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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

lundi 25 juin 2018

Salut cher journal

Salut cher journal,

Je ne t'écris pas souvent. Mais je pense souvent à toi. J'oublie ma vie. Comme dans un brouillard, mon esprit est au loin, dans une autre dimension désabusée médusée vieillissant à vue d’œil perdant espoir d'un jour se retrouver. J'aimerais prendre soin de toi, te nourrir de belles paroles et profondes, mais j'erre loin de chez-moi chez-toi dans les écrans violents de la lumière bleue. Ma voix s'est éteinte pour se perdre dans les abîmes en surface de l'aliénation courante en solde près de chez vous. L'atteinte fut proche d'y parvenir au sommet des rêves en attente réalisés sur les cimes du néant je crache la vie qui m'enfonce un clou dans la gorge profonde. Captif d'un public anonyme prisonnier de la vie réelle je suis hors d'onde. Je rayonne sur les sans-abîmes de mon moi l'espoir en moins j'avance vers l'au-delà au coin de chez-moi chez-toi chez les autres en plus de fonds courants transactionnels. L'affaire n'est pas bonne puisque toute trace perdue mon moi s'est effacé transformé renégocié à la baisse par-dessus le marché des sans-naissance. Je reviens vers toi aujourd'hui cher journal, ne m'en veux pas si je te parle désormais en énigmes car énigme je suis mystère impénétrable qui doit se faire tout seul en moi je n'écris plus les mots ce sont les mots qui m'écrivent.