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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

samedi 31 octobre 2009

On veut des certitudes

Les certitudes : ça nous permet de faire la guerre. À quoi? On sait pas encore, mais ce sont des valeurs sûres.

En vente dans tous les bons magasins par boites de 10 Great Value.

vendredi 30 octobre 2009

What the fuck?

Tout le monde est sur la grosse déprime, mais moi ça va... Comment ça, ça va? Eh bien, je me gâte à tous les jours, je bois mon six pack, des fois un peu moins; je m'entraîne, je mange bien, je fais attention à mes abdos super musclés... vous savez, les petits plaisirs de la vie. Ah aussi, j'oubliais : je fourre ma blonde régulièrement et entre mes séances d'exploits sexuels, je m'astique bien la queue pour qu'elle soit chaude, propre et prête pour la prochaine partie de jambes en l'air. Je ne peux voir la vie de façon plus positive. Je m'achète de bons livres, et je peux même me payer le luxe de pouvoir les lire. Je dialogue avec Wittgenstein dans le texte original du Tractatus, et je m'amuse comme un fou. Je l'ai trouvé au Port de Tête sur Mont-Royal : pourquoi payer pour une traduction française plus qu'approximative, alors que j'ai sous la main une vieille édition à trois dollars du texte original? Je n'ai pas hésité un instant.

J'ai découvert un auteur par pur hasard. Alors que je me retournais pour faire face à la section philosophie après avoir saisi les Remarques philosophiques de Wittgenstein, j'ai aperçu un titre intéressant : «Confessions d'un homme en trop», auteur : Zinoviev. J'ai sauté dessus en me rendant compte que j'étais dans la section d'à-côté, c'est-à-dire celle de socio-politique. Et si ce n'était du livre de ce cher Autrichien, je n'aurais peut-être jamais découvert ce grand logicien, qui est aussi un grand écrivain! J'en ai profité pour saisir un autre livre de lui : Va au Golgotha, que j'ai beaucoup de plaisir à lire dans le bus et le métro depuis deux jours. J'espère que je ne ferai pas trop chier le peuple en disant que j'ai tout de même une «maudite belle vie»!

Wittgenstein, l'image d'un homme légèrement perturbé.

Un bon jack! J'adore les Remarques philosophiques!

jeudi 29 octobre 2009

Der Welt ist alles, was der Fall ist

Traduction : «Le monde est tout ce qui est le cas»,  la première phrase du célébrissime Tractatus logico-philosophicus, et qui est d'une telle banalité... Des fois je me demande qu'est-ce qu'on trouve de si spécial à ce livre.

Si vous me demandez ce qu'est le monde et que je vous réponds : «Le monde est tout ce qui se passe», et, que ce sont les «faits» en fait, vous allez probablement afficher un léger sourire en réponse à cette merveilleuse trivialité non moins métaphysique que toutes les autres trivialités et critiques wittgensteinienne de la métaphysique réunies. Et l'«idée» de monde, elle? A-t-on une idée du monde dans lequel nous voulons vivre, au lieu de juste penser à faire la piasse au plus vite? Il semble que c'est ce qui manque le plus à toutes ces belles analyses logiques. Einstein prévenait les scientifiques qu'ils devaient toujours tenir compte des hommes dans leurs calculs, cela devrait aussi s'appliquer aux philosophes qui ont trop souvent tendance à partir dans les nuages de l'abstraction comme des ballons gonflés à l'hélium. Il est bien de monter, mais il faut aussi savoir redescendre.

mardi 20 octobre 2009

Sondage - Êtes-vous suffisamment désorganisé?

Répondez seulement  par OUI ou  par NON aux questions suivantes. La «loi du tiers exclu» exclut toute réponse tierce, par exemple : «Ché pas».

1. Je lis ce blog.
2. Je ne sais jamais ni l'heure ni le jour de la semaine ni la date, et si on me demande le mois, j'observe le climat et je fais une déduction.
3. Je ne mange jamais aux heures fixes, mais seulement aux heures variables. Autrement dit, je mange à des heures variables fixes.
4. Je sais que je dois payer mon compte Internet seulement quand il est coupé.
5. J'ai déjà cinq livres à lire en deux mois pour mon cours, mais je lis quand même d'autres livres.
6. À ma paie, j'achète un paquet de trucs comme des livres et du scotch de qualité, mais j'oublie de calculer les comptes, alors je mange du riz plain pour le restant de la semaine.
7. Je reçois un appel pour me dire que j'avais une entrevue aujourd'hui.
8. Je suis fin prêt pour distribuer les bonbons d'Halloween, mais on est rendu à Noël.
9. On doit m'aviser un mois à l'avance de tout changement, sortie, modification de mon environnement, etc.
10. J'ai un texte juridique casse-gueule de 2000 mots à traduire et à remettre à 9 h ce matin, il est 4 h et je joue aux échecs sur Internet.
11. Je ne suis pas «désorganisé», au contraire, j'éprouve tous les symptômes de la surorganisation.

Si vuos aevz rdépnou «oiu» à toeuts ces qineuotss, vuos êets sur la bnone vioe, et vuos dverndeiez pnlmbeobraet le prchoian Wigenttetsin. Si vuos aevz rdpéonu «nno» à une ou puluresis qisnteuos, cnoteuniz à lrie ce bolg.








lundi 19 octobre 2009

Le jour où j'ai perdu mon innocence anale

Ma blonde voulait que je m'écartille parce que je lui devais trop d'argent. Alors, oui, récession oblige, je me suis exécuté et j'ai perdu mon innocence anale, ainsi que ma masculinité... Depuis ce triste jour, je porte brassière et jarretelles.


Une photo de moi juste après l'acte à l'aide d'un strap-on, c'est-à-dire, juste après ma transformation...
                   

