé, presque secret, il laissait sentir, comment dire, une sorte de grande intelligence cachée. J'ai découvert plus tard qu'il avait un réel pouvoir de sensitivité, c'est-à-dire qu'il pouvait savoir des choses spontanément sur un individu, avant même de le connaître, par exemple, sur ce qu'il fait dans la vie, ou ce qu'il a déjà fait, ou ce qu'il aime faire. J'en ai été témoin dans un autre endroit pour manger gratuitement, un sous-sol d'église.

Je savais donc que Stéphane n'était pas à sa place. Je me demandais d'une certaine façon qu'est-ce qu'il faisait là. Ce n'était pas un buveur, ni un drogué, ni un fumeur, ni un joueur, ni un ex-prisonnier, ni un fucké, ni un transgenre... je comprenais pas. C'était un fan de Bruce Lee et des arts martiaux, surtout le kung-fu. Il en connaissait un bout sur cet art, et faisait même de temps en temps «des cours», mais c'était nébuleux tout ça, car il n'avait pas les moyens de rien se payer. Je savais aussi qu'il me bullshitait parfois, c'est pour ça que je me méfiais aussi un peu de lui. Il avait tendance à gonfler un peu ses affaires.

J'étais souvent brutal avec lui, direct, je lui laissais peu de marge. En fait, je ne savais pas comment nouer amitié avec lui. Je ne savais pas comment me l'attacher. Je ne savais pas comment lui dire que je l'aimais beaucoup et que j'aimerais qu'on se voie plus souvent. En fait, je me moquais souvent de lui. Je crois qu'il a fini par se tanner, et il s'est de plus en plus éloigné, et je le comprends. J'ai dû souvent être blessant.

Mais ce qui me le fait encore plus apprécier aujourd'hui, avec le recul, c'est qu'il n'a jamais réagi méchamment à mes insultes. En fait, il les a pris comme un ami. Oui. Il a encaissé et n'a rien dit. Inconsciemment, j'ai essayé de le faire réagir et j'ai poussé le bouchon un peu plus loin, mais toujours aucune réaction. C'était à l'évidence un type très réfléchi. Un type de grande valeur.

Aujourd'hui, il me manque, Stéphane.

Je sens qu'on aurait réellement pu se comprendre l'un l'autre et être de bons amis, si de son côté il avait pu être moins secret, et moi de mon côté, moins «franc».

À cette époque, j'étais probablement plus dur avec les gens en général parce que je menais une vie désespérée et que je consommais de la coke tous les jours ou presque. J'étais «brut», tout d'une pièce, je venais de la rue, et ça devait paraître, ça le paraît encore un peu même aujourd'hui.

Je serais capable aujourd'hui de ne pas être blessant avec Stéphane, de faire attention à lui, d'être un bon ami, enfin, je le crois.

Je repense souvent à lui de ce temps-ci.

J'ai réalisé que j'avais beaucoup d'estime et de respect pour lui, mais à cette époque, nos vies très différentes ne pouvaient pas se rejoindre.

J'ai eu comme un aperçu, donc, d'un grand ami.

Il est des choses comme ça qu'on ne goûte parfois pas longtemps, et qui sont fragiles, et qu'on regrette une fois perdues, pour le restant de sa vie.

J'aimerais tellement aujourd'hui avoir des nouvelles de lui, me rapprocher de lui, qu'il apprenne à me connaître sous un autre jour, mais c'est probablement trop tard.

J'ai senti que Stéphane était un vrai ami, et peut-être le seul réel ami que j'aurai de ma vie.

Il m'a fait comprendre la valeur de la réelle amitié.

Merci Stéphane.

vendredi 6 octobre 2017

Vivre dans le bois en ville

La semaine passée, j'ai été porté la boîte pour le câble. On nous offrait un rabais pour rester abonnés, mais j'ai refusé. Nous n'avons donc plus de télévision.

Je continue cependant de me servir de l'écran pour jouer à des jeux, et on se commandera éventuellement des films cet hiver, mais c'est à peu près tout.

Dans notre nouveau salon de notre future nouvelle maison en banlieue, il n'y aura pas d'écran, et rien ne sera orienté vers un écran, comme dans la plupart des salons habituels. Nous en ferons à la place un endroit de lecture et de repos chaleureux.

Cela faisait des mois qu'on n'écoutait presque plus la télévision. Mais c'était une tendance déjà depuis quelques années. Une tendance à l'isolement...

Oui, parce que nous avons besoin de nous isoler de la violence et de l'agression extérieures.

Lorsque nous ouvrons le téléviseur, ce n'est que des mauvaises nouvelles, et nous n'avons pas besoin des mauvaises nouvelles des autres, nous avons bien assez des nôtres.

On s'écartait donc graduellement de l'écran aux mauvaises nouvelles.

L'autre raison, c'était le bombardage de pubs. Nous n'étions plus capables non plus de subir l'exposition aux publicités.

Nous avons donc décidé d'un commun accord de ne plus nous tenir informés, c'est-à-dire, de ne plus écouter les nouvelles, en tous cas, pas de façon suivie. Quand je dis ça, c'est parce que les nouvelles saturent de toute façon tout notre environnement: les gens en parlent au bureau, sur la rue, on nous tend aussi des journaux où l'on aperçoit les manchettes, et dans les métros ou les salles d'attente, il y a des écrans partout avec des actualités. Difficile de ne pas savoir en gros ce qui se passe.

On ne s'en sort donc pas de cette réalité toxique. Elle nous rejoint partout. C'est aussi la raison pour laquelle je ne veux pas de cellulaire non plus, car je sais que je serai alors saturé de communications non voulues.

La raison qui m'a décidée, au fond, n'est pas une «raison», c'est mon sentiment intérieur.

Je me sentais de plus en plus mal en écoutant la télévision et en suivant les nouvelles, avec les attaques terroristes, les fusillades, les démêlés judiciaires, les agressions sexuelles, les catastrophes climatiques «imminentes», les scandales financiers et politiques, les violences envers les animaux, etc. En gros, c'est souvent un mélange in your face de sexe et de violence extrême. Oui, on est malades d'écouter ça.

Ça me faisait devenir enragé, anxieux, angoissé même, et négatif.

Bref, ça assombrissait beaucoup ma vie, et ça m'empêchait de me concentrer sur autre chose de plus positif ou constructif. Quand on commence à écouter les nouvelles, on n'est plus capables d'arrêter, c'est comme une addiction très malsaine, on pense tout le temps à la suite des événements, on attend les nouvelles du lendemain, l'histoire d'un tel ou de l'autre tel, qu'on ne connaît pas plus l'un que l'autre au fond, nous pop constamment dans la tête, parce que «c'est donc ben terrible», etc. Il y a quelque chose de très malsain à vouloir suivre au jour le jour les mauvaises nouvelles des autres... C'est comme si on prenait plaisir à voir les autres dans la merde... Parce que la plupart du temps, bien entendu, on ne fait que regarder, on ne fait rien, ou on ne peut rien faire. La télévision, selon moi, nous tord l'esprit à la longue. Elle détruit l'attention.

Donc, bon débarras, moi j'ai autre chose à faire que de me tenir au courant de la shit de l'actualité.

Même si on nous avait offert le câble gratis, je l'aurais refusé.

Si j'écris ce billet, c'est parce que j'ai été tantôt voir les manchettes sur Internet, juste pour voir à nouveau ce que ça faisait. Le contenu des manchettes se résumait à des procès d'agressions sexuelles, des funérailles en lien avec une fusillade, et d'autres violences. Après environ une minute, je me sentais déjà mal, anxieux, tourné en dedans, troublé, et j'avais des palpitations. La pulsion d'agression de l'homme actuel ne trouve pas de débouchés, n'est pas satisfaite, c'est la raison pour laquelle les médias doivent lui donner du sang pur à boire tous les jours, et il en redemande. Avant j'étais capable d'endurer ça quotidiennement, j'étais capable de prendre la charge toxique, de prendre le coup, le choc, mais plus maintenant.

Je crois que c'est parce que je vieillis, et que j'ai mangé aussi de dur coup durant les dernières années.

Je suis passé près de mourir, et j'ai donc décidé de couper la switch à merde. Je veux revenir à l'ancienne, avec un temps plus lent, et plus de contacts de personne à personne.

Vous pouvez vous douter que je ne suis pas pro gadgets sophistiqués, en tout cas, plus aujourd'hui. Tout ça ne m'intéresse plus. Le moins possible de technologie pour moi.

Je me sens de plus en plus coupé du monde actuel, «en retard», un peu rétro, et c'est bien comme ça. Je m'en fous totalement. Et je m'en fous, parce que je me sens comme un homme nouveau, mieux dans sa peau et son esprit. Je me sens plus humain, plus connecté à ce qui est vrai dans la vie, plus connecté à moi-même et aux autres, plus heureux, plus attentif, plus centré.

Je trouve que c'est in d'être out.

Je cherche la paix, en ville. Est-ce encore possible?

vendredi 29 septembre 2017

Le début de la catastrophe


Ce qui m'intéresse

Ce que les êtres humains font POUR VRAI.

