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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mardi 31 août 2021

L'Anglaise

Je te voulais toi
l'Anglaise
Je descendais la rue seul 
De mon nouvel appart rue Rachel
J'avais filé pendant la nuit de mon ancienne chambre sur Papineau
Près du pont
Avec mes casseroles sales sur une bicyclette volée
Je n'avais pas payé le loyer
Et j'arrivais là
Pas d'argent et rien à manger
J'ai descendu la rue Champlain
C'était l'automne avancé
Je savais à peu près où elle travaillait
Sur la rue Ontario
Les filles parlaient d'elle depuis des années
l'Anglaise
Je la croisais dans les couloirs de l'hôtel Jolicoeur
Sans pouvoir lui parler
Toujours entre deux clients
Elle appartenait à une autre gang
Un autre monde
Le monde des vraies filles
J'ai accosté une autre fille en premier sur le trottoir
Mais elle était trop défoncée à l'héro
Elle m'a dit que l'Anglaise travaillait plus bas sur la rue
J'ai flâné j'ai attendu, puis je l'ai vue
Je lui ai demandé si elle pouvait me payer à manger
Elle m'a invité au Lafleur manger deux hot-dogs une poutine
Je crois ensuite qu'elle est allée faire un dernier client
En se jackant les seins
Puis nous sommes rentrés à sa chambre d'hôtel
Et nous avons fait l'amour sans protection
Puis je voulais qu'elle quitte cet hôtel minable
Elle est venue chez moi
J'étais prêt à sortir avec elle 
Mais à condition qu'elle arrête de se piquer à la coke
Dans la toilette
Elle m'a promis
Mais un soir qu'on fumait du crack, je l'ai surprise à recommencer
Je l'ai mise dehors et lui ai interdit de revenir
Elle est revenue cogner à ma porte, mais je n'ai pas répondu
Puis une fois bien seul, j'ai regretté
Je me suis dit que peut-être il y avait une chance
J'ai mis mon long manteau de laine Yves Saint-Laurent
Que mon père m'avait donné
Puis je suis descendu tard le soir dans Centre-Sud
Il faisait froid, il faisait sombre, il faisait mal
Je l'ai cherchée partout
Pendant des heures
J'ai fait toutes les rues
Parlé à tout le monde
Attendu partout
Elle était introuvable
Et après des heures de marche à sa recherche
J'ai décidé de revenir chez moi
Les jambes endolories
En ouvrant la porte quel bonheur!
Elle était là dormant dans mon lit!
Je croyais rêver
Puis j'ai su que le concierge l'avait fait rentrer
En mon absence
Puis j'ai commencé à vendre de la coke
Et frustré de la façon dont on me traitait
Un soir en commençant mon quart j'ai hélé un taxi
Et je suis parti avec une vingtaine de sachets
Devenu paranoïaque
J'étais persuadé qu'on viendrait me faire la peau
Alors on s'est poussé dans un hôtel qu'elle connaissait bien
Le Sept Saisons sur St-Hubert
De là éventuellement j'ai rappelé mon boss
J'ai remboursé et j'ai continué à vendre pendant 1 an
Aux Beignes dans le Village 
Coin Panet
Puis l'Anglaise continuait à faire des clients
On était gelés 24/24
Elle s'est fait arrêter pour mandats
Est allée en prison pour 2 ou 3 mois
Et j'ai essayé de me suicider dans la chambre d'hôtel
Puis avec un peu d'aide des services sociaux
De l'affection et des pansements sur mon bras tailladé
Par un couteau à steak mal aiguisé
Je me suis trouvé une chambre temporairement en face du métro Papineau
Chambre horrible dans laquelle je n'ai presque pas habité
Puis j'ai emménagé avec 5 autres personnes dans un 4 et demi
Coin Panet/Ontario
Et j'ai attendu qu'elle sorte de la prison Tanguay
Mon ex a essayé entretemps de revenir mais je ne voulais rien savoir
Moi de mon côté je travaillais par à-coup
On me disait que je commençais à devenir 
Trop hot
La police avait mon mugshot
Alors je faisais des clients pour me payer mon crack
Et je me gelais en tabarnak
C'est dans cet appart que j'ai rencontré une belle skateboardeuse
Qui se shootait
Le visage picoté de taches de rousseur
Mais elle avait un chum en dedans
Depuis toujours
Juste comme l'Anglaise est sortie de prison
L'appart s'est transformé en piaule
Et il fallait quitter parce qu'il y avait des règlements de compte
Et ils ont crissé le feu
On est revenu à l'hôtel dans la même chambre
On devait de l'argent à Mike le propriétaire hindou
Mais on lui en donnait tous les jours
On mangeait pas souvent, et mal
On passait plusieurs journées d'affilée sans dormir
Puis je devenais fou
Banane le Hell's m'a convoqué à l'hôtel Jolicoeur 
Un revolver à la ceinture
Et 3 rottweilers enragés à ses pieds
Il me soupçonnait de vendre sur son territoire
Je lui ai dit toute la vérité
Mais je ne savais pas pour qui je dealais
En bas
Sur Sainte-Catherine
Puis il m'a offert de travailler pour lui, et j'ai refusé
J'ai décidé de partir en thérapie à Shawinigan
La skateboardeuse était rendue là-bas, elle était malade
Du sida
Je suis revenu sur le pouce après 3 jours
J'ai dit à ma blonde que je n'en pouvais plus
Que je devenais fou alors j'ai trouvé un appart
Plus haut sur la rue Rachel dans le même bloc, mais au deuxième étage
On a avisé le proprio qu'on ne pouvait pas rembourser toutes les nuits 
Qu'on lui devait
Puis on s'est poussé à mon nouvel appart
Et là on a commencé une nouvelle vie
On a fait venir ses cartes de la Nouvelle-Écosse
Elle a pu avoir pour la première fois un chèque d'aide sociale
Et commencer à étudier
Je l'ai poussée pour qu'elle finisse son secondaire
Et elle a réussi, et s'est trouvé un emploi de secrétaire
Dans un cabinet d'avocats
Elle avait commencé la rue à 13 ans, et c'était son premier emploi
Alors que moi j'avais quitté l'école de soudure 
Et commencé à travailler comme soudeur à contrat
Les années ont passé
On continuait quand même à consommer
Mais beaucoup moins souvent
J'essayais de développer d'autres intérêts
Et elle aussi
On avait adopté des chats
Puis un beau jour elle n'arrivait plus à travailler
Elle restait couchée sur le divan
Les ongles noirs
Puis au bout de 2 jours, je l'ai emmenée de force en taxi
À l'hôpital Notre-Dame
Et ils l'ont gardée
Elle était très malade et inconsciente
J'avais lâché mon métier de soudeur après 4 ans
Et j'avais commencé un bacc. en philosophie à l'UQAM
Il va sans dire que ce fut très difficile au début
Puis je venais la voir avant et après mes cours
Je laissais dans son lit des clémentines
Mais lorsque je revenais après mes cours
Elles n'avaient pas bougé
Puis on m'a dit qu'elle avait peut-être un lymphome au cerveau
Puis j'ai su après la biopsie qu'elle avait une toxoplasmose
Puis j'ai su qu'elle avait le sida
J'écoutais en boucle «We Are the Dead» de Bowie
J'essayais de la ramener à la vie
Mais elle semblait mourante et vomissait
Je l'ai emmené en cachette en chaise roulante 
Dans le parc en face duquel on habitait
Le parc Lafontaine
Le parc où ma mère a une photo d'elle assise adossée à un arbre 
Enceinte de moi
Le parc où mon père avait aussi rencontré le gourou 
Qui changea sa vie à jamais
Puis je l'ai emmenée plus loin en haut
À notre appart
Pour voir nos chats, mais elle n'est pas restée longtemps
Elle s'est levée de sa chaise roulante pour aller au dep acheter une cigarette
À Cookie le Vietnamien
Elle m'a regardé les yeux fixes puis est tombée droite comme une planche sur le dos
Dans la ruelle
Je l'ai ramenée à sa chambre, puis j'ai commencé à passer
Une batterie de tests
Un jour elle m'a supplié de la sortir de là
Elle avait les bras massacrés par toutes les piqûres et les cathéters
J'avais hâte qu'elle revienne à la maison
Et qu'on continue notre vie normale
Le médecin m'a interdit de recoucher avec elle
Même avec 3 condoms
Elle a eu son congé après 3 mois
Elle avait une dosette de 16 pilules à prendre chaque jour
Je voyais un psychologue qui me disait que je n'avais pas le choix de partir
Mais je ne voulais pas
Je ne voulais pas l'abandonner
Puis un beau jour je me suis étendu à moitié sur le lit
Je lui ai dit que je n'avais pas le sida
Et je lui ai annoncé 
Que je n'avais pas le choix
Je devais partir
Yes, I have to leave
Elle a éclaté en sanglots sur le divan
Et ça me déchirait le cœur
Et elle m'aimait vraiment, car elle m'a laissé partir
Pour le meilleur et pour la vie
On avait été ensemble 10 ans

lundi 30 août 2021

Nous sommes des machines

Au point où en sont les connaissances scientifiques sur l'être humain et la perception, il serait plus facile d'essayer de prouver en quoi il est une machine qu'en quoi il est humain. Être «humain» ne veut rien dire d'autre qu'«on vient de la planète Terre», mais c'est tout, car on ne peut invoquer la conscience pour nous différencier, puisque les extra-terrestres sont aussi conscients. De dire qu'un être vient de tel ou tel corps céleste explique-t-il le moins du monde ce que cet être est réellement?

Que veut dire «voir», «entendre», «sentir», «ressentir», «goûter», «toucher»? Je ne suis peut-être pas le meilleur pour expliquer cela, mais quand l'œil perçoit la couleur, il transmet les ondes à 3 cônes dans le système visuel. Ces 3 cônes traitent chacun une couleur, un traite le rouge, un autre le bleu, et le dernier le vert. Le système visuel mélange ces couleurs pour nous donner l'équivalent de 1 million de couleurs perceptibles par l'être humain «normal». Cependant, il y a des personnes qui sont tétrachromatiques, c'est-à-dire que ces personnes ont un cône de plus que nous, qui traite le jaune. Par conséquent, ces personnes «anormales», ou plutôt qui ont subi une mutation d'un gène en rapport avec le chromosome X, peuvent percevoir 99 millions de couleurs de plus que les gens ordinaires. Autrement dit, nous sommes comme des débiles visuels pour ces individus, car nous ne percevons finalement que 1% des couleurs qu'ils perçoivent et sommes littéralement aveugles au reste.

Dans le cas de l'odorat, le nez flaire des molécules qui se rendent au bulbe olfactif, et celui-ci envoie des influx électriques dans la zone corticale préfrontale, ce qui nous donne les «odeurs». Toutes les perceptions se font avec des influx électriques, et donc de l'électricité, c'est très mécanique. Après avoir découvert tout ça sur nous-mêmes, on ne devrait plus voir notre perception comme avant. En effet, il n'y a rien de «naturel» dans notre perception. Et de plus, «naturel» ne veut rien dire ici, comme «humain» d'ailleurs.

Je crois qu'il serait temps que nous nous libérions d'une compréhension préhistorique ou biblique de nous-mêmes. La nature est une machine, comme nous-mêmes. Tout est composé de mécanismes hautement sophistiqués et «rationnels», c'est-à-dire compréhensibles par la raison.

Arrêtons de nous en faire accroire avec nos grands mots de «nature» et d'êtres «humains», car ces mots n'expliquent rien et ne veulent rien dire. Ils remontent à une autre époque où on ne comprenait absolument rien à l'être que nous sommes ni aux autres êtres qui l'entourent.