La saga du gym des «intellos»

J'ai fini de courir sur le tapis, je sue comme un cochon. Elle vient vers moi, se dirige vers une machine, elle est jolie, un petit air de Sylvie Bouquet. Je vais au coin des ballons pour étirer mon dos et faire un peu de sit-ups. Un tapis est là avec un ballon, je prends place. Sylvie Bouquet arrive et lâche un soupir pendant mon exercice : je sens que c'est dirigé vers moi. Je me lève parce que j'ai terminé et elle me bouscule presque en me disant «S'cuse moi, mais j'aimerais finir ma série» sur un ton presque cassant, parce qu'évidemment, même si Madame est partie au loin sur une machine, c'est SA place. Je lui réponds : «Tu peux y aller, mais le ballon est un peu mouillé...». Trop tard, elle était installée sur le ballon et faisait déjà sa série. Elle avait l'air de s'en foutre, pourtant, j'avais laissé beaucoup de sueur dessus, de la grosse sueur de gars, ouache, dégueulasse!!! Ben non, elle s'en fout, étrange.

Je vais me changer, et je me prépare à partir, mets mon coat prend mon sac, et elle est droit devant moi, sur mon chemin vers la fontaine. Elle fait des curls à la poulie et se regarde dans le miroir en forçant. Je fais exprès et je passe entre elle et le miroir juste pour la faire chier : elle lâche un petit sifflement comme si la steam allait lui sortir par les oreilles : visiblement, elle force pas mal. Alors que je passe derrière elle, elle continue son petit sifflement pour montrer qu'elle force fort et pour dissimuler, probablement, qu'elle est super enragée! Je riais en dedans de mon âme...

Le jogging tue

Je soupçonne le café de gruger le calcium de mes os, mais ça, c'est une autre histoire.

Je viens d'apprendre qu'encore une fois, dans un marathon qui a eu lieu hier aux États-Unis je crois, deux ou trois personnes sont mortes de crises cardiaques. C'est pas nouveau, et chaque année plusieurs centaines de personnes meurent alors qu'elles font leur jogging matinal, aprèmidinal ou nocturnal. La question ici comme en tout est de savoir «jusqu'où aller trop loin».

Les big fucking marathons de 30 km devraient être bannis. Je ne comprends pas l'idée de faire de si longs marathons. C'est dangereux pour le corps humain, ça use terriblement les jointures, les os, et en ce qui concerne la santé de la patate, je ne suis pas convaincu de son effet bénéfique.

Personnellement, j'ai fait beaucoup d'entraînement physique; je me suis beaucoup entraîné les jambes, car les femmes ne tarissaient jamais d'éloges envers la beauté de celles-ci (ma vanité qui ressort), j'ai levé des poids très lourds et aujourd'hui, mes genoux sont plus sensibles : usure de la machine provoquée par l'excès d'entraînement, et c'est ce qui va vous arriver à vous aussi si vous êtes un fanatique de la forme physique, ou un adepte de la vanité, et que vous ne savez pas «jusqu'où aller trop loin».

Quand je vais au gym, je me rends compte que l'entraînement physique n'est le plus souvent pas du tout une question de «forme», mais d'«égo» seulement. On veut prouver quelque chose, on veut avoir l'air plus fort que tout le monde, on veut flasher, on veut que les femmes nous fassent de l'oeil et mouillent leur culotte alors qu'on lève des poids qui menacent de nous faire passer au travers du plancher, etc. La plupart du temps, les gars lèvent des poids beaucoup trop lourds pour eux, et mal en plus. Moi je ne dis rien, je regarde et je me régale de leurs blessures imminentes. Mais après tout, qu'est-ce qu'un guerrier qui ne peut fièrement arborer aucune blessure? Alors vous voyez, la vanité est infiniment recyclable.



Proverbe du jour : «La modération a bien meilleure rotule.» Mâle Commode



samedi 17 octobre 2009

Logique de l'inefficacité

J’ai eivne d’ércire un gsuatngeqie tmoe sur la liguoqe de l’icitfacfnieé qui sariet par lui-mmêe amlnsbueot ecaiffce dnas son iifncfaecité! Je detéste la siatirsaéaadtocmn de l’art, la sdntairsaatodin de la vie, cuex qui n’aeinmt pas la letrbié, l’oritginailé, cuex qui n’ont auunce ioimnaitagn et pnféeèrrt elptxeior les atures.

Je sius éceuroé du prgrèos, de l’iooéildge du pgèorrs, de snas csese me farie posuser dnas le cul puor firae vrive les rcihes. Je sius éuorceé de l’idigoloée du dnmeaéreicnt et du scietmisne. Je ne marhce puls. Cueniotnz à cruoir snas moi dnas vtroe etsi de rat rcae.

Je sius éeucoré de ce mdone qui ne lsaise anuuce palce à la vie, au spnoatné, à l’igoaiaintmn, à la ltrebié, à la foile. Je sius écoerué de l’atloacééricn dnas le vdie. Puouqori tuot diot tjouuros alelr puls vtie et êrte puls effciace? On est-tu vrié fuos câsslie?

Il fuat firae mrhcae aèirrre, se rgpoeruer atuuor d’un feu de cpaming, herlur aevc les lupos, fureror dnas la tntee, taarvelilr le bios, rivneer à la trere, à nos rancies, à norte hoiisrte, aetpeccr de vvire aevc les paltnes, les amainux et nos aims les beiibtts.

Il fuat apceetcr de s’eenadritr, de vrive eebsmnle et de rpetesecr nos sitrganiuéls, car ce snot ces satrlgéniius qui fnot un mdnoe.

vendredi 16 octobre 2009

Je suis écoeuré de voir des maigrichonnes parader

Est-ce qu'on peut nous montrer des femmes «normales» dans les défilés? Les maigrichonnes qu'on nous montre partout m'ont toujours écoeuré à cause de leur maigreur, auquel  s'ajoute toujours de surcroît leur «air de boeuf». Les hommes qui les habillent sont des misogynes frustrés par la beauté de leurs mannequins : on se demandera après ça pourquoi ils leur imposent d'être aussi maigres, sinon squelettiques. Ces femmes ont l'air malades, droguées, dépressives, le teint livide, décharnées, elles n'ont pas de formes féminines : c'est quoi l'idée, s.v.p.? C'est du sadisme envers les femmes, de la frustration, de l'hostilité larvée, du ressentiment, pour ne pas dire carrément de la haine. Qu'on arrête de nous dire que ces femmes sont belles ou de penser qu'elles le sont et que toutes les femmes doivent prendre leur exemple. Ces «standards» de beauté sont tout simplement tordus.