Pas les films.

Moi ce que je vois dans les médias et dans la tête du monde

C'est des FILMS

Des mélodrames auxquels on aime croire, on veut bien croire

Parce qu'on s'ennuie

Mais

Rien de réel

N'oubliez surtout pas de suivre l'ESCALADE ENTRE LES ÉTATS-UNIS ET LA CORÉE DU NORD

Parce qu'on est sûrement sur le bord de SAUTER (émotions à éprouver devant cette nouvelle, pas nouvelle: peur, crainte, angoisse, anxiété, terreur).

Il y a les FAKE NEWS (celles qui sont faciles à reconnaître: médias douteux, source non identifiable, etc.)

Puis il y a les VRAIES FAKE NEWS (celles qu'on nous sert en pleine face, souvent même par ceux qui dénoncent les fake news).

Bref, les vraies fake news, ce sont les films et les psychodrames qu'on aime bien se faire, et se faire faire (définition à ajouter à l'Urban Dictionary, si ça vous tente).

Qui sont ces gens qui font les VRAIES CHOSES?

Personne, tout le monde joue la comédie

Tout le monde joue dans des films

Un des films populaires en ce moment s'intitule:

«ESCALADE DES TENSIONS ENTRE LES ÉTATS-UNIS ET LA CORÉE DU NORD, LA FIN DU MONDE EST PROCHE»

ou

«GOOD AGAINST EVIL»

ou encore

«EVIL AGAINST WORST»

ou pire encore

«BIG AGAINST BIGGER»

Mettant en vedette deux stars montantes du cinéma:

Personnage principal et héros, avec moumoute tabby-crème: Donald Trump

Dans le rôle du méchant, aux yeux bridés: Kim Jong-un

jeudi 28 septembre 2017

Le client fatiguant, difficile, ou emmerdeur de première

Le client fatiguant, c'est moé.

Je suis la plupart du temps DIFFICILEMENT satisfait.

Vous ne voulez pas m'avoir comme client dans votre business.

L'énergie et le temps que vous devrez me consacrer est équivalente à 10 clients, au minimum.

Pourquoi c'est ainsi?

Je ne sais pas, mais la situation se répète souvent, et je ne comprends pas pourquoi les gens ne sont pas plus exigeants avec ce qu'ils achètent.

Je trouve toujours un ou plusieurs DÉFAUTS.

Je suis hypersensible, je SENS TOUS les petits défauts.

Je suis un maniaque des proportions et de l'équerre: JE VOIS TOUT.

Je scrute même les cannages à l'épicerie.

Je ne suis certainement pas malade mental, mais à l'évidence, je ne suis vraiment pas comme les autres.

Par contre, il m'arrive d'accepter un défaut particulier sur une marchandise, parce qu'il le distingue des autres.

Ce défaut fait que c'est MON OBJET, à moi.

C'est étrange...

Je ne comprends pas mon fonctionnement...

Ma mission dans la vie doit être de faire chier le monde...

Peut-être...

vendredi 7 juillet 2017

RDI les culottes baissées

Voici un extrait de la désinformation de RDI sur les manifestations au G20:

«Des centaines de manifestants violents, masqués et cagoulés et armés de barres de fer...»

Et on nous montre des images en direct des manifestants : ils se promènent pacifiquement près des feux, sans cagoules ni masques, sans aucune barre de fer, mais sont tous occupés plutôt à prendre des photos avec leur cellulaire...

Voyez-vous, c'est de ça qu'on est tannés : qu'on nous prenne tout le temps pour des caves.

vendredi 30 juin 2017

Je suis assis devant cet ordinateur qui m'aliène.

J'essaie d'écrire, mais je ne suis pas capable.

Toute cette technologie du contrôle et de l'analyse des individus m’écœure et me rebute au plus haut point.

J'y suis devenu allergique.

Ouais, c'est comme si j'avais trop mangé de Macdo, un moment donné.

Je préfère écrire sur des petits carnets.

Lus par personne.

Je suis arrivé au fond du trou et je suis arrivé face à quelque chose de gigantesque.

lundi 1 mai 2017

La différence sexuelle

C'est la différence entre toucher un objet et se toucher.

mardi 25 avril 2017

La soif de savoir

Scène du film Ex machina
Qu'est-ce que la soif de savoir?

Chez moi, elle est sacrée. C'est un aiguillon qui me taraude sans cesse, ne me laisse pratiquement jamais de répit.

Je suis ce qu'on appelle un «chercheur de vérité», et on ne fait jamais la vie facile à ce type de personne.

Je veux connaître la vérité du monde, de la vie, de l'univers, bref, de tout. En ce sens, pour presque quiconque, je suis un emmerdeur de première catégorie. Pourquoi je suis un «emmerdeur»? -Parce que je suis un casseur de certitudes.

Les jeunes commencent à m'écouter comme un sage quand je parle, mais un sage qu'on ne fréquente pas trop longtemps, parce qu'ils se comparent encore à moi. Ce n'est que lorsque je serai rendu vieux qu'on commencera à m'écouter avec un peu de bonté, car je serai alors rendu une vieille carcasse physiquement indésirable.

Ce qu'on dit n'est pas si vrai si on peut encore être un objet d'envie.

Mais personne ne se doute de la somme de travail et de souffrance que cela prend pour être «beau» intérieurement. Ils voudraient avoir les deux sans travailler ni souffrir, mais tout ce que je vois ce sont des gens sans passion, sans volonté... sans sérieux.

On m'envie et me déteste, en vain. Pendant ce temps-là, tous les ponts sont coupés, et quand je serai devenu itinérant, on dira: «Ah lui! C'est un sage, mais il n'est plus bon à rien. Vois où sa sagesse l'a conduit... J'aime mieux être fou. Oublions-le.»

Ceci est la vérité.

On pense qu'il y a quelque chose de solide à quoi s’agripper là-dehors, mais la cruelle vérité est qu'il n'y a rien. Et bientôt nous découvrons que nous sommes sur le rebord d'un pic glacé perdu dans une nuit noire d'hiver, perdu parmi d'autres pics, et qu'il n'y a rien pour nous retenir, parce que nous avons perdu nos piolets, et nous glissons, sans espoir. Nous pouvons à ce moment prédire notre mort avec certitude. Notre mort n'est plus cachée dans un horizon indéterminé, vague: nous l'avons en face de nous, et elle nous terrifie.

C'est cela la «réalité»: ne pas avoir les pieds à terre.

Lorsqu'on est au sol «en toute sécurité», bien au chaud dans ses fausses certitudes, on est aussi mort que celui qui a glissé du pic.

Au sol on trouve les clounes. Ceux qui vont s'amuser avec toi, ceux qui s'amusent avec tout finalement, parce que tout ce qui compte, ce n'est pas l'encombrante «vérité», mais eux et leur petit moi.

Ils sautillent comme des punaises de lit à la surface du globe, mais tout ce qu'il y a de plus important, c'est quand même eux.

Ils n'aiment rien à part se regarder le nombril, sont imperméables autant à l'amour qu'au savoir, parce qu'ils sont incapables des deux, puisque tout ce qu'ils ont besoin de savoir c'est si on les admire eux. Pourquoi on les admirerait? -Tout simplement parce qu'ils sont célèbres. Ils veulent être célèbres pour leur célébrité... Y a-t-il quelque chose de plus mesquin et idiot? Et pourtant...

Un jeune avec un cellulaire aujourd'hui se sent comme le roi du monde: il pense tout connaître. En effet, il a accès à une masse infinie de données en pitonnant sur Google. Mais a-t-il accès à la «vérité»? Il ne saurait le dire... On parle ici seulement d'une vérité factuelle, alors vous imaginez pour les vérités de deuxième et troisième degré... C'est pourquoi l'on ne cherche plus, dans ces conditions, à véritablement savoir: on veut juste jouer la comédie du savoir. On va prendre ses informations dans des résumés et on les débite en affichant des airs profonds: notre quête de savoir s'arrête là.

Quand je fais des cours de science et qu'une connaissance vient à l'apprendre, elle me demande toujours pourquoi je fais ce cours, dans quel but? Et lorsque je réponds que je le fais «pour le fun», je suis sûr qu'on ne me comprend pas et qu'on pense que je suis une sorte de débile mental.

Quand on vit dans ce monde-là, on peut être sûr de vivre dans un monde totalement aliéné et réifié.

Aliéné à un point tel, qu'il n'y a plus aucune trace de l'aliénation. Un peu comme les juifs qui ont décidé de s'intégrer aux autrichiens catholiques pour éviter les persécutions, et qui deviennent, au fil des générations aliénées, de purs autrichiens catholiques antisémites... Il n'y a plus moyen de dire et de faire croire aux petits-enfants qu'ils furent un jour de vrais juifs...

