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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

lundi 31 janvier 2011

Ça fera..

J'écris et je ne sais pas pourquoi..

Je suis épuisé depuis quelques jours, comme un coup de masse dans le corps et dans la tête, je ne fais rien de bon..

Je perds aux échecs, je dois relire 5 fois sinon plus les phrases d'un texte, je ne vois même plus le monde de la même façon: c'est-à-dire que je le vois par les yeux d'un homme dont la tête a été transformée en passoire de grumeaux à sauce au jus de viande..

Je bois de la bière présentement, ça m'aide à récupérer..

Aujourd'hui, c'est plus ou moins une journée foutue, comme hier, avant-hier, et comme depuis une couple d'années..

On dirait que j'ai démissionné de tout dans ma vingtaine, alors que tout le monde avait démissionné de moi..

À cette époque, j'ai fait le choix de crever lentement, à petit feu, mais disons que le temps passe pas aussi vite que je le pensais.. Du coup, ça fait pas mal moins romantique.. Ça ressemble plus à un gars qui se retrouve éclopé avec les tubes dans le nez et qui n'en finit plus..

On veut tous mourir à 20 ans.. On ressent tout intensément, on fourre intensément, on aime intensément, on se gèle intensément, on se fourvoie intensément, on dépense et on se dépense comme s'il n'y avait pas de lendemain..

En réalité, il y a beaucoup plus de «lendemains» qu'on croit..

La vie est pas mal plus difficile à abattre qu'on croit aussi..

Non, on ne meurt pas comme dans les films, tout lucide et bien mis.. On crève en niochon ruiné au coin d'une rue affalé dans son vomi et sa crasse..

Bon, ça fera le négatif.. À cette époque de ma vie, j'étais réduit à vivre en itinérant avec comme seul bien une poche de linge sale.. plus aujourd'hui..

En passant Gab: non, je ne fais plus de ce genre de billet d'analyse d'un livre.. J'ai trop perdu de temps à faire ça, et personne ne lit ni ne participe.. Et par après, je me sens vraiment comme dans une tour d'ivoire et j'aime pas ça..

Comme disait Cioran, après avoir lu un livre on devrait toujours le jeter: s'il est bon, on se l'incorpore à son être, s'il est mauvais, ce serait une perte de temps que de le commenter..

Alors, je ne vais faire part que de mes impressions: je lisais hier soir dans ma cuisine La Grande Transfomation de Karl Polanyi, c'est effectivement un ouvrage brillant et captivant et dont j'ai pris connaissance par le livre de Catherine Audard Qu'est-ce que le libéralisme? dans lequel elle fait l'éloge de l'auteur..

J'ai lu aussi La philosophie de Max Scheler de Maurice Dupuy, un rare ouvrage sur la philosophie de ce phénoménologue encore relativement peu connu.. J'adore Max Scheler, sa finesse, sa pénétration, malgré sa conversion au catholicisme.. Mais je ne dis pas qu'un jour je ne devrai pas m'opposer à lui sur certains points.. Pour l'instant, ce que je remarque, c'est que Raymond Boudon semble rejoindre les idées de Scheler dans Le sens des valeurs et Le juste et le vrai.. Donc, Scheler serait parfaitement actuel, même si tout le monde semble l'ignorer en philosophie..

Etc..

dimanche 30 janvier 2011

On est cons..

Ben oui, on est cons..

On travaille, on se plaint qu'on est épuisé pis on a hâte d'être en vacances..

On travaille pas, on se plaint qu'on a rien à faire et on se sent désœuvré..

C'est l'hiver, on se plaint qu'il fait froid et on s'imagine à la plage..

C'est l'été, on se plaint qu'il fait trop chaud et on a hâte de voir les beaux flocons..

On envie une personne en réalité inférieure à soi et on court après..

On en méprise une autre supérieure à soi et dont nous aurions intérêt à être l'ami..

On court après des poules superficielles alors qu'on a la femme idéale à la maison..

On perd son temps avec sa matrone alors que les jeunes années s'envolent..

On se plaint qu'on ne fait rien parce qu'on n'a pas les moyens..

On a trop de moyens et on ne fait plus rien..

On envie les jeunes parce qu'ils ont la peau lisse..

Mais les femmes tripent sur la virilité du Marlboro Man..

D'une façon ou d'une autre on est

CONS

CONS

CONS À MORT..

samedi 29 janvier 2011

Soirée de filles intense..

Maudit qui s'en passe des choses dans une soirée de filles! Ma blonde devait aller dans une soirée de vente d'objets érotiques avec des employées du bureau.. Ça a viré à l'orgie on dirait! Elle arrive ben saoule, alors que je dormais: «Je t'ai trompé..» Sur le coup, j'ai pris ça pour du badinage, mais elle l'a répété une deuxième fois, Je t'ai trompé... Là, c'est plus sérieux..

J'ai eu un petit quelque chose quelque part.. Un petit choc, un léger frétillement dans mon âme de swinger.. Puis elle m'a expliqué qu'une amie l'avait frenchée par deux fois.. Parle-moi de ça, casser la routine sexuelle! Elles se sont filmées en plus! Y a pas à dire, depuis Madonna, les femmes s'en donnent à cœur joie!

Ça m'a excité sur le coup, puis j'ai trouvé ça un peu pas «normal» disons, puisqu'une autre fille lui a pogné les boules, alors qu'une de ses amies frenchait une autre fille, et qu'une autre encore frottait les cuisses de sa collègue de travail.. Hummm! J'étais pas là moi! que je lui ai lancé.

Puis je me suis rappelé que les femmes avaient toutes un petit côté «lesbienne».. Pour moi, c'est donc compréhensible que les femmes se tripotent entre elles..Ça ne me dérange pas vraiment.. Même que mon idée de baiser avec deux femmes en même temps est peut-être en train de se concrétiser.. En tout cas, ce genre de soirée donne une chance aux filles de parler de la queue de leurs chums.. La mienne est grosse et ne débande pas après l'éjaculation, au grand étonnement des filles! Elles ont hâte de me rencontrer maintenant.. Ces déclarations excitantes les ont poussées à se caresser entre elles, l'objet de leur désir n'étant pas là!

Tout ça m'a bien allumé l'engin, alors j'ai écartillé ma blonde et je l'ai fourré en frenchant sa bouche qui venait de frencher celle d'une autre fille.. :D

Vive le sexe! Vive les femmes! Si j'étais une femme, je serais lesbienne!

Voici une des dernières belles du blog Guess Her Muff: Girl #2064. Faut cliquer sur Here pour voir comment est sa chatte, rasée ou naturelle, etc.

La liberté religieuse en Tunisie..

Je me disais que c'était bien, ce qui se passait en Tunisie.. Mais on faisait remarquer que les femmes tunisiennes en étaient pratiquement absentes..

Jusque-là, elles se tenaient derrière, se décidaient, s'organisaient peut-être, pour réclamer plus de liberté.. Bonne chose.. Cependant, nous n'entendons pas tous la même chose semble-t-il par le mot «liberté»..

En fait, ces femmes réclament plus de liberté «religieuse»: elles veulent ravoir le droit de porter le niqab en public, parce qu'elles avaient perdu ce droit en raison de mesures antiterroristes..

Recul, recul, recul..

Nous qui croyions dur comme fer que la femme est victime de l'oppression des hommes qui les forcent à porter le voile, ce sont maintenant elles-mêmes qui le réclament alors qu'il a été interdit! Essayez donc de comprendre ça!

Porter un voile étouffant et se cacher le visage, on appelle ça une «liberté»..

À voir..

Source: Steve Evans

vendredi 28 janvier 2011

Questions sur la conscience..

1. J'ai réfléchi en une demi-seconde à un paquet de choses sur la conscience, je vais essayer de retrouver le fil de mes pensées..

2. Il faut déterminer si la conscience est une ou multiple..

3. La conscience peut-elle être définie ainsi: «savoir ce que l'on fait»?

4. Si je dis «je sais ce que je fais», je suis alors «conscient» des implications de mes actions..

5. Mais qu'est-ce que «savoir» ce que l'on fait?

6. C'est pouvoir répondre de ses actes, rendre des comptes, entre autres..

7. Durant le sommeil, je suis pourtant «conscient»..

8. Il y a différents états de la conscience.. Dans le sommeil, la conscience est «endormie», mais elle n'est pas «absente».. Je ne suis pas «insconcient» quand je dors.. Qu'est-ce qui fait que je ne peux dire qu'une personne est «inconsciente» lorsqu'elle dort, puisqu'elle est pourtant «absente» à tout ce qui l'entoure?

9. Il y a aussi différents niveaux de conscience.. On parle de conscience «ordinaire», d'entente «moyenne» des choses..

10. Jankélévitch parle de surconscience.. Une conscience englobant les autres consciences..

11. Mais si savoir ce que l'on fait c'est, entre autres, pouvoir répondre de ses actes ou pouvoir rendre compte, puis-je rendre compte de tout ce que je fais?

12. Par exemple, des comportements réflexes ou instinctuels?

13. Il y a des fois où j'agis et dont je ne suis pas pleinement «au fait», pourrait-on dire, de mes actes.. Exemple: les comportements «machinaux». On accomplit parfois des gestes de façon machinale ou automatique.. On se rend compte après coup, mais pas toujours, que l'on n'était pas dans ce que l'on faisait, qu'on n'était pas «là» en somme.. Comme absent du monde, de son corps, de ses gestes et même de son esprit ou sa conscience..

14. Comment savons-nous que l'animal n'est pas conscient? et comment pourrions-nous déterminer si un robot a atteint la conscience ou non?

15. Si l'animal n'est pas conscient au sens fort, cela ne l'empêche pas d'éprouver de la douleur ou du plaisir, ou même de s'ennuyer.. Cela ne l'empêche pas non plus de faire des opérations cognitives, de petits raisonnements.. Les limites de ses capacités sont assez déterminées: ses comportements sexuels ne changent pas ni ses «habitudes» alimentaires.. Les chats ne mangent habituellement pas de salade, mais ils peuvent manger un peu de gazon à l'occasion, etc. Ils se lèchent le derrière entre eux sans se poser de questions.. De ce côté, l'être humain ne semble pas «prédéfini»..

16. «Savoir ce que l'on fait» ne recouvre pas complètement la définition de «conscience».. La conscience est aussi là quand je dors, et pourtant, je ne «sais pas ce que je fais» pendant que je dors..

17. La conscience, c'est aussi le corps qui remplit certaines fonctions biologiques.. Lesquelles?

18. Être conscient d'une peine ou d'une joie, c'est les ressentir.. Si je n'en suis pas «conscient», je ne ressens pas cette peine ou cette joie..