C'est comme les hommes super bâtis qu'on nous montre à profusion dans les films : c'est clair que la plupart du temps ça prend des stéroïdes pour pouvoir atteindre ces formes corporelles, qu'on s'en conte pas trop là-dessus, à moins de s'entraîner 8 heures par jour sept jours par semaine et de se soumettre à une diète stricte, mais qui a le temps de faire ça? Même les acteurs n'ont pas le temps, alors prendre un peu de stéroïdes durant l'entraînement pendant deux ou trois mois c'est quoi, pour quelques millions? Qui ne serait pas prêt à le faire? Et les femmes «idéales» elles, à quel genre de régime se soumettent-elles pour parvenir à leurs résultats? -Une bouchée de luzerne par jour. On sait aussi par le scandale de l'agence qui offrait des «petits cadeaux» à ses mannequins que la coke peut contribuer efficacement  à un régime tout en maigreur, et morbide: j'en ai moi-même fait l'expérience, et laissez-moi vous dire que la graisse vous fond littéralement sur le corps. La cigarette est aussi très «bénéfique» dans le cadre de ces mauvais traitements infligés au corps féminin. Je doute que ces femmes aillent assez d'énergie pour faire l'amour, c'est déjà assez difficile pour elles de sourire : c'est probablement trop demandant point de vue énergétique, et c'est compréhensible... Bref, c'est pas toujours amusant d'être un canon de la mode.

Aux femmes : il y a une différence entre la «grosseur» et la «rondeur» : dans le premier cas, ça ne se tient pas pantoute et ça ballotte; dans le second cas, les formes sont pleines et consistantes : soyez plus rondes, vous serez toujours plus belles.

Ou bien, soyez donc juste bien dans votre peau! (on s'en crisse-tu finalement) C'est ça qui est important.

L'animal qui se gargarise avec les mots

Aristote a été généreux en appelant l'homme un «animal doué de raison». L'homme est animal dans sa rationalité et rationnel dans son animalité. Mais qu'entend-on au juste par «raison» et par «animal»? Nous utilisons des mots dont nous ne comprenons pas le sens profond; nous sommes satisfaits de la belle couche de vernis qui donne du lustre, et ensuite nous nous croyons plus brillants que les autres. Raison, raison, raison, quel beau mot,  quel mot «noble»... Ça donne du prestige. Nous devrions porter des affichettes accrochées au cou avec écrit dessus : «Je suis un animal rationnel». Pourrait-on plutôt appeler l'homme l'«animal qui se gargarise avec les mots»?


Le combat de l'homme pour la «raison»...

C'est comme chercher quelque chose dans une botte de quelque chose, mais quoi et dans quoi? (ça peut être une botte de pluie ou une botte de paille, ou de foin, etc.) Personne ne peut répondre, puisque nous ne savons pas ce que veut dire le mot «raison». Je ne peux chercher quelque chose si je ne sais pas ce que je cherche. C'est de cette façon précisément que l'homme est animal dans sa rationalité : il répond, pourrait-on dire, à un «instinct» en lui, l'«instinct rationnel». On fait comme la chaîne d'aveugles : on s'accroche tous au premier qui prétend «voir», y comprendre quelque chose... Bien souvent dans le monde, ça ne prend seulement que de la prétention pour réussir. Et bientôt arrive le précipice...

L'homme, cet «animal doué d'un instinct de raison»... Rions donc un peu de ce grand comique qui se prend trop au sérieux.

jeudi 15 octobre 2009

Le moment venu, il est trop tard

Je suis laid, puissant et inutilisable. Je suis la laideur que j'ai toujours redoutée.

Ma nature contradictoire rend impossible le mariage : si je suis libre de partir, je reste.

Nous arrivons dans la vie avec nos projets et tous, seuls, nous essayons de les réaliser. Notre vie se résume à une somme de projets, réalisés ou manqués. À la fin, c'est ce qui reste de nous. Tout souvenir du train-train quotidien aura disparu.

Une chose est évidente : je n'ai plus de temps. Acculé au mur plus que jamais, je fais à nouveau de l'angoisse existentielle, mais cette fois, j'ai de vraies raisons. Peut-être signe de grande vitalité, bon signe alors, mais douloureux. Je ne comprends pas comment j'ai pu perdre autant de temps; évidemment, je l'ai gaspillé. Je me croyais immortel. Maintenant, je vois clairement la quarantaine arriver. Je ne veux pas vieillir, je ne veux pas mourir. Je veux la jeunesse, la beauté, la force; je veux plaire. Je veux ces femmes que j'ai manqué à vingt ans, parce que j'avais trop de temps.

C'est en prison que j'ai fait les rencontres les plus profitables, que j'ai rencontré les individus les plus profonds. J'y ai découvert l'homme. Nous nous analysons tous, nous apprenons à nous découvrir, parce que nous sommes coincés ensemble, nous nous sentons solidaires. Nous partageons, et les vraies émotions, les paroles vraies, viennent à la surface. La peine et la douleur, et le temps perdu, et l'impasse. La prison rend l'homme à lui-même, elle le dénude. Puisse celui qui va en prison, en revenir meilleur, transformé.

On passe sa vie dans ses rêves, dans ses fantasmes, et quand on les réalise, on sent que la réalité vacille. Nos rêves maintiennent un écart entre nous et la réalité, que nous ne voulons jamais combler, car ce que nous pressentons dans leur réalisation c'est l'ennui, la peur de l'ennui. On veut se garder le meilleur pour la fin, mais le moment venu, il est trop tard.