Lorsque je parle de la «soif de savoir», mon intention n'est pas de vanter la science. Je suis tombé sur un passage intéressant et étonnant d'une biographie de Wittgenstein (que je suis en train de démolir...): «Je me promenais dans Cambridge et en passant devant une librairie, j'ai vu dans la vitrine des portraits de Russell, Freud, Einstein. Un peu plus loin, dans une boutique de musique, j'ai vu des portraits de Beethoven, Schubert et Chopin. En comparant ces portraits, j'ai ressenti intensément la dégénérescence terrible de l'esprit en moins de cent ans.»

En effet, comme l'auteur de la biographie le dit, mais avec une certaine ironie: «Quand les scientifiques prennent les commandes, la grande figure ne trouve plus sa place dans le courant de la vie, et il est forcé à la solitude. Il peut seulement ranger sa chambre en se déplaçant à petits pas, et ne pas s'approcher de toutes les maisons qui se construisent autour de lui.»

Nietzsche dit aussi des choses semblables, qu'au fond, il est besoin d'«esclaves» (comme en Grèce antique) pour supporter la classe des natures supérieures, et rendre ainsi possible la «culture». Le paradoxe ici, c'est que la plus haute culture doive reposer sur la plus basse barbarie. Nietzsche soulève ce problème, mais sans plus, semble-t-il. Il se contente de constater le tragique du problème.

Il est possible, en effet, que la culture n'ait pu se construire que grâce au «temps libre». N'importe quel génie, s'il n'a pas de temps libre, ne pourra rien faire de son génie. Mais alors son «génie» est-il imputable au temps libre qu'il a pu trouver, ou aux esclaves qui font les «basses besognes» à sa place? Il est tentant de penser aujourd'hui que s'il a pu se hisser si haut, c'est grâce aux «nains» qui sont dessous lui.

C'est pourquoi aujourd'hui, tout le monde doit travailler. Mais pendant ce temps, on a oublié le savoir.

En fait, nous n'avons rien oublié, puisque nous ne savons même plus ce qu'est le savoir.

Ce que je ressens, quand je parle avec la jeune génération, c'est que la vérité n'est plus en soi, en partie à cause de la volonté d'évacuer toute forme de religion, mais dans l'extérieur: l'être humain devient écran, surface mobile, changeante, en un mot: comédie. Nous sommes tous des comiques, et c'est aussi pourquoi les comiques sont tant valorisés.

Cela se confirme aussi au niveau psychique: le déficit d'attention galopant.

Le déficit d'attention est typique d'un écran sur lequel bougent en tout temps des images, des motifs, des couleurs. L'écran n'a pas de profondeur, n'a pas d'intérieur. Comme disait Sartre: «il n'y a rien derrière les phénomènes, tout est dans la surface», et tout en disant cela, il réfléchissait profondément... C'est en partie en cela que consiste le suicide intellectuel des intellectuels, et du monde en général.

Avec toutes ces belles pensées profondes, nous assistons aujourd'hui à une «aliénation inversée»: au lieu d'être coupés de l'extérieur, coupés de l'objet, nous sommes entièrement dans l'extérieur, dans l'objet. C'est pourquoi l'extroversion est si valorisée, et pourquoi les introvertis sont vus comme de pitoyables losers qui doivent être rééduqués, en apprenant à s'exposer, à s'offrir en spectacle comme des putes, sans rien avoir à cacher.

Nous nous plaignons du manque de vie privée, mais s'il n'y a plus de «vie privée», c'est parce que nous sommes tous déjà «pornographiques». Il n'y a qu'à se promener sur la rue pour voir ce que les gens font devant tout le monde (sans que ça ne dérange personne d'ailleurs).

Nous nous plaignons du «manque de temps», mais nous sommes pressés de répondre au prochain courriel qui est absolument insignifiant.

Le manque de temps n'existe pas réellement. Le manque d'intelligence, par contre, lui, est bien réel.

Ce à quoi je veux en venir, c'est que sous couvert de «science» et de grande intelligence, nous sommes en train de nous faire organiser.

En tant que population, nous devenons «un seul individu», et ceci est bien visible et palpable. C'est pourquoi nous sommes indifférents pour les terroristes. Nous pensons qu'ils s'en prennent à n'importe qui, au hasard, qu'ils sont «fous», mais non: ils s'en prennent toujours à un seul individu sur un territoire donné.

De même, aujourd'hui, où l'oppression est si universelle, nous pensons travailler à chaque fois pour des employeurs différents, mais en réalité, nous ne travaillons toujours que pour un seul employeur. Cela est possible grâce aux moyens de contrôle, grâce à l'informatique, grâce à la science. Il suffit d'avoir une seule tache à son dossier dans un seul emploi pour ne plus pouvoir en trouver par la suite.

Voyez-vous, ce n'est pas que la science soit mauvaise en soi, ni qu'elle ne soit ni bonne ni mauvaise et que ça ne dépende que de «l'utilisation qu'on en fait», ça va, en fait, beaucoup plus loin que cela...

Tellement plus loin...

En fait, tout ce qu'on peut dire aujourd'hui de vrai, sera faux dans quelques mois, peu importe qu'on soit un génie ou non, et cela aussi, c'est grâce à la science. Vous pouvez donc vous imaginer que ce que Wittgenstein a dit dans les années trente n'est plus vrai depuis longtemps, et vous avez raison.

N'importe quel jeune d'aujourd'hui avec son cellulaire branché sur Google est donc en droit de mépriser l'ancienne génération qui savait lire et écrire, et qui aimait les auteurs anciens. Cette génération a pleinement le droit de nous rire dans la face...

Et c'est déjà en soi assez plaisant de rire, n'est-ce pas? Pourquoi donc alors ne pas en rester là?

Ce n'est pas ce que l'on veut après tout, de la comédie?

On veut bien rire, et voilà: on revient à Nietzsche avec son «dernier homme»...

On croit invalider un penseur en pitonnant deux trois mots dans Google, mais voilà qu'il revient, tel un virus, par-delà le tombeau...

C'est aussi en partie cela la réification du savoir.

Comme si tout ce qui ne se laissait pas prendre des deux mains n'était pas du savoir.

Le véritable savoir est vivant, parce qu'il se passe dans un cerveau, pas dans des bases de données.

Dans des bases de données, on trouve des «informations», pas du savoir. Le savoir est un processus: la digestion et l'assimilation des «informations». Le savoir est aussi un processus amoureux lorsqu'il s'agit de création, comme la conception d'un bébé.

Si nous ne pouvons ou ne voulons aujourd'hui que glisser à la surface des informations, et des relations, comme des gens qui ne veulent pas s'engager, il ne peut plus y avoir de savoir.

Le savoir est un travail de distillation lent et laborieux: il doit aussi être fait avec amour pour être valable, au risque de ne faire que de la merde.

Mais les progrès scientifiques qui ont poussé sur ce travail comme des champignons, encouragent maintenant la facilité. Ce qui a pour conséquence que la science devient de plus en plus mécanique, ainsi que l'homme.

Cette mécanicité et cette unicité de l'homme actuel, et son enfermement dans le «contrôle total» qui en résulte, c'est la conséquence d'une exposition prolongée aux produits de la science, au progrès.

Que le progrès soit bon ou mauvais en soi, ou que ce soit seulement l'utilisation que l'on fasse de la technique qui soit bonne ou mauvaise, cela ne change rien au fond du problème.

L'homme industriel est devenu une seule surface épurée et pornographique, mécanique et malléable à l'infini.

Il est une parodie d'humain.

Et l'on ne pourra rien changer à cela, parce que les rares écervelés qui croient encore qu'ils sont des humains seront liquidés par la masse qui croit dur comme fer pouvoir être une machine.

Comme les anciens juifs devenus catholiques et antisémites qui veulent éliminer les vrais juifs, nous sommes si bien intégrés à la technique que nous ne savons même plus ce qu'est l'humain et cherchons plutôt, inconsciemment peut-être, à l'éliminer, comme un corps étranger, un alien.

Et voilà que nous arrivons à ce suprême paradoxe, néanmoins, terriblement vrai:



«Le plus étranger est le plus identique à soi.»


samedi 15 avril 2017

L'aliénation industrielle

Nous nous sommes progressivement éloignés de notre mode de vie artisanale, pour nous tourner vers un mode de vie industrielle.

Ce mode de production a permis, dans une certaine mesure, de produire davantage et plus vite afin de répondre aux besoins des masses.

Cependant, tout cela devait se faire au détriment de la qualité, de la saveur, de la beauté, de la particularité. Nous avons aujourd'hui majoritairement des produits uniformisés, sans âme, sans originalité, des produits qu'on pourrait qualifier d'«analytiques» tant ils sont dénaturés.

Il va sans dire que ce processus d'industrialisation s'est appliqué dans toutes les sphères de la vie, sans exception. Ainsi nous trouvons l’industrialisation dans notre littérature, notre éducation, notre personnalité, etc. : nous sommes dès le berceau des êtres industriels.

Sans même nous en rendre compte, n'ayant jamais connu autre chose, nos goûts sont industriels, nos désirs, notre sexualité, nos façons de penser, d'agir, de réagir, d'évaluer, etc.

Nous sommes profondément dénaturés, aliénés.