Suite à cette nouvelle compréhension de notre perception, je suis persuadé que nous pourrions construire un robot électrique fait de métal et qui serait «conscient».

Je suis aussi persuadé que puisque nous sommes entièrement mécaniques et que nous sommes des machines, à l'image des machines que nous produisons, nous avons une fonction et une mission spécifiques sur terre, et éventuellement, dans l'univers.

dimanche 29 août 2021

Le bonhomme IKEA

Le «riche» en argent, c'est celui dont les moyens financiers dépassent de beaucoup ce dont il a réellement besoin pour bien vivre. Il a le choix de continuer à travailler ou non, et s'il est héritier, il ne sait pas ce qu'est le travail salarié et ne le saura jamais.

Le «pauvre» en argent, c'est celui dont les moyens financiers sont insuffisants pour bien vivre, et donc, il «survit».

Le «petit-bourgeois», c'est celui dont les moyens financiers sont suffisants pour bien vivre, mais il doit continuer à travailler pour perpétuer cet état ou l'améliorer, et à moins de devenir «riche», il ne peut pas faire le choix d'arrêter de travailler.

Un fait que nous voyons couramment: le riche a les moyens de ne plus travailler, mais souvent, il travaille quand même. Prenons l'exemple de feu Kamprad, le propriétaire d'IKEA et dont l'initiale du nom apparaît dans le nom de son entreprise qui est un acronyme. Kamprad n'avait plus besoin de travailler, mais il travaillait encore à 90 ans. Il conduisait une Volvo, habitait dans sa petite bourgade natale au premier étage d'une grande maison en pierre qui était loin d'être un château, allait comme tout le monde faire ses emplettes à l'épicerie du coin et parler avec les gens ordinaires, bref, c'était un homme simple et capable d'avoir l'estime de tout le monde.

Tout cela surprend, car l'on se dit que son intention à lui en devenant riche, ce n'était pas finalement de s'éclater dans une fête permanente, de conduire des bagnoles hypersportives, de vivre dans des châteaux luxueux à travers le monde, de se prendre tous les mannequins... Il aurait pu oui, et facilement avec ses 30 milliards, mais il ne l'a pas fait à ce qu'il semble. L'ancien vendeur d'allumettes et de lames de rasoir n'a donc pas cédé à la tentation, et cela vient chercher notre admiration, et calmer notre envie. Qu'on ne se méprenne pas ici, je ne suis pas venu faire l'éloge du travail et de la simplicité.

Certains riches se réclament philosophiquement de Sénèque, parce qu'il était milliardaire à son époque, mais vivait simplement, comme notre Kamprad justement. Mais je commence à déceler quelque chose qui va de travers là-dedans...

En effet, et prenons un exemple extrême: il serait beaucoup plus facile à n'importe quel nouvel itinérant de rester un moment de plus dans la rue, s'il savait en secret que soudainement, il est très riche. Ce qui fait la différence entre lui et un «vrai» itinérant, c'est qu'il sait lui qu'à tout moment il a le POUVOIR de faire arrêter le cauchemar, et cela seulement constitue une forme d'encouragement incroyable qui lui redonne toutes les forces qu'il n'avait plus lorsqu'il était abattu par la misère. Oui, cela fait une grande différence morale, car il a maintenant retrouvé l'«espoir».

Les êtres humains sont très «rusés», et se dissimulent constamment à eux-mêmes et aux autres les véritables motifs derrière leurs actions. Si on regarde seulement la façade, on trouve ça bien un riche qui vit presque comme un petit-bourgeois et qui continue de travailler, mais n'est-ce pas l'intention du riche en question de vouloir bien paraître aux yeux de la majorité? D'être approuvé par tout le monde pour sa pose vertueuse? De montrer qu'il ne se gonfle pas tant de son «pouvoir» au fond, ou surtout, de montrer qu'il ne cédera pas aux tentations du pouvoir et du luxe, pour que les petits-bourgeois continuent d'acheter son toc?

En fait, si je suis riche, j'ai le choix de vivre comme je l'entends, mais je dois conserver mon magot quelque part et ma carte bancaire, et c'est tout. À la limite, je pourrais vivre presque dans la rue si ça me chantait, à condition que personne ne l'apprenne, car à ce moment-là, je me ferais détester par tout le monde, et en premier, par ceux qui vivent la vraie misère. On lui crierait par la tête: «Pourquoi tu ne nous donnes pas ton argent connard, puisque visiblement tu n'en as pas besoin?» Et pourquoi on enragerait de voir un riche faire ça, de «jouer» hypocritement à l'itinérant? Parce que c'est comme s'il venait nous dire en plein visage qu'il est correct de vivre ainsi, dans la merde, alors que nous savons tous que ça ne l'est pas.

Il n'est pas correct non plus de vivre comme salarié toute sa vie et de passer son temps à courir après sa queue, mais si le riche travaille lui aussi, ça vient un peu annuler la charge contre lui, et ce dernier sait qu'il en a besoin. Il préférera toujours donner un peu de lest, et conserver le nécessaire à sa liberté, car c'est au fond son trésor le plus précieux.

Prenons l'exemple d'une grande île autosuffisante, c'est-à-dire, qui n'a pas besoin d'importations. Si tous les citoyens de l'île sont également riches, ils devront importer des travailleurs pauvres ou petits-bourgeois de l'extérieur pour faire les besognes nécessaires à leur survie, autrement, ils auraient à se retrousser les manches et à tout faire eux-mêmes, alors à quoi rimerait cette richesse? Et s'il n'y avait plus de pauvres ou de petits-bourgeois à l'extérieur, les habitants de l'île ne pourraient plus vivre comme des riches ni avoir la considération que les autres ont normalement envers les riches: ils redeviendraient des gens ordinaires soumis aux mêmes vicissitudes que tous. C'est ça la différence de «pouvoir» entre les riches et les non-riches. Le pouvoir que confère l'argent se trouverait complètement annulé et on dirait aux riches de se servir de leurs billets de banque comme de papier de toilette.

Au fond, ce qui fait la vraie différence entre le riche et les autres, ce n'est pas directement la quantité d'argent qu'il a dans son compte en banque, mais la liberté de pouvoir passer en apparence dans n'importe quel état et d'en sortir. Autrement dit, la vraie richesse du riche c'est la «liberté», et aussi la liberté de pouvoir faire ce qu'il veut de sa liberté, sauf de la perdre pour de bon. Ainsi donc, s'il veut travailler, il peut le faire; s'il veut vivre simplement, il peut le faire aussi, mais il ne sera jamais obligé de travailler ni de vivre simplement s'il y a alentour de lui des gens qui, eux, y sont obligés. Autrement, pour arriver à une vraie solution qui puisse mettre fin progressivement à cette situation, il faut remplacer les «esclaves humains» par des machines, autrement dit, il faut tout automatiser le plus possible, et avoir recours massivement à l'intelligence artificielle.

Quant à savoir si c'est une bonne chose que la masse soit meublée avec du toc, c'est-à-dire, de meubles faits de planches composées de «particules de bois» collées sur lesquelles on a collé un «papier décor» qui est une image de bois, c'est une autre question. Kamprad était un homme simple, et même s'il avait eu des meubles IKEA chez lui, il aurait eu aussi le choix, à tout le moins, de ne pas en avoir, et de se meubler plutôt avec des meubles plein bois.

Et si vous trouvez que c'est ça l'avenir du monde de vivre dans du toc et toujours plus de toc, vous avez peut-être raison, car les ressources sont limitées, mais qu'arriverait-il si demain on pouvait fabriquer du «vrai bois» de façon synthétique?

Car, au fond, cela demande beaucoup d'intelligence et d'astuce pour réussir dans le commerce, et cela est intéressant parce que ça représente un grand défi, mais lorsque ce «jeu» capitaliste pénalise l'humanité entière, ce n'est plus un jeu, et surtout, ce n'est pas juste. Le talent de pouvoir donner aux gens l'impression qu'ils font une «bonne affaire» pour s'approprier un pouvoir, le maintenir et l'augmenter, c'est-à-dire en «externalisant les coûts» sur les consommateurs et les citoyens en général, en donnant l'apparence de la qualité, etc., n'est pas louable, et ne le sera jamais. Cela ne restera toujours qu'un talent pour la tromperie, afin de perpétuer une classe de «travailleurs» sans loisirs, au service d'une classe d'«oisifs» qui se mêlent de travailler.

samedi 28 août 2021

Ne lisez surtout pas Mein Kampf, car il est «mal écrit»

J'ai feuilleté le livre «Historiciser le mal», une réédition critique toute récente de Mein Kampf, assez volumineuse et très chère (200$). Ayant déjà lu le livre de Hitler, je n'avais aucune intention de l'acheter, mais j'étais tout de même curieux de voir l'apparat critique et les petites notes en marge et en bas de page.

Je vous parle de cela parce que cherchant une critique sur le livre, je suis tombé sur une courte entrevue à la radio de SRC avec Mark Fortier, un éditeur québécois, à propos de la sortie à venir de ce livre. Or, ce qu'on peut retenir de sa critique (qui portait surtout sur Mein Kampf comme tel finalement), c'est que le livre est «mal écrit», «laborieux», «décousu», «imbuvable», et qu'«on ne désarme pas Hitler avec des notes de bas de page». C'est ce qu'on appelle une critique sur la forme. Ce genre de critique est courant précisément à propos de Mein Kampf, je ne sais pourquoi. Nous n'avons jamais droit à une critique sur le contenu, la substance, mais seulement sur la forme. Qu'est-ce que cela aurait été si Hitler avait bien écrit son livre? On n'aurait plus dit un mot à son sujet? On l'aurait peut-être même encensé?

Une critique sur la forme peut être possible pour un roman, mais pas pour un écrit politique, surtout qu'Hitler n'était pas un littérateur, mais un ancien soldat qui avait un message assez direct et brutal à faire passer, trempé par la rage. Cette critique absolument non pertinente m'a fait penser aux moqueries sur Hitler d'un Carl Emmanuel Schmitt dans son roman La Part de l'autre. Dans ce roman, Hitler est dépeint comme un artiste raté, et il est ridiculisé de part en part. J'ai lu le roman au complet, mais j'ai vite compris qu'Hitler ne pouvait être aussi minable que ce romancier le prétendait, et j'étais dégoûté à la fin de me faire manipuler bassement de la sorte par cet auteur bien connu en France et ailleurs. En tous cas, s'il voulait «désarmer» Hitler en le ridiculisant de la sorte, il n'a pas réussi, et selon moi, il n'a plutôt réussi qu'à faire le contraire. Pourquoi donc? Parce qu'en ridiculisant quelqu'un, on le met de côté, et on ne l'étudie plus, autrement dit, on n'étudie plus les causes du mal, qui risquent alors de réapparaître dans l'avenir, une fois qu'on aura lu assez de bozos comme ce Schmitt.

On pourrait prendre n'importe quel auteur de génie et en faire facilement un pur crétin seulement en le critiquant sur son apparence, ses habitudes, ses lubies, ses prétentions, ses ratés. Je suis certain qu'on pourrait tourner un Einstein en ridicule, mais cela ne prouverait encore rien sur sa véritable valeur ou non-valeur. Comme si on essayait de discréditer un témoin à la barre en le critiquant sur son habit, sa coupe de cheveux, sa façon de parler; c'est une façon d'argument ad hominem, qui porte sur la personne comme telle, mais pas sur la véritable teneur de son propos, et je trouve que ce procédé est vraiment bas, et justement, minable.