On parle, on parle

Des fois on parle, on parle, on ne sait pas trop pourquoi. On écrit, on se fuit comme dans une fuite en avant. Le temps passe, s'écoule entre nos doigts, entre nos vécus. Quelques gouttes par-ci, par-là, restent, tels des instants, une éternité. On s'aime, on se perd, on meurt. Une lueur. Une splendeur au dernier soupir. Nous sommes sans mots pour le dire, sans pourquoi.

La théorie du désordre et l'ennui

Non, je ne crois pas que ça aille un lien avec la théorie du chaos en mathématiques. C'est simplement mes idées sur le désordre en société, dans les grandes villes surtout.

Je crois que ce qu'on pourrait appeler le «désordre» : la toxicomanie, la contamination virale, la prostitution, le vol, la délinquance, la revente, le crime organisé, le meurtre, etc., ne sont pas «éliminables» comme tels. Ils sont «combattables», mais c'est «probablement» un combat sans fin.  Cependant, je ne dis pas qu'«aucune» solution n'est possible pour stabiliser ou faire régresser l'«entropie».

Est-ce que le problème à la source de tous ces problèmes est vraiment la pauvreté? Le manque de ressources, le manque d'argent? Si tous avaient l'argent nécessaire pour bien vivre, et même davantage, nous assisterions probablement au développement d'autres problèmes encore plus complexes.

Éliminons le stress, le travail : l'État fournit à tous un salaire généreux grâce au travail de robots ultraperfectionnés : nous vivons dans ce qu'on pourrait appeler un «communisme technologique», ainsi que l'a nommé un certain scientifique. Serons-nous vraiment dans une société où aucun problème social n'est possible? Nous pouvons à coup sûr en douter.

Tous ont de quoi bien vivre, tous peuvent manger à leur faim, tous peuvent même avoir accès à un luxe inespéré, mais qu'est-ce que vous faites de l'ennui, ce mal radical? Celui qui pousse l'homme à tous les vices? Ainsi, tout le malheur de l'homme vient de ne pouvoir rester en place et d'être satisfait pour toujours de sa situation.

Il veut du changement. Il veut que ça bouge. Il a besoin de stimulations diverses. Il veut s'oublier un instant, que ce soit au moyen de l'amour ou du jeu, de la musique, de la beauté, du rêve ou de l'alcool, etc. Il aime la compétition, il aime le défi, il aime gagner, il aime se sentir fort, se sentir beau, intelligent. Il aime «réussir ensemble» des projets communs. Il a «peur» de l'ennui. Il aime aussi qu'on l'admire. Il aime être «différent» : c'est peut-être la première cause de «dissidence», même dans un État «parfait».

Si nous allons faire un tour dans les tribus les plus primitives des régions les plus reculées du monde, nous allons trouver la toxicomanie pratiquée le plus souvent en rituels. Les drogues sont si fortes que nous n'avons aucun équivalent ici à Montréal ou même ailleurs, et que leur utilisation telle quelle par un de nos «habitués» le tuerait probablement sur-le-champ. Ces tribus-là ont du très «bon stock» comme on dit.

En ce qui concerne le «plus vieux métier du monde», je crois qu'il y a même une espèce de singes qui pratique une forme de prostitution. Les femelles de cette espèce acceptent de copuler avec certains mâles en contrepartie de nourriture, dans ce cas-ci, je crois que c'est de la viande.

sans conclusion...

mardi 13 octobre 2009

On peux-tu se calmer avec Laraque?

Je ne regarde pas la télé et je n'écoute pas le hockey, mais les commentaires du genre «C'est dégradant pour la femme» parce qu'on voit des belles paires de seins pis des belles fesses dans un commercial, je trouve que c'est too much. Ce sont des femmes toutes habillées en plus! «On ne montre que des parties du corps», et puis? Les «Dieux du Stade», c'est dégradant ça câlisse? On sait pu trop là. Pourtant, y a une méchante gang de femmes qui se pitchent pour voir le show. Ils sont tout nus ceux-là, pas de bas. Est-ce que c'est dégradant pour l'homme? Ben voyons donc. On peux-tu se faire du fun en paix sans toujours capoter pis monter aux barricades parce qu'on voit des corps sexés à l'écran ou ailleurs? Votre raisonnement c'est : le corps est dégradant, un point c'est tout. Si on allait au bout de cette logique, tout le monde serait voilé de la tête aux pieds. Le ressentiment au Québec est assez fort merci. Il faut absolument nier le corps, car le corps ne peut donner aucune valeur à la personne : il est dégradant, vous vous rappelez? Et qu'est-ce que vous faites des nus en peinture? Il faut les interdire, les couvrir, les détruire? Franchement. Est-ce que le modèle qui pose pour un nu est considéré comme un objet? ou est-il tout simplement «dégradé» parce qu'il ne parle pas, ne met pas en valeur son intelligence, sa personnalité et que son «esprit» n'apparaît pas sur la peinture? Faut-il le rhabiller en vitesse et lui dire «Non, tu n'es pas cela, tu vaux plus que cela, tu n'es pas qu'un corps, etc.» et poursuivre le peintre pour sexisme ou réductionnisme?

Je serais heureux d'entendre vos arguments qu'ils soient pour ou contre. J'ai une tendance à prendre pour le féminisme, mais je trouve qu'il y a quand même matière à argumenter dans ce cas-ci.


                   Les Dieux du Stade, au moins ceux-là sont à poil.

lundi 12 octobre 2009

Le sanctuaire des blowjobs

On n'y pense jamais, mais les coudes doivent être la partie la plus sale du corps humain : on s'accote partout, on se lave les mains, mais on oublie toujours de se laver les coudes.

Peu importe, je revenais sur Ste-Cath et j'ai croisé la rue Champlain, mon ancien coin! Je racolais des clients sous les reflets de l'enseigne Molson, un bon temps pareil, même si c'est pas trop racontable. Le jour où j'ai pris l'initiative de demander de l'argent pour me la faire sucer, je me suis senti mieux, différent, autonôme pourrait-on dire. Je voulais juste faire de l'argent facile et m'amuser câlisse, mais j'ai fait capoter ma mère; en fait, j'ai fait capoter toute la famille. Je me suis toujours foutu des conventions morales et tout le tralala, je voulais prendre de la coke pour voir ce que ça faisait, j'en ai pris, et pris, et pris. J'ai fait des trip à trois, puis à cinq, puis à n partenaires.