19. Un robot peut-il «ressentir» une peine ou une joie?

20. Pour cela, ne faudrait-il pas qu'il ait un sens du plaisir et de la douleur?

21. Qu'est-ce qu'avoir «mal»? Qu'est-ce qu'éprouver du «plaisir»?

22. Ces expériences physiques peuvent-elles être reproduites artificiellement?

23. Le sujet de l'expérimentation, un robot, devrait-il posséder un «corps» ou quelque chose qui fait office de corps?

24. Le plaisir et la douleur peuvent-ils être des opérations purement «intellectuelles», ou à la limite, des opérations purement «logiques»?

25. Par exemple, lorsque le robot touche un rond de poêle chaud, un avertissement sous forme binaire lui ordonne de retirer sa main..

26. Mais pourquoi le robot devrait-il retirer sa main si celle-ci est en métal et que le rond de poêle ne pose alors aucune menace?

27. Et pourquoi devrait-il éprouver du plaisir en s'accouplant s'il est produit en usine? On voit bien ainsi que tout le sens de l'acte sexuel est vidé..

28. Il ne peut y avoir d'«acte sexuel», à notre sens, entre robots..

29. Nous entendons aussi plus par «acte sexuel» que le simple fait de s'accoupler.. Par conséquent, les animaux non plus ne font pas l'«acte», il s'«accouple», c'est tout..

30. Mais savons-nous vraiment et entièrement ce que nous faisons lorsque nous faisons l'amour?

31. Ne parle-t-on pas de «coups de foudre» dans l'amour et d'«attractions irrésistibles», voire, «fatales»?

32. Nous ne sommes pas vraiment maîtres dans ce genre de sentiment, peut-on alors dire que nous «savons» ce que nous faisons, même si nous sommes dépassés par ce qui nous arrive?

33. Une personne peut-elle dire: «Je suis complètement emportée, foudroyée et déboussolée par ce qui m'arrive, mais je sais pertinemment ce que je fais, j'ai entièrement le contrôle de tous mes actes»?

34. Savons-nous pourquoi nous aimons? Pourquoi cette beauté? Cette attraction? Cette personnalité «magnétique»?

35. La personne a un beau visage? Pourquoi est-il beau? La forme ronde? La forme carrée? Pourquoi ces formes sont-elles belles? Qu'est-ce qui fait la beauté de la «beauté»?

36. En fait, qu'est-ce qui fait que nous devenons comme «fous» par moment?

37. Qu'est-ce que cette «folie» a à voir avec la «conscience»? (puisqu'elle doit rentrer dans celle-ci après tout..)


Si vous êtes intéressés pas ce genre de questionnement, j'ai aussi mes Questions sur le sens de la vie, toujours en projet..

jeudi 27 janvier 2011

À boutte de cette annonce..



L'annonce de l'École nationale de théâtre avec Élise Guilbault et Roy Dupuis..

J'ai le petit piano collé dans la tête à chaque fois que je la vois..

J'en fais de l'arythmie cardiaque..

J'avoue par contre que l'histoire de Roy est bonne..

J'aurais aimé être acteur, mais bon..

J'aurais aimé être ben des choses.....

mercredi 26 janvier 2011

Les blouses blanches disent n'importe quoi..

Quand j'ai eu mon acouphène, j'ai été à l'urgence parce que ça empirait et que je paniquais..

J'ai expliqué à la médecin stagiaire, une Française, que je m'étais probablement fait ça en me nettoyant l'oreille avec un cure-oreilles.. que j'avais peut-être été trop loin ou qu'il était sale, puisque je l'ai échappé et l'ai rapidement repris du sol, et que c'était alors une infection due à un champignon, ou encore quelque chose d'autre de beaucoup plus grave, dans le cerveau mettons.. Ma tante venait de mourir d'un lymphome, alors j'étais plus conscient de tout ça.. La pression intracrânienne, etc.

Elle m'a réprimandé et m'a dit qu'il ne fallait pas utiliser de cure-oreilles, parce que les oreilles, c'est AUTONETTOYANT.. J'ai acquiescé, et j'étais d'accord avec elle sur le coup, qu'on nous vend effectivement des bidules pour rien, des gugusses dont on n'a pas réellement besoin.. Maudit système capitaliste à marde...

Alors, j'ai décidé de ne plus acheter de cure-oreilles et de me nettoyer les oreilles à la place avec des mouchoirs au sortir de la douche en utilisant mon petit doigt pour aller au fond...

J'ai crû que ça marchait bien.. Depuis 2 mois, au moins..

Mais dernièrement, j'ai dit à ma blonde que je trouvais que mes oreilles sentaient.. Ouais, elles puaient en crisse même..

Je lui ai annoncé que j'allais recommencer à utiliser des cure-oreilles, parce que les mouchoirs, ça nettoie pas à fond on dirait..

Tantôt, j'ai réutilisé les cure-oreilles.. Ma blonde en gardait pour elle..

C'est sorti par gros mottons jaune-orange..

J'en revenais pas...

J'ai passé au moins 20 cure-oreilles pendant 5 minutes, il m'en reste encore, je suis certain..

Du coup, j'ai compris pourquoi je sentais de même...

Et j'ai compris aussi, une fois de plus, que les blouses blanches disaient n'importe quoi..

Vive les Q-tips! :D

Les philosophes: les plus grands escrocs..

1. La contradiction dans la phrase, c'est une chose, mais la contradiction dans le discours ou dans la personne c'en est une autre, et c'est beaucoup plus difficile à déceler, même si après coup, ça te saute en pleine face..

2. Parfois il s'agit de dire une chose avec aplomb, et ensuite le contraire avec aplomb, pour que les gens pensent les deux en même temps sans se rendre compte de la position tordue qu'ils adoptent..

3. Un exemple manifeste parmi les philosophes, les plus grands escrocs: Heidegger dit que «parler, c'est agir».. Or, je m'excuse, mais pour moi «parler» ce n'est pas «agir», loin de là.. C'est bien souvent plutôt le contraire d'agir et même, une justification de l'inaction..

En revanche, cette parole vient justifier son «inaction» sous le régime nazi, ou le fait qu'il ne «pouvait» pas agir, ou mieux encore, le fait qu'il n'a pas fui.. S'il avait agi «ouvertement» ou s'il avait essayé de fuir, nous ne parlerions peut-être pas de Heidegger aujourd'hui.. Mais bon, il n'avait pas à aller aussi loin que d'affirmer que parler c'est agir.. Franchement.. Les philosophes rationalisent leurs positions tordues de toutes les façons possibles.. Ce sont souvent des contradictions vivantes..

4. Je discutais avec une personne qui prône l'immatérialisme, et elle me demandait: «As-tu une auto? Es-tu riche? As-tu terminé ta maîtrise en philosophie? Non? Dépêche-toi! As-tu réussi à faire approuver ton intelligence? Etc.»

Je me sentais un peu embarrassé par ces questions, puisque je devais répondre «non» à toutes.. Mais lorsque je me suis réveillé ce matin, la contradiction m'a sauté en pleine face.. L'«immatérialiste» tient un discours entièrement «matérialiste».. La «doctrine» semble n'être alors qu'un show de boucane.. Mais tout ça ne l'empêche pas de convaincre des gens.. Believe, believe, believe.. Soyez riches, pour pouvoir m'en donner un peu.. Ayez du succès pour me faire rayonner à mon tour..

5. C'est comme José Bové qui prônait l'alimentation naturelle en portant fièrement sa contradiction à la bouche: une belle grosse pipe..

6. Le discours de ces sortes de gens ne tient pas le coup face à l'auditoire universel..

7. Et je suis content qu'au Québec nous ayons une panoplie d'humoristes pour les «neutraliser» par le rire..

8. Les grands discours de ces sophistes prétendant à la sagesse ont fait leur temps..

9. Nous avons raison de nous moquer lorsque ces beaux parleurs montent sur une estrade pour nous faire des discours qui tournent toujours à leur avantage.. Et nous avons aussi raison de nous méfier de ceux qui sont si pressés de «sauver» le monde..

C'est ce qu'on appelle des discours «intéressés ».. Comme prôner l'«amour libre» et l'«hédonisme» pour se constituer un club de femmes à baiser.. Ou entretenir un discours matérialiste alors qu'on prône l'immatérialisme ou des valeurs spirituelles, puisqu'on veut quand même pouvoir vivre aux crochets de ceux qui ont de l'argent.. Quitte à avoir à jouer les grandes gueules pour eux, ou à les flatter continuellement dans le sens du poil, donc à les endormir, en contradiction flagrante avec sa mission d'«éveilleur».. Etc.


Un exemple de contradiction vivante que nous ne percevons pas immédiatement: José Bové prône la «santé» la pipe au bec..

mardi 25 janvier 2011

Le pathos des grandes distances..

Je lisais le dernier billet de Gab, son éloge de ce beau monde, de ce bel Univers, et je me disais que wouuuufff! Ça fait du bien un peu de négativisme des fois!

Je parie que si on t'envoyait dans un vaisseau voyager pendant des mois dans ce beau cosmos, t'en aurais la nausée!

«Le beau ciel étoilé au-dessus de moi» (Kant).. je le vomis!

T'aurais hâte de revenir sur Terre!

Parmi tes semblables, des fous qui se tirent dessus pour des croyances ou qui sont crampés de chaque côté les dents serrées prêts à appuyer sur un bouton qui déchaînera les armements nucléaires..

Ce beau ciel, cette belle admiration, ne nous sert de rien.. Comme l'art d'ailleurs..

Il n'y a aucune éthique à trouver dans l'art, comme dans le ciel ou même d'ailleurs, un beau visage.. On réidentifie alors le «beau» au «bien», comme les Grecs.. Kalos, kalos, kalos.. Dans le champ ben raide..

Prends garde, Gab, de ne pas confondre ta queue ou tes hormones avec l'éthique ou avec le vrai! :D

Après tout, nous ne savons toujours pas pourquoi nous sommes là..

S'il y a une raison, celle-ci rendrait-elle la vie absurde?

Et s'il n'y en a pas, cette absence de raison donnerait-elle plutôt, paradoxalement, un sens à la vie?

L'«absurdité» supposée de la vie pourrait-elle être alors un gage de liberté, un gage de sens?

lundi 24 janvier 2011

Si t'as mal aux dents en suçant..

Quand j'ai de la sensibilité buccale à mes gencives, alors que je suce mes paparmanes, j'utilise..


SENSOPYNE

dimanche 23 janvier 2011

La soi-disant «élite» ne sera toujours que du pétage plus haut que le trou..

1. Je pourrais parler de Zizek, mais j'ai commencé La parallaxe et je ne suis pas trop impressionné. Jusqu'à maintenant, j'ai été plus impressionné par son gigotage devant le public que par ses discours provocateurs (un peu).

2. Je me questionnais sur le rapport écrit/parlé: j'essaie d'écrire comme je parle.. Pourquoi? Parce que les propos les plus intéressants sont les propos «vivants».. Le travail de l'écriture, la forme, le style, la façon maniérée de s'exprimer par l'écrit créent toute la distance et la différence qu'il y a entre ces deux formes d'expression.. On ne soigne pas autant sa façon de s'exprimer en paroles que par écrit.. Pourquoi? Parce que le geste, l'expression faciale, le ton viennent suppléer au mot. L'écrit fait abstraction de tout cela, il est donc parfois ambigu et sujet à plusieurs interprétations. Du «jeu» de l'écrit..