Je me demande encore comment peut-on «mal écrire» un programme d'extermination de masse des juifs...

vendredi 27 août 2021

La prison pour les riches

Les grosses fortunes devraient être déclarées illégales et leurs propriétaires jetés en prison.

La concurrence pour le gain monétaire est totalement mauvaise pour la société et le monde en son entier. Nous nous trouvons en ce moment face à plusieurs menaces différentes, dont la plus visible est la menace écologique.

Si l'État est capable de briser des trusts au nom de la concurrence, il est capable de briser la concurrence pour le gain monétaire, qui est autant une injustice que les monopoles.

Quand l'accumulation de l'argent dépasse de loin les besoins naturels, et même les besoins non-nécessaires mais tout de moins «justifiés», comme par exemple l'accumulation de livres pour faire de la recherche, elle ne sert qu'à amasser du pouvoir sur les autres individus de la société et faire des classes de maîtres et de serviteurs qui vivent vraiment séparées les unes des autres et sont opposées de façon irréconciliable dans leurs intérêts, car il ne s'agit ici depuis toujours que de faire travailler ceux qui n'ont pas d'argent pour ceux qui ont de l'argent, et que les premiers se résignent à leur sort, à leur subordination, à leur misère, qui une fois bien implantée, se perpétue d'elle-même, et les puissants le savent. Les différents types de capitaux étudiés par Bourdieu sont reliés, et le capital économique d'un individu facilite souvent grandement l'accès à tous les autres types de capitaux dans la société, même si le riche n'en profite pas toujours, comme d'aller étudier à l'Université Harvard par exemple, qui donne de très grands avantages à chaque diplômé, même si ce sont les derniers des connards.

Le problème avec le communisme est que ceux qui sont au pouvoir accaparent toutes les richesses, alors que les citoyens sont pauvres et sont tous des serviteurs de l'État corrompu. C'est le même principe que le système capitaliste, sauf que le pouvoir se retrouve tout à la même place: dans l'État, qui a le pouvoir légal, le pouvoir exécutif, et le pouvoir de la fortune, accentué par le fait que les gens en face de lui sont pauvres et définitivement sans pouvoir. Les procès bidon sous le pouvoir communiste, ainsi que sous le pouvoir nazi, sont l'image parfaite de ce qu'est l'État dans ces systèmes. Telle justice, tel État. Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut. Comme les employés dans une entreprise qui prennent toujours un peu la ressemblance du patron. Dans le système capitaliste nous avons aussi cette parodie de justice, mais de façon fragmentée et individuelle. Dans notre système, il est clair et évident que les riches sont toujours avantagés dans un procès s'ils sont défendeurs, et encore davantage s'ils sont les plaignants. Le pouvoir est donc toujours en faveur des riches dans notre justice actuelle, ce qui est une injustice au cœur même du système. Autrement dit, notre système de justice est un système d'injustice et de prolifération de l'injustice, et ceci paradoxalement fait l'affaire des magistrats, de la police, des services de sécurité et des services correctionnels, car ça leur donne du boulot, mais ça ne fait pas l'affaire des gens ordinaires, au contraire, car c'est aussi les fonds publics qui paient pour tous ces nouveaux problèmes, qui causent aussi de la violence et des pertes de vies humaines.

Or, les scientifiques sont en train de découvrir qu'une bonne partie des injustices est créée par les conditions socio-économiques défavorables elles-mêmes (parfois en association avec les facteurs génétiques qui y réagissent). C'est une des raisons majeures de la lutte pour l'égalité dans tous les secteurs de la société, et pas seulement entre hommes et femmes «ordinaires». Cette lutte entre les sexes est une lutte à l'intérieur même d'une injustice plus profonde. La femme qui accède à un poste de haute direction et qui devient riche peut bien être saluée, mais ne représente pas globalement un progrès et n'est finalement que la perpétuation de l'injustice profonde du système sous une autre forme. C'est pourquoi on peut considérer cette lutte pour l'égalité entre les sexes comme une diversion d'une lutte beaucoup plus importante. Si l'on remplace le tyran homme d'une ville par un tyran femme, qu'est-ce qu'on a changé? On se retrouve dans le même rapport de domination et de soumission. Comme si les femmes arabes enlevaient leur voile et forçaient les hommes arabes à porter le voile à leur place, il y aurait vengeance, mais pas plus de justice.

Accomplir des choses seulement pour le gain monétaire, donc pour l'accumulation du pouvoir sur les autres individus de la société, voir des pays entiers, ne devrait être permis à personne. Ceci devrait être une règle fondamentale. Tout ce qu'accomplissent les individus de la société devrait être fait toujours par vocation et jamais pour l'argent, de façon à ce qu'ils en retirent une récompense immédiate, au lieu d'un salaire proportionnel au degré d'aliénation. Si les individus font ce qui ne correspond pas à leur vocation intérieure, ils ne seront punis que par l'ennui. On s'entend que si la vocation de quelqu'un était d'«accumuler de l'argent sans fin» afin de «dominer tout le monde» et de «faire la fête sur le dos de tout le monde et aux dépens de tout le monde» comme le font nos riches actuels, on s'entendrait pour dire que cette personne a un problème mental de type sociopathique, car on voit mal en quoi l'accumulation de billets verts pourrait être une vocation «saine» pour l'humanité. Le seul motif derrière cette accumulation de billets ne peut être que l'accumulation du pouvoir contre les autres. Ces riches consacrent leur vie entière au malheur des autres, afin de pouvoir profiter seuls de leur petit bien-être et d'acquérir des droits de privilégiés. Et ils ont le culot de s'ériger en modèles à suivre, fiers et prospères, alors qu'ils ne sont en réalité un exemple pour personne et une honte.

Les biens de luxe devraient être prêtés pour une période déterminée à n'importe quel citoyen. Alors la fille qui monte dans la Ferrari d'un type ne pourra plus être avec lui seulement pour sa Ferrari (et son pognon). Le type en question devra être beaucoup plus intéressant que tous les biens de luxe qu'il a empruntés, et cela il ne pourrait l'être que s'il développait sa véritable vocation, et la fille ne perdrait plus son temps à chercher un type que pour son argent, chose qui nous le savons, ne conduit qu'à des désordres et au malheur, car le riche a conscience la plupart du temps qu'il n'est pas aimé pour lui-même, ce qui produit de la souffrance chez lui.

Si la «vocation» d'un riche c'est de faire des sandwichs qui lui coûtent moins cher, pour les revendre plus cher, ce qui est au cœur de tout le système capitaliste, il rognera sur la qualité, la quantité, la durabilité, la sécurité, et l'hygiène. Presque tous les produits que nous achetons et consommons aujourd'hui sont affectés à tous ces niveaux, et s'il n'y avait pas des lois pour nous protéger dans certains cas, ce serait encore pire.

Tous les citoyens devraient non seulement lutter pour une égalité réelle entre hommes et femmes, mais une égalité entre tous les citoyens sans exception de façon à éliminer les classes économiques. L'accumulation d'avantages, de pouvoir, de biens et d'argent devrait être considérée comme un délit criminel. 

L'être humain est beaucoup plus valorisé quand on l'estime pour lui-même que pour son argent. Pourquoi donc se bat-on encore pour faire plus d'argent au lieu de développer ses talents et sa richesse intérieure? C'est parce que le jeu tout entier qui s'appelle «capitalisme» est fondé sur l'argent, et que la majorité y sera toujours perdante.

Le noyau de la vraie richesse est composé de la santé, de l'amour, du sexe, de l'estime de soi-même. La preuve en est que si le riche n'a ni la santé ni l'amour véritable, sa richesse ne lui sert plus de rien, et il est prêt à la dilapider pour le sexe, qui est normalement la culmination physique de la passion pour une autre personne. Tous les châteaux, les diamants et les jets privés du monde ne remplaceront jamais la santé ni la personne aimée passionnément. Tous ces vieux riches qui se promènent seuls dans leur bagnole de luxe et qui cherchent encore l'amour n'ont pas investi leur argent et leur temps à la bonne place. Ils se servent de leurs biens comme d'appâts, car ils se savent au fond des nullités. Ils ont choisi la voie facile, et n'attirent à eux que le menu fretin des femmes qui ne pense comme eux, qu'à l'argent.

mardi 24 août 2021

Persécutez vos persécuteurs

«Aime ton prochain comme toi-même». «Aime tes amis, et aussi tes ennemis, tes persécuteurs». 

Ces paroles de Jésus sont divines, marquantes et belles, mais elles n'ont jamais été très en vogue. Les juifs n'ont jamais été d'accord pour tendre la joue gauche, et c'est très sensé. La première parole a été reprise de l'Ancien Testament par Jésus, cependant, lorsqu'on parle du «prochain» dans ce contexte, il ne s'agit pas de toute personne et sa signification est restreinte aux juifs entre eux. L'innovation de Jésus est d'avoir élargi la signification de «prochain» à toute personne, de toute confession.

Cette première parole est raisonnablement applicable en société, mais la deuxième l'est beaucoup moins. On y parle d'aimer précisément ceux qui nous font du mal, qui nous empoisonnent la vie, qui nous nuisent et nous volent, qui détruisent tout ce à quoi nous tenons incluant nos proches, qui nous rendes malades, piétine notre honneur et notre réputation, et finissent par nous tuer à force de malheur et de stress. Je crois qu'il est humainement impossible à quiconque de faire ça bien longtemps sans parvenir à sacrifier sa santé mentale, et pour finir, sa vie.

L'être humain n'est pas fait pour être persécuté. Lorsqu'on nous ment, on se sent mal, et on s'attendrait plutôt par respect et considération à la vérité. Lorsqu'on assiste à des horreurs, on est troublé et traumatisé. Lorsqu'on se fait harceler, on sent qu'il y a injustice, et on aimerait pouvoir y porter remède. Nous sentons de façon innée ce qui est injuste, même si parfois nous ne voulons pas écouter la petite voix qui parle en nous, afin de calmer le jeu et d'essayer de comprendre ce qui se passe, et parfois même, de laisser une chance à notre «ennemi», car il pourrait ne pas savoir ce qu'il fait, n'est-ce pas? Oui, il nous arrive d'être un peu trop bonasses au nom de la paix à tout prix.

«Aimer ses ennemis» a de tout temps été impossible, et je trouve que ça sert à la justification de la soumission au pouvoir, et même, à un pouvoir malfaisant. Selon moi, la racine du mal, c'est précisément d'aimer ses ennemis. Il faut être fou ou naïf ou franchement corrompu et dégénéré pour adhérer à cette parole de Jésus. Une bonne personne morte ou malade ne sert plus à rien. Par contre, un emmerdeur mort ou malade, c'est très utile. Cela semble être une vérité élémentaire dont Jésus n'a jamais voulu tenir compte.

Je veux bien aimer mes «persécuteurs», si ça peut les faire changer et devenir bons une fois pour toutes, mais malheureusement, ce n'est pas cela qui se passe dans le monde où l'on vit. Dans le monde où l'on vit, les persécuteurs sont à l'abri des lois, sont toujours plus arrogants et assoiffés d'argent et de pouvoir, commettent le mal à répétition, persistent et signent. Si une personne a un pouvoir sur une autre personne, elle va l'utiliser contre elle et finir par abuser, c'est inévitable. Et ce qui donne le pouvoir, ce sont les postes supérieurs, mais surtout, l'argent. Ce qui nous empêche définitivement d'aimer nos persécuteurs, c'est qu'en fait, ils n'arrêteront jamais de nous persécuter, si nous ne répliquons pas avec toute la force nécessaire. La guerre contre les nazis en est un exemple parfait. Dans ce contexte, les pacifistes et les conciliateurs ne sont que de dangereux rêveurs impénitents. Aucun compromis ne doit jamais être fait avec la merde.