Par exemple, dans le domaine alimentaire, le chocolat: prenez le meilleur chocolat auquel vous pensez, voici les ingrédients: (matière sèche de cacao 73%), pâte de cacao, sucre, beurre de cacao, gras de beurre, arôme naturel. Cette liste des ingrédients est typique d'un aliment industriel, elle est «analytique»: les ingrédients semblent ajoutés les uns après les autres pour pouvoir contrôler le goût afin qu'il soit uniforme, moyen mais acceptable, et aussi, au moindre coût. C'est un chocolat qui est susceptible de plaire aux masses qui ne savent pas, en général, ce qu'est du vrai chocolat.

Prenez maintenant un chocolat artisanal, qui est généralement assez dispendieux, voici les ingrédients: fèves de cacao biologiques (70%), sucre de canne biologique. Si l'on compare les deux chocolats au goût, la différence est frappante: le chocolat industriel est terne et sans goût, sans saveur particulière, gras, mou et épais; le chocolat artisanal est craquant, savoureux, riche, complexe en goût: cela est la mesure, pour un seul exemple, de tout ce que nous avons perdu en passant de la culture artisanale à la culture industrielle.

Et cela s'applique aussi tout particulièrement à nous, être humains, qui tendons sans surprise, à ressembler de plus en plus à des robots... Voilà la marque des ravages de l'aliénation industrielle, de l'aliénation par les machines.

Passage obligé du capitalisme? -Je ne crois pas. Mais d'une mentalité, oui.

Si nous commençons à peine à percevoir la mentalité industrielle aujourd'hui, et tout son impact dévastateur, c'est parce qu'une mentalité dissidente pointe du doigt le désastre et revendique un autre mode de vie.

Il nous faut maintenant sortir de la caverne... Pas facile.

On continuera pendant des décennies de manger chez Mecdo et de trouver ça «bon»...

Pas étonnant alors les épidémies d'obésité: faute de pouvoir trouver la saveur, la «qualité», on compense dans la «quantité» et les extrêmes en gras et en sucre. Faute de savoir ce qu'est la «saveur», on ne peut non plus la chercher... L'éducation étant déjà industrielle à la base, nous sommes déjà faits pour l'industrie en quelque sorte: nous sommes formatés pour elle...

Nous entrons et fittons dans le système industriel comme une pièce de rouage préparée longtemps à l'avance.

Nous accueillons notre servitude absolue comme la liberté suprême.

Ce genre de propos peuvent-ils avoir un effet sur des oreilles industrielles bouchées afin d'écœurer de ce mode de vie?

C'est peu probable...

Le mieux c'est de FAIRE VOIR.

Regardons la massification que nous avons longtemps considérée comme un bien...

Regardons tout ce que nous pourrions être de DIFFÉRENT.

mercredi 12 avril 2017

Médecin de famille à donner

La liberté passe par l'esclavage ou Arbeit macht frei.
Moi je n'en ai rien à foutre de la volonté du Ministre de la Santé de donner à chaque citoyen un médecin de famille.

Moi AU CONTRAIRE, je veux redonner mon médecin de famille.

J'ai appelé à mon CLSC et j'ai laissé un message disant que je ne suis PLUS CAPABLE de mon médecin de famille actuel, et que je veux qu'on me remette sur la liste.

Si on ne veut plus son médecin de famille, il faut le faire changer pour un autre, autrement, on reste pogné avec.

IL FAUT DONC DE FAÇON ABSURDE SE REMETTRE SUR LA CÂLISSE DE LISTE DONT NOUS SOMMES MAINTENANT PRISONNIERS GRÂCE AU MINISTRE DE LA SANTÉ.

On appelle ça le CONTRÔLE MÉDICAL.

Mais moi je n'en veux plus fuck all de médecin de famille, faque ça ne me dérange pas d'attendre des années avant d'en avoir un autre, et quand j'en aurai un, il n'aura pas de nouvelles de moi JAMAIS.

Non, je vais plutôt aller dans des cliniques, souvent différentes, voire plein de médecins différents à chaque fois: VIVE LA DIVERSITÉ.

Moi être pogné avec un médecin de famille qui se prend pour ma mère ou mon père et qui me fait chier toujours plus à chaque fois au fil du temps, je n'en veux plus:

J'AIME MIEUX QUE MON MÉDECIN NE ME CONNAISSE PAS TROP.

ET QU'IL NE ME CONTRÔLE PAS CONSTAMMENT AVEC MON DOSSIER EN MAIN.

VIVE LA LIBERTÉ!

Si tout ça arrive aujourd'hui, le CONTRÔLE MÉDICAL, c'est parce qu'au Québec on a chialé qu'on manquait de médecin de famille...

Le Ministre a dit : OK ON VA VOUS AIDER, MAIS POUR CE FAIRE, VOUS DEVEZ D'ABORD ÊTRE CONTRÔLÉS:

VOICI VOS CHAÎNES.

Conséquence: ON NOUS FOUT DANS LA PRISON QU'ON A DEMANDÉ, LARMOYANTS.

C'est en partie ça le socialisme, quand ça va trop loin.

À chaque avantage donné, il faut faire de nouvelles concessions sur notre liberté.

Et ça c'est le beau travail des politiciens, complices, avant tout, du système capitaliste...

Et ainsi maîtres dans l'art de faire des CADEAUX EMPOISONNÉS.

Le Québec est une place de marde

Moi un endroit où t'es

OFF 

+ de 75% du temps par année, à cause de la dépression saisonnière, à cause des allergies, à cause du mauvais temps, à cause du manque de soleil, à cause du frette, de la pluie, de la neige, de la sloche, j'appelle ça une place de MARDE.

J'irais bien vivre de façon permanente dans un endroit où il fait tout le temps soleil, ça me rouvrirait la machine pas à peu près, mais chu pogné icitte de façon permanente, dans la marde du Québec.

Oui, je m'en câlisse de mon «beau» pays.

Trois catégories d'individus

1. Ceux qui n'y sont jamais allés.

2. Ceux qui y sont allés, mais n'en sont jamais revenus.

3. Ceux qui y sont allés et en sont revenus.

J'appartiens à la dernière catégorie.

lundi 10 avril 2017

L'argent comme ALIÉNATION

J'étais à la banque, et en attendant dans la ligne j'observais la caissière affairée avec un client d'entreprise et faisant défiler des billets dans sa compteuse, et j'ai vu à ce moment-là les billets comme des SIGNES...

Des signes de produits à acheter.

Des SIGNES DE PRODUITS X.

Oui, je travaille, nous travaillons pour des SIGNES...

Je travaille, nous travaillons, et on nous donne des signes en échange.

Aucun rapport entre le travail que nous faisons, ET le signe qu'on nous donne.

L'argent comme tel ne vaut RIEN, il n'est qu'un SIGNE QUI RENVOIE À AUTRE CHOSE, À DES PRODUITS X.

Ainsi quand j'achète un produit, j'échange des SIGNES et non du TRAVAIL contre un produit.

Parce que je peux avoir des SIGNES sans avoir travaillé pour ceux-ci, il n'y a donc pas nécessairement de travail associé aux SIGNES.

C'est pourquoi aussi PLUS de TRAVAIL n'équivaut pas à PLUS de SIGNES.

Le SIGNE est SÉPARÉ du TRAVAIL: il fonctionne tout SEUL.

Ce que nous avons pour notre travail n'équivaut plus à de la RÉALITÉ.

Dans un autre monde, plus ancien, je peux encore me donner à moi-même mon produit en le faisant de mes mains, mais plus dans le nôtre, parce que tous les moyens pour pouvoir le faire encore nous ont été enlevés... et remplacés par le SIGNE.

Je dois aujourd'hui nécessairement passer par le MONOPOLE, la DICTATURE du SIGNE pour me donner mes produits.

C'est la PREMIÈRE ALIÉNATION, et la plus grave, avant l'aliénation du travail.

Toute AUTONOMIE est ainsi tuée dans l’œuf.

De quoi l'homme a-t-il besoin essentiellement? Se loger, se nourrir, se vêtir: mais il ne peut plus faire aucune de ces choses lui-même aujourd'hui: il ne peut faire pousser sa nourriture, il ne peut construire sa maison, il ne peut se vêtir sans avoir à passer par les SIGNES, autrement dit, par le CAPITALISME et les CAPITALISTES, autrement dit, ceux qui s'amusent à tout CONVERTIR et à tout faire DISPARAÎTRE en SIGNES, ceux qui s'amusent aussi à jouer avec les SIGNES et à les garder tous pour EUX.

Après avoir détruit la NATURE.

Après avoir détruit la SOCIÉTÉ.

APRÈS AVOIR SACCAGÉ LE MONDE ENTIER.

dimanche 9 avril 2017

Mon problème mental

Pas assez de livres: angoisse du livre important qui pourrait manquer dans ma bibliothèque.

Trop de livres: angoisse de ne pas pouvoir tout lire avant de mourir...

C'EST QUOI MON OSTI DE PROBLÈME?!

vendredi 7 avril 2017

Mon but dans la vie

Tiens! Goûte à ça salope!
Rendre à chacun son dû, c'est-à-dire, habituellement: un kick solide en pleine face.