3. Je pourrais parler de Lévinas, que je trouve prometteur, mais je ne sais pas, je sens quelque chose dans ses textes qui me fait penser à Adorno: une sorte de plainte continuelle envers l'existence.. C'est trop émotif, c'est trop proche, trop subjectif, ça se veut trop près de l'art pour être de la philosophie ou quoi que ce soit d'autre, on ne sait pas trop quoi au juste.. C'est une sorte d'écrit étrange sur l'étrange.. C'est fait pour ne pas être tout à fait compris.. C'est une volonté d'échapper au clair et à la raison.. Intéressant quand même, mais peut-être un échec à aboutir à quoi que ce soit.. Je lis Totalité et Infini et Autrement qu'être...

4. Juste avant de m'endormir hier soir  je pensais à cela: les subtiles distinctions phénoménologiques ont-elles jamais eu un quelconque impact sur la réalité ou notre façon de la percevoir? Ou mieux: peuvent-elles même en avoir? - Je crains que non.. Ça ressemble davantage à de la vaine scolastique.. On se paie de mots.. La «corrélation noético-noématique», qu'est-ce qu'autre que la relation entre la pensée et l'objet de pensée? «La conscience est toujours conscience de quelque chose»: qu'est-ce qu'autre sinon un truisme? Tout cela n'aboutit à rien de plus ni rien de fameux.. On se repaît de mots comme des vaches universitaires: on broute nos abstractions inutiles..

5. On chie des concepts pour venir embrouiller les esprits encore davantage et former une clique de ceux qui «comprennent».. «For the lucky few», évidemment.. La soi-disant «élite» ne sera toujours que du pétage plus haut que le trou.. On en revient toujours juste finalement au «sujet» et à l'«objet» en tout.. Mais ce serait trop simple.. Parler jargon ça fait plus intelligent, et ça marche effectivement.. C'est même prouvé par des études.. Si on veut être estimé des intellos, entre autres, il faut tout embrouiller, créer un bel écran de boucane, autrement, c'est trop clair, ça repousse ceux qui aiment travailler du coco.. et surtout ceux qui aiment paraître plus «intelligents» aux yeux de ceux qui ne suivent pas, même si en réalité, ils n'y comprennent rien eux-mêmes..

6. Testez votre propre compréhension d'un auteur pour voir si ce n'est pas juste du verbiage.. Pour voir s'il n'y a pas moyen de ramener ça à quelque chose de plus simple, et même encore, de beaucoup plus simple..

7. Volonté de plaisance, volonté de paraître: on n'en sort pas..

samedi 22 janvier 2011

Ti Dou Wa Da Wi Dou Wa..

1. On prend ça mollo, il fait trop frette, j'ai pas tellement envie d'écrire, ni de lire, ni de faire de la musique, ni de m'entraîner, je pense même presque pas au sexe..

Je bois de la bière, c'est mon activité favorite; je reste à la maison, je joue aux échecs et je tape Fritz 12 en blitz à 2100 Elo assez régulièrement.. J'exulte.. Je ne me croyais pas aussi fort.. Moi qui avais descendu la pente après mon break de six mois.. Je remonte, et rapidement! J'ai battu hier un maître FIDE de 2425 Elo, ce fut intense! J'ai vu sa photo, j'en croyais pas mes yeux, un type sérieux, un pesant! Hier, j'étais complètement déchainé!

Habituellement, je m'écoeure un peu de jouer après 2 ou 3 belles victoires, mais là, c'était différent: j'avais soif non-stop de sang! Je jouais tactique, je jouais positionnel, je jouais comme un top! C'est l'entraînement avec l'ordi qui fait toute la différence: grâce à lui, je sais quoi jouer sur un échiquier.. je sais sur quoi me concentrer.. J'ai remarqué, à force de jouer avec l'ordi, qu'il avait une faiblesse en stratégie.. Je vais éventuellement monter sa cote à 2250 Elo pour gagner moins souvent et devenir encore plus fort.. Mais pour l'instant, c'est encore bon.. Par contre, ce qui me déçoit, c'est que je n'étudie toujours pas: j'apprends en jouant, c'est tout.. Je n'ai pas la patience d'étudier et je suis trop impatient de gagner!

2. J'écrirais bien sur un paquet de choses en rapport avec ce que je lis, en rapport avec la philo, etc., mais j'ai changé d'avis à propos de ça..

Il y a une marge entre lire quelque chose d'intéressant et commencer à en parler sur un blog, comme critiquer ce qu'on a lu, le commenter, le résumer, etc. Il faut vraiment avoir envie pour faire ça.. Il faut aussi penser que ça va nous apporter quelque chose..

Personnellement, j'ai déjà passé cette étape: je sais que je suis capable d'écrire, je sais que j'écris bien, je sais que je peux discuter, critiquer, ou commenter ou résumer à peu près n'importe quoi.. Ça m'a apporté de me connaître un peu plus, car j'écrivais, je l'ai souvent dit, pour moi d'abord, puisque je savais qu'on ne me lisait peut-être pas à l'autre bout de l'écran.. C'est un risque qu'on prend, et on le prend quand même, puisque c'est comme une pulsion irrésistible cette envie d'écrire: on veut s'exprimer à tout prix.. Bien sûr, ça fait toujours plaisir aussi quand on a des réactions à ses textes, qu'elles soient positives ou négatives, ça donne au moins l'impression qu'on existe.. Mais bon..

Je n'ai pas vraiment trouvé ce que je voulais dans quoi que ce soit que j'aie pu créer sur Internet comme des groupes ou des blogues sur différents sujets, différents thèmes.. À chaque fois ce qui m'attendait c'était l'indifférence après un certain temps, l'inertie de la masse, sauf si je faisais le pitre ou le provocateur.. Les gens s'en foutent, et je les comprends, je suis pareil.. Ils veulent être divertis ou être provoqués.. Bon..

Je ne recommencerai pas à me forcer pour produire du bon stock parce que c'est plus ou moins une perte de temps.. Je méprise l'Internet depuis que j'ai commencé à l'utiliser vraiment.. Ce n'est pas ce que je croyais, ça ne m'offre pas les possibilités que j'espérais.. C'est pas le boutte de la marde finalement d'être lu par d'autres internautes.. Nous ne sommes toujours lu que par un petit cercle local, et c'est à se questionner sur la réelle portée de ce média.. Il y a d'inévitables limites: nous n'avons qu'à penser aux barrières du langage ou des dialectes.. L'Internet est loin d'aller à la vitesse grand G dans le domaine de la communication..

Bon, je vais retourner au papier crayon à mon bureau.. J'ai juste hâte que le printemps arrive pour que je puisse resacrer mon camp sur la montagne à Charlevoix..

Je reparlerai de tout ça plus tard, il y a tellement de choses à dire, mais bon, je pourrais aussi bien les écrire sur un panneau en métal dans une toilette publique, c'est complètement absurde, on n'en a rien à foutre, ni vous, ni moi.. Mon écriture est un pur réflexe, comme une contraction de mon ampoule rectale, et ça va rester comme ça... J'ai pas juste ça à faire de rester planté devant un esti d'écran à la con duquel je suis l'esclave..

Allez donc toute chier tabarnak! :D

vendredi 21 janvier 2011

J'ai chié à terre!

Tantôt je pissais et j'ai essayé de péter en même temps, mais j'ai senti que de la marde sortait à la place d'un pet! Alors vite, je m'assoie sur le bol pendant mon jet, mais j'ai mal squeezé ma queue et je continue à pisser! Y en avait PARTOUT! De la merde dans le tapis de salle de bain, sur la tuile, mes bas traînaient dedans avec la pisse, mes boxers tachés, la craque du cul dévastée..

J'ai pris un bon bain chaud avec une chandelle sent-bon.. :D

La face du succès: Anthony Robbins

«T'es capable mon ti-pit! Aujourd'hui, j'ai des Mexicaines pour faire mon lavage et torcher mon ranch.»

jeudi 20 janvier 2011

De la nullité alimentaire..

Profitant de mon congé, je faisais le tour des rangées au supermarché cherchant quelque chose à acheter..

J'étais découragé..

Que des cannages, de la nourriture transformée, dévitalisée, des ersatz, du chimique, du congelé... Que d'immenses rangées de nullités alimentaires standardisées... Bien stérilisées du meilleur et du pire.. De la bouffe bien morte.. Des cadavres exquis.. on ne sait pas trop ce qu'on mange.. secret industriel oblige.. Un type est content de repartir avec un poulet tout chaud, mais il ne semble pas avoir remarqué qu'ils sont brûlés et ratatinés..

Après ça, on parlera de l'affaiblissement progressif et généralisé du génome humain...

Nous mangeons de la merde..

Nous ressemblons à ce que nous mangeons...

Ça va encore quand t'as 20 ans, mais après, ça commence à fesser sur le système.. et les problèmes de santé ne sont pas loin..

Nous ne savons pas comment nous alimenter..

On veut du «vite fait», comme au boulot finalement, et on mange mal.. Peu de profondeur, peu de réflexion, peu de temps consacré au vrai..

Je suis retourné aux fruits et légumes m'acheter de la salade, si c'est encore de la vrai, si elle n'a pas été trafiquée avec des OGM...

Je me suis dit que je vais essayer de manger «vivant», pour rester vivant..

J'ai pris aussi des tomates italiennes, et une vinaigrette, la moins chimique..

À chaque fois je quitte cet enclos à pourriture avec plaisir..

Qu'ils aillent tous chier..

Au supermarché un type m'accoste dans la rangée des fruits et légumes, il me demande:

« - Seriez-vous interressé à gagner dix dollars? en me présentant un coupon-rabais de 10$

- Non.»

Je l'ai à peine regardé et j'ai continué mon magasinage en m'en allant dans une autre rangée..

Pourquoi j'ai été bête? Parce que je sais qu'on a rien pour rien et que je suis écœuré de me faire sonder avec des questions de marketing..

Tweeth

Il n'y a rien de plus apaisant que d'écouter de la musique classique..

Encore faudrait-il savoir ce qu'est de la musique «classique»..

Pascal et la météo à RID..

ou la météo expliquée à l'aide du breakdance...

 «Aujourd'hui mon Frère, d'après mon mouvement expressif de chroniqueur météo afin de me rendre intéressant et que les gens regardent l'écran, il va pleuvoir de l'eau...»

La face du succès: Barack Omama

«Citoyens, j'ai les dents blanches en joualvert!»

Tweeth

Je voulais m'acheter un livre sur la philosophie de Max Scheler, mais il est un peu vieux et un peu cher.. J'hésite.. Si j'arrive à le négocier, je le prendrai peut-être, car le livre est en quelque sorte une référence forcée, les ouvrages sur Scheler en français sont rares!