Mon ami s'approchait dangereusement de ma blonde qui faisait la rue seule, alors que j'étais pogné à Shawinigan en cure de désintox. Le lendemain je faisais du pouce et je revenais à ma chambre d'hôtel. Je voyais ce qui se tramait : j'ai accepté de faire un trip à trois parce que je sentais que c'était inévitable et qu'il finirait de toute façon par coucher avec elle. On était gelés pas mal, il voulait le faire sans condom, je lui ai dit juste avant qu'il rentre sa queue (car je l'ai fait passer en premier) qu'il devait mettre au moins une capote, parce que c'était MA blonde après tout. Il a débandé et a foutu le camp; je ne l'ai plus revu, sauf une fois dans une soupe populaire. Il faisait des «coups», et devait flamber tout son cash puisqu'il était là; je crois qu'il était sur le point de se faire tuer, il était trop excité, il prenait trop de risques, il jouait dans les ligues majeures et un peu n'importe comment. Il devait devoir de l'argent un peu partout à cause de sa consommation effrénée, on sait ce qui arrive dans ce temps-là, en tout cas moi je le sais. Peu importe ton gabarit, ils vont te ramasser mon gars si tu niaises avec ces types. C'est inévitable.

Mon voisin, le Big B, il vendait de la coke, mettait la musique à fond la caisse chez lui, nous dérangeaient jour et nuit, faisait des fêtes, il était beau, grand et fort, très viril, une belle pièce d'homme, et il en fourrait d'la poule cokée. Cependant, il sniffait plus de coke qu'il en vendait. Il devait beaucoup trop d'argent. Il s'était acheté une belle Trans Am neuve sur le bras du crime organisé, et je l'observais à la piscine avec des jumelles de la fenêtre de ma chambre penché dans sa chaise longue en train de faire des calculs pour savoir comment il arriverait à payer toutes ses folleries. Quelques semaines plus tard, Big B disparut. La police le retrouva au printemps dans un marais en train de décongeler. Il semble qu'on l'ait conduit dans sa Trans Am jusqu'au marais et qu'on l'ait abattu avant de partir avec l'auto probablement pour la revendre et récupérer une partie de l'argent qu'il devait.

sans conclusion...

La «contradiction» est fondée sur notre conception des «contraires»

Le laid n'est pas le contraire du beau (le livre Histoire de la laideur), le mal n'est pas le contraire du bien (L'innocence et la méchanceté de Jankélévitch) , le masochisme n'est pas le contraire du sadisme (le Sacher-Masoch de Deleuze), etc.

Yin/Yang : pensée du «complément». La Lune n'est pas le contraire du Soleil, l'homme n'est pas le contraire de la femme, etc. Notre instinct de symétrie (notre esthétique) demande des «contraires», des «contrastes», des «opposés» pour bien démarquer et établir les «identités»; ainsi, l'inconnu devient connu et l'étrange devient familier . Au final, il n'y aurait pas autant de «contraires» (simplifiants) qu'on le croit, mais davantage de forces de différents types et de nuances (complexifiantes).

Kissing my ass, softly

J'en ai rien à câlisser des petites natures pis des petites sensibilités qui lisent mon blog et se retrouvent scandalisées. Si j'ai envie de mettre mon anus en photo wall to wall juste pour écoeurer le peuple et provoquer, je vais le faire; j'ai déjà fait pire, et je suis capable de faire toujours plusse pire, je suis capable de temps en temps d'y mettre du coeur vous savez. On m'a déjà assez écoeuré avec les restrictions puritaines sur Facebook, on viendra pas en plus me faire la morale sur MON blog. No fuckin way. J'men tabarnak du success, ok? Je me suis désinscrit de TLMEB parce que je ne veux pas faire partie de la compète, capiche? Je n'ai aucune intention de plaire, au contraire. Je n'ai aucune intention de publication en format livre et je n'ai aucune ambition avec ce blog, à part celui d'écrire comme ça me plaît. Je ne suis pas en manque d'affection, et je ne me créditerai pas des droits sur un vidéo que j'ai trouvé sur le Net et qu'un autre a décidé de prendre juste après moi parce qu'il le trouvait intéressant, même si ça vient de ma page : je m'en contrefous totalement. First, cé pas mon vidéo, alors pourquoi irais-je m'attribuer un certain crédit en le mettant sur mon blog? Faut être vraiment un crisse de minable pour penser ça.

Secondly, je suis un nhomme très très très débauché. Technique d'assouplissement de l'entrejambe jammé ben dur. Alors, si vous cherchez des leçons de morale, de belles maximes réjouissantes ou gentilles, vous risquez de ne pas en trouver. J'ai un très grand coeur, mais je n'ai jamais été stuck up, puisque j'ai été élevé dans le naturisme et je me suis toujours promené tout nu chez moi en famille. La nudité pour moi est normale, bonne, belle, naturelle, sacrée. Je n'ai aucun problème avec le sein de Janet moi. Ce qui me scandalise plutôt, c'est ce que les gens ont dans la tête : une petite pièce close et sombre au grenier qui sent le moisi : c'est ça pour moi qui constitue un manque de respect : d'empuantir l'existence des autres avec leur petite conception conventionnelle des choses qui sort de leur petite tête de jambon. Ce qui m'écoeure le plus au monde, c'est de voir une personne qui critique la nudité. C'est une personne qui ne peut pas descendre plus bas dans mon estime. Elle devient moins que d'la merde à mes yeux.

Troisièmement, comme je suis une personne curieuse et qui aime expérimenter, j'ai TOUT essayé dans ma vie, et je suis passé par tous les chemins. Étant dur à cuire : je suis allé en enfer, et j'en suis revenu plus bronzé.