On va dire: «T'es ben agressif!» - Oui, je le suis. Si je ne l'étais pas dans la situation que je vis, dans laquelle on me fait mariner comme une merde, ce ne serait pas normal. Il y a une couple de pendules à remettre à l'heure grave... Par contre, si je réussissais sur toute la ligne et que j'étais accueilli partout en héros, ce serait encore moins normal, parce que, par définition, je ne peux pas être «populaire»...

En ce sens, Nietzsche a raison de vouloir la guerre. Le problème, c'est que la guerre ouverte contre la masse des «hommes contents d'eux-mêmes» est une guerre perdue d'avance, et qu'une guerre «fermée», hypocrite, est impuissante contre eux: parce qu'ils sont aussi maîtres dans la bassesse et la petitesse.

Et c'est ainsi qu'on en est réduit à crier sa rage sur le papier ou sur le Net...

En espérant que ça vire mal un jour... mais dans quel but? pourquoi? quand? - On s'en fout: on peut juste crier notre rage, et espérer que ça vire mal, comme par magie.

Au fond, on sait d'avance qu'il ne se passera rien avec cette grosse masse inerte, mais au moins on se sera soulagé un peu personnellement.

C'est bien notre seule satisfaction, dans une journée, quand un bon kick en pleine face réussit à nous faire rire un peu.

Mais le rire comme tel, en général, tue plus efficacement et cruellement que tous les kicks du monde...

Celui qui est capable d'encaisser sans broncher tous les rires méprisants de la foule des nains, est fait de l'étoffe des vrais durs à cuire... doit être un surhomme.

Le but de ce surhomme? - Rire LE DERNIER.

Liquidé par le système

J'ai toujours cherché à liquider tout le monde: avec les livres, c'est facile, mais avec les personnes, c'est là que l'homme frappe son os.

On ne liquide pas un «système» dans la réalité: c'est le système qui vous liquide.

Si la majorité ou le pouvoir dit: «On va dans ce sens-là!», malheur à toi si tu vas dans le sens contraire: tu seras piétiné par le troupeau.

De l'utilité de la souffrance

S'il y a une chose qu'on peut dire de la souffrance, c'est qu'à la longue, elle anéantit toute forme d'illusion. Et oui, c'est une chose positive, même si celui qui a perdu toute forme d'illusion fait chier tout le monde avec son maudit réalisme amélioré.

Nietzsche était déjà fou en écrivant son Zarathoustra

Les phases de forme alternent cruellement avec les phases de démolition physique et intérieure, littéralement. Il faut dire que je ne suis pas encore tout à fait sorti du trou.

J'essaie de faire des lectures, mais pas facile d'être indulgent quand on souffre. Alors, oui, c'est plein de points d'interrogation et de notes dans les marges, dès les premières pages, et ça bloque presque la lecture.

Je lis Nietzsche, son Zarathoustra, et personnellement, aujourd'hui, après l'avoir pourtant longtemps admiré, je pense qu'il était déjà fou à cette époque.

On peut bien s'exciter avec Nietzsche sur le «dernier homme» (contraire du surhomme) et lui jeter notre mépris à la face, mais le problème, c'est que nous sommes tous plus ou moins des «derniers hommes» aujourd'hui. Et par dernier homme, il faut entendre, au sens de Nietzsche, des sous-hommes. Grave.

Aussi, le concept central de Nietzsche, le «Retour éternel du Même», tue tout son Zarathoustra. En effet, que sert-il de «vouloir» si tout doit nécessairement revenir tel quel? On ne peut vouloir quelque chose de nécessaire, donc on ne s'échappe pas du «serpent noir». Toute volonté courageuse se brise sur ce concept farfelu, et par-dessus le marché, emprunté. Pour que Nietzsche n'ait pas vu ça, il faut supposer qu'il était déjà fou à cette époque.

«L'homme ne doit pas chercher avant tout à se conserver, mais à se dépasser», bien d'accord, mais qu'est-ce que ça veut dire? Se dépasser comment? dans quoi? à quelle fin? Il semble premièrement, selon toute vraisemblance, que le dépassement ne soit réservé qu'à une «élite», aux «grands hommes», aux «génies». Nietzsche avait le sens du grand, par rapport à la petitesse méprisable des gens de ville, ceux à qui nous ressemblons plutôt finalement. Ce délire de grandeur a peut-être été causé par une trop grande écoute de Wagner...

Je semble mépriser Nietzsche? Oui et non. Il veut réhabiliter la volupté, l'ambition de dominer, l'égoïsme, la rivalité, la guerre, etc. N'est-ce pas vouloir le retour à un monde ancien?

En effet, prenons un seul de ces facteurs: vouloir la guerre, n'est-ce pas vouloir la fin de l'humanité aujourd'hui? Nous avons des bombes nucléaires; il n'y en avait pas au temps de Nietzsche: sa compréhension du monde ne peut pas être la même que celle que nous avons aujourd'hui. L'optique de Nietzsche est donc étrangement déviée, invalide, inapplicable: on ne peut plus faire un retour en arrière à ce niveau. Vouloir la guerre et des vertus guerrières, et les encourager, aujourd'hui, c'est vouloir notre suicide. Donc, tout ce pan-là de Nietzsche est à éliminer, mais au final, c'est aussi toute la construction qui tombe, car le concept du Retour éternel vient fissurer tout le reste.

Bref, je poursuis ma lecture, et ma démolition de Nietzsche, en grand style.

jeudi 6 avril 2017

J'ai inventé une nouvelle forme de torture, ça s'appelle: le mal de dos permanent.

vendredi 31 mars 2017

Ricard - Plaidoyer pour l'altruisme

J'ai commencé ce livre il y a quelque temps, qui est assez bon, sûrement utile, parfois critiquable. Je vais en continuer la lecture avec plaisir, mais cela dit, c'est alterné avec beaucoup d'autres livres à la fois.

Cependant, j'ai relevé ce qui me semble être une erreur importante. Ricard écrit que Hobbes est le promoteur de l'égoïsme universel, avec son l'«homme est un loup pour l'homme». Alors je me suis mis à la lecture de ce philosophe, et j'ai découvert un très bon livre, le Léviathan, que je suis d'ailleurs en train de lire en parallèle.

L'erreur la voici, on trouve la réponse dans la correspondance de Hobbes: «À coup sûr, l'une et l'autre formule sont vraies, qui déclarent: l'une, que l'homme est un Dieu pour l'homme, l'autre, que l'homme est un loup pour l'homme. Celle-là est vraie si l'on considère les concitoyens entre eux, celle-ci si l'on considère les cités.»

En passant, la locution Homo homini lupus est, qui a une longue histoire de reprise et de réinterprétation, proviendrait d'une pièce de Plaute «La Comédie des Ânes», vers 195 av. J.-C. De plus, ce rendu de la locution est déjà erroné, puisque la voici complétée: «Quand on ne le connaît pas, l'homme est un loup pour l'homme»: ce qui signifie simplement que «l'homme prend pour un loup l'homme qu'il ne connait pas. Plaute vise la peur de l'inconnu et non la violence des humains». (Wikipédia, Homo homini lupus est)

Donc, l'erreur est double: ni Plaute ni Hobbes n'ont dit cela dans le sens suggéré par Ricard.

jeudi 30 mars 2017

Eugen Fink - Le jeu comme symbole du monde

Je ne vous parlerai pas en long et en large du livre de Eugen Fink, «Le jeu comme symbole du monde», même si je l'ai lu au complet, souligné abondamment, et beaucoup apprécié. En fait, c'est un très bon livre, mais bon, voici ce que j'ai à y redire de plus simple, parce que c'est quand même une livre phénoménologique, donc pas facile:

On a beau voir le jeu comme étant une dimension essentielle de la vie, et ce, même chez la plupart des animaux, mais, il ne peut être le symbole du monde, pour la simple raison que voici: les bébés tigres, en jouant, se pratiquent à attaquer pour plus tard. On peut dire qu'ils joueront alors, le temps venu, un jeu avec leurs futures proies, mais les proies peuvent-elles en dire autant?

Ainsi, le félin peut éprouver un certain plaisir à chasser, mais la proie n'éprouvera jamais aucun plaisir à se faire courir après, traquer et tuer.

Et il en est de même pour les hommes qui pensent jouer le jeu de l'évolution, et de façon heureuse, en se trouvant au haut de la chaîne alimentaire, dans leur position de puissants ou de nantis: ils croient à tort que les gens en bas aiment se faire traquer par eux, parce que cela fait partie du jeu de la vie...

Eh bien non: en fait, il y a deux réalités: le jeu, et les individus.

Et les individus ne sont pas un jeu.

De plus, un jeu, ça doit pouvoir se jouer à deux, et si c'est unilatéral, ce n'est donc pas un jeu.

Ça essaie de se faire passer pour un jeu (bien entendu, les joueurs, «les gagnants» veulent que tout soit jeu), mais ça ne l'est pas.

mercredi 29 mars 2017

Le retour de la Caverne de Platon

Dans mes cours de philosophie à la maîtrise, on nous exposait en épistémologie au problème des cerveaux dans une cuve, un problème élaboré par le philosophe Hilary Putnam.