Ça me fait penser à mon travail sur Gilbert Ryle: quand j'ai cherché des livres sur lui pour mon travail en épistémologie, j'en ai trouvé deux, et pas très bons.. J'en revenais pas.. C'était quand même une biblio universitaire! Eh non, y avait rien.. J'ai été plus ou moins foutu pour mon travail de fin de session; j'ai dû faire beaucoup de blabla..

Ce qui me flabbergaste encore, c'est que Scheler se soit converti au catholicisme, et qu'il se soit mis en plus à défendre sa cause en philosophie.. Ça, je comprends pas.. C'est comme pour Ricoeur, je fais attention.. Pourtant Scheler, duquel j'ai lu des passages complètement renversants de clairvoyance, de pénétration, n'aurait pas dû tomber dans ce genre de facilité, mais bon, on n'explique pas toujours les motifs du comportement humain de façon rationnelle.. Il me déçoit.. Je vais quand même prendre ce que je peux de lui..

Tweeth

«Dans la vie, on n'a pas ce qu'on mérite, on a ce qu'on réussit à négocier..»

J'aime bien cette idée! :D

mercredi 19 janvier 2011

Électricité sans fil..



Les fils électriques et les batteries, ce sera bientôt pour les primitifs! :D

Une autre expérience le fun: l'effet Venturi et les objets qui volent à la verticale grâce au souffle..

Ils sont quand même assez drôles ces nerds! :D

Je suis probablement social-démocrate..

Non, je ne suis pas contre le parti Libéral comme tel, je suis «libéral» jusqu'à un certain degré, tout n'est pas faux dans cette orientation..

Cependant, je déteste les idées néo-libérales et les mouvements trop à gauche, trop «sociaux», comme le communisme.. J'aime par-dessus tout la confiance du libéralisme en l'individu, en ses capacités, en son initiative, à la libre entreprise.. Il y a une sorte de fierté de la réussite là-dedans, une grande liberté, une confiance en soi, une intelligence des choses et des motivations des individus...

Bien sûr, le libéralisme a aussi ses limites.. Je ne suis d'aucun parti pour l'instant, mais disons que je tends vers Québec Solidaire ou le parti Québécois.. Je tends vers une ouverture au multiculturalisme et aux différentes ethnies.. J'aime la diversité.. J'aime aussi la compétition.. Même si je sais que ça aussi, ça a ses limites..

Donc, une diversité de points de vue pour l'instant, et probablement encore pour plusieurs années, car j'étudie les questions..

Et oui, je suis pour la Souveraineté du Québec, mais pas à n'importe quel prix.. Faut faire attention à ne pas se faire avoir d'une autre façon..

On s'en fout, on est capables! :D

Comme disait ironiquement Falardeau: «La souveraineté, c'est bon pour les autres pays, mais c'est pas bon pour nous...»

Tweeth

S'il y a tant de pubs d'autos à la télé, c'est que la fonction de celle-ci est plus «symbolique» que réellement «utilitaire».. Les annonceurs ont compris cela depuis longtemps, par exemple: on ne vend pas une chaussure (Nike), on vend un «style de vie», on vend du «sport», on vend le «succès», on vend n'importe quoi, mais surtout pas une simple godasse... (voir No Logo de Naomi Klein)

Par conséquent, l'auto n'est pas un «simple moyen de transport», mais beaucoup plus que cela, et c'est pourquoi on en vend autant et continuellement.. Sa fonction symbolique première est d'offrir la possibilité à l'individu d'afficher sa «réussite sociale».. La possession d'une belle auto est avant tout le symbole d'une certaine «prospérité»..

Les paiements sur l'auto peuvent nous mettre à sec et nous égorger, mais néanmoins, la seule manifestation de ce «gaspillage» d'argent donne aux autres l'impression que nous avons des «moyens» et du «pouvoir».. et c'est suffisant, même s'il ne nous reste plus un clou.. pour être accepté par la tribu..

C'est de la consommation «ostensive».. Bataille a probablement traité du sujet.. ou un autre..

Par exemple, si je mange du «caviar de bélouga de la Mer Caspienne», il faut absolument que ce soit dans une grande réception de gastronomes, autrement, en le dégustant seul à la maison, on n'aurait pas autant de «plaisir»..

Je ne dis pas que cette dégustation solitaire n'apporterait pas son lot de plaisir personnel, mais que ce plaisir est décuplé par le seul fait de déguster le «précieux» caviar en compagnie d'autres amateurs qu'on observe et qui nous observent.. Cette dégustation fait partie en quelque sorte d'un «rituel social» d'élite..

Tweeth

Ma résolution 2011: ne plus acheter aucun livre pendant 5 ans..

Mon inventaire actuel: pas loin de 800 livres.. It's just too big!

La pression est trop forte sur mon cerveau! Je suis dans la fosse! :D

Tweeth

À propos de Gramsci: Je ne sais pas si j'ai halluciné, mais il me semble avoir lu hier soir dans un de ses textes que Le Capital était un livre pour «bourgeois»... C'est fort! :D

Tweeth

J'ai toujours pensé que la théorie de l'évolution était ridicule et ne tenait pas compte d'un paquet de choses.. On va m'objecter Dawkins avec ses réfutations de contre-exemples, mais je n'ai rien à foutre de cet Anglais à noeud papillon..

Je pensais à la vie sous l'eau dans les grandes profondeurs.. Évidemment, je ne suis pas là pour réfuter «à coup sûr» cette théorie farfelue, et il y a même des évolutionnistes qui me diront, au contraire, que ce que je dis prouve justement la théorie que je prétends nier, mais d'eux aussi, je m'en fous.. Quand on parle avec ces gens, on se rend bien compte que le véritable enjeu est autre chose: une «idéologie» forte et sans scrupules, libre de toute attache morale.. L'air absolument «convaincu» de ces gens me fait craindre le pire.. surtout avec l'offensive agressive de Dawkins en faveur de l'athéisme.. Je crois qu'il va pas mal trop loin, et pas mal trop vite dans les «conclusions» pour un scientifique..

Donc, la vie dans les grandes profondeurs, la fosse des Mariannes, à 11 km sous la surface: pourquoi y a-t-il de la vie là où il n'y a plus de lumière et plus d'oxygène? Pensez à la pression folle de la gravité sur ces êtres, c'est inouï.. Ça leur donne une drôle de gueule, on dirait des monstres.. Pourquoi continuer à vivre dans ces conditions: être laids, sans oxygène, sans lumière et sous une pression énorme dans un environnement désertique et glacial ?

Lasiognathus amphirhamphus
(source: Theodore W. Pietsch, University of Washington)


Oui, on dirait une lasagne... :D

lundi 17 janvier 2011

À boutte de ça...


Je ne suis plus capable de voir ce genre d'images d'abrutis qui tirent du gun...



Après ça on se demandera d'où vient la valorisation des armes à feu... 

Et croire que ces vedettes-là se retrouvent acclamées comme des héros sur le tapis rouge... C'est complètement minable et ridicule..

À propos du Bébé Doc..

Tiens, je vais finir aujourd'hui par faire un «Without my bulletproof vest» de moi:

Pour moi, du «Bébé Doc», c'est du mousseux bon marché...

Observer une belle fille..

Il est toujours intéressant d'observer une belle fille dans les transports en commun, mais je ne sais pas pourquoi, je finis toujours par observer davantage les primates qui regardent cette belle fille-là, stupéfaits..

Les «effets» à RID...

Pour faire suite à l'effet «domino» et à l'effet «boomerang», je propose l'effet «ballon de plage qui revole au vent»...

Comportements d'un pessimiste..

1. Hier, j'étais dans le métro, et j'ai pris conscience de ma paranoïa pessimiste: je suis le seul qui, à l'arrivée du métro, se place de côté et crampe ses pieds, au cas où il viendrait à l'idée de quelqu'un de me pousser au moment même où le métro arrive...

2. Je pense toujours: ce pourrait être un «bête accident»... Par exemple: je pourrais m'évanouir lors de l'arrivée du métro, et étant trop près du bord, tomber sur les tracks, et voilà, c'en est fait de moi.. Ou bien, un suicidaire fou décide de m'emporter avec lui.. Ou bien un frustré décide de tuer du monde comme ça et décide que c'est moi qu'il pousse, parce que je suis grand et beau.. Ou bien, un mouvement de foule à cause de jeunes qui s'énervent fait que je suis poussé par accident sur la rame.. Ou bien, une ex encore folle de mon départ décide qu'elle se venge et me pousse violemment devant le wagon de ma mort certaine.. Ou bien, quelqu'un me prend pour un autre qui lui a fait du tort et décide de m'attaquer et me pousse tout en bas alors que le métro s'apprête à me broyer impitoyablement ou à me rendre gaga pour le reste de mes jours.. Ou bien, un tremblement de terre soudain pourrait faire que je bascule sur la rame, et voilà, je suis cuit encore une fois..

3. Donc, pour toutes ces raisons, à l'arrivée du métro, je recule à une distance sécuritaire, mettons, la longueur de mon corps, afin que si je tombe, ma tête ne heurte pas le wagon, ce qui serait assez dommage; deuxièmement, je me place de côté et je reste alerte: après tout, le «wagon de la mort» s'en vient si je ne fais pas attention.. Troisièmement, je durcis mes jambes, plie un peu mes genoux et crampe mes pieds à une certaine distance l'un de l'autre afin d'être immobile et impoussable: en même temps, je me prépare à une poussée latérale venue de nulle part..

4. Une fois que le métro a passé ma personne, je me décontracte progressivement et je commence à m'approcher, mais pas trop vite, car les côtés renfoncés des portes peuvent me heurter fortement et faire beaucoup de dommage, surtout à la tête.. Selon moi, c'est un défaut de ce genre de wagon.. Tout le tour des portes devrait être plat avec le reste du wagon.. Je crois que cette amélioration a été apportée aux futurs wagons, ce qui empêchera en même temps aux jeunes cascadeurs en herbe, assez idiots d'ailleurs, de s'accrocher après ces creux pour faire une ride..

5. Un autre exemple de ma paranoïa pessimiste: une fois dans l'autobus, j'ai remarqué que je tiens les barres de métal d'une façon particulière.. Ainsi, je me suis mis à observer consciemment comment je tenais la barre.. Ce fut une paranoïa de paranoïa..

6. Je ne pose jamais ma main à plat ou de façon recouvrante sur une barre.. Pourquoi? Parce que c'est plein de virus, et surtout, celui de la grippe.. Or, je n'ai jamais la grippe ou le rhume, et je n'en veux pas, donc je fais attention et je ne mets jamais non plus, par exemple, mes doigts dans mon visage alors que je me déplace dans les transports publics; je suis conscient qu'un seul contact de mon doigt avec mon oeil ou ma lèvre peut me rendre bêtement malade..