À continuer si le besoin s'en fait analement sentir...

dimanche 11 octobre 2009

Je rentre chez les nounes

Je pensais hier juste ça : que quand une femme ça baise pu, quand c'est jammé ben dur en haut, quand la tite culotte ne tombe plus à terre dans un élan de passion et de lubrification, eh ben, ça vire surette en sacrament. On passera au cas des hommes mal baisés plus tard.

J'en connais plein de femmes dans la quarantaine-cinquantaine-soixantaine, encore belles, qui baisent comme des lapines et qui ont le regard cochon, même ma grand-mère qui a 82 ans réussit régulièrement à avoir sa queue en résidence : dans leurs têtes, elles ont encore vingt ans. C'est beau de voir ça, le monde est plus facile à vivre dans ce temps-là. Mais quand on tombe sur une femme qui a choisi de dire NON à la vie, NON au sexe, NON aux hommes, NON à l'animal, NON à la passion, NON à la lubrification, NON à Robert Plant, eh ben là, on a un problème de raisin sec.

Elle se trouve trop grosse, laide, ridée, pu assez jeune, les seins trop plats, encore pockée de sa dernière relation qui s'est terminée en catastrophe : elle ne lâche pas prise et n'est plus capable de bien triper. Eh bien, j'ai des petites nouvelles encourageantes, et à la fois chiantes, pour celle dont l'estime d'elle-même est à terre : la pas belle à côté de toi dans le bus, elle vient de gagner contre toi 10 à 1, et peut-être même beaucoup plus. Tu n'as aucune pitié à avoir envers elle, et de plus, tu ne peux pas te valoriser face à elle : c'est toi qui fait pitié ma chouette, parce que elle, elle a fourré hier soir, elle a dansé la lambada à quatre pattes, en roulant, elle a mangé d'la queue, et c'était hot en sale, et elle va recommencer à soir, tandis que toi tu sèches et tu vas sécher aussi longtemps que tu gardes les cuisses serrées comme une frustrée, qui, par le fait même, devient toujours plus frustrée.

Dans la vie, c'est une question d'attitude si on baise pas, pas une question de Miss Univers.

samedi 10 octobre 2009

Bonjour, je suis dead

Moman, est-ce que j'ai une tête de dead? Non? Ben alors pourquoi tu as acheté un terrain pour m'enterrer moi, ma soeur, toi, pis la grand-mère? Parce que ma tante vient de mourir d'un lymphome pis que mon oncle capote pis qu'il a acheté un terrain à côté du nôtre pour crever avec ses enfants pis sa femme? Je dois me faire incinérer? Jamais de la vie! Tu ne m'a rien demandé ni à moi ni à ma soeur avant de payer des milliers de dollars et de décider qu'on allait se faire enterrer . On parle de la MORT là, es-tu virée folle câlisse? C'est pas comme si on enterrait une pizza pops, une perruche, ou un livre de jambon cuit en spécial, on parle de corps humain là, de vie, et d'ÂME. Je me pose des questions sur ta sénilité là, je me demande si elle est réelle. Enfin, ce fut la cerise sur mon sundae pour aujourd'hui. Je vais me faire enterrer aux côtés de ma blonde, pas avec toé moman, désolé.

Le chant du signe

Avez-vous déjà remarqué que les couples qui subitement se font de grandes déclarations d'amour, et qu'ils sont donc «tout l'un pour l'autre», qu'ils s'aiment donc «éternellement» beaucoup, que deux mois après c'est fini? C'est ce qu'on appelle «le chant du cygne», et c'est aussi un signe. C'est pour ça que moi et ma blonde on a adopté une méthode «prophylactique» et qu'on se haït ainsi périodiquement. Ça calme le poil de la région pubienne.

Parce que si on laisse la Nature suivre naturellement son cours, eh bien, ce qu'elle veut la Nature, c'est que j'aille foutre ma queue ailleurs, et elle sa chatte ailleurs, parce que l'Espèce, ce grand organisme nuisible et parasitaire, veut diversifier ses gènes. L'Espèce dit : «Fuck l'individu et sa bienheureuse paix, retourne dans les bars t'emmerder à danser avec des pouffiasses et continue à te mettre pour MON bien». Moi je dis : «Fuck you ma crisse d'Espèce, tu m'as assez faite chier depuis le début de mon existence. Je reste chez moi avec ma blonde, je bois ma bière pis j'la fourre pour le reste de ma vie». Il faut vivre l'amour on the edge, comme si ça commençait, et comme si c'était presque fini. Les couples ambigus, ce sont souvent les couples qui durent pour toujours. Parce que si on se respecte, en principe, on ne peut pas «se posséder l'un l'autre». Ça permet aussi d'économiser sur les bouquets de roses, les cartes et les cadeaux... Quoi, vous pensez que je suis cheap? Vous avez tout à fait raison. Je suis un crisse de vieux cheap, et ma bonde ne manque jamais une occasion de me le rappeler. Je l'aime ben pareil. :D

jeudi 8 octobre 2009

Sur l'art de disjoncter

Je vous soude un casque sur la tête qui fait jouer ça en boucle jour et nuit, et je vous fous dans une cellule pour une durée indéterminée...



Première étape : vous allez trouver ça drôle. Deuxième étape : après quelques heures vous allez commencer à être tanné. Troisième étape : ça va commencer à «tourner» et vous allez «perdre le fil». Quatrième étape : vous allez popper toutes les pilules qu'on vous donne pour vous «calmer» et de même, vous allez boire tout l'alcool qu'on vous donne : vous cherchez par tous les moyens à échapper à cette musique qui est devenue une «agression». Cinquième étape : les pilules et l'alcool vous «aident», mais en contrepartie votre «personnalité» et tout votre être se désagrègent. Sixième étape : le langage se décolle de la réalité, vous pleurez jour et nuit, et pour terminer, vous pleurez, mais plus aucune larme ne coule de vos yeux. Septième étape : vous retombez en enfance et recommencez à sucer votre pouce. Huitième étape : vous êtes total fou. Neuvième étape : on fait un scan de votre cerveau et c'est comme si on avait passé un grinder dedans, c'est absolument lisse, il ne reste plus aucune trace de «vous» ni du «monde» en vous. Si on vous compare à un légume, le légume a plus de «présence». Dixième étape : vous êtes fin prêt à aller vivre en Corée du Nord et à devenir un «citoyen modèle».