En effet, comment savoir si nous ne sommes pas en réalité des cerveaux dans une cuve branchés sur des électrodes par un savant fou, et que ces électrodes reliées à un ordinateur surpuissant nous font croire le monde réel, alors que celui-ci n'est que le résultat de stimulus électriques dans notre cerveau?

Problème insoluble, à ce qu'il semble. Parce qu'il n'y a pas moyen de sortir de notre cuve pour vérifier...

Denett dans «La Conscience expliquée» s'y est intéressé, et il semble bien avoir répondu à la question. Par exemple, par l'infinité des choses qu'on peut voir ou toucher: aucun ordinateur ou aucune stimulation ne pourrait permettre cela. L'infinité, en un mot, ferait sauter la machine qui tenterait d'englober l'univers dans lequel nous vivons.

Ces tentatives de réponses peuvent sembler intéressantes à certains, mais disons qu'elles semblent inutiles, puisqu'en bout de ligne, nous croyons tous dur comme fer à la réalité de ce que nous vivons, peu importe ce que nous disons.

Laissons donc ces faux problèmes aux intellectuels qui n'ont rien à faire de mieux...

Ils sont effectivement dans leur monde, et ils semblent bien s'y complaire.

Toutefois, ce qu'on ne nous a pas dit, et c'est ce qui m'étonne fortement, c'est que ce problème, c'est celui de la Caverne de Platon, mais sous une autre forme...

Et que l'idée du film «La Matrice», prétendument inspirée du philosophe Jean Baudrillard avec son hyperréalité, c'est encore la Caverne de Platon...

Ainsi, on ne sort pas de cette caverne, mais elle ne fait que continuer, à travers l'histoire, à prendre des formes différentes, adaptées au goût du jour...

Il faut sauver Neo...

Vous connaissez probablement ce problème avec lequel nos professeurs de morale aimaient nous embêter, et auquel ils n'apportaient jamais eux-mêmes de réponse... Encore plus troublant.

Eh bien, à cette époque, et pendant longtemps, j'ai cru moi aussi qu'il n'y avait pas de réponse, mais je me trompais...

Admettons que dans le trou, il y a des représentants de toutes les catégories de la société: une bonne mère de famille, un criminel, un grand scientifique, un grand artiste, etc.

Le dilemme, le voici: on ne peut sauver qu'une seule personne, les autres vont donc périr. Quels critères choisir pour faire notre choix? Embêtant non? On voit déjà que ça prend d'autres critères pour justifier les critères qui permettent de faire un choix, ad infinitum...

Alors, je m'imaginais que le scientifique était Einstein, et qu'il serait absurde de sauver un criminel avant le grand Einstein, et puisque la science était ce qui permettait à l'humanité de faire directement des progrès, il fallait (dans mon esprit) sauver le scientifique avant toutes les autres personnes...

Le problème, c'est que ce choix semble immoral. En effet, pourquoi privilégier cet individu sur tous les autres? Le seul moyen acceptable semble de faire un tirage au sort, mais ce choix aussi semble immoral, puisque l'on risque de sauver le criminel...

Imaginez: on sauverait le criminel avant Einstein, cela n'a aucun sens!

Et pourtant, c'est la réponse que je donnerais aujourd'hui.

En effet: la science semble suivre un parcours nécessaire, les découvertes se font les unes à la suite des autres, un peu par tâtonnements, un peu par chance, un peu par travail, mais elles finissent toujours pas avoir lieu, et ce, peu importe les acteurs. Les grandes découvertes scientifiques dépendent peu des découvreurs eux-mêmes: elles seront aussi bien faites par d'autres. Il suffit pour s'en convaincre d'étudier un peu l'histoire des découvertes: il arrive souvent que plusieurs individus les font presque en même temps.

Dans la vie réelle, il n'y a aucun Neo pour venir sauver le monde...

Ce Neo, c'est encore une sorte de dérivé de Jésus... qui est lui-même un dérivé de Noé, etc.

La réponse s'impose alors d'elle-même: on s'en fout d'Einstein... Et bref, on se fout aussi de tout le monde en général... Peu importe...

Tout le monde vaut tout le monde d'une certaine façon.

Une vie, c'est une vie.

Et un scientifique n'est pas mieux qu'un autre, même si c'est le plus grand.

Faisons un tirage au sort!

Grandeur et pitoyabilité vont parfois de pair

«Plus ils sont grands dans leur art, plus ils sont pitoyables dans tout le reste.» 

À propos de l'indigence des grands joueurs d'échecs, et autres fortes têtes...

Ma photo sur une pinte de lait

Recherché: retrouvé.

C'est ma conviction que les potentiels créatifs sont souvent dérangés, perturbés, instables, chaotiques. Ils ont quelque chose de fondamentalement pas normal à l'intérieur, qui les rend parfois détestables, incompréhensibles, irrationnels et autodestructeurs. Ils veulent faire les choses à leur façon, ils ont une sacrée tête de cochon, et cela peut les rendre aussi agressifs. On les pense obstinés, idiots, vaniteux, puisqu'ils osent s'opposer au groupe, mais ils ont quand même raison au bout du compte, et on les hait d'autant mieux pour ça.

Pour ma part, si je suis resté aussi longtemps loin de mon blog, c'est en raison d'une fatigue extrême, qui ne me permet de rien faire, à peine de lire. Donc, oui, beaucoup de temps précieux perdu dans une profonde et inutile léthargie inexplicable.

On peut bien faire son frais à dire qu'il faut écrire sa douleur dans ces temps-là, comme je le croyais moi-même auparavant, mais lorsque le trou dans lequel on est tombé est trop profond, aucune voix ne peut en sortir, et c'est aussi une preuve de sa profondeur. Il faut parler de sa douleur quand on peut encore en parler, c'est-à-dire, quand elle est encore superficielle, ou encore, en parler après être sorti du trou, et c'est là que ça devient vraiment intéressant...

Le risque quand on est amené au fond du trou, c'est d'y rester, et d'en mourir, ou de parvenir à remonter après un certain temps, avec certains dommages, stigmates, cicatrices douloureuses, et une baisse de vitalité générale, une désillusion, qui risquent à tout moment de nous replonger tête première dans le trou.

C'est mon cas présentement. Je sens à chaque instant que ma vie ne tient qu'à un fil, très mince.

Le printemps me redonne des forces, et va très probablement me sauver la vie.

Et c'est là qu'on comprend que sauver la vie, dans ce cas, c'est sauver le moral.

Quand j'ai bon moral, tout me semble possible.

Mais voilà que j'ai trouvé un ver au centre de mon bon moral...

Il est difficile à décrire, je ne sais pas si je pourrais trouver les mots pour le dire, mais ce ver est si perturbant qu'il en vient à détruire mon identité, à me transformer moi-même en chose laide et informe, comme du vomi puant.

Je sais que je ne suis pas ça, mais le virus qui me paralyse de l'intérieur m'empêche d'intervenir et de rétablir mon intégrité. Il fait cela en me coupant tellement mes énergies, que du petit ver qu'il était, il devient surpuissant, il devient légion, et je me retrouve écrasé, vaincu à jamais, fini.

Ce balafreur intérieur me semble donc permanent. C'est un tueur que j'ai en moi.

Il est moi, je suis lui...

Oui, en effet, je suis revenu de beaucoup de choses...

Va-t-il rester encore quelque chose de moi après tout ce ravage?

C'est ce qu'on va bientôt voir.

On va voir si je peux encore écrire.

jeudi 9 février 2017

La vertu de ne pas être REJOIGNABLE

Ce billet n'est pas disponible pour le moment. Veuillez réessayer plus tard.

Merci.

Réduire les OCCASIONS de distraction

Cela veut dire: fermer son compte Facebook (urgent), fermer son compte Twitter, fermer son compte Instagram, fermer son compte Pinterest, et surtout, ne pas avoir de cellulaire, et si vous en avez déjà un et que vous êtes contaminé par le virus des zombies à deux doigts, mettez-le au pilon (très urgent).







Les Américains ont élu un président qui leur ressemble: capacité d'attention limitée, accro des réseaux sociaux, etc. Le problème, c'est que la ressemblance n'est pas un critère pour la compétence.

mercredi 8 février 2017

Le manque de repères spirituels

Je constate toujours plus à quel point nous manquons de repères spirituels. Si je veux être chrétien, je dois minimalement lire la Bible, mais quel fouillis! Et le Nouveau Testament, c'est tellement mince!

De plus, dans ces écrits, tout est de seconde main, voir plus! Les prophètes n'ont rien écrit, comme Socrate. Comment savoir alors si ce qu'on nous raconte est bien la vérité? J'ai appris dans mes études à l'université que les Anciens étaient bien coquins dans leur façon de rapporter leurs histoires, souvent empreintes d'un intérêt personnel, à peine dissimulé. Ils n'avaient pas du tout notre notion d'«objectivité», typique d'un monde qui vit dans les données et la science.