7. Après tout, un gros Libanais avec une face de bébé juste à côté de moi se rongeait les ongles comme un idiot... Je l'observais à la dérobée.. J'attendais le moment où il poserait sa main pleine de bactéries sur la barre de métal... Je serais alors témoin «en direct» de la contamination que je redoute tant, mais que je ne vois jamais de visu! Ses ongles étaient rongés, je les regardais sur son autre main comme un phénomène, c'était laid, mais il a remarqué que je l'examinais, il m'a fixé un peu, puis, il a continué son  manège: ronge les ongles de sa main droite sale, puis dépose alternativement une main ou l'autre sur la barre: je devenais fou....... Non seulement il se contaminait lui-même, mais il contaminait tous les autres avec lui! Il était complètement inconscient des bactéries et des virus qu'il gobait et répandait comme ça!

8. Pour revenir à la façon dont je tiens la pole: je ferme ma main autour, mais je fais semblant de la toucher.. En réalité, je la tiens avec le bout de quelques doigts seulement.. De façon à ce qu'il y ait le moins de contact possible avec la surface, mais que je puisse néanmoins m'y accrocher.. C'est une façon assez sophistiquée de tenir ma main..

9. La façon dont je place ma main lorsque je tiens une bouteille est encore plus sophistiquée.. Je la place de façon à pouvoir tenir la bouteille solidement, mais pour qu'en même temps je la touche le moins possible.. Ainsi, je la tiens du bout des doigts, mais ça ne paraît pas pour quelqu'un qui n'est pas attentif à cela... Je la tiens souvent même avec le dos des doigts... Même chose pour la tasse de café: je la tiens avec le pouce et le bout des doigts... Il n'y a pas beaucoup de gens qui boivent leur café de cette façon...

10. D'ailleurs, c'est «pensé» comme méthode: à un certain moment, j'ai réfléchi à comment tenir ma tasse de café... et j'ai trouvé que c'était la meilleure façon: le minimum de points de contact possibles pour tenir la tasse adéquatement...

11. J'ai vu cela comme une bonne habitude à prendre pour tenir les objets qui peuvent, en tout temps, être contaminés..

Acheter de l'or et de l'argent..



Pas évident quand même d'acheter de l'or et de l'argent pour se protéger d'une éventuelle grande crise!!! Premièrement, où entreposer ces métaux-là? Faudrait-il s'acheter un petit coffre fort pour la maison? Et pour combien en acheter? Et cela aura-t-il vraiment valu la peine si aucune grande crise ne survient? Et si une grande crise survient et que tout s'effondre, à qui vendre nos jewels en or et en argent pour manger s'il n'y a plus d'épiceries?

Plein de questions..

Oui, plein, plein, plein..

Mais peut-être la top question qui viendrait avant toutes celles-ci serait: «Ça prendrait peut-être un minimum d'argent pour acheter de l'or... Or je me bats pour acheter juste du pain...»

Et voilà, ce n'était pas une question finalement, mais une simple constatation..

C'est évident qu'on va se faire fourrer comme d'habitude.. Le lub est pas loin.. Ça sent même le lub.. Trouves-tu que ça sent le lub? -Ouais, ça sent dangereusement le lub..

dimanche 16 janvier 2011

Semaine d'automutilation

1. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai passé ma semaine à m'automutiler mentalement.. Le pire, c'est que je ne m'en rends pas toujours compte..

2. On dirait que, intrinsèquement, les mois de janvier et février ne me font pas.. Ou que l'hiver tout court ne me fait pas.. Tiens, je ne suis pas encore allé au bronzage cette année, je crois que je vais y aller faire un tour.. Les jeunes femmes, le parfum de la crème de bronzage, la chaleur des machines et des fesses, ça stimule le crayon!

3. J'avais mal à un doigt de la main droite hier ou avant-hier, et ce matin j'avais mal au même doigt mais de la main gauche, curieux.. Toujours est-il que j'ai pris un bain chaud et que mon doigt va mieux.. J'espère que je commence pas à faire un début de quelque chose.. Je paranoille toujours sur le café, l'alcool, et l'arthrite.. Je crois pas mal assez que le café est la source de plusieurs maux.. j'ai toujours l'intention d'arrêter d'en boire un jour.. mais hé! on n'arrête pas le café de même! c'est pire que l'héroïne cette drogue-là! Et si le café a provoqué une maladie, il faudrait que j'arrête d'en boire pendant le même temps que j'en ai bu pour l'enrayer.. Aussi ben continuer rendu là!

3.1. Il faudrait que je trouve un moyen de me «tromper», comme le café d'hôpital par exemple: on dirait que c'est du vrai café, mais c'est de l'eau de vaisselle «à saveur de café».. Néanmoins, ça fait la job et on a quand même l'impression d'avoir bu du «vrai» café, de l'«authentique» café.. On est béatement satisfait par cette merde qu'on relancerait pourtant dans le comptoir si on était au Starbuck..

4. Ce qui arrive quand je prends des résolutions du type «Ne plus boire de café» c'est que j'en fais quand même pour l'odeur apaisante et stimulante, que je le hume comme ça en approchant la tasse de mon nez, comme un esthète prétentieux, et que je finis toujours par le boire quand même..

5. La faillite du genre humain se résume tout entier dans une tasse de café..

Proverbe décourageant

«Il arrivera un jour où tu devras nécessairement dire: "J'étais le meilleur..." La descente est peut-être aussi difficile que la montée..»

samedi 15 janvier 2011

Phénoménologie de la tache

Le 15 janvier 2011 à 2:30 du matin : le Drame...


J'avais l'idée fixe d'aller acheter l'Anatomie de la mélancolie de Robert Burton (quel beau titre!) après avoir publié un billet sur le livre avec un passage que j'aimais beaucoup, et qui, en fait, m'avait vendu celui-ci.. Je n'avais pas vraiment les moyens financiers, et c'est pour cela que je l'avais laissé sur la tablette la première fois, même si j'étais fasciné par le titre et la beauté des deux livres assez massifs (plus de 1000 pages chacun).

J'ai donc repris l'autobus armé de ma carte de crédit afin de payer les 150$ requis pour l'achat.. Je savais que je me préparais à faire une folie, mais hé! la dernière fois que je suis allé à l'épicerie, ça m'a coûté autant pour presque rien, pour de la bouffe et des cochonneries dont je n'ai pas besoin et qui vont se retrouver de toute façon dans la toilette ou dans les vidanges.. Quand j'y pense, j'aime mieux qu'il me reste parfois quelque chose de mon argent.. Quelque chose de concret et d'instructif, pas seulement de la merde..

On rechigne à acheter un gros livre à 60$ en pensant que c'est pure folie, que ça péterait le budget, mais au fil de la soirée, on achète quelques livres sans trop s'en rendre compte, ils s'accumulent dans le pack-sac, et puis quand on se met à compter combien on a dépensé, on réalise qu'on a flambé pas mal d'argent, beaucoup plus que ce qu'on ne voulait pas dépenser au début sous prétexte que ça ferait éclater le budget.. Et pourtant, on survit..

C'est pour ces raisons, entre autres, que je me suis jeté sur ce livre...

Je les ai amenés dans un coin de la librairie pour les feuilleter délicatement.. Tout ce que j'y trouvais était intéressant, bon, intelligent.. C'est clair: j'étais amoureux de ce livre-là et je ne pouvais faire autrement que de sortir de cet endroit et le ramener chez moi..

J'ai donc demandé deux sacs à la caisse: un pour chaque livre.. Je ne devais pas risquer de les abimer ou que le sac se brise à cause du poids.. J'ai transporté mes bébés dans le métro: je faisais exprès que les sacs ne touchent pas le sol, afin, symboliquement, qu'ils ne touchent pas quelque chose de sale.. J'étais un peu extrême dans les soins.. Paranoïaque même.. J'imaginais un trou dans les sacs; j'imaginais la fine membrane de plastique telle la membrane d'une capote: comme cette dernière, elle ne protège pas à 100% contre toutes les saletés.. il y a des pores microscopiques.. on ne sait jamais.. quelque chose peut arriver.. une contamination soudaine.. une contamination imprévue..

Mais à un certain moment, je me suis rappelé qu'il n'y avait rien de «pur»: j'ai donc accepté de déposer doucement mes sacs, en les protégeant entre mes pieds.. J'étais un homme pressé qui avait hâte d'arriver à la maison, je ne faisais donc qu'une chose: je regardais les stations défiler en attendant la mienne..

En montant dans l'autobus, autres précautions à prendre: il ne faut pas risquer de tout gâcher avant d'arriver à destination, c'est toujours vers la fin qu'on commet l'erreur qui annule tout ce qu'on a fait auparavant: j'ai donc placé délicatement mes livres sur le banc à côté de moi, accotés d'une façon à ce qu'ils ne puissent pas tomber même lors d'un freinage sec.. Puis, j'ai décidé de les poser sur ma jambe, car je trouvais que la pression dans les sacs pliait les bords des livres: je les ai déposés avec soin sur ma jambe gauche en les tenant tout le long du trajet avec mes deux mains, comme une chose très précieuse, un bébé.. mon bébé.. Je pensais: «C'est terminé, je ne prends plus aucune chance...»

À continuer demain...


vendredi 14 janvier 2011

Proverbe décourageant

«Celui qui ne sera pas vaincu par un autre, sera vaincu par lui-même.»

Moi, Ziad, soldat des gangs de rue



Un livre de 180 pages que j'ai lu d'une traite un soir que je le feuilletais, comme ça, par hasard... Ça m'a fait penser à mon engouement que j'ai eu pour Papillon, que j'ai aussi lu d'une traite à mon adolescence, pendant deux jours d'affilée, sans dormir et pratiquement sans manger... Je ne sais pas pourquoi les histoires de criminels fascinent tant..

J'ai beaucoup aimé ce livre et ça m'a fait comprendre certaines choses sur la psychologie du criminel.. Que ce n'est pas toujours une question de pauvreté ou de mauvaise influence, ou un peu drôle encore, de jeux vidéo et de musique heavy metal ou rap..

Comme l'auteur le dit lui-même lucidement, les films Scarface ou Colors et la musique rap prônant la violence n'ont pas contribué à l'apparition de ses comportements criminels, mais ne faisaient que refléter, déjà, son univers intérieur et venaient leur donner une caution dans la réalité: «J'imagine que, d'une certaine façon, j'étais aussi à la recherche d'une justification pour mes tendances criminelles. J'étais content de découvrir des modèles qui glorifiaient ce genre de pulsions et leur trouvaient des justifications.» (p.29)

Ces manifestations culturelles permettraient alors une rationalisation de ces «pulsions» autrement inacceptables autant pour la société que pour le sujet lui-même.. Le fait de rejeter la faute de ces comportements sur la mauvaise influence de films ou de musique ou de personnes de mauvaise fréquentation permettrait au sujet de se libérer du fardeau de ses pulsions inavouables ou de sa responsabilité, et permettrait à la société concernée de blâmer des choses au lieu des individus, préférant ignorer la réalité du mal, puisque si le «mal» est inné, il n'y a rien à faire avec ces individus, sauf les enfermer à tout jamais.. Mais pourquoi les choses sont-elles ainsi? N'est-ce pas complètement absurde pour ceux qui croient que l'homme est naturellement «bon»?...

