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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mardi 23 juin 2009

La cage d'écureuil de la raison

Il ne faut pas s'identifier à ses pensées. Il faut laisser couler les pensées en soi comme un flux d'énergie, qui fonctionne par lui-même une fois touchée la Source non-conceptuelle de toute pensée.

Je suis étranger à la haine. Je ne réplique jamais à une insulte; j'essaie de comprendre plutôt pourquoi on m'insulte et je demande à l'autre la raison de ses propos, sans la moindre émotion. Mon principal souci est de parler avec l'autre, de trouver un point d'entente, de l'amener à l'accord de façon intelligente sans humilier ni insulter en retour. Les insultes ne m'atteignent pas. Il m'arrive cependant quelques fois d'avoir des rancunes passagères, mais elles disparaissent rapidement. La plupart du temps, je parle en ami aux personnes qui m'ont insulté et celles-ci changent rapidement d'attitude envers moi.

La cage d'écureuil de la raison. S'ouvrir à la pensée cosmique. Le saut hors de ce monde, dans l'inconnu. L'autre versant de la logique, le flux embrassant de toute présence et absence.

Je ne fais pas de choix, je ne choisis jamais. Y a-t-il vraiment un sujet, et qui choisit? - Je ne crois pas. Je ne choisis pas, je suis le choix. Pas de séparation sujet/objet.

Mon champ visuel est constamment habité par un supplément. Je ne perçois jamais les choses telles qu'elles sont, les choses nues, à moins de faire un effort d'abstraction. Toutes les choses sont constamment colorées par le supplément.

Je prends et redépose mon journal continuellement. Les pensées arrivent de toutes les directions et de façon intermittente; je suis comme à l'écoute de mes pensées.

Pascal et sa logique du coeur; quel homme spécial et mystérieux. Un penseur hors du commun, hautement étrange, secret.

Le concept d'Intention chez Castaneda.

L'homme ne sait pas qu'il est connecté à une source extérieure : voilà la source de toutes les erreurs et de toutes les souffrances. Le moi n'a pas d'existence séparée. Mais il est faux de dire que le moi n'existe pas ou qu'il est une illusion comme dans le bouddhisme.

Je parle avec une fille au café et elle me dit que ça paraît que j'étudie en philosophie parce que j'analyse tout. Je lui réplique que c'est plutôt parce que j'analyse tout que j'étudie en philosophie. J'étais déjà comme ça avant même la maternelle.

Décidément, il faut être dans l'illusion pour accepter de vivre dans le monde et s'engager avec la société, ce ring de crapauds baveux. Le seul avenir possible, un avenir brillant, se trouve dans la méchanceté et la destruction.

La morale est pour les idiots; les coups bas sont la règle.

Lorsque quelqu'un marche avec une canne ou se déplace en fauteuil roulant, on est bon, on bave de bienveillance, mais aussitôt qu'il y en a un qui s'élève d'une façon quelconque au-dessus des autres, on lui tire dans les jambes.

Je ne sais jamais si je dois aimer ou détester ces gens qui me veulent du mal, et m'en font. Les guerres ne peuvent pas toutes être mauvaises : ce serait dire que la justice règne sur la terre, alors que ce n'est pas le cas.

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