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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mercredi 24 juin 2009

Le p'tit-monde : allez vous faire exploser la tomate, ça fera plus de sauce pour ma grosse italienne

C'est confirmé : les gensse dorment au gaz (mal prononcé par les concombres du ti-peuple et qui s'imitent les uns et les autres, parce que ça fait class.). Selon ma dernière étude ultra-scientifique, nous pouvons découvrir que pour certaines gensse un triangle possède quatre côtés, que la France se situe (sur la carte géographique) en Australie, que la religion des Juifs c'est l'Islam, et que Star Wars est inspiré d'une histoire vraie...
Ok.
Une de mes missions est de varger sur les innocents (à comprendre au sens de crisse d'innocents). Je me rends compte qu'à tous les jours je fais affaire avec des innocents, et ce, de plus en plus. Pourquoi? - I don't know, Bu zhidao, Ich weiss nicht. Bien sûr, ces gensse ont une vie, peut-être familiale, ils nourrissent honnêtement leurs bouches à la maison, travaillent fort, etc. Cependant, personnellement, je ne me suis jamais fermé aucun horizon. Peut-être direz-vous que je suis trop ouvert : c'est possible, je suis mou un peu, c'est la science qui a fait ça; j'ai un penchant malsain pour l'objectivité.

Je me suis intéressé à la Chine, j'ai appris le chinois; je me suis intéressé à l'Allemagne, j'ai appris l'allemand; je me suis intéressé aux États-Unis, j'ai appris l'anglais; je voulais apprendre l'arabe, le latin et le grec ancien, mais ce sera pour plus tard. Je me suis intéressé aux mathématiques, à la philosophie, j'ai essayé d'avoir un esprit universel, en vain...Pourquoi? Parce que les frontières des pays que vous voyez sur la carte géographique sont les limites des cerveaux du ti-monde.

Alors que le commun des mortels pense à l'argent, à la bouffe et au sexe, je pense à la philosophie, à l'humanité, à la science, ce qui ne m'empêche pas bien sûr de penser moi aussi à l'argent, à la bouffe et au sexe, mais sur un autre plan. Comme disait Schopenhauer : « Il y a plus de différences entre un homme et un autre homme, qu'entre l'homme et l'animal. »

Ce que je crains, et Flaubert en parlait déjà, c'est que nous soyons envahis par la merde. Si j'allais habiter en Chine, en Allemagne ou aux États-Unis, je m'assurerais de parler chinois, allemand ou anglais à la perfection. Pourquoi laissons-nous rentrer des gensse au Québec qui ne parlent pas français, et n'ont aucune intention de le parler parce qu'ils se regroupent entre eux une fois bien installés, et qui finalement se rabattent sur l'anglais, parce que c'est plus facile, et surtout pensent-ils plus pratique? Vous savez ce qui arrive dans ce temps-là? On se retrouve avec un Québec anglophone, et où les anglophones vous abordent dans leur langue, et sont frustrés quand vous ne leur répondez pas en anglais. Conclusion : vous n'êtes déjà plus chez vous.

« Je suis le dernier des patriotes, car j'aimerais qu'il n'y ait plus de frontières entre les pays, et je suis un citoyen du monde » (ah, la mode! Where are you John?), mais cela c'est une autre histoire, pas la mienne, et je sais très bien que ça relève d'une utopie pacifiste. Cependant, je me sens bafoué, et je trouve que c'est un manque de respect de m'obliger à parler anglais au Québec. Pourquoi donc? - Listen man: parce que lorsqu'un anglophone m'aborde en anglais (et c'est parfois un Québécois pure laine qui souffre d'un complexe d'infériorité et qui veut faire croire qu'il fait partie de la classe des boss) j'ai l'impression qu'il me communique le message suivant : «Toi le petit Québécois, t'a perdu la guerre contre nous les Anglais, tu n'es qu'un subalterne, et je n'ai aucune considération pour toi, je ne reconnais ni ton existence, ni ta langue, ni ton histoire, la preuve : je vis chez vous et je me fous complètement de pouvoir communiquer avec toi, et surtout, de comprendre ton histoire.»

Morale : l'apprentissage du français et la réussite de tous les tests de français devraient être absolument obligatoires, avant d'entrer au pays (que dis-je? - le Québec formerait-il une nation à part, un pays?). Veut-on me taxer d'extrémiste, de fasciste ou de raciste? Voici un exemple de notre attitude qui fonctionne toujours, à notre insu, selon deux poids deux mesures : n'entre pas aux États-Unis qui veut : la personne qui veut y entrer doit satisfaire entièrement à ces mêmes exigences, sinon elle n'entre tout simplement pas au pays.

Aujourd'hui, nous avons en pleine face les preuves de notre laxisme (on est tellement accueillants, nous, les Québécois, dit-on): partout à Montréal on se fait aborder en anglais, on se fait servir et on sert en anglais, on se plie, nous les francophones accommodants, à la langue des anglophones, mais curieusement, on voie rarement l'inverse, sauf quand les caméras des stations de nouvelles entrent dans les boutiques du centre-ville... Alors là, c'est magique! Tout d'un coup on vous parle en français et même les affiches deviennent françaises! Bande d'hypocrites...

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