Je pensais à tout cela et je me disais que c'est donc écoeurant: écoutez, déjà à 15 ans, tabasser un vendeur de crème glacée pour lui voler son argent, c'est pas un comportement «normal»... Il y a des degrés de gravité de délit: voler de l'argent, c'est une chose, mais commencer à frapper sur les gens pour voler de l'argent, c'est autre chose de beaucoup plus grave... Pour les petits truands du commun, il y quand même clairement des limites à ne pas dépasser.. On voit donc qu'il y a quelque chose de «différent» chez ces gens, quelque chose qui les dépasse aussi, je suppose..

Je me disais en même temps que s'il y a des hommes qui sont «capables d'appuyer sur la détente», parmi lesquels Ziad se classe lui-même, c'est parce que la Nature a prévu cela, sauf que ceux-ci doivent être à la bonne place et «disciplinés».. C'est-à-dire l'armée ou la police.. Le fait de pouvoir «appuyer sur la détente» sans trop de remords de conscience (je ne dis pas qu'il n'y en aucun ou jamais chez ces personnes) n'est donc pas une injustice en soi ou quelque chose de «mal» en soi.. Ce ne sont pas les remords possibles qui empêcheraient une personne de le faire, car ce serait procéder à une intellectualisation de quelque chose qui semble, de prime abord, tout simplement «impossible» à faire pour la plupart des gens.. Il y a des choses que la plupart des gens «ne font pas», et ils n'ont pas besoin non plus de «justifications» pour ne pas les faire...

En un sens, le commandement «Tu ne tueras point» est inutile et superflu... Ça ressemble plus à une provocation au comportement contraire...

C'est comme un commandement qui dirait: «Soyez en tout temps bons: ne dites pas des paroles désagréables, ayez de bonnes pensées, de bonnes intentions, protégez la mère et l'enfant, et la vieille crisse qui traverse la rue, soyez aimables, affables, accueillants, serviables, affectueux, joviaux, ne prenez que ce qui vous revient, et pas plus, répandez l'amour, la joie et l'espoir, rayonnez sur le monde, etc.»

Eh bien, ce genre de «commandement», ça pourrait donner envie d'être «méchant», juste pour le fun... seulement pour faire le contraire... pour montrer qu'on n'est pas des cons ou des robots...

Ma cote: 8.5/10

Le nerf pneumogastrique et les acouphènes

Je me suis réveillé un matin et j'avais un acouphène.. Était-ce la musique que j'avais écoutée la veille dans mes écouteurs? Était-ce une ancienne blessure à l'oreille qui revenait à cause de la vieillesse? Était-ce le cure-oreille que je m'étais enfoncé dans l'oreille immédiatement après l'avoir échappé sur la tuile de la salle de bain? Était-ce dû seulement à l'utilisation du cure-oreille comme tel, et à la pression que celui-ci pourrait exercer sur le tympan? Était-ce du savon ou de l'eau bloquant un passage quelconque dans l'oreille? Était-ce dû à une intoxication quelconque? un champignon? Était-ce une tique qui se nichait dans mon oreille, ou même, dans mon cerveau? Était-ce un début de lymphome ou une autre atteinte du cerveau? etc.

Plein de questions, et qui font souvent que l'acouphène empire, parce que la conscience s'aiguise.. Je me suis retrouvé chez l'ORL, un type à noeud papillon qui m'énerve.. Nous étions assez nombreux dans la salle d'attente, et j'étais là à 7:30, comme tout le monde, les yeux collés.. Les appels ont commencé, mon nom tardait, puis, ceux qui avaient été appelés avant moi commençaient à ressortir au bout de seulement 5 minutes.. Je me suis dit que ça se réglait rapido..

J'arrive devant le médecin à noeud papillon qui m'énerve.. Je lui ai dit que j'avais cet acouphène depuis un gros six mois et qu'il fallait peut-être faire des tests.. Il a presque ri de moi, m'a sonné le diapason, et m'a dit de revenir quand ça fera au moins un an.. Il m'a aussi laissé comprendre qu'il n'y avait rien à faire.. à part s'habituer à son état..

Je me suis dit que j'avais endommagé mon oreille et qu'il n'y avait rien à faire dans l'état actuel de la science ORL, et qu'il fallait, forcément, que je prenne mon mal en patience.. Eh bien, il arrive très souvent que je n'entende plus l'acouphène, tout simplement parce que je suis trop occupé dans mes pensées!

Cependant, je me garde dorénavant le plus possible d'écouter de la musique dans des écouteurs.. J'ai trop peur que le problème s'aggrave, et les fois où j'ai réessayé, car il est difficile parfois de ne pas être tenté lorsqu’un bébé braille dans l'autobus, mon acouphène sonnait plus fort la nuit venue ou le lendemain..

Mais je viens d'apprendre une nouvelle surprenante à RID: la stimulation d'un simple nerf pourrait faire disparaître les acouphènes!

Neologos

Je relance Neologos, mon projet de collection de mots rares, de sens perdus ou vieux et de néologismes..

Je ne ferai aucune promesse, car cela implique parfois beaucoup de travail, de temps à passer sur mon blogue que je n'ai pas.. Il n'est pas toujours évident de lire Saint-Simon ou Jankélévitch, par exemple, de faire des recherches et de citer le contexte comme dans un vrai travail de terminologie.. C'est pas tous les jours qu'on a envie de ça non plus.. 

Anatomie de la mélancolie

J'aimerais tellement pouvoir acheter ces deux magnifiques livres de Robert Burton (1575-1640) mais ça dépasse un peu mes moyens en ce moment..


«Si la sentence de Synésios de Cyrène, voler les travaux des morts est une plus grande offense que voler leurs vêtements, est justifiée, que deviendront la plupart des écrivains ? À la barre, je lève la main avec les autres car je suis coupable de ce type de crime, vous avez l’aveu de l’accusé, être condamné avec les autres me satisfait. Il est tout à fait vrai que nombreux sont ceux que tient la maladie incurable d’écrire et il n’y a point de fin à multiplier les livres, comme le disait déjà le vieux sage ; à notre époque écrivassière et tout particulièrement alors que le nombre de livres est innombrable, comme l’a dit un homme de valeur, et quand les presses sont oppressées, à une époque où il suffit que tout un chacun soit d’humeur à se gratter pour vouloir s’afficher et désirer célébrité et honneurs (nous écrivons tous, doctes et ignares), celui-là écrira quoi qu’il en soit et y parviendra, peu importent ses sources. Ensorcelés par le désir d’être célèbres, même au plus fort de la maladie, au risque de perdre la santé et d’être à peine capables de tenir une plume, ils doivent dire quelque chose, le sortir d’eux-mêmes, et se faire un nom, quitte à écraser et à ruiner beaucoup d’autres personnes. Ils veulent être comptés parmi les écrivains, être salués comme écrivains, être acceptés et tenus pour polymathes et polyhistors, se voir attribuer par la foule ignorante l’appellation vaine d’artiste, obtenir un royaume en papier; sans espoir de gain mais désireux d’une grande célébrité, à notre époque d’érudition immature, de précipitation et d’ambition (voilà comment J. C. Scaliger la critique) et alors qu’ils ne sont encore que des disciples, voilà qu’ils veulent devenir des maîtres et des professeurs, avant même de savoir écouter correctement. Ils se précipitent vers tous les domaines de la connaissance, civils ou militaires, vers les auteurs de théologie et ceux des humanités, fouillent tous les index et tous les pamphlets pour produire des notes, comme nos marchands draguent le fond des ports étrangers pour y faire entrer leurs navires, ils écrivent de gros volumes, alors que ces derniers attestent qu’ils sont plus loquaces qu’érudits. Ils prétendent généralement être à la recherche du bien de tous, mais, comme le fait remarquer Gesner, ils sont poussés par l’orgueil et la vanité, ils n’apportent rien de neuf ni rien qui en vaille la peine, seulement la même chose, en d’autres termes. S’ils deviennent auteurs, c’est pour occuper les imprimeurs ou pour prouver qu’ils ont existé. Tels des apothicaires, nous réalisons de nouveaux mélanges tous les jours, versons d’un récipient dans un autre, et comme ces anciens Romains qui pillèrent toutes les cités du monde pour construire leur Rome, en en choisissant si mal le site, nous écrémons l’esprit des autres hommes, prenons les plus belles fleurs dans les jardins que d’autres ont entretenus avec soin et les transplantons dans nos propres parterres stériles. Ils lardent leurs maigres livres de la graisse de ceux des autres dénonce Giovio. Voleurs ignorants, &c. Faute que soulignent tous les écrivains, comme je le fais en ce moment, et pourtant tous sont coupables, ils sont des hommes de trois lettres, tous des voleurs, ils pillent les écrivains d’autrefois pour rembourrer leurs nouveaux commentaires, raclent les tas de fumier d’Ennius, plongent dans le puits de Démocrite, comme je l’ai fait. Et c’est ainsi que l’on voit que non seulement nos bibliothèques et nos librairies sont pleines de papier puant, mais aussi toutes les chaises percées, toutes les latrines ; les vers qu’ils écrivent sont lus à la selle; ils servent à emballer les tourtes, à envelopper les épices, à empêcher les rôtis de brûler. Chez nous, en France, nous dit J. J. Scaliger, tous les hommes sont libres d’écrire, mais peu en sont capables, jusqu’à présent le savoir était servi par des savants au jugement sain, mais à présent les sciences les plus nobles sont salies par des pisse-copie vils et sans culture qui écrivent par vaine gloire, par nécessité, pour obtenir de l’argent ou pour flatter et enjôler quelque grand homme qu’ils parasitent; ils produisent des niaiseries, des déchets et des sottises. Parmi tant de milliers d’auteurs, vous aurez du mal à en trouver dont la lecture fera de vous quelqu’un d’un peu meilleur; tout au contraire elle vous infectera alors qu’elle devrait contribuer à vous perfectionner.»

jeudi 13 janvier 2011

Ben oui, la vie est plate..

1. Je n'arrive pas à me concentrer dans mes lectures, je gambade et saute de branche en branche comme un écureuil.. Je n'arrive pas à écrire non plus..

2. Je n'arrive pas à starter mon projet de roman, et mon projet de musique est sur la glace parce que je n'arrive pas à m'équiper comme je voudrais..

3. Je mange des choses, des choses, des choses, je grossis, et je ne suis pas régulier au gym..

4. Bon. Y a beaucoup de positif aussi dans ma vie, mais ça me tente pas d'en parler parce que je suis down là...

5. J'ai rien à dire de plus..

mercredi 12 janvier 2011

Mon voyage à l'épicerie..