C'est connu, tous les riches font de l'évasion fiscale, et cherchent en permanence tous les moyens de payer moins d'impôt, ou d'y échapper, en mettant leur argent dans des paradis fiscaux. Quand un riche me parle de ses stratagèmes tordus sans aucune gêne, je me dis que le monde va vraiment mal. En même temps, quand le gouvernement me demande des milliers de dollars en impôts alors que je suis sur le chômage, je me dis que ce sont eux les vrais bandits. L'injustice est ici flagrante: le riche fait toujours plus d'argent en le cachant à l'étranger, et à moi, le citoyen ordinaire, on me réclame ma pleine mesure d'impôt, car je n'en ai pas assez pour l'envoyer dans des paradis fiscaux, et je n'arrive même pas à payer mes dettes. En plus de faire beaucoup moins d'argent, je paie en quelque sorte indirectement l'impôt que le riche ne paie pas. L'État se ferme les yeux sur cette question, c'est évident.

L'État laisse le champ libre aux riches pour faire plus d'argent et au bout du compte, avoir toujours plus de pouvoir, mais siphonne les citoyens ordinaires qui ont de la difficulté à joindre les deux bouts. L'État n'est pas un exemple à suivre, alors qu'il devrait être le premier à donner l'exemple. Pourquoi chez les riches c'est la fête permanente, et chez les autres on passe son temps à rêver aux lendemains qui chantent? On se dit que vu qu'on a des profiteurs de tous côtés, l'État et les riches qui font banquet ensemble, il faudrait arriver à faire comme eux et devenir des menteurs et des exploiteurs professionnels sans aucune considération pour les autres ni de la vie en société. Mais le problème, c'est que ce n'est pas la voie juste, et cela nous le sentons, et nous ne le voulons pas si nous sommes honnêtes. Le riche pense en termes d'«objets»: il ne voit pas les personnes comme des personnes, ni les animaux comme des animaux, mais comme des objets à s'approprier, des «propriétés». Pour lui, «tout a son prix», et c'est sa manière bien corrompue de penser. Les hommes, les femmes, et les animaux s'achètent comme des choses, sans plus. La femme du riche est comme un bibelot à la maison avec les autres bibelots que sont ses enfants, son chien, et ses bagnoles de luxe.

Tout le problème des citoyens ordinaires pour devenir riche et participer enfin à ce beau jeu capitaliste complètement ignoble protégé par la police, les banques et l'État est que pour la plupart, ils ne pensent pas comme ça, c'est-à-dire qu'ils ne pensent pas «tout» en terme d'objets à s'approprier, parce que nous, «les trop caves», nous avons un cœur, et que nous nous soucions du bien-être d'autrui, et souvent même, plus que du nôtre. Le riche n'est pas rendu à ce stade de l'évolution avec son esprit reptilien, et il n'y sera jamais. Nous avons affaire ici à deux sortes de mentalités très différentes et irréconciliables, deux «classes», dont une est sociopathe et narcissique, et l'autre saine et aimante. Normalement, si vous commencez à faire des concessions à des sociopathes comme sont nos capitalistes d'aujourd'hui, vous ne vous en sortirez pas sans y laisser votre chemise, votre santé mentale, votre liberté, puis votre peau.

Ne vous inquiétez pas du «mérite» de ces emmerdeurs, ils couchent avec les politiciens corrompus et bâtissent leur fortune depuis toujours sur le dos des honnêtes gens.

Je prescris la souffrance comme moyen de guérison aux corrompus de ce monde.

Jésus a aussi dit: «C'est un feu que je suis venu apporter sur la terre, et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé!» Luc 12, 49

Celui qui est dans son bon droit a le droit naturel d'utiliser la violence contre les violents qui l'oppriment. Que n'importe quel État soit justifié d'avoir le monopole de la violence légitime est de la pure foutaise et ne repose en réalité sur rien d'autre que le droit du plus fort.

Voici alors mon conseil divin:

«Persécutez vos persécuteurs et abusez vos abuseurs sans pitié, le mal doit être arraché à la racine!»

Angle mort

Officiellement, nous ne savons pas ce qu'est la matière. Il semble que les particules atomiques une fois brisées, des subatomiques en sortent, et ainsi de suite, à l'infini. Je sais que cela n'a aucun sens, mais si on arrivait à une particule vraiment insécable, et que celle-ci constituait donc le «fondement» de la matière, nous ne pourrions comprendre davantage pourquoi c'est ainsi. De même, si nous pouvions explorer tout l'univers en vaisseau et que nous arrivions soudainement à un point où il n'est plus possible d'aller plus loin, nous serions totalement mystifiés. La raison serait définitivement en échec, mais nous réaliserions aussi qu'elle l'a toujours été.

Réalisons-nous que le savoir est infini, que c'est pour toujours une quête inachevée? Et quel est le sens de tout cela? 

Je suis composée de molécules, puis dans ces molécules, d'atomes, et dans ces atomes, de particules subatomiques, et dans ces dernières, de «cordes». Ce dernier niveau de la matière est très difficile à comprendre, mais je suis certain que les choses ne se termineront pas là, et qu'on continuera de découvrir d'autres niveaux.

Pensez-y, dans les atomes, les électrons bougent tout seuls, ils tournent très rapidement autour d'un noyau constitué de protons et de neutrons, et des chercheurs ont découvert que lorsqu'on bombarde les électrons de micro-ondes, on peut en éjecter un de l'atome, puis un autre, mais à un certain moment, l'atome s'effondre sur lui-même, engouffre les particules restantes dans un trou noir, et une déflagration se produit. La matière s'effondre? Comment comprendre cela? Je suis constitué des ces choses qui s'effondrent sur elles-mêmes et disparaissent on ne sait où ni pourquoi. Vos neurones sont constitués de «cordes» à 27 dimensions, ça vous dit quelque chose ça? Ne trouvez-vous pas ça un peu bizarre?

Quand je dis que ma pensée est «physique», que dis-je en réalité? Si on creuse le physique, on découvre qu'il n'y a pas de fond, donc ce qui est physique n'est pas «physique», et ce qui est matériel n'est pas «matériel». Alors, c'est quoi? Comment la voyante bulgare Baba Vanga a-t-elle fait pour prédire des événements 20 ans à l'avance, et en prédire d'autres plusieurs centaines d'années à l'avance? Comment est-il possible de voir dans l'avenir, de voir ce qui n'a pas encore eu lieu, et qui n'existe donc pas? Savons-nous vraiment ce que veut dire «exister»? L'intuition est-elle vraiment une «intuition», ou sommes-nous plutôt en train de lire des bribes d'un code qui nous échappe?

Les voyages dans le temps sont-ils possibles? Les voyages entre niveaux de la matière? Sommes-nous destinés à devenir des créatures non-humaines? Finirons-nous par voir toujours plus de choses de l'univers dans nos télescopes sophistiqués, mais sans jamais parvenir à tout voir?

Ainsi, dans toute notre connaissance, il y aura toujours un angle mort.

Un point qui nous échappe...

Ce point c'est Dieu, Allah, le Tao, la Voie, mais son véritable nom est un algorithme secret.

lundi 23 août 2021

La pensée est physique

Nous avons tendance à croire que la pensée est immatérielle, virtuelle, comme la réalité que nous percevons sur nos écrans, et qui serait aussi virtuelle. Ce que nous oublions trop facilement, c'est que l'Internet est concret, il est physique, car sans ses immenses câbles souterrains, dont nous n'avons pas conscience, il n'y aurait pas d'Internet ni de réalité «virtuelle». 

Quand je lis le mot «pomme», je ne peux pas dire que le résultat de la lecture de ce mot soit matériel ou physique, car cela ne fait apparaître aucune pomme devant moi, mais j'ai pourtant la représentation «pomme» à l'esprit, qui elle-même est matérielle. Le mot renvoie aussi à quelque chose de concret, de «physique», la pomme réelle que j'ai déjà perçue, goûtée, sentie, mais ce n'est pas toujours le cas. Il peut arriver que le mot, ou un ensemble de mots, ne renvoient à rien, comme par exemple des caractères inconnus gravés sur une pierre, qui semblent former un langage, mais dont nous n'avons pas la clé, telles les inscriptions sur une pierre retrouvée sur l'Île de Pâques.

Nous savons que ces inscriptions sont la marque d'un être doué de conscience et d'intelligence organisée, mais sans plus. Ces inscriptions ne renvoient à aucune «réalité virtuelle» pour nous, elles ne restent que des gravures physiques dans la pierre.

Ainsi, quand j'ouvre un livre, un roman par exemple, je ne lis pas des «caractères», je lis une histoire. Ce que je lis produit des représentations en moi, mais ces représentations sont produites par une sorte de «câblage» intérieur, par les neurones, la mémoire, etc. Et ces structures physiques qui me permettent de penser et de me représenter les choses sont alimentées par un «carburant», le glucose. Quand je pense, je n'ai aucune conscience des flux électriques qui parcourent mes neurones et qui produisent mes représentations. Tout cela semble se faire tout seul en moi et être «gratuit», mais c'est faux, puisque chaque fois que j'ai une pensée, je dépense du glucose. Et c'est en partie la raison pour laquelle le travail de tête est si difficile, car il est très demandant en énergie.

En étudiant un peu ma pensée, j'ai découvert qu'elle n'est pas constante. Parfois ma pensée est fatiguée et confuse, parfois elle est claire et rapide, parfois elle est inspirée, parfois elle est à courte vue. Si je prends le jeu d'échecs en parties de 1 minute comme paramètre de ma comparaison, je m'aperçois que lorsque j'ai faim, je perds continûment au jeu d'échecs, ce qui n'est pas normal. Mais dès que je m'arrête pour manger, je me remets à gagner, et souvent, de façon continue. De même, souvent lorsque je viens de me lever le matin, je joue et je gagne facilement, mais plus la journée avance, plus mes résultats sont variables, et lorsque je suis près de l'heure où je dois me coucher et que je continue quand même à jouer, je perds souvent beaucoup. Si je consomme un plat lourd avant un match, j'ai l'esprit embrouillé et je perds au temps; si je consomme des substances comme de l'alcool ou du cannabis, il m'arrive souvent de gagner beaucoup juste après, mais pour un certain temps. Si je suis anxieux, je commets des gaffes. Si je suis furieux, je peux battre n'importe qui. Si je suis calme comme l'eau qui dort, ma pensée est profonde, ma concentration maximale, je vois loin, je suis redoutable. Si ma concentration est éparpillée par toute sorte de pensées parasites ou de stimuli incommodants, telle une personne qui parle près de moi, des sons quelconques, une télévision allumée, de la musique, etc., j'ai beaucoup de difficulté à gagner. Et pour finir, si je gagne trop, ou trop facilement, je perds l'intérêt et je n'ai plus envie de jouer, et si je persiste à jouer quand même, je commence à perdre stupidement, car je ne réfléchis plus.