Les sources spirituelles solides sont rares, éparpillées, disséminées. Même dans le bouddhisme, je crois que tout est rapporté.

J'essaie de trouver du solide quelque part, je n'en trouve pas. Tout est matière à interprétation dans ce domaine.

Quels sont les principaux points d'une religion?

-La croyance à une vie après la mort, dans un lieu quelconque, ou sous forme de réincarnation.
-Un jugement après la mort de nos actes, de notre vie.
-Un Dieu unique, ou une multiplicité de dieux.
-Un Dieu distant, froid et indifférent, ou un Dieu aimant et miséricordieux.
-Le pardon, l'humilité, la patience, l'amour, ou la libération du désir.

Vous voyez, ce sont les grandes lignes de toutes les religions, et quant à moi, c'est leur seul contenu. Tout le reste est de l'interprétation à partir de ces lignes directrices.

Quand on cherche, il n'y a RIEN.

Quand on se met à lire l'Ancien Testament, on se rend compte que c'est presque un texte administratif: généalogie, comptes-rendus des guerres, déplacements du peuple juif, etc. On décroche rapidement. Et la Genèse, on sait aujourd'hui que c'est l'histoire mésopotamienne mal rapportée d'Enki et Ninhursag. Vraiment aucune gêne! Avec en boni des contradictions, donc deux récits différents de la Genèse, à quelques pages de distance, quand on lit bien!

Non, vraiment, le sens est à chercher ailleurs...

C'est pas dans ces écrits qu'on va trouver le SENS.

Et ici, c'est un peu comme aux échecs: on peut étudier une défense autant qu'on veut, et perdre quand même avec cette défense, parce qu'on n'a pas regardé la position «avec ses yeux à soi», c'est-à-dire qu'on n'a pas regardé la position avec ses particularités, autrement dit, on n'a pas pensé par soi-même. Car qui a dit que ce qu'on a étudié dans les livres était la vérité dernière? Personne n'oserait le dire... pas même celui qui a écrit le livre. C'est pourquoi le simple fait d'être attentif, dans n'importe quelle situation, nous permet souvent de trouver la réponse par nous-mêmes, et de surprendre tout le monde, à tout le moins ceux qui se basent sur ce que les autres disent ou pensent à leur place.

Il faut donc construire nos repères spirituels, de pied en cap, parce qu'ils n'existent pas encore, dans notre époque particulière.

Ce grand projet commence par le travail sur soi, avec une pensée pour les autres.

Un peu plus de bonté est un bon commencement.

Je me rends compte que le travail sur soi est extrêmement difficile, voire le plus difficile.

J'ai toujours tendance à rejeter la faute de mes manquements sur les autres, la société, le gouvernement, le capitalisme, etc.

Mon corps m'indique tous les jours que je suis dans l'erreur nutritionnelle, mais je préfère prendre des antidouleurs puissants qui me détruisent le cerveau.

Je persiste et signe, dans l'erreur.

Pourquoi cet entêtement? cet aveuglement? Pourquoi cette volonté larvée de mourir?

-Parce que ce monde est en contradiction avec mes idéaux de jeunesse.

C'est tout.

Je dois maintenant réajuster le tir, avec un certain espoir, de voir ce monde arriver de mon vivant.

Je dois participer à sa création, à partir de moi-même, à ma façon personnelle, et c'est possible.

Je dois construire mon MONDE.

Parce qu'avoir le «travail» comme seule valeur, comme seul mot à la bouche, comme seule solution, et de travailler comme des cons, on ne sait vraiment pas où on s'en va.

On pense que la planète est en danger, mais on continue de travailler et de promouvoir le pétrole et les CFC, parce qu'il faut bien manger, mais qui pense sincèrement à l'avenir dans tout ça?

-Personne.

Le bateau navigue tout seul, et la faute sera rejetée sur les «autres» (gouvernement, capitalistes, etc.) quand les dommages seront faits.

C'est la réalité.

C'est pour ça que ça prend un changement intérieur de CHAQUE individu.

Et c'est pour ça que ça prend des repères spirituels profonds qui respectent, en plus, notre environnement.

La seule fonction des religions actuelles est de servir de consolation pour le mal qu'on se fait à soi-même.

mardi 7 février 2017

Un pas pire groupe: La Carabine


Ma dernière découverte. Je trouve que ça fait du bien d'avoir enfin du rap qui ne parle pas de dope, prison, gangs de rue, etc.

La toune Asphalte de leur dernier album Chasser ses démons est ma préférée jusqu'à maintenant.

C'est tôt pour le dire, mais je crois que ces gars sont les prochains Beastie Boys.


samedi 4 février 2017

Ce qui me rend heureux

La créativité.

Quand ça bouge dans ma tête, que les idées s'activent, que les liens se font, que je perçois de nouvelles perspectives inspirantes, que je navigue mentalement dans mes lectures, dans les idées, dans les époques, c'est à ce moment que je suis bien, que je suis «un» avec moi-même, que je suis heureux, quoique je ne m'en rende pas toujours compte.

Quand je suis centré, concentré, dans «mon monde», je suis en harmonie avec moi-même, avec le tout.

J'ai toujours la plus grande difficulté à atteindre cet état, pour toute sorte de raisons, parfois impondérables, et c'est ce qui fait mon plus grand malheur, c'est ce qui m'empêche d'avancer.

L'isolement m'aide à l'atteindre, l'anxiété le détruit ou le repousse indéfiniment. Ma première source d'anxiété, ce sont les soucis d'argent. En quelque sorte, ce souci incontrôlable d'argent m'empêche d'avoir de l'argent. Je suis dans un cycle d'autodestruction comme ça depuis des années.

Cependant, parfois, je peux fermer mes portes, mettre mes écouteurs, me «resserrer», plonger dans un livre que j'aime, et pourtant, tout semble encore lent et lourd: je n'arrive pas à atteindre l'état de légèreté tant aimé. Je prends une heure pour lire une seule page d'un livre de philosophie, et je ne suis pas même certain d'avoir compris quoi que ce soit. Je peux aussi refermer le livre, et je ne me souviendrai plus de rien quelques minutes après: je suis dans les «limbes» tant détestés. Je suis alors stérile, infertile, improductif, infructueux, et ça me tue.

Pourquoi? -Je ne sais pas, mais le corps ne semble pas tout le temps vouloir suivre. Le corps est une machine compliquée, comme l'esprit: le contrôle de leur mécanisme complexe échappe au pouvoir d'un seul individu, comme d'une multitude.

Bref, je n'ai pas le contrôle sur mon «bonheur».

Quand je suis bien heureux, je fais souvent des plans sur plusieurs années, avec de grands projets qui demandent une somme d'énergie considérable. Mais bien souvent, aussi, quelques jours plus tard, je dois tout effacer et jeter aux poubelles mes ambitieux échafaudages, car c'est la banqueroute physique, morale et intellectuelle.

Mon énergie marche par accumulation paroxystique-décharge complète: je suis un type «passionné», un peu comme sur le principe d'une bombe.

Quand je pense à une chose, elle occupe toute ma tête, tout mon corps, toute ma vie: elle m'envahit, prend possession de moi, je deviens un «médium» de cette chose, un peu comme un démon l'est par le diable.

C'est pour ça qu'à un moment donné, je suis «vidé»: c'est malheureux, mais il est inévitable que je le devienne en fonctionnant ainsi.

Je ne semble pas avoir de contrôle sur cette façon d'être.

Je ne sais qu'une chose: l'isolement dans «mon monde» me nourrit; l'extérieur, la plupart du temps, quand je suis obligé d'y penser, d'y fonctionner, me vide, me tue.

Je suis bien en moi, dans mes choses, dans mon monde, je suis heureux.

Mon monde, mon laboratoire, c'est la plupart du temps ma bibliothèque.

Mais ce peut être aussi un café, si j'arrive à bien m'y centrer en moi-même.

Au fond, si j'arrive à bien me centrer en moi-même, je suis partout chez moi: il n'y a plus d'«extérieur».

Il y a quelque chose de très profond dans ces paroles de Hegel:

«L'essence de l'esprit est la liberté, il est lui-même dans son Autre. L'esprit est cet "être-chez-soi" dans son Autre.»

vendredi 27 janvier 2017

Prison

La prison est le noyau dur de la réalité humaine.

Guerre

Les familiarités sont le prélude de la guerre.

mardi 24 janvier 2017

Le narcissisme indécrottable du Président Crump

Le Président Crump vient à peine d'arriver au pouvoir et les problèmes sont DÉJÀ commencés!

Il a les médias, les importés, les démocrates et même les républicains au cul!

Selon ses dires (convictions, toujours), les médias ont menti: ils ont montré des photos de foule pas assez grande, pour faire croire à une impopularité de Crump par rapport aux autres présidents. Donc, les médias sont des salopes! Fermons-leur la gueule! Muselons la presse!