1. J'y allais pour acheter du pain ce matin; deux pains, plus précisément: un pain Montignac à levure intégrale et un pain 9 céréales St-Méthode..

2. Pour le pain Montignac je cherche toujours celui qui va avoir les plus grosses tranches, mais malheureusement, il est toujours plus plat qu'avant, et je me ramasse à la fin, c'est-à-dire après avoir pris les tranches du milieu de la miche, avec des petits bouttes qui servent à rien et que j'aime pas trop faire toaster parce que ça pogne dans le grille-pain..

3. Pour le prix et la qualité, je vais devoir acheter dorénavant que le pain St-Méthode même si le Montignac goûte très bon.. J'ai pas 5 piasses à investir sur un pain que je peux pas manger en sandwich après six tranches, des fois quatre..

4. Je courtisais tantôt les grosses dattes de Californie que j'achetais par coups de 10$ l'an passé, mais j'ai eu une mauvaise expérience.. Normalement, je suis fou des dattes, mais depuis qu'ils ont essayé de nous passer des batch de dattes sèches pendant plusieurs semaines d'affilée, je n'ai plus racheté... On parle ici de quasiment 1$ la datte.. Je les regardais, elles avaient l'air bonnes, mais c'est drôle, j'avais juste pas envie de prendre une chance, ça m'a trop écoeuré.. Je crois que le goût m'est définitivement passé.. C'est à ça que ça sert de sauver de l'argent en essayant de nous passer du mauvais stock..

5. Une fois qu'on nous a écoeurés, le goût ne «revient pas».. Le tort des producteurs et des fournisseurs est de nous prendre pour des animaux, vraiment..

5.1. Ça, c'est comme le chocolat pas frais en spécial à la pharmacie: on peut me prendre quelques fois, mais à un moment donné, les résultats d'expériences convergent et je n'achète plus.. D'ailleurs, presque tout le stock des dépanneurs aussi, même ceux des grandes chaînes, n'est pas frais, et même, loin d'être frais, en plus d'être ridiculement cher...

6. Je peux vraiment me limiter à manger pas grand-chose si je suis écoeuré de tout... J'ai déjà passé une année complète sans aller à l'épicerie du coin.. Je vivais de poches de riz blanc achetées dans le Quartier chinois et de saumon que j'allais prendre à la poissonnerie avec un peu de citron.. Rien d'autre.. Pendant un an!

7. J'ai fait un saut lorsque j'ai regardé ma facture: 8.27$ pour 4 tomates!!! On me dira: «mais c'est des tomates de serre!» M'en câlisse! C'est vrai qu'il y a des tomates moins chères, mais elles ne goûtent rien, sont raides, ne sont pas sucrées et sont sèches.. Pour moi, c'est pas des tomates... Je me souviens que quand j'étais jeune, on ne comptait pas les tomates: on en prenait comme on voulait.. Mais pourquoi aujourd'hui les seules tomates qui approchent, en quelque sorte, de la qualité des tomates qu'on avait avant pour presque rien sont 2$ la tomate?!

8. C'est ben dommage, mais tant qu'à être pogné pour manger des tomates dégueulasses, j'aime autant mieux ne plus en manger.. Je boirai du V-8 à la place..

9. Aussi, si tu veux manger le moins possible d'OGM (car on s'en fait passer un peu partout grâce au OK de notre beau gouvernement qui marche main dans la main avec l'industrie), il faut acheter bio.. Mais c'est tellement plus cher! Avant on mangeait naturel sans avoir à s'en soucier, aujourd'hui il faut payer pour ne pas se faire empoisonner!!!

10. Des études européennes ont pourtant démontré que les OGM usaient très rapidement les organes internes des rats... Au bout de 3 mois, leurs organes étaient pratiquement finis!!! Et nous, on continue de nous faire manger cette merde qui nous rendra éventuellement tous malades!

lundi 10 janvier 2011

La volonté fatiguer...

On se demande des fois...

1. Il y a des journées comme ça, où on se demande des fois, et d'autres non.

2. Qu'est-ce qui fait qu'on se «demande»? - Plein de choses..

3. Par exemple, en ce moment, je ME demande..

4. Je me demande QUOI? - Des choses..

5. Ça paraît-tu que j'ai rien à dire cawliss?

dimanche 9 janvier 2011

Réflexion

1. Pas de pensée de l'«exclusion». Qui peut dire ce qu'est la «réalité» ou la «fiction» jusqu'au bout? Et comment décider que ce qui est fiction est «non valide»?

2. La «réalité» et la «fiction» entrent un dans l'autre, s'interpénètrent...

3. On pourrait entendre la «fiction» comme ce qui n'est pas «agissant», ce qui n'est pas effectif, mais comment en décider? Comment dire que ce qui est «fictif» n'est absolument pas agissant? Il serait plus exact de dire que la fiction agit d'une autre façon... mais qu'elle agit tout autant...

4. Ce à quoi je voulais en venir, c'est à mon propos précédent disant que «la syntaxe et les belles phrases» sont de peu d'importance... En fait, non: «tout» est important, même ce qui ne l'est pas...

5. Ce qui n'est pas important l'est toujours par rapport à un but déterminé. De même, quand ce but change ou disparaît, ce qui forme l'importance des choses, change aussi.

6. En fait, l'«importance» est ici de plus ou moins d'importance... Le «futile», la «forme», l'«indirect», le «superficiel», l'«inessentiel», voire le «faux», doivent aussi avoir leur place dans la vérité, aussi paradoxal que cela puisse paraître...

7. «L'expérience du voyage en lui-même est bien plus importante qu'arriver au but...» (Massimo di Villadorata) En effet, mais cela dépend aussi de ce que vous voulez faire...

8. Tout doit servir à celui qui pense... Il n'y a pas d'exclusion... Il n'y a pas de choses du genre: Wittgenstein OU Heidegger... La philosophie continentale OU la philosophie analytique... Tout doit être pensé l'un dans l'autre, en interpénétration constante... Rien n'est clos ou libre d'influence... La pensée en tant que «milieu»...

Les leçons de métaphysique d'Adorno

1. Je me suis couché très tôt, alors je me suis levé très tôt ce matin et j'ai décidé d'interrompre mes lectures en cours (trop nombreuses) pour prendre un livre dans ma bibliothèque de façon spontanée. J'ai tout de suite pris un livre que je n'avais pas encore vraiment exploré, mais que j'avais hâte de lire: Métaphysique: Concept et problèmes de Adorno.

2. Détestant les longues préfaces, j'ai parcouru les pages au hasard, et finalement, je me suis décidé pour la dernière partie, c'est-à-dire la 18e leçon, que je n'ai d'ailleurs pas terminée alors que j'écris. J'ai lu aussi la fin de la 9e leçon, ce qui fut amplement suffisant de par la richesse du contenu.

3. Je tenais juste à dire que j'ai eu beaucoup de plaisir à lire ces quelques pages tout en buvant mon café ce matin. J'avais un véritable sentiment de réconfort tout en lisant ces pages de cours, donc d'un contenu oral parfois décousu, qui nous fait sentir la présence vivante de la pensée et du philosophe.

4. Je me disais qu'il serait idéal de toujours pouvoir écrire de cette façon, c'est-à-dire en style «parlé».

5. Cela me faisait penser au cours de Schelling La philosophie de la Révélation que j'ai lu dernièrement en partie et où on sentait encore une fois la présence vivante du philosophe. Je pense aussi aux leçons de Fichte dans Le caractère de l'époque actuelle.

6. Ces livres nous donnent l'impression, en les lisant, que quelque chose est en train de se passer, qu'on est en train de vivre un moment critique, réel, un instant décisif...

7. En tant qu'«ami de la sagesse», je tiens à ce moment de «proximité» avec le penseur, de présence vivante où l'on sent toute la richesse et la complexité de la pensée et du vécu.

8. Seuls les livres écrits de cette façon, ou écrits dans cette pensée, passent le test de la réalité et de la validité. La syntaxe et les belles phrases importent peu: le philosophe ne devrait pas avoir le temps de s'asseoir afin de distiller ses pensées dans ce qu'il y a de plus abstrait, de plus irréel, et de plus loin de la vérité. The medium is the message.

vendredi 7 janvier 2011

Cinéma en 2011 à RID

On ne parle pas d'idées, ni de concepts, ni de talents, on parle de

Faire du cash! 
Faire du cash! 
Faire du cash!

et surfer sur la vague avec ce qui a déjà marché...

28 Weeks Later - Don abandonne Alice



Un film absolument intense que j'ai adoré! Le Oh shit! Oh shit! Oh shit! est assez drôle à la fin! :D

The Thing - scène de transformation



Un film du bon vieux temps des vrais effets spéciaux! (voir Rob Bottin) Il n'y avait pas encore les effets digitaux de merde (une solution de facilité à bon marché) qui gâchent tout et qui font que je n'écoute pratiquement plus de films aujourd'hui...

L'autre raison pour laquelle je n'écoute plus de films au cinéma, c'est qu'il y a trop de commerciaux... Je me souviens que pour le Seigneur des anneaux II ce fut 45 longues minutes de commerciaux, sinon plus... Je suis parti avant la fin du film, parce qu'après ce battage publicitaire j'étais à bout...

Un cinéaste avait prédit dans les années 50 que la publicité allait tuer le film... C'est ce qui se passe pour moi, mais je ne sais pas pour les autres... On dirait que les jeunes ne se tannent pas de se faire gaver de commerciaux comme des abrutis... Je la trouve docile cette jeunesse... Cette génération Web complètement caca dans le cerveau...

Entrevue exclusive avec Fiston: sur l'amour...

1.Quelle est la chose que vous détestez le plus?

-Me raser. Mais après, je suis bien content.

2.Quelle est votre technique d'écriture?

-Je n'ai rien à dire, alors je commence par «rien».

3.Quelle est selon vous la réponse universelle à la question du «sens de la vie»?

Osons cette folle affirmation, et ensuite nous la réfuterons, au besoin: «Le sens de la vie, c'est d'aimer

4.Comment expliquez-vous cette affirmation?

-Cette vérité m'est venue ce matin, «sur des pieds de colombe», en me levant...

5.Qu'est-ce que l'«amour» selon vous?

C'est une attirance folle, irrésistible, qui provoque des rêveries, des fantasmes, une légèreté, un sentiment de bien-être profond en même temps qu'une certaine agitation intérieure... Notre vision du monde, des individus et des choses s'en trouve changée, temporairement du moins, par ce que j'appellerais le «choc amoureux»...

Le «choc amoureux» est douloureux et demande le rapprochement des individus, il est physique et cérébral, c'est comme une invasion de toute sa personne par quelque chose d'étranger, de captivant et de plaisant.

C'est aussi, par le biais de la séduction, une remise en question de soi-même, de ses habitudes, de ses goûts, ses idées, mais plutôt de notre «façon d'être» en général; une certaine «mimétique» se développe parfois afin de rassurer l'autre et se rassurer soi-même.