Bref, les différentes étapes de la douleur finissent, au bout du compte, par achever quiconque. Selon les résistances des différents individus, on pourrait ajouter quelques étapes de plus, mais le corps a ses limites, qui sont comme des lois en physique, et inévitablement tout finit par «casser».

Je réfléchis sur la douleur et l'exemple que je donne est évidemment cocasse, mais pensons, par exemple, à ceux qui souffrent d'acouphène : ces gens ont précisément le même problème. La souffrance causée peut être supportable jusqu'à un certain point, mais après, elle s'insinue si profondément dans l'être qu'elle réussit à tout décâlisser.

sans conclusion...

Les Pensées de Pascal

Je lisais les Pensées de Pascal hier soir dans la cuisine en buvant une couple de bières, j'avais beaucoup de plaisir, et je pensais au même moment au temps où je n'arrivais pas à le supporter, à cause du mot «Dieu», auquel je suis allergique. Je me disais qu'«il fallait un certain temps pour l'apprécier, pour apprendre à le connaître», et que «maudit que c'est une tête bien faite ce Pascal!». Tout est bon dans ses pensées, même ses réflexions sur Dieu, le pari, etc. Pascal est si honnête, trop honnête pourrais-je dire; il est rare de voir un «auteur» en mettre autant. Justement, parce que Pascal n'est pas un «auteur»; il se livre tout entier dans ces Pensées, il parle directement au lecteur et l'invite à refaire le raisonnement qui l'a conduit lui-même. Un bout de phrase contient mille raisonnements antérieurs. C'est ce que j'aime chez Pascal, il observe, impartial : tout demande du calcul.

mercredi 7 octobre 2009

Sondage - Sommes-nous fascinés par la philosophie?

Nietzsche disait à propos des Allemands qu'ils étaient «de grands connaisseurs de la culture, mais qu'ils n'étaient pas cultivés». Cela dit, il ne suffit pas de pouvoir parler d'une chose pour l'«être», et plusieurs se laissent confondre de cette façon. Nous avons aujourd'hui beaucoup de «virtuoses» de la sagesse, mais aucun sage véritable. Nous nous gargarisons avec de beaux mots, de belles paroles; nous survolons les contrées de la religion, des vertus, de la philosophie et flirtons avec la sagesse, mais nous sommes et nous restons des barbares sophistiqués baignant dans une haute technologie que nous ne méritons pas, des pharisiens, des philistins, tout ce qu'on voudra, mais rien de bien durable ou valable puisqu'aucun plan ne guide notre conduite. Ce n'est pas parce qu'on se promène en jaquette orange et qu'on est toujours crampé qu'on est un sage, ou encore parce qu'on fait abnégation perpétuelle de soi, puisque se nier soi-même «pour les autres», c'est aussi nier les autres en soi-même d'une certaine façon. On doit être juste, mais le chemin de la justice semble très étroit et on tombe souvent dans l'excès, le vertuisme ou la caricature de la sagesse, une sorte de parodie qu'on retrouve partout, puisqu'elle est à la mode.


La philosophie, philo-sophia en grec, c'est l'«amour de la sagesse». On parle de philosophie de ci et de ça, par exemple, la philosophie Jackass, on parle alors d'une «façon d'être» c'est tout : faire le cave, chercher en toute occasion à se casser la gueule de toutes les façons possibles, être téméraire, voire complètement idiot, tout cela dans le but de «faire rire», etc. Ce sont des pitreries de cloune démocratisées. Autrement dit, «tout le monde a le droit d'être un cloune» : c'est le message profond que nous apportent ces tarés.

Philosophie de la musique, philosophie de la logique, philosophie de l'amour : ce qu'une chose «est» ou «doit être», et en quelque sorte si la sagesse est un «devoir-être», ces philosophies en tant qu'étude des «principes» (règles, lois, une «mathématique» ne peut être exclue) de la matière en question, sont une sorte de «sagesse» ou de «rectitude». La «philosophie» implique une inséparabilité de l'«être» et du «devoir-être», une union de la vie à un telos.

Le but de la sagesse : la vie heureuse ici-bas, minimiser les souffrances «inutiles», car le bonheur c'est pas toujours d'la tarte. Ainsi, la sagesse a partie liée avec la recherche de la «bonne» conduite, de façon plus large, avec une recherche sur le Bon, le Beau (dans la philosophie grecque, les deux sont liés : kalos), etc. La mort nous attend tous et pour cette raison le stoïcisme passe pour de la sagesse, alors qu'il n'est qu'une forme d'endurcissement. Le stoïcisme est le contraire de la sagesse, parce que la mort est «inacceptable». En effet, pourquoi se résigner face à la mort alors que personne en réalité, s'il avait le choix, ne voudrait mourir? Absolument parlant, nous ne pouvons pas dire qu'un jour nous n'aurons pas le choix entre «pouvoir rester jeunes» éternellement ou vieillir graduellement et mourir. Si nous «acceptons» la mort comme une chose qui «va de soi», nous baissons les bras devant une solution possible.

Enfin, la philosophie est inséparable d'une «réflexion sur les valeurs». Valeur : l'importance ou la considération (respect) accordée à telle ou telle chose. Si on creuse sur la «valeur» de la valeur, on se questionne sur «l'importance de ce qui est important» : on voit bien que c'est une absurdité. Qu'est-ce qui fait qu'on accorde une importance à certaines choses et pas à d'autres? Voilà la grande question. On nous dira que les «valeurs» sont tributaires des «instincts». Platon voulait travailler sur les instincts avec un programme incluant la musique, la gymnastique, etc. Hitler aussi voulait «travailler sur les instincts», et on a vu le résultat. Tout cela fait partie d'une «logistique» de la «sagesse», trop axée sur le devoir-être. Selon moi, en ce domaine, comme en tout le reste, le secret est de ne pas trop vouloir. Comme Pascal disait si bien : «L'homme n'est ni ange, ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête». En ceci, une partie de la sagesse consisterait, à tout le moins, à ne pas «trop vouloir» être sage. Cela semble paradoxal, puisque la sagesse devrait être la chose la plus souhaitable et désirable, mais «les paroles de vérité semblent paradoxales» (Lao-tseu).