Donc, plusieurs facteurs me permettent de mieux jouer aux échecs et de gagner: le repos adéquat, une alimentation adéquate, un environnement peu dérangeant, une concentration intense ou un bon équilibre entre concentration et attention, une certaine «agressivité» ou volonté de vaincre, et mon intérêt dans le jeu. Visiblement, la pensée ne repose pas sur des bases immatérielles et non mesurables. Elle est très physique et changeante. On ne serait pas pris au sérieux si on disait que l'image sur l'écran de télévision est «immatérielle». Même chose pour les représentations dans notre esprit: nous avons l'impression qu'elles sont immatérielles, mais elles sont effectivement matérielles, et donc physiques.

S'il y a quelque chose d'immatériel dans l'esprit, ce ne peut être la pensée.

dimanche 22 août 2021

Liberté et sécurité

On peut s'entendre pour dire que la sécurité n'a jamais été palpitante. Que le niveau de liberté est inversement proportionnel au niveau de sécurité. Que la vie oscille perpétuellement entre la douleur et l'ennui, comme le disait Schopenhauer.

Comment trouver remède à ce problème fondamental?

Peut-on trouver un juste milieu?

Pour commencer, nous pouvons établir que la liberté totale, autant que la sécurité totale, ne sont pas seulement incompatibles, mais illusoires.

On ne peut jamais être totalement libre ni totalement en sécurité, et encore moins les deux à la fois. Si nous voulons être plus en sécurité, nous devons couper sur la liberté, et si nous voulons être plus libre, nous devons couper sur la sécurité.

Liberté rime avec insouciance, en ce sens qu'on ne tient pas compte du danger, et cela nous rend facilement nostalgiques, mais c'est parce que nous oublions que la liberté rime aussi avec danger. Or, est-ce que les êtres humains aiment le risque, le danger? Le danger, à la limite, est l'ennemi ultime de notre liberté lorsqu'il nous atteint. Par conséquent, à l'intérieur de la liberté, on trouve la possibilité de sa propre négation. Plus on veut être libre, plus on joue le tout pour le tout, plus on met sa liberté en jeu, et plus on risque d'arriver à la non-liberté. Par contre, l'être humain n'aime le danger que s'il y a un risque appréciable de gain, autrement, il préférera la sécurité.

La liberté est un équilibre qui peut se renverser à tout moment.

Sécurité rime aussi avec insouciance, mais en ce sens qu'on n'a pas à tenir compte directement du danger, et par ce fait, produit l'ennui, le manque de défi, et paradoxalement, la paranoïa, afin d'éviter tout ce qui pourrait briser la prévisibilité, la non-liberté, alors que la liberté est la seule façon de faire le choix de la sécurité. Ici, on cherche à assurer le gain, à conserver, mais le seul moyen de parvenir à la certitude de la sécurité, c'est d'augmenter notre puissance contre les forces hostiles, et par conséquent d'augmenter le risque en multipliant les moyens de contrôle, qui sont autant de sources de défaillances.

On peut voir déjà que la liberté autant que la sécurité ne peuvent produire le repos, et le repos n'est pas le bonheur durable. Dans un cas comme dans l'autre, le danger rôde toujours. La sécurité a un potentiel explosif, en ce sens qu'elle opprime la liberté. Et la liberté a un potentiel destructeur, et même autodestructeur, en ce qu'elle ne tient pas compte de la sécurité.

Cependant, il y a une différence majeure: alors que dans la liberté j'affronte parfois directement le danger, dans la sécurité j'ai toujours le danger à l'œil, donc j'éprouve à la longue plus de souci.

Et comme nous ne croyons plus au Ciel et que nous avons davantage peur de la maladie et de la mort, nous penchons automatiquement vers la sécurité, qui est ultimement la mort de la vie.

Car si la vie a soif d'elle-même, elle a soif d'imprévisibilité.

Notre volonté de tout contrôler est un signe de notre épuisement en tant que civilisation, des valeurs qui se renversent en leurs contraires, et de notre décadence.

À cela il n'y a pas de remède, et c'est ici que la vie reprend ses droits pour le Nouveau.

La liberté aime ce qu'elle ne connaît pas.

La sécurité aime le connu.

La liberté et la sécurité sont comme deux mouvements opposés d'ouverture et de fermeture. D'ouverture toujours plus dynamique, de fermeture toujours plus rigide.

Quiconque veut sauver son âme la perdra, bienheureuse insécurité.

mardi 17 août 2021

Le Mécanisme inconnu

Quand je suis sorti de mon sommeil, je me suis rendu compte que toutes les spéculations sur l'existence étaient possibles.

Quand je parle de «sortir de mon sommeil», je veux dire que j'ai réalisé que je vais mourir, et que c'est une certitude. Que c'est une certitude que ma vie a un début, un milieu, et une fin terminale. Que c'est une certitude que j'ignore pourquoi elle est ainsi. Que c'est une certitude que j'aurais pu naître dans un autre corps, un autre monde, une autre époque. Pourquoi tout est perdu? Et si c'est gagné, pourquoi tout est gagné? Qui suis-je réellement? Ne le saurai-je jamais? Pourquoi sommes-nous les seuls à savoir ce que veut dire: «ne sera plus jamais»?

Le fond de la vie n'est pas le rire ni la joie, mais la tragédie. Pourquoi sommes-nous les seuls à savoir ce que veut dire le mot «tragédie»?

Je crois que la pure vérité c'est que personne ne sait pourquoi nous existons, pas même Dieu. Pour une raison inconnue, nous faisons partie d'un Mécanisme inconnu. Voilà le rire, et les pleurs.

Quand je parle de Dieu, je parle à la fois de nos Créateurs, et de la Force qui est par-delà eux. Cette force ils la connaissent mieux que nous.

Il est possible que nous ayons déjà vécu cette vie, et que nous la revivions, à l'infini. Pour quelle raison? Demandez au Mécanisme inconnu. Ces forces sont au niveau d'un univers. Votre vie vous sera à jamais incompréhensible, et c'est une fatalité, voilà le sens, et son secret.

Contre la peine de mort

Je sais que j'ai fait beaucoup de va-et-vient sur cette question, que j'ai été parfois en faveur, parfois contre, mais une chose est sûre, je ne me suis jamais senti confortable avec ma décision quand j'étais pour la peine de mort, car je n'aime pas la violence.

Malgré tous les raisonnements, c'est le sentiment qui parle en dernier.

Je ne suis pas un pacifiste à tout crin ni une pâte molle, mais de là à approuver l'exécution d'un être humain, il y a une marge.

Je sais bien l'argument qu'on va me servir: «Et si c'était ta femme ou ton enfant qui s'était fait tuer, tu ne voudrais pas que le coupable le paie aussi de sa vie?»

Tout cela est très personnel, et il est facile de perdre le contrôle et de laisser sa rage prendre le dessus.

La chose qu'on oublie, c'est que l'exécution est un meurtre de plus, et que de toute façon, rien ne peut ramener les victimes.

La chose qu'on oublie aussi, c'est possiblement la peine causée aux membres de la famille du coupable, qui n'ont rien à voir là-dedans. On va me dire: «Et la famille de la victime éprouve de la peine aussi!» Je comprends cela, mais pourquoi faire une famille éplorée de plus? Est-ce que cela va vraiment changer quelque chose?

Je ne suis pas d'emblée contre les guerres ni contre le fait d'avoir à tuer quelqu'un en cas de légitime défense. Par contre, j'avoue qu'il y a des gens qui ne méritent pas de vivre sur cette planète, car ils sont de véritables nuisances à la vie et au bonheur. Je le sais, ceci est le véritable point faible de mon plaidoyer, et semble laisser une porte ouverte, mais non.

Aux yeux de Dieu, l'exécution ne ferait peut-être pas de différence, mais je ne crois pas que Dieu approuverait le meurtre par l'État d'un meurtrier ou d'une meurtrière.

La loi du talion, appliquée littéralement, n'a aucun sens.

Dans une société primitive où l'on n'a pas les moyens d'enfermer les gens en prison, peut-être que oui, mais pas dans la société moderne.

Les criminels violents sont guérissables par la génétique.

Si demain des généticiens arrivaient à guérir un tueur en série dans le couloir de la mort, le laisseriez-vous sortir?

La plupart des gens hésiteraient ou s'y opposeraient violemment, afin que l'exécution ait lieu tout de même, mais moi je demanderais qu'il soit libéré, afin de célébrer ce miracle.

La société est en partie responsable des dysfonctionnements des individus qui la composent. Il a été prouvé dans l'étude de Dunedin que les criminels ont tous quelque chose en commun au niveau des gènes, et que des facteurs socio-économiques causent des dysfonctionnements, comme l'exposition dans l'enfance à la maltraitance, à la violence et à la pauvreté.

Les scientifiques de l'étude de Dunedin devraient être canonisés de leur vivant afin qu'on souligne l'importance cruciale et sacrée de leurs travaux.

Tout ce qui vise à comprendre l'être humain et à promouvoir son avancement est sacré, et dans les années à venir, tout cela nous deviendra plus clair que jamais.

L'apport de cette étude est inestimable afin de comprendre l'être humain et la société dans son ensemble.

En attendant, que ces criminels croupissent en prison à l'écart de la société. Mais si nous avons les moyens de les guérir, il ne faut pas les laisser là par simple vengeance, ou les exécuter, il faut les guérir. 

Et je crois que c'est possible.

Oui.

J'y crois.

Chaque exécution est une défaite.

Fragment 1

impossible d'échapper à cette omniprésence du sentiment une fois éclaté la multitude des facettes l'altitude des corridors croyait-on laissait planer cette fumée au-dessus de la ville en pollution veloutée poussent nuit sous l'aile des tourterelles tristes les armes parachutées n'y avait-on pas de quoi lire l'avenir en spirales descendantes?

lundi 16 août 2021

La vie est belle chez les zombies

Je dois avouer que plus les années passent, plus les illusions tombent une après l'autre. Quand j'ai commencé dans la vie, j'y suis arrivé avec toute sorte de prétentions et d'ambitions, et de rêves.

Je me souviens, j'avais toujours de belles images de l'avenir dans ma tête, je rêvais les yeux ouverts. J'étais en forme, je me sentais invincible.

Je rêvais au pouvoir, à la prospérité, au succès, à l'accomplissement, à une vie pleine et satisfaisante. Rien de tout ça n'est arrivé.

Plus le temps avançait, plus l'étau se resserrait. Le ciel s'assombrissait, et je me rendais compte que je m'éloignais toujours plus de ce à quoi j'aspirais.

Dernièrement, je me suis à nouveau surpris à penser avoir des enfants. J'épiais les grandes familles de mes oncles et tantes sur Facebook, je me disais que je devrais faire comme eux et me multiplier, me faire une belle lignée immortelle. Mais en faisant de plus amples recherches pour trouver mes cousins et cousines, j'ai découvert qu'ils devenaient introuvables, parce qu'ils avaient pris le nom du mari de leur mère. Ainsi, ça va assez vite pour perdre le fil! À peine une ou deux générations plus tard, ils sont tous devenus des étrangers! Je me suis dit: à quoi bon me donner tout ce trouble à 50 ans! Pourquoi faire des enfants qui vont disparaître dans la masse? Ainsi, nous avons l'illusion de nous perpétuer pour une bonne cause, mais en réalité, nous ne faisons que contribuer à un grand pool génétique qui ne rime à rien, comme du bétail.