Le «nouvel» amour est un sentiment qui participe à la fois des «techniques de chasse» et de la philosophie... C'est un sentiment bouleversant, transformateur, régénérateur, qui nous fait nous sentir «éveillé», à la pointe du monde et de soi-même, pour un moment plus ou moins long...

Les «véritables» amoureux sont difficilement capables de verbaliser dans le détail ce qu'ils ressentent l'un pour l'autre, et c'est cette impression d'«inexprimabilité» de l'amour qui enveloppe la relation dans un certain flou, un certain mystère, un cachet qui lui donne sa saveur unique et enivrante, et qui nous fait nous livrer à la peau, à la chair, sans retenue... Puisque elle seule peut exprimer dans toute sa vérité ce que nous ressentons...

L'amour est le goût de l'«autre»... Et le totalement «autre», le complètement «étranger», échappe au langage, échappe à l'enfermement dans des mots, à la classification, c'est du «vécu pur», de la chair vivante, à vivre avec son corps et son esprit... C'est une communion hors de la «langue», par un langage plus profond, le «vrai» langage, le premier langage, c'est du moins l'impression que nous en avons, et qui commence par le premier baiser...

Enfin, vouloir parler du «choc amoureux» dans le détail, ce serait comme tenter de décrire notre expérience d'un saut en parachute sur trois cents pages... Après Ouf! Wow! Oh! et Ah!, il ne resterait plus grand-chose à dire, et pourtant, rien ne peut s'approcher autant du vécu que ces interjections!

C'est une expérience à vivre et qu'il ne sert pratiquement à rien de parler ni de décrire, puisque même si on la définissait dans tous ses détails, une autre personne n'aurait toujours aucune expérience de la chose avant de l'avoir vécue soi-même! Pire encore, les «détails» de l'amour paraissent tout à fait banals aux yeux des personnes qui sont à l'extérieur du sentiment!

jeudi 6 janvier 2011

Les chroniques de l'absurde

Je viens bientôt lancer ces chroniques.

Elles seront absurdes.

L'open space m'a tuer

Un livre que j'ai manquer de peu à la Bouquinerie du Plateau cette semaine...

Quand je suis revenu pour le prendre et qu'il n'était plus là, ça m'a tuer...

Expression de la semaine: «Fais moi un call qu'on fasse un check...»

Le prix à payer pour avoir une grosse graine...

Connaissez-vous l'histoire de l'éleveur de singes? Non? Eh ben, écoutez ça...

C'est l'histoire d'un éleveur de singes. L'homme est forcé de dire à ses singes, à cause de la disette, qu'il leur donnera trois châtaignes le matin et le soir quatre. Tous les singes se levèrent, furieux...

Se ravisant, il dit alors à ses singes qu'il leur donnera quatre châtaignes le matin et le soir trois. Les singes se couchèrent satisfaits... Vous voyez: c'est le prix à payer pour avoir une grosse graine...

Notre vraie richesse: la diversité

Notre vraie richesse ce n'est pas la diversité des «couleurs» à la Benetton, mais la diversité des idées, des points de vue sur le monde, des opinions, des procédés, des façons de faire les choses et des savoir-faire...

Autrement dit, notre vraie richesse c'est l'imagination, la créativité et l'originalité des points de vue en tant qu'êtres humains différents. La diversité des «couleurs» de peau et des «provenances», davantage affichée par les compagnies à des fins de publicité et de consommation afin que les gens s'identifient à elles, n'est pas garante de ces qualités, et peut plutôt mener, paradoxalement, à une sorte d'uniformité de la diversité extérieure seulement, ce à quoi nous sommes en train d'assister grâce à une certaine «convergence» technologique... Des robots qui revêtent l'apparence d'êtres humains «uniques» sur les médias sociaux et qui apprennent à devenir juste ce qu'ils sont d'après le conditionnement qui consiste à se définir en fonction de ce qu'ils ont inscrit dans des cases...

Le danger est que nous soyons tous différents à l'«extérieur», mais tous pareils «en dedans»... Nous en avons un exemple actuel avec la staracadémisation de l'art, ou encore, les monopoles commerciaux... Rien de plus stérile... Think outside the box!

mercredi 5 janvier 2011

Tu ne sais jamais où peut te mener la drug...


Voici ma réplique aux annonces antidrogues clichées du Government of Canada... Je suis tanné de les voir dans le métro, dans chaque wagon, sur chaque mur, dans le bus... À la limite, la fille qui est dans l'annonce (pas celle-ci), je la trouve plus belle gelée et totale défoncée, alors qu'elle a l'air franchement plate au naturel... La photo du milieu (parmi les trois) est la meilleure, celle où elle semble mélancolique, triste ou perturbée... Ça lui donne un petit air gothique...

Voyez-vous, je me ris de ces dramatisations absolument ridicules, car très peu de consommateurs réels vont se rendre jusqu'à ces extrêmes sans avoir eu préalablement des problèmes personnels assez graves... Ce qui me laisse penser que la drogue n'est pas la cause directe de la dégradation de ces individus, mais qu'un symptôme de problèmes plus importants... et qui ne seront jamais traités, eux... Voilà tout le cynisme des «autorités» qui sont impuissantes, sauf à faire de la répression...  C'est-à-dire à foutre des gens en dedans qui n'ont vraiment pas besoin de ça, parce que ce n'est que les enfoncer encore davantage dans la merde...

C'est si facile de s'attaquer à une «substance» et de dire qu'elle est le Mal incarné! Ça me fait penser au temps de la Prohibition alors qu'on mitraillait des pichets de bière en accusant l'alcool de tous les maux! Même chose pour les jeux de hasard! Ou encore, les abus de malbouffe qui mènent à l'obésité! Osez donc être responsables! Les moyens de se détruire quand on ne s'aime pas ou qu'on n'aime pas le monde dans lequel on vit sont innombrables! Toutes les luttes contre la drogue, l'alcool, les jeux de hasard, la malbouffe ou la prostitution seront toujours perdues d'avance, car ce n'est pas dans ces phénomènes que se trouve le problème!

mardi 4 janvier 2011

Quelques vérités...

Je ne me sens pas la force d'articuler un texte, ou même, quelques phrases ensemble ce soir, alors, j'écrirai ligne par ligne mes pensées... car j'ai tout de même envie d'écrire... (ah, cette maudite envie...)

1. Facebook et MySpace: ça fait longtemps que c'est fini pour moi... et ceux qui continuent à en parler autour de moi, je les méprise... ceux de Twitter aussi... Je suis venu «à bout» de ces médias au fil du temps (un an environ), c'est-à-dire que j'en ai exploré toutes les possibilités (création d'une trentaine de groupes, etc.), et laissez-moi vous dire que c'est assez nul point de vue «participation»: les membres veulent juste avoir la mention du groupe sur leurs profils, c'est tout... Ça paraît bien, soit «charitable», soit «intello», soit «funny» ou «cool», ou «sophistiqué», tout dépendant du look qu'on veut se donner... Mais ZÉRO participation après une semaine ou deux... C'est la preuve que les gens ne veulent que s'accoler une étiquette et que ce n'est toujours qu'une question d'apparence tout ça... et non d'engagement réel... Eh bien, c'est de tout cela dont je suis vraiment tanné...

2. Les médias «sociaux» sont du marketing pur, de l'idiotie pure... C'est d'un ennui total... En quoi est-ce qu'un gars ou une fille à l'autre bout du monde me concerne-t-il? Et en quoi je les concerne avec ma petite photo et mes prétentions en cases? Franchement... ça prend un de ces égos pour se croire si «important»... T'es juste nul à chier... Et plus t'es «nul», plus tu te crois «important»... Et plus t'as pas de vie... T'es juste une merde sociale dans la toilette des médias sociaux... T'es même trop «mou» pour envoyer chier tout ça...

3. Ne me parlez pas d'un IQuelquechose, je suis saturé de ces gadgets de merde qui n'en finissent plus... et qui sont toujours plus «hot» que jamais...

4. La provocation, les couleurs et les images voyantes et frappantes, les titres accrocheurs, les scandales, les slogans: ça fait à la longue, ok? On s'en câlisse! Au pire, plus ça «frappe», et moins je suis intéressé, car j'ai compris le «message» avant même que le premier mot soit prononcé... The medium is the message...

5. Les jeux vidéo, la musique, l'art en général, l'«information», la politique: on s'en câlisse pas mal... tout est pourri... L'Art est mort, comme Hegel l'avait prédit...

6. Les nouvelles: quelles nouvelles? Vous n'avez pas vu le dernier commercial de char? «Yé trop hot!»

7. Du scandale, du scandale, du scandale: en veux-tu du gros? en vla...

8. Si je crois à une «fin du monde»? -Oui, et on la mérite amplement...

9. D'ailleurs, je ne crois pas à la viabilité de l'espèce humaine, et je crois que l'homme est fondamentalement méchant et stupide...

10. Je suis convaincu que l'aliénation n'a jamais été aussi totale et complète qu'aujourd'hui...

11. Personnellement, je ne vois aucune solution, sauf celle qui consiste à attendre calmement chez soi que toute pète en flattant son minou tout en dégustant un bon scotch...

12. Je suis très négatif et très pessimiste quant à l'avenir de l'humanité, ce qui paradoxalement, me fait rire, et je commence à me tourner tranquillement vers la religion, car j'y trouve certaines vérités dont nous ne tenons plus compte; nous avons TOUT rejeté en bloc au lieu de conserver ce qui aurait pu être bon afin de faire des gens plus équilibrés et respectueux des autres et de l'environnement... L'Arche de Noé, c'est un récit «mythique», mais personnellement, je crois qu'il est possible que ce soit aussi un récit «prophétique», mais sans l'Arche... Les glaces de l'Antarctique continuent à fondre...

13. La masse est inerte: la plupart des gens dorment... C'est pratiquement une loi cosmique...

14. Voilà pour mes opinions à deux cennes... J'en ai rien à foutre, et vous non plus...

15. L'intelligence, la philosophie, la science, la beauté ne passent pas dans le peuple... La preuve? La philosophie, ça s'est passé en Allemagne dans les derniers siècles... mais juste après, on aboutit aux camps nazis... C'est la preuve que rien n'est passé dans la population en général et que les philosophes ne font toujours que discuter entre eux dans leurs tours d'ivoire... comme aujourd'hui encore d'ailleurs...

16. Mais est-ce vraiment la faute de ceux-ci si leur savoir et leurs recherches ne passent pas dans le grand public? Je ne crois pas... Les gens aiment mieux s'écraser devant la télé et écouter le Banquier... On a juste ce qu'on mérite... Un Russe en exil avait dit qu'«on avait aussi les politiciens qu'on méritait»... Pas fou le gars...

17. Les films sont conçus uniquement dans la perspective de susciter en nous des réactions affectives et émotionnelles précises... Les acteurs ne sont que des pions dans tout ça, et leur «célébrité» nous empêche de voir ce qui se passe vraiment dans les films...