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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mardi 24 octobre 2023

Ma vie aura été épouvantable. J'aurai passé ma vie dans la merde.

mardi 17 octobre 2023

Tous les gens autour de moi sont toujours straight à mort. Ils écoutent, ils obéissent, ils ne savent pas ce qu'est la vraie liberté de corps et d'esprit, dire non, contester, il ne leur viendrait jamais, au grand jamais, l'idée de se rebeller.

Je dois toujours faire attention à ce que je dis, à ce que je fais, avec qui je parle. Oui, dans ce monde, je ne suis pas libre et ne le serai jamais. Je n'appartiens pas au troupeau.

lundi 16 octobre 2023

Ça fait longtemps que je ne suis plus moi-même, j'ai été poussé, poussé, poussé, un moment donné je me suis perdu de vue. Je pensais pouvoir devenir ci, pouvoir devenir ça, mais non, aujourd'hui je ne peux plus qu'être moi-même, c'est-à-dire: un vieux schnock.

dimanche 15 octobre 2023

Je suis peut-être d'accord avec la critique et la contestation de l'orientation de la société et du monde en général, mais je ne suis pas d'accord avec des moyens comme la violence. C'est comme entre les individus: si le dialogue ne marche pas, la violence ne marchera pas davantage.

vendredi 13 octobre 2023

Il ne faut jamais oublier que le néolibéralisme est au pouvoir. L'heure n'est pas aux calinours, c'est une impasse comme le fascisme, le nazisme et le marxisme.

mercredi 11 octobre 2023

J'ai la tête pleine de tristesse. Mais encore et encore, je dois faire "comme si", je dois jouer la comédie. 

lundi 9 octobre 2023

Quand les milieux de l'éducation et de la santé se dégradent comme aujourd'hui, c'est le signe que le gouvernement a grandement failli. L'état actuel des choses est le résultat de mauvaises décisions politiques prises sur plusieurs décennies, et c'est là qu'on est rendu: plus d'ignorance, plus de pauvreté et de criminalité, plus de prison et d'autoritarisme, en un mot: au lieu du progrès et de l'émancipation, une grande régression, mais avec des moyens techniques avancés. Une sorte de barbarie instruite qui n'a plus de temps pour rien de ce qui pourrait lui être vraiment utile.

En train de lire "Oppenheimer, triomphe et tragédie d'un génie". Ce livre m'inspire un certain bien-être et réconfort par sa présentation qui fait penser à un bon film.

Oppenheimer venait d'une famille très favorisée. Je ne sais pas si ses talents auraient pu s'épanouir sans la fortune de son père, qui s'est développée grâce à sa mère, qui elle, était riche.

Une chose est sûre, j'avais les mêmes intérêts que lui jusqu'à un certain point, et j'ai toujours eu les mêmes difficultés au niveau social. Cependant, mon père ne m'a pas donné de professeurs particuliers, ne m'a pas offert de bibliothèques, de microscopes ou de voiliers, ni n'a pu m'inscrire dans une grande université. Tous mes intérêts sont alors tombés à l'eau ou ont séchés sans que je ne puisse rien y faire, faute de fonds.

Aujourd'hui, je n'ai que des connaissances partielles dans plusieurs domaines à cause de cela, et je me contente de soirées pépères à lire des livres, en n'apportant aucune contribution à cette société néolibérale sans âme.

S'il y a un auteur que tout le monde connaît et que personne n'a lu, ou en tout cas, pas jusqu'au bout, c'est bien Montaigne. Tout simplement parce qu'il n'est pas aussi facile à lire qu'on croit au premier abord, à cause de l'ancien français, et disons, d'un certain style et une façon d'écrire qui n'existent plus aujourd'hui. Notre façon d'écrire est majoritairement journalistique.

dimanche 8 octobre 2023

En train de lire "Queer Zones" de Sam Bourcier. J'aime beaucoup la vivacité de ce genre d'écrits, très stimulant. Cependant, la chose comme telle m'intéresse peu, et ce sont des choses que j'ai pensé et voulu il y a plusieurs années, dans ma période d'expérimentation sexuelle, et ça arrive comme un peu trop tard pour moi toute cette affirmation. Ils ont tout à fait raison d'exprimer leurs différences sexuelles, et je ne comprends pas ceux que ça choque. Ce qui me choque et me décourage le plus, c'est de voir encore à quel point les gens sont bloqués mentalement et sexuellement, et manquent d'imagination.