Il m'arrive souvent de penser aux familles et aux amis. Ma famille est mal foutue, et les communications sont assez bien rompues. Il va sans dire que ça m'attriste. Mais quand je regarde ça, les familles des autres ne sont pas mieux. Elles donnent parfois l'impression d'être plus unies, parce que les membres se parlent davantage, mais c'est une illusion. Finalement, je me sens moins seul, parce que je réalise que mon lot n'est pas exceptionnel. Si les couples ne durent plus, les familles connaissent le même sort, et tout se dégrade. Ma mère m'a dit que ma sœur attendait à la maison avec impatience mon retour de l'école lorsque nous étions de jeunes enfants, ça m'a fait chaud au cœur. Mal m'en prendrait si j'essayais aujourd'hui de la toucher avec ce genre d'anecdote!

J'ai eu des amis, pas très nombreux. Au fil du temps, je les ai tous perdus. Malgré mes efforts pour renouer, je me rendais compte que ça n'en valait pas la peine et que je perdais mon temps. Pire, je me rendais compte de leur manque d'envergure. Durant toute ma vie, je n'ai jamais trouvé chaussure à mon pied en terme d'amitié. Il va sans dire que j'ai beaucoup souffert de solitude, et que celle-ci s'est transformée en isolement.

J'essaie de parler aux gens, mais ne récolte que l'indifférence. Je parle dans le beurre depuis ma naissance. Ce n'est pas normal. On dirait que les gens vivent sous hypnose. J'ai approché les gens au plus près que je pouvais, et n'ai découvert que le vide et la déception. Je ne sais pas pourquoi les gens sont si inintéressants, drabes, fades, peureux. Ils n'ont d'oreille que pour les gens «comme il faut» de la télévision avec leur belle parlure et 3 pouces de make-up, mais à ce qu'il semble, je ne suis pas de cette race-là.

J'ai réussi à contacter un ami d'enfance par Facebook, pour me rendre compte qu'il était resté aussi pantouflard, branleux et suffisant qu'avant. Tout ce qui me tapait sur les nerfs de lui il y a 30 ans est encore là, intact. J'ai décidé poliment de rompre la communication, car il n'y avait aucun espoir. Je me suis dit que ce genre de retrouvailles ne sert qu'à me rendre finalement compte que ces «amis» n'étaient pas faits pour moi, ni moi pour eux.

Même chose pour ma sœur, et mon père quand il était encore vivant, mais ma mère l'a échappé belle. J'ai essayé de rétablir le contact avec mes tantes et oncles et cousins et cousines, peine perdue! Nous sommes trop différents! Je n'ai rien d'autre que leur petite photo dans mes amis Facebook, malgré le fait que j'ai de la sympathie pour toute ma famille. Il y a de quoi péter un plomb de temps à autre.

J'avais un ami à Montréal que je trouvais vraiment intéressant, mais je me suis rendu compte qu'il était jaloux de moi! Par à-coup, il disparaissait dans la nature, je ne pouvais plus le retrouver, puis, je le recroisais quelque part, et il constatait que j'arrivais assez bien à me sortir du trouble, mais pas lui! Je fus moins surpris de le voir à nouveau couper sa ligne. Je ne pouvais pas croire que cet ami que j'estimais beaucoup avait des pensées aussi mesquines. Ça m'a fait comprendre que, oui, le monde d'aujourd'hui est pas mal cheap. Les gens sont très ordinaires et on ne peut s'attendre à grand-chose d'eux. On dirait que les forces vitales de l'espèce ont été siphonnées par une surcharge de travail et que la plupart sont réduits à l'état de nains.

Je sais qu'on m'attend là-dehors pour profiter de moi, car je dois faire mon épicerie qui coûte quatre fois plus cher qu'avant et payer mon loyer galopant à un propriétaire qui n'a jamais été salarié de sa vie et qui me rit en pleine face le temps venu de faire des réparations. Je ne suis plus de ceux qui sont prêts à se faire fourrer dans le cul pour leur «vocation». La vocation est une duperie inventée pour se faire exploiter par des cyniques qui n'en ont rien à cirer.

Je voulais être mathématicien, pour quoi faire? Calculer toute la journée des choses qui ne m'intéressent pas et me retrouver avec des pilules pour une névrose? Je passe mon tour. Toute la science m'intéresse, et j'aurais volontiers été chimiste, physicien, ingénieur, etc., mais pour faire quoi? Travailler à aliéner les gens avec mes vidanges à obsolescence programmée et enrichir les transnationales? Mes idéaux ne correspondaient pas du tout à ça.

Ainsi, je ne savais pas quoi faire dans ce monde pourri avec toute mon intelligence, ma curiosité, ma bonne humeur et ma créativité. Évidemment, moi le bon garçon qui voulait aider l'humanité, je me suis fait entourlouper par une ribambelle d'ordures et de putes. Il ne pouvait en être autrement. Le monde est pareil qu'au temps de Jésus: malgré son origine divine, ses bonnes intentions et son excellence, il n'a réussi qu'à s'entourer de gens semi-ordinaires, et s'est fait clouer sur la croix. On l'a jeté aux poubelles comme une merde.

Pour réussir à faire son chemin sans trop de difficulté, il faut réussir à mentir, mais le problème, c'est qu'on devient comme ceux qu'on veut éviter. Peu à peu, on perd son but, et après, son être. Comme tout le monde, on tire la couverture de son côté, et on se fait avoir par l'avoir! On s'empêtre dans le matériel, les biens, les dettes, et on oublie l'amour! On se bat pour le prestige, on est chien et sans pitié, mais jamais on ne se rend compte de toute notre absurdité de pou face à la mort et à l'infini.

Finalement, je me dis que peut-être que je suis vraiment naïf de croire encore en quelque chose, et que je devrais plutôt faire comme ces prédateurs qui nous dominent de haut et qui avouent même ne croire en rien. Leur vision n'est pas très compliquée: «mangeons et buvons, car demain nous mourrons». Ils se réclament d'un vague épicurisme à la mode, disent croire que l'esprit de leurs parents décédés veille sur eux, mais ils oublient qu'ils ne croient en rien en disant ça! Ils sont incohérents!

Alors comment voulez-vous parler à ces gens-là et essayer de leur faire comprendre quelque chose, ils ne se comprennent même pas eux-mêmes! Ils sont tellement empêtrés dans leurs mensonges qu'ils ne savent même plus ce qu'est la vérité ni qui ils sont eux-mêmes! Quand ils sont aimables avec les autres, ce n'est que pour servir leurs intérêts. Ils n'en pensent pas plus d'autrui! Ils font croire que leur famille est très précieuse à leurs yeux, comme si c'était leur lignée dynastique, mais il ne font que s'en servir comme des objets à la manière des mafiosos.

Tout le monde est à genoux devant le veau d'or et les économistes, mais regardez donc de près ceux qui possèdent tout, ils sont fuckés par l'argent et malheureux! À quoi rime alors cette course de rats pour les places et l'accumulation de biens qui finiront au dépotoir?

Plus j'y pense, plus je trouve que les gens sont collectivement idiots et ne pensent pas plus loin que le bout de leur nez. Ils passent leur vie à accumuler de l'argent dans des fonds de retraite qui seront possiblement ruinés entretemps. Ils n'ont aucune idée de la façon dont ils seront amanchés à 65 ans, mais ils s'imaginent d'emblée que ce sera la fête! Ils arrêtent de travailler, puis ils s'ennuient tellement à la maison qu'ils retournent travailler, trop cons qu'ils sont devenus par le travail!

Depuis bien longtemps, les gens ont perdu le nord. On se sent emportés, impuissants, dans un tourbillon qui n'en finit plus. Nous pressentons que ça va mal finir, mais bizarrement, nous détournons les yeux et espérons que les nuages noirs à l'horizon vont disparaître comme par magie. Tous travaillent comme des fous, mais personne ne fait rien. Nous sommes incapables d'avoir une vue d'ensemble, et par conséquent, nous sommes incapables d'élévation. On dirait que le nec plus ultra de l'existence ne réside que dans la satisfaction des besoins matériels. 

Et pourtant, allez voir les riches, vous découvrirez qu'il n'y a rien à trouver là, et que ce n'est qu'une apparence, une coquille vide et ennuyante!

Le mieux est d'«aimer son prochain comme soi-même», mais c'est impossible si vous ne vous aimez pas vous-mêmes d'abord! Tous sont volontaires et souriants pour se donner en esclavage aux puissants qui scintillent de leur or, sans se douter qu'ils vendent leur âme à des nullités sans cœur et que c'est leur pire investissement.

Nous nous battons pour nous asseoir devant des écrans à longueur de journée et arriver à ne plus savoir ce qu'est la vraie vie.

Les tribus de l'Australie s'en sortent mieux que nous qui avons tout!

Les gens doivent faire retour sur eux-mêmes et oublier complètement le matériel, même au risque de leur vie, autrement, ils sont déjà morts sans le savoir.

mercredi 11 août 2021

Un passeport pour la dictature

Il arrive un moment dans la vie où on doit se prononcer sur certaines choses, et si on ne peut être certain des données de base sur lesquelles se fondent nos arguments, on ne peut plus rien dire.

On se retrouve réduit au silence, dans l'incertitude, car on ne «sait» pas. Inversement, la certitude est synonyme de «savoir», de «science», et de «discours». Ce doit être la raison profonde pour laquelle logos (en grec), qui veut dire science, veut aussi dire discours.

Donc en argumentation, nous cherchons à prendre appui sur la certitude comme sur un roc inébranlable. Il y a certaines données qu'on ne remet pas en question, ou qu'on n'ose remettre en question, parce qu'on veut s'appuyer sur elles pour régler un problème immédiat.

Je vais me prendre en exemple pour mieux faire comprendre ce que je veux dire. Je suis tombé tantôt sur un de mes anciens textes, Vendredi AK-47, et dans celui-ci, je dis, pour résumer, «que les nazis n'avaient pas de motifs religieux dans leurs exterminations de masse». Or, je sais aujourd'hui, après avoir lu «Mon combat» de Hitler, que ce n'est pas tout à fait vrai, car Hitler pensait lui-même avoir une mission divine. Le titre complet de son livre est en réalité «Mon combat pour défendre l'œuvre du Seigneur», et en page 72, Hitler écrit: [...] je crois agir selon l'esprit du Tout-Puissant, notre créateur [...].

Cependant, cela ne rend pas la religion coupable, même si on l'invoque. Le mal serait plutôt dans l'utilisation qu'on en fait, et par qui. Blâmer la religion, ce serait aussi donner raison, entre autres fous, à Charles Manson, qui se réclamait du Christ. Si Hitler écoutait Mozart, faut-il blâmer ce génie de la musique de faire de la «musique nazie» (si cela est même possible), ou encore, d'être la cause du nazisme? On voit que tout cela n'a aucun sens.

C'est ici qu'on réalise que ce qui passait alors pour une certitude ne l'était pas en réalité, au vu des nouvelles données.

En ce moment, beaucoup de gens, incluant des gouvernements et des médecins, croient que le vaccin contre la COVID-19 est une bonne chose. En effet, ce vaccin servirait à régler un problème immédiat, et les politiciens actuels sont même prêts à se transformer en petits dictateurs afin de s'en attribuer le succès. Mais que sait-on vraiment de ce vaccin sur le long terme? Est-ce qu'il risque de causer une réaction de la part du virus en le faisant se renforcir et se démultiplier en variants? Quand les profits, et surtout les dommages, auront été faits, c'est là qu'on verra peut-être surgir des journalistes d'enquête pour nous faire enfin connaître une part de la vérité. Mais il sera trop tard.