Ensuite, il y a la question des votes: plusieurs millions de personnes (entendons des Mexicains ou tout ce qui est non-Blanc-Américain-pure-race-et-non-catholique) auraient voté illégalement... Ce qui veut dire qu'il manque des votes à l'ego de Crump. Et tout cela nous est servi, bien entendu, sans AUCUNE preuve! Il n'y aura pas d'enquête non plus, car c'est un stupide mensonge, mais ce sont les convictions de Crump, et on ne peut remettre en question ses divagations de personnalité enfoncée jusqu'à la moumoute dans son narcissisme. Son message, en gros (comme toujours) c'est: persécutons les immigrants.

Voilà, tout est dit, avec Crump c'est (et vous pourrez le constater encore une fois dans son prochain tweet):


La politique du GROS (Texan)


lundi 16 janvier 2017

Le pire ennemi du capitalisme?

- L'hédonisme.

L'hédonisme s'oppose directement au capitalisme.

Si, au niveau individuel, le principe du capitalisme est la jouissance minimum d'un maximum de biens, le principe de l'hédonisme est la jouissance maximum d'un minimum de biens.

Autrement dit, dans le capitalisme nous avons un maximum de biens dont nous n'avons pas le temps ou la capacité de jouir, mais que nous accumulons et continuons à produire quand même, au nom du capital, qui est une sorte d'éternité différée, mais l'homme au bout du compte, ne vit pas plus longtemps, malgré tous les «gains de temps» qu'il pourra accumuler en travaillant comme un fou.

En résumé: l'homme du capitalisme ne travaille que pour travailler.

Il est son propre esclave.

samedi 14 janvier 2017

La mesquinerie des petits débrouillards

Chaque jour est tissé de cette étoffe...

vendredi 13 janvier 2017

De l'incertitude

Que faire lorsqu'on ne sait pas avec certitude si le monde existera encore demain?

Que faire lorsqu'on ne sait pas avec certitude si demain un caillot ne nous explosera pas au cerveau ou une roue d'avion ne nous tombera pas sur la tête ou encore si on pensera demain à débrancher le toaster avant d'aller y chercher une rôtie coincée avec un beau couteau?

Il n'y a aucune certitude dans l'existence.

La certitude est une illusion de la jeunesse, une idée, une pseudo-hypothèse fondée sur une sorte de foi secrétée par les hormones, et encore, elle y succombe elle-même.

La seule certitude, c'est celle de l'incertitude, comme le hasard est nécessaire.

Que fait-on alors?

La réponse est simple:

«On fait comme si on était certain d'exister pour toujours.»

Car autrement, on ne ferait jamais rien...

Ça semble logique, mais ça ne l'est pas. C'est seulement une sorte de terrible résignation...

mercredi 4 janvier 2017

L'ouverture hypocrite du pouvoir

La «politique de la porte ouverte», c'est un peu comme la Campagne des Cent fleurs: ça vire mal...



Pas de lien entre la science et l'économie

Il n'y a pas de lien a priori entre la science actuelle et notre système économique, c'est-à-dire le capitalisme.

Le capitalisme freine plutôt actuellement le développement de la science qu'il ne l'accélère.

Au 20e siècle, les ingénieurs concevaient des produits trop performants: les industriels leur ont donc demandé d'introduire l'obsolescence programmée dans les composantes de leurs produits, allant à l'encontre de la mentalité des ingénieurs, de faire les meilleurs produits possible et les plus durables...

C'est à ce moment que la science est devenue pervertie par le capitalisme.

Elle allait participer désormais au gaspillage des ressources et à la pollution, au nom de la rentabilité économique.

Elle se concentrera aussi sur le moyen de faire de l'argent avec les maladies au lieu de les guérir: la panacée des médicaments sans fin, qui ne guérissent pas, mais entretiennent la maladie, pour le bonheur des actionnaires, qui sont pris, inconscients qu'ils sont de l'absurdité de ce système, pour consommer aussi ces médicaments...

C'est pourquoi nous avons besoin d'une révolution majeure dans notre façon de penser:

1. Il faut éliminer l'argent.
2. Il ne faut plus que le moyen devienne la fin.
3. Il faut que la science revienne à ce qu'elle était auparavant.
4. Il faut mettre fin à la magouille politique et à la tradition des magouilleurs en habit, politiciens de carrière, etc.
5. Il faut mettre fin à la répression, sur laquelle ces politiciens faisaient tant de millage, grâce à notre moralité chrétienne profondément enracinée, même chez les athées.
6. Il faut révolutionner la politique: le pouvoir doit aller directement aux scientifiques qui ont une vocation sociale, désireux d'aider la société, et le monde.
7. Il faut tout miser sur la science et le savoir: investissement massif dans la recherche fondamentale et dans l'éducation universitaire en général, gratuité absolue de l'université, etc.
8. Il faut changer le mode de gouvernement: communisme technologique.
9. Il faut abolir le travail des humains.
10. Il faut interdire le meurtre des animaux et développer la viande synthétique, qui sera aussi meilleure pour la santé.
11. Il faut développer une source d'énergie universelle basée sur la fusion nucléaire propre, comme le plasma (tokamak).
12. Il faut développer une pensée axée sur l'automatisation de tout, au lieu d'une pensée axée sur l'«emploi», c'est-à-dire sur la création de nouveaux esclaves humains.
13. Il faut enrayer définitivement les maladies et la souffrance, et rendre possible l'immortalité chez les humains et les animaux.
14. Il faut reconnaître, une fois pour toute, que la façon dont nous fonctionnons et dont nous nous gouvernons, est un échec. Que le capitalisme nous conduit au désastre. Que la démocratie, si vantée, est pervertie, et qu'elle est aussi un échec. Tout ce que nous faisons aujourd'hui de plus avec la démocratie par rapport à la monarchie, c'est choisir nos rois. Nous sommes donc gouvernés par des «monarchies démocratiques», avec des milliardaires au pouvoir. Il faut que ça change, sinon l'humanité court à sa perte d'ici une ou deux décennies.

Un lien entre la drogue et la religion?

Le christianisme fait la guerre à la drogue depuis le 4e siècle...

D'où nos policiers d'aujourd'hui en lutte constante, et inutile, contre la drogue...

Notre morale, qui semble axée sur la «sécurité», est en réalité uniquement conditionnée historiquement par la religion chrétienne...

La seule drogue plus ou moins autorisée du christianisme est : l'alcool.

Humain vs Machine

Le champion du monde aux dames est un ordinateur, et il semble qu'il soit indétrônable. Au jeu de go, il semble que l'ordinateur soit sur le point de devenir champion du monde aussi.

Cependant, aux échecs, les champions du monde sont toujours des humains.

Voici pourquoi: parce que les ordinateurs sont encore incapables de faire des coups comme ceux-là:



Le champion du monde actuel, Magnus Carlsen, donne le pion e gratuitement, ce qui permet en plus aux Blancs de former une belle chaîne de pions. Cependant, cette chaîne est immobilisée, et un avantage positionnel pour les Noirs en résulte. Par conséquent, le don est motivé pour les humains, mais pas pour les ordinateurs, qui sont plus matérialistes, et c'est ce qui les différencie définitivement.

Ce coup qui semble «irrationnel», n'est pas irrationnel: il appartient seulement à une autre rationalité.

Car quoi qu'on dise, la Raison n'est pas «une». On pourrait appeler cette autre facette: la Ruse.

Des situations sans solution

Ce que j'ai fini par comprendre dernièrement, c'est qu'il y a des situations où il n'y a pas de solution possible.

Par exemple: si ta femme ne t'aime plus parce que tu l'as trompée, tu ne peux faire en sorte qu'elle t'aime de nouveau. Tout ce qu'elle éprouvera désormais envers toi, c'est une sympathie sans amour, de l'indifférence ou de la haine, mais elle n'éprouvera plus jamais d'amour.

Il n'y a donc pas de solution (ou de retour possible à un état antérieur).

Il y a plein de situations comme ça auxquelles on cherche en vain des solutions qui n'existent pas.

Autre exemple: le harcèlement au travail, comment le faire cesser? Il est impossible de faire en sorte que ton supérieur t'aime, s'il te déteste et que le lien de confiance est brisé. La seule solution, comme dans la relation amoureuse en échec, c'est de quitter.

Oui, éloge de la fuite, parce qu'il n'y a pas de solution, et il n'y en aura pas. Et il ne sert de rien non plus de se plaindre à un psychologue inutile ou d'essayer de faire valoir ses «droits».

La seule solution valable à l'harcèlement en milieu de travail, ce n'est pas d'emprunter la voie épuisante et stérile du droit et de la justice, c'est:


l'abolition du travail

mardi 3 janvier 2017

Il y a des dimanches soir où...

Assis devant la télé, l'angoisse nous tombe dessus...

Puis la mort, la peur de souffrir, d'être seul... la peur de tout perdre...

Une peur diffuse qui nous enserre de partout comme un démon, un esprit malfaisant...

On dirait alors que le néant vient cogner à la porte...

Détruire notre nid douillet qu'est la vie, ceux qu'on aime, ce qu'on aime et ce qu'on a...

Et ce qu'on est aussi.

Puis lundi vient, et le retour au travail.

Le démon s'est envolé.

Pour aller où?