Un homme à l'air sérieux, qui parle bien, qui sait parler, aux bonnes manières, habillé proprement, sobrement, qui vient probablement d'une bonne famille, possédant une belle et bonne éducation, et qui est pourtant capable de mentir à quelqu'un en pleine face. Il a toutes les apparence d'un homme bien, mais il n'a aucun principe moral: ces hommes courent aujourd'hui les rues, ils sont partout où il ne faudrait pas qu'ils soient.

Je sens mon corps déchu, mon esprit ravagé. Je n'arrive plus à imaginer de plan ou d'avenir, on dirait que j'ai perdu mon âme, le sens de ma vie. J'ai perdu la connexion au passé, au présent, et à l'avenir. Je suis dans une zone de non-temps.

Avant j'étais un rêveur, je voyais mes rêves partout. Maintenant je regarde partout et je ne vois rien.

samedi 7 octobre 2023

Les moteurs ultimes du progrès, en terme de science, sont la volonté de survie et la peur d'être éliminés par d'autres civilisations. Autrement dit, la Mort (ou le conflit qui peut conduire à la mort) est le moteur du progrès: on progresse, parce que nous voulons y échapper. Le «polemos» (Héraclite) est vraiment ce qui nous pousse en avant.

Mon problème, finalement, c'est les petits emplois avec aucune autonomie. Pour faire valoir mes talents, j'ai besoin de liberté, j'ai besoin de pouvoir déployer mes ailes.

L'économie n'étudie pas la circulation des capitaux, mais de la confiance.

vendredi 6 octobre 2023

Je ne me suis jamais autant senti dans une sorte de vide intersidéral. Parfois, j'ai l'impression d'avoir tout perdu, et pourtant. J'erre dans les souvenirs de ma vie passée, comme si j'avais 90 ans. Je ne comprends pas que je ne peux plus rien mettre en marche. Plus rien n'avance. Je suis comme bloqué dans le temps, mais plus précisément, je me sens comme trappé dans une souricière. Mes problèmes de santé m'ont emmené très loin sur un chemin de marde. Malheureusement, je ne peux pas encore guérir mes gènes détraqués de roux. À quoi ça rime toute cette souffrance? Si je fais le bilan de ma vie, je l'aurai passé dans la misère économique, les problèmes de consommation, bref, la lutte continuelle pour m'en sortir. Beaucoup de mes problèmes sont réglés aujourd'hui depuis un moment. Mais je persiste dans l'inadéquation et je ne suis pas capable de trouver ma place, et cela me fait souffrir énormément. J'aimerais pouvoir vivre de mon écriture, car c'est ce que j'aime avant tout.

Et voilà, c'était hier mon dernier jour de travail dans un emploi et un milieu détesté. On a fait mon procès, on a menti sur mon compte, on m'a porté des fausses accusations montées par des bitches. C'est assez. J'étais très insulté depuis le début par le salaire comparativement à la somme d'ouvrage ainsi que des responsabilités. J'étais le seul homme dans la place, et croyez-moi, je me suis bien fait tabasser par ces femmes en gang, unies (comme par miracle) contre l'ennemi commun. C'est bien rentré dans ma tête maintenant que je dois faire particulièrement attention en milieu de travail avec les femmes, car c'est pas la première fois que ça m'arrive. Je suis un type plutôt bohémien, nonchalant à ses heures, insoumis, qui se braque quand on lui dit trop quoi faire, et ça ne cadre pas du tout avec la mentalité et la façon de faire by-the-book des femmes. Je crisse donc mon camp ailleurs où l'on saura davantage apprécier ma valeur. Voilà. Dans ce milieu-là, il était impossible pour moi de me faire valoir, et j'avoue que je faisais ce travail, avant tout, pour survivre.

Mais toute ma vie j'ai été en mode survie. Je ne comprends pas. En tout cas, si vous en cherchez un qui l'a eu tout cuit dans le bec, ce n'est pas moi. J'en bave depuis que je suis parti de chez mon père. Je n'ai jamais été vraiment capable de travailler. Et pourtant, je le fais, et bien, mais ça ne me correspond pas. J'ai un besoin fondamental de liberté, et de faire ce que j'aime. Mais je n'y arrive pas. Je dois toujours payer, payer, payer, et ça ne me laisse de temps pour rien. Je n'ai jamais le temps de ramasser mes forces pour donner un bon coup et faire débloquer les choses. Dès que je suis stressé, je redeviens malade, ou je recommence à faire des conneries. Je suis tout le temps pris pour tout bousiller, ou laisser mes projets en plan.

mercredi 4 octobre 2023

Je me rends compte, chaque jour, que j'existe. Je suis dans une étrange période de ma vie.

lundi 2 octobre 2023

Être dans l'extérieur me tue totalement.

C'est comme si je me retrouvais nu en plein jour dans le désert du Sahara, sans eau.