Actuellement, il y a un réel fossé, qui est très dangereux, entre les scientifiques, et ce que les gens ordinaires connaissent ou comprennent de la science. Ce fossé est dangereux, car des intérêts financiers, ou politiques, ou les deux, se cachent derrière les soi-disant visées «humanitaires» de nombreux scientifiques et politiciens sans scrupules. La plupart des gens ne savent pas que les scientifiques sont capables de faire aujourd'hui même des médicaments, possiblement très toxiques, qui entrent dans les cellules et y restent pour très longtemps, des décennies, voire pour la vie. J'en prends pour preuve des médicaments expérimentaux utilisés en ce moment pour traiter la sclérose en plaques. Moi-même j'ai pris un médicament pour traiter une maladie auto-immune que je n'ai pris que pendant 1 mois, et qui continue pourtant de faire effet plusieurs mois après. Le médecin m'a dit qu'il est possible que l'effet dure toute ma vie, sinon on devrait recommencer. J'avoue que pour moi, il n'y a pas vraiment d'autre alternative pour l'instant, mais on m'a rassuré en me disant que ce n'était pas «chimique», et que ça fonctionnait comme à un niveau génétique.

Je fais confiance, car je crois à la thérapie génique, mais qu'en sais-je réellement? Peut-être que mon corps va se rebeller, peut-être que ça va me causer un cancer bizarre et soudain: impossible de savoir. Notre plus grande certitude est l'incertitude du monde moderne. Et c'est la raison pour laquelle il est si facile aux théories des complotistes de se multiplier, et de les faire aussi passer pour fous.

Que sait-on vraiment sur les virus? Le virus de la grippe est-il mal en soi et absolument? ou pourrait-il avoir un but qui conduit, d'une façon inconnue de nous, au bien? Vous savez, quand vous faites quelque chose qui nuit à votre santé, cela conduit le plus souvent à la douleur, et peut-être ensuite à la maladie. C'est la façon de réagir de votre corps face à quelque chose de nuisible et dont vous êtes la cause. Se peut-il que ces virus soient en train d'attaquer un corps social sur la mauvaise voie? Que nos choix collectifs vis-à-vis de la santé de l'ensemble de la société soient mauvais, voire suicidaires? Que ces virus soient un moyen de nous avertir que ça va mal et que nous devrions réviser nos valeurs et nos choix de vie?

Mais ceci n'est qu'un volet de la question, car l'homme est maintenant capable lui-même de fabriquer des virus. Il est possible que nous soyons face à un complot ou à une volonté de représailles quelconque. Il ne faut pas oublier que presque tous les objets que nous consommons en Occident capitaliste proviennent ironiquement d'une façon ou d'une autre de la Chine, qui est communiste et hautement corrompue. Il faudrait aussi se rappeler que Trump, cet idiot congénital, a pris la Chine pour cible de sa hargne politique, et que par la suite, le virus est parti de là pour impacter le monde entier, et c'est une drôle de coïncidence. Il est possible qu'il y ait eu un complot, soit de la part des États-Unis, soit de la part de la Chine.

Les politiciens sont corrompus, les médecins sont corrompus et les entreprises pharmaceutiques sont corrompues, et vous voudriez faire confiance à ces gens-là? Avec ces informations que vous connaissiez pourtant déjà, êtes-vous encore prêts à vous faire imposer le «passeport vaccinal», ce passeport qui, en fait, en est un pour la dictature et pour la violation par étapes de nos droits et libertés?

Si on laisse les gouvernements faire ça, ce sera quoi après? Ils vont nous obliger ensuite à nous faire injecter des puces électroniques pour nous suivre en tout temps «au nom de la sécurité», sécurité qui justifie aujourd'hui tous les abus? Ils pourraient aussi nous obliger à installer des caméras dans nos chambres à coucher pour leur prouver qu'«on n'a rien à cacher»? Imaginez que le contrôle de ces caméras tombe entre les mains d'extrémistes pro-vie, et vous devrez vous justifier chaque fois que vous mettrez un condom.

Il faudrait en revenir à un vrai débat, qui est urgent, entre ce qu'est la «vie privée», à l'heure d'Internet, et ce qui relève du «domaine public».

Si ma chambre à coucher ne concerne pas l'État, le choix que je fais de ce qui entre dans mon corps ou pas ne le concerne pas non plus, à moins, bien sûr, que ce choix ne pose un danger pour la société. 

Le problème ici est que nous ne savons pas si le vaccin contre la COVID-19 est le meilleur moyen de contrer ce danger, ni même un bon moyen, et il y a même aussi une possibilité que ce soit le pire moyen en ce qui concerne la santé et l'avenir de la société dans son ensemble.

La meilleure solution reste, selon moi, la quarantaine des personnes infectées ou à risque de l'être, et l'immunité naturelle.

Par contre, si le virus a été fabriqué, et les opinions des scientifiques varient là-dessus, le vaccin est très douteux. Je ne dis pas qu'il contiendrait quelque chose de nocif ou qu'il serait inopérant, mais c'est peut-être une sorte de répétition générale pour voir jusqu'où les gens sont encore prêts à céder sur leurs droits et libertés dans un monde où toute forme de vie privée est en train de disparaître.

La vie privée, c'est la liberté de dire «non» à ce qui brime ma liberté. Si les autres estiment que je brime possiblement leur liberté en prenant le risque d'être moi-même infecté, et que je sois comme la «cause» de leur maladie, ou même, de leur mort, je répondrai que je n'ai pas à prouver que le virus n'est pas dommageable, voire, qu'il n'est pas mortel.  Et que ce n'est pas à moi de prouver non plus que mon choix est bon, mais c'est aux politiciens de prouver que ce qu'ils veulent m'imposer est la meilleure solution, et la seule. Si les citoyens veulent être protégés absolument par l'État contre tout risque, ils ne savent pas que c'est le privilège unique des morts, car la vie elle-même est le risque ultime.

En 2019, selon La Presse, 225 Canadiens par mois décédaient des suites de l'alcool, est-ce une raison pour interdire l'alcool ou pour nous forcer à nous faire injecter une sorte de «vaccin» qui nous couperait l'envie d'en boire? Cet argument n'est pas très convaincant, car il n'y a pas de similarité entre l'alcool et un virus, et de plus, ce n'est pas parce qu'on accepte socialement que l'alcool fasse des victimes qu'on doit aussi accepter toutes les autres causes de victimes.

La plupart du temps, on ne choisit pas d'être malade, et je ne peux donc être responsable de la transmission de mon virus aux autres, alors que je suis asymptomatique. On pourrait me rétorquer que par simple «devoir de responsabilité sociale», par simple «bonté» envers les autres qui pourraient mourir d'une contamination au virus par ma faute, je devrais faire tout en mon possible pour éviter cette situation et accepter d'être vacciné. Je répondrai que j'ai peur de mourir moi aussi, mais que je n'accepterai jamais que le gouvernement me fasse du chantage sur ma liberté, cette liberté pour laquelle les peuples libres et fiers ont toujours été prêts à mourir.

Le «passeport vaccinal» est tout simplement un passeport pour la dictature.

mercredi 4 août 2021

Que faire dans un monde de pourris?

Il est très facile à des petites têtes d'avoir les idées claires, sauf qu'elles ne vont pas plus loin que le bout de leur nez. Si les gens mentent, ils mentent; s'ils volent, ils volent; s'ils abusent, ils abusent; s'ils manipulent, ils manipulent; s'ils sont méchants, ils sont méchants; s'ils sont corrompus, ils sont corrompus; s'ils sont injustes, ils sont injustes: ils adoptent une espèce de loi du talion, ou de «loi du caméléon», qui s'adapte parfaitement à leur volonté de conformisme et de réussite sociale tordue, dans un monde où les honnêtes gens peinent à survivre submergés qu'ils sont par la prolifération de la merde. Et les croches, évidemment, se rassurent dans leur malveillance en se disant que ça fait juste partie de la game, et c'est ainsi qu'ils se déresponsabilisent et se débarrassent de tout scrupule, leur permettant de libérer la bête en eux. Ils arrivent aussi à se reconnaître entre pairs en se jouant des petits tours, souvent inoffensifs pour eux, puisqu'ils connaissent toutes les astuces, mais qui font de véritables victimes collatérales.

La société est peuplée de pervers psychotiques, de malades mentaux inclassables, de chiens sales, de sadiques, de déséquilibrés, de mythomanes, de corrompus, de voluptueux, d'avares, de menteurs professionels, de minables, de vauriens, de méchants, de trous du cul, d'écœurants, d'abuseurs en tout genre, de vicieux, de crottés, de cruels, de violents, de lâches, d'opportunistes, de mesquins, de profiteurs, de fraudeurs, de salauds, de bitches, d'égocentriques, d'hypocrites, de détraqués, de philistins, et j'en passe. Cette liste est encore trop courte. J'aurais besoin de quelques pages pour faire l'inventaire complet de la pourriture humaine.

Aucune de ces ordures ne va perdre son temps à lire un livre ou à se cultiver, et encore moins à se tourner vers une quelconque forme de spiritualité, puisqu'ils ne croient en rien, et de plus, ils n'ont pas peur de le dire au premier venu. C'est comme leur fierté de dire qu'ils ne croient en rien, mais n'essayez pas de comprendre pourquoi. Ils doivent se sentir forts ainsi, alors qu'ils n'en sont que plus faibles. Par exemple, il peut parfois leur arriver de bien connaître la culture, mais jamais ils ne seront cultivés. Ces charognes endurcies sont les ennemis du genre humain et de toute vie normale et saine en société, et aimeraient bien contaminer le peu d'air frais qu'il nous reste. La religion ou la spiritualité ne garantissent pas non plus, à ce qu'il semble, contre cette sorte de déchéance. Les pires éléments se tapissent souvent même dans les endroits qu'on serait les derniers à soupçonner, et c'est pour ça justement qu'ils sont là.

Quand on se fait servir la médecine de ces gens-là à longueur de vie, il est très tentant de se mettre à leur école de pourris et de faire comme eux, ou à tout le moins, de leur rendre la pareille. On se dit que ce ne serait en quelque sorte que justice rendue, et ça ferait aussi tellement du bien. Cependant, juste avant de «fesser dans le tas», on finit toujours par tomber sur la bonne petite madame ou le bon petit monsieur qui n'ont rien à voir là-dedans, et on se retrouve tout d'un coup désarmé et dégonflé. On se demande comment ces agneaux inoffensifs ont fait pour survivre aussi longtemps sans perdre de morceau parmi les meutes de loups. À ce jour, c'est encore pour moi un sujet d'étonnement de constater l'existence de ces bienheureux îlots de résilience.

D'après l'étude de Dunedin, une étude effectuée pendant 40 ans, et toujours en cours, sur environ 1000 sujets depuis la naissance et dans tous les aspects de leur vie, je tombe dans le pire des 5 types de personnalité: l'«indiscipliné». La plupart de ceux qui appartiennent à ce type sont en prison, l'ont déjà été, ou vont l'être, car ils manquent de «maîtrise de soi» (self-control). Il va sans dire que j'ai fait cette découverte à ma grande déception, sauf que je n'étais pas surpris et que ça m'a permis de comprendre pourquoi j'ai fait face à autant de problèmes dans ma vie. Je suis naturellement rebelle à toute autorité, je suis impulsif et excessif. Bref, je n'ai que des défauts. Alors, aussi mal parti dans la vie avec ce genre de bagage, comment ai-je fait pour me retrouver des drogues dures et de la criminalité, auxquels j'étais comme destiné par mes gènes, à universitaire, intellectuel, sérieux et sobre? J'ai baigné dans la dysfonctionnalité humaine pendant des années, et au lieu d'empirer comme les autres, j'en suis sorti comme de l'acier trempé, plus solide que jamais. À ce jour, je n'arrive pas à comprendre mon exception. Pire encore, je ne m'en rendais même pas compte. Pour moi, ma vie avait toujours été comme un fil continu. Mais pourtant, si on regarde ça objectivement, j'ai énormément changé. La seule raison que je peux trouver, c'est que j'ai réussi à dompter ou à convertir mes défauts, car mes défauts sont, oui, toujours là. Je me souviens, à un moment donné dans ma trentaine, d'avoir eu un «déclic» d'empathie: j'ai compris que j'étais «méchant», que j'étais une «mauvaise personne» et que je faisais du mal. Je me suis alors senti très coupable.

