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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mercredi 24 juin 2009

La mentalité ti-peuple

Oui au Québec, nous avons nous aussi nos philistins, et même s'ils n'aiment pas la culture, ils sortent souvent de nos universités. L'indigence en matière de culture, d'ouverture d'esprit, d'élargissement des horizons, de curiosité même, est pléthore. Ceux qui sont nés pour un ti-pain, aiment leur ti-pain, en redemandent, et nous en offrent allègrement. Des discours ti-pain, oui nous en avons tous les jours, et nous aimons les petites têtes, qui n'ont pas beaucoup d'idées, de cette façon elles ne se mélangent pas souvent et savent où elles s'en vont.

Oui, parce que la culture, ça mélange vous savez; ça donne des angoisses, embrouille les idées, fait douter, fait trop penser, et finalement, ça nous fait perdre notre temps, parce que ce qui compte vraiment, c'est travailler. Au Québec, on pense avec nos jambes.

On commence à peine à se relever du marasme intellectuel que la vieille garde sénile veut nous rasseoir avec sa religion, son conservatisme, ses pots d'élastiques et ses contenants de beurre de peanut recyclés en pot à ustensiles, et son dévouement à la classe des patrons.

Je déteste profondément ces gens qui cherchent à rabaisser le savoir, la science, la philosophie ou ceux qui s'y consacrent, et qui n'ont jamais ouvert un livre intelligent de leur vie, n'ont jamais cherché à connaître d'autres cultures, d'autres façons de penser ou encore d'autres langues.

Ce que je fais, je le fais pour moi, pour ma culture personnelle. Bien sûr, ça coûte cher et c'est pure folie à vos yeux; ce que vous pensez vraiment de tout cela, c'est que c'est de la paresse, de la lâcheté, et que c'est un manque de volonté de travailler vraiment. Parce que travailler intellectuellement, pour vous, ce n'est pas vraiment travailler.

Eh bien, j'ai des petites nouvelles pour vous les gens du ti-peuple : je vous mets au défi de travailler intellectuellement à fond quelques heures d'affilée sur un problème philosophique, éthique ou politique quelconque, ou encore un problème qui concerne le sens, l'interprétation d'un texte, d'une idée ou même le sens de la vie. Beaucoup d'entre vous n'auront pas le temps de recharger leurs batteries Energizer que vous devrez les recharger de nouveau. Oui, le petit lapin se fait aller, et vous allez en perdre vos lunettes soleil. Si on n'avance pas et qu'on se fait tondre la laine sur le dos depuis belle lurette, c'est à cause de vous, parce que vous négociez tout à la baisse, à la hauteur de votre esprit plat. Vous êtes les fossoyeurs de l'esprit dans toutes les contrées du monde.

Lorsque j'arrête dans ces McDonald transformés en club social de l'âge d'or pour me vider la vessie et que j'entends les sujets de conversation de ces gens, en analysant un peu, on en arrive à quatre sujets qui reviennent continuellement : la température, la santé, l'argent et la nourriture. Oubliez l'élévation d'esprit ici et mettez-vous plutôt à lire les circulaires. Beaucoup de jeunes sont au fond comme ces personnes, et beaucoup de personnes âgées ont tellement d'horizons, qu'elles ne peuvent discuter avec ces gens de peu d'envergure intellectuelle, et par conséquent, restent seules ou discutent avec des personnes à leur hauteur, qu'elles soient jeunes ou vieilles.

Je demande à ceux qui se consacrent à la connaissance d'apprendre rapidement à démasquer ces gens, car toute votre vie, ils seront vos pires ennemis, et souvent, sans même se rendre compte du tort qu'ils vous font. C'est le cas de le dire ici, «ces gens ne savent pas ce qu'ils font». Ce sont les innocents de notre planète.

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