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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mercredi 24 juin 2009

Psychologie de la partisânerie

Pourquoi les hommes se battent-ils pour une équipe de soccer, un drapeau, un bout de territoire ou encore une religion? Je cherche une réponse, alors que probablement des milliers de personnes meurent ou sont blessées à cet instant même à cause d'actes de partisânerie.

J'aimerais que l'on s'intéresse à une psychologie de la partisanerie, alors que l'homme, cette enflure de l'évolution, envoie des sondes sur Mars et qu'il pense tout comprendre sur l'Univers et son origine.

La dernière chose que l'homme réussira peut-être à comprendre, c'est lui-même. Mais pourquoi donc en est-il ainsi? Ainsi, nous avons encore de la place pour une autre psychologie : pourquoi l'homme ne s'intéresse-t-il à lui-même qu'en dernier lieu, après les étoiles et les grands projets utopiques? Cherche-t-il à se fuir constamment par la science et les grandes idées, ou encore le soccer, et pourquoi pas, les nains de jardin, le jeu compulsif, l'alcool ou les femmes? On pourrait ajouter ici, à cet égard, que les philosophes sont parfois des créatures d'exception.

De même, pourquoi l'homme ressent-il toujours le besoin de se créer des idoles? Est-ce une preuve de sa servilité fondamentale, profonde, bovine? Nietzsche, where are you?

Je propose comme solution temporaire de céder à la formule pessimiste de Cioran le tordant : « Si les rapports entre les hommes sont si difficiles, c'est parce qu'ils ont été créés pour se casser la gueule et non pour avoir des "rapports". » La société est irrémédiablement malade; rions donc sagement, et laissons les gens se casser joyeusement la gueule.

Lecture recommandée : Érasme, l'Éloge de la folie.

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