À partir de là, les choses ont changé. J'ai cherché, à tout prix, à fuir mes défauts, et surtout, à arrêter de vouloir me faire passer avant les autres. Aucun psychologue n'a pu m'aider, et ne m'a jamais aidé d'ailleurs, ni aucune pilule. Mon excessivité est passée, un peu par accident, dans le jeu d'échecs et dans la passion pour la connaissance. Mon progrès s'est fait très graduellement au fil des années, mais j'avançais toujours et ne reculais jamais. Mes intérêts ont complètement changé. J'étais beaucoup plus heureux et bien dans ma peau qu'avant. Je connaissais enfin une sorte de stabilité grâce à mes bons choix de vie. Bien que j'étais continuellement pauvre, je voulais m'en sortir, je voulais avoir une vie meilleure. J'étais prêt à faire n'importe quelle jobine pour avoir la paix et échapper à l'ennui qui me tourmentait constamment. Mais j'en voulais tout de même beaucoup à la société d'être réduit à vivre dans un monde aussi plat et abêtissant de métro-boulot-dodo. J'étais pauvre, je ne pouvais accéder à rien, ni rien me permettre, alors j'ai commencé à lire à la bibliothèque.

Je me souviens que je foutais le bordel dans la bibliothèque, je faisais de grosses piles de livres sur les tables, je remplissais religieusement et sans relâche des petits papiers pour avoir des livres dans la réserve, j'étais complètement dément. J'empruntais aussi toujours beaucoup de livres, que je lisais soigneusement, en prenant des notes. Les bibliothécaires ont dû trouver que je leur donnais beaucoup d'ouvrage. J'étais connu. Je préférais de beaucoup, il va sans dire, être connu des bibliothécaires et des libraires que des services policiers. Je suis certain que dans bien des librairies on me prend toujours, aujourd'hui encore, pour une sorte de crackpot. J'imagine que quand ils me voient arriver au loin ils se disent intérieurement: «ah non, pas encore ce fatigant-là!». Oui, comme vous pouvez vous en douter, je suis un client difficile à satisfaire, et parfois même, «difficile» tout court. On m'en veut d'être aussi passionné, et bien qu'on me considère comme persona non grata, je m'en moque éperdument, car au fond, c'est bien moi qui fais vivre ces salopards de libraires avec les milliers de livres que je leur achète. Ils peuvent bien me snober en pensant que moi j'ai les moyens de me payer des livres, mais ce qu'ils ne savent pas, c'est que moi je suis capable de me priver de manger pour pouvoir me payer un livre, car je suis un vrai passionné. Encore là, on peut voir que mon côté excessif n'a pas disparu, il a juste été converti pour le mieux.

Même si le monde qui m'entoure va mal, vit mal et pense mal, je n'ai toujours pas envie de faire comme eux. Même si je ne suis né qu'avec des défauts, j'ai toujours conservé quand même des idéaux élevés.

Selon moi, une des maladies de l'époque, c'est le manque d'idéalisme. Nous nous sommes empêtrés dans le réalisme, le matérialisme, la finance, l'économisme et le calcul politique, et on voit maintenant où cela nous a menés: à la laideur morale, au cynisme, à la banalisation de la violence et de l'injustice, et à la guerre de tous contre tous.

Ce n'est pas ma conception de la «vie bonne», et jamais je ne plierai dans le mauvais sens.

J'aimerais que tous puissent garder l'œil rivé sur la bonne étoile, celle qui est la plus belle, la plus brillante et la plus élevée. Celle qui donne envie de bénir cette vie et d'aimer.

Si la flamme de l'espoir ne brûle pas dans votre cœur, retirez-vous, car il est grand temps que vous fassiez autre chose de mieux pour vous, et pour la société dans son ensemble.

mardi 3 août 2021

Une vie dans l'espoir

De toute évidence, nous vivons dans une sorte d'illusion auto-rassurante lorsque nous ne croyons pas devoir mourir bientôt.

Par exemple, comme maintenant, je ne crois pas à ma mort. Je ne sens rien de particulier dans mon corps, aucune douleur étrange, je ne vois pas alors pourquoi je devrais mourir subitement. Je n'ai pas non plus à sortir ou à faire d'activités potentiellement dangereuses, comme conduire une auto, ou carrément dangereuses, comme escalader une montagne.

Je fais donc des plans pour la journée et pour l'avenir. J'organise ma journée comme d'habitude, et ne pense plus à cette éventualité. Bref, je fais comme tout le monde.

Comme ça en plein jour, je ne sais pas pourquoi, on dirait que les chances de mourir avoisinent, pour nous, presque toujours zéro. Il y a plein d'autres choses à penser de mieux que ça. Il y a plein de distractions qui nous procurent un certain plaisir, un certain réconfort. Il y a la télévision, qui nous fait penser à la politique et à l'économie, et qui nous fait aussi penser à la mort des autres avec les faits divers et la pandémie... Cette mort des autres ne nous fait pourtant pas penser directement à notre propre mort.

On se dit: «S'il m'arrive quelque chose, on va appeler les secours et on va réussir à me sauver in extremis!». On s'arrête précisément , et on ne pense pas plus loin, on se rassure intérieurement sans en être conscient. On ne pense jamais qu'à un moment donné, rien ne pourra plus nous sauver. Qu'il n'y aura plus aucun recours, peu importe les efforts déployés! Qu'on ne pourra pas toujours vieillir, mais sans passer à la prochaine étape, l'étape finale et terminale!

Cette espèce de voile protecteur qui nous empêche de voir l'évidence ultime est très étrange.

On fait toutes sortes de choses dans la vie, on possède toutes sortes de choses, et on se croit toutes sortes de choses, on se croit aussi très importants parfois, même trop.

Personne ne semble jamais réaliser, dans toute cette comédie de l'existence humaine, qu'à la fin de la pièce, on y laisse sa peau. Peu importe ce qu'on a fait, ce qu'on a eu, ce qu'on a vécu, ce qu'on a été, tous nous mourons à la fin, et plus rien ne reste de nous: c'est la fin de l'histoire.

Les documents comme les photos, les objets, les écrits restent, mais encore faut-il que quelqu'un s'y intéresse, et que l'intérêt se perpétue. Cependant, on peut facilement comprendre qu'il est impossible que cet intérêt se perpétue dans l'infinité du temps et de l'espace. Ainsi, à la pensée de ces «deux infinis», le sol se dérobe sous nos pieds. Le filage est mis à nu et nous subissons le choc du néant de toutes choses.

Nous sommes doublement ignorants en ce que nous ne savons pas non seulement ce qu'est la «mort», mais pas davantage ce qu'est la «vie».

Tous semblent savoir ce qu'est la vie, et tous se jugent aptes à pouvoir apporter des réponses. Or, les réponses dont on nous gave ne sont que des opinions.

La plupart du temps des opinions de dormeurs, pour d'autres dormeurs.

C'est ici que la vertu d'humilité est le plus à sa place, car personne ne sait.

Il faut être capable à tout le moins d'avouer qu'on ne sait rien de rien.

Toutes nos pensées ne sont qu'un vide abyssal.

Nous sommes des néants épileptiques. Des néants affairés, frénétiques, oublieux de notre condition première. Nous versons du vide dans du vide, et après ça nous avons peur des fantômes, sans nous rendre compte lorsqu'on s'y attarde un peu, que nous sommes aussi effrayants que ces spectres.

Si l'optique de la mort peut nous amener à mieux envisager la vie, à y percevoir de nouvelles choses, voire, la «vérité», il faut y voir un remède à l'inconscience et à la futilité généralisées.

En effet, la mort nous concerne tous.

Ainsi, la vie, par contrecoup, nous concerne tous aussi.

Il vaut la peine de trouver la vie étrange, et de philosopher en se tournant avec ardeur vers la vie spirituelle.

La vie est un combat à mort pour ne pas retomber dans des formes de pensée rigides, non-spirituelles, non-vivantes.

Ainsi l'Esprit peut-il vivre à travers ses véhicules de chair bientôt caduque.

Nous sommes habités par le divin, et il ne faut jamais oublier cette étincelle qui fait naître notre conscience.

Notre devoir est de veiller sur la flamme de l'espoir, car l'éternel est en nous.

dimanche 1 août 2021

La Vérité

Je voudrais souligner le fait, absolument dramatique, que nous ne savons pas pourquoi nous sommes sur terre.

Personne ne peut éviter ce fait, ni les croyants, ni les évolutionnistes, ni les indifférents, à moins d'être solidement endormi et en besoin d'un choc essentiel.

Nous n'avons pas de réponse définitive à ce sujet, depuis le début de l'humanité.

C'est comme si on nous avait oubliés. Pourquoi donc? Nous savons que nous ne sommes pas la cause de nous-mêmes, car nous ne savons pas pourquoi nous sommes sur terre.

Sinon, tout le monde saurait la Vérité, et il n'y aurait plus aucun problème.

C'est ce qu'on veut le plus savoir dans sa vie, la vérité, la grande vérité, la totale vérité. Celle qui explique tout.

L'homme devrait tout abandonner pour ne se consacrer qu'à ça, toute sa vie, et de toutes ses forces.

Le sens d'une vie, c'est peut-être cette volonté de la vérité, jusqu'au bout.

Cette volonté sublime et sacrée, et en même temps, profondément tragique.

Cependant, cette vérité, absolument déchirante, c'est peut-être que nous ne connaîtrons jamais la vérité sur notre vie, sur le monde.

Que nous-sommes là finalement pour rien?

Cette réalité là-dehors, restera alors à jamais une énigme pour nous.

Et peu importe comment on l'aborde, la mort est là qui nous attend, et il faudra finir aussi par se rendre au terminus, au fond d'un sac.

N'est-il pas beau d'être occupé à faire des plans pour aujourd'hui et pour demain, de penser aux lendemains qui chantent, et de mourir subitement à un coin de rue de la maison d'un banal accident d'auto, sans jamais avoir vu la mort en face? Sans jamais avoir su que notre petit départ pressé de la journée était en réalité le grand départ vers l'Au-delà, et un rendez-vous avec l'ultime point d'arrivée, la Mort?

Le fait d'avoir un corps et de ne pas savoir d'où vient ce corps, et qui devient objet, puis pourriture, puis poussière... À quoi ça rime?

D'où vient notre personnalité, notre moi, notre âme, ce qui fait ce que nous sommes, et tout ce qui nous arrive?

Pourquoi cette dimension de narrativité à nos vies, comme si nous étions tous une histoire avec un début, un dénouement, et une fin?

Nous ne savons pas le pourquoi de tout ça.

Allons-nous perdre tout ça pour l'éternité une fois morts?

Pourquoi devons-nous passer par là si vous avez, vous nos Pères, le secret de l'immortalité?

Ne sommes-nous qu'une expérience, sur le point de se terminer?

Une expérience qui a mal tourné?

Qui a tourné à la Farce noire?

La Vérité serait-elle mortelle à savoir?