Une autre erreur serait de confondre sagesse et «prudence». Il est en effet des situations où la «hardiesse» et l'«action énergique» sont préférables à la prudence (Montaigne), s'accordant ainsi avec le «bien agir», une variante du «savoir-faire» lié à la sagesse. Ce «savoir-faire» n'est pas sans lien avec le développement d'une «technique».

sans conclusion...

lundi 5 octobre 2009

La vie est un aller-simple au fond de la cuvette

Autrement dit, la vie
c'est
d'la
MARDE.

dimanche 4 octobre 2009

Un marché de crosseurs

J'avais envie de parler des «besoins essentiels». Eh bien, à part de pouvoir se torcher le cul, de manger et de boire de l'eau, y faut bien se raser! Oui, vous avez compris, se raser est un besoin essentiel si on ne veut pas avoir l'air de primates. Et ces maudites compagnies-là le savent bien! Ils ont comme allumé soudainement. Les lames n'étaient pas chères avant; il y en a encore à bon marché, mais c'est équivalent à se raser la face avec un couteau de chasse : ça magane en crisse. Faut bien payer aussi pour les montants faramineux que les stars du sport leur demandent et qui apparaissent partout dans leurs commerciaux de merde. C'est comme pour les capotes : un ti boutte de rubber qui ne vaut absolument rien, mais qui est sacrément essentiel aujourd'hui, et ils le savent si bien ces crosseurs patentés, si tu ne veux pas attraper des bebittes ou te retrouver avec un couffin sur les bras. On pense qu'on a le choix pour un paquet de trucs, mais en réalité on n'a pas tant de choix que ça. T'es obligé de payer le prix fort pour des crisses de lames qui ne servent qu'une fois, pis des capotes.

Dans les années soixante on se laissait tout pousser pis on fourrait en one night sans capote. Il nous est impossible à nous aujourd'hui, continuellement sur les dents avec le sida, la sécurité, les bactéries et les terroristes, de comprendre cette époque-là. On se crinque au Old Dutch à tous les niveaux. Même au niveau de l'«âme». On est fous, irrémédiablement tous fous ben raides, mais plus personne n'est là du dehors, sain d'esprit, pour nous le dire. À moins que je sois Neo et que ma mission soit de sauver l'humanité... Je ne pensais déjà pas grand-chose de cette belle humanité avant de devenir pute, alors vous imaginez ce que j'en pensais après. Tu peux aller te faire joyeusement enculer Neo.

Comment ruiner sa vie avec la télé-réalité

1. Y participer.
2. C'est tout.
3. Manipuler les autres participants, mais ça n'a aucune importance.
4. Faire sa bitch, mais ça n'a aucune importance.
5. Être la «victime», mais ça n'a aucune importance.
6. Réussir à gagner le «coeur» du public, mais ça n'a aucune importance.
7. Parce qu'après, tout le monde te connaît tellement «tel que tu es», que t'es juste barré partout, excepté sur les front page des magazines à potins.

samedi 3 octobre 2009

Confessions d'un esclave 1

Un de mes plus grands fantasmes lorsque je me fais soumettre par ma Maîtresse, c'est qu'elle me force à faire la vaisselle au complet.

jeudi 1 octobre 2009

Vivre heureux

J'ai décidé d'arrêter de taper sur les «riches» et sur la «masse». Les riches sont embarqués dans le même bateau que les pauvres, et bien souvent, ils se retrouvent à travailler beaucoup plus qu'un employé régulier pour pouvoir se pavaner vaniteusement dans leurs voitures de luxe avec un air supérieur. Ils ne sont que des bipèdes sans plumes comme les autres, et leur merde ne sent pas meilleur.

Pour ce qui est de la «masse», eh ben, elle nous fournit de belles femmes la masse, de la bonne pâte de garce et c'est suffisant pour la racheter. Au fond, il y a probablement une certaine forme de sagesse «animale» à ne pas penser trop loin et à chercher à satisfaire le corps et le confort en premier. Un homme qui possède une belle femme est heureux : voilà le bon sens et toute l'élémentaire sagesse, il n'y a plus rien à rajouter. Se fermer la gueule, ne plus angoisser sur des questions existentielles et mourir heureux, pleinement satisfait, avec les bonnes illusions en tête. Se prendre une croyance comme tout le monde et rentrer dans le rang, s'acheter une auto, écouter le hockey : prospérité, succès et femmes garantie.

Je devrais me raser 3

Je n'ai rien à dire de ces temps-ci, parce que j'ai décidé d'enrayer le «négatif». J'ai effacé tous les messages qui me «dérangeaient», qui me ramenaient trop en arrière. Je n'ai plus rien à foutre de cette époque, de ces problèmes. Le suicide de Nelly m'a beaucoup fait réfléchir à tout ça, cette manie de la confession. J'ai vu un livre de psycho qui s'intitulait Le besoin d'avouer, c'est effectivement ça le problème. Cette obsession de tout vouloir mettre au clair, avant, c'était avec le prêtre, aujourd'hui c'est avec les psychologues et le public en général.

Autant nous étions obsédés par Dieu et la religion, autant nous sommes obsédés maintenant par la psycho pop, mais on ne comprend pas davantage l'être humain. Ce sont les mêmes mécanismes qui se répètent, les mêmes comportements, mais sous d'autres noms. Et je suis plutôt enclin à penser avec le Machiavel des Discours sur la première décade de Tite-Live que «les hommes ne changent pas vraiment».

Je regardais l'entrevue de Nelly avec Christiane Charrette en 2001 : c'était encore la même histoire : on n'était pas «intéressés» par son livre, on était intéressés par «elle», la créature, l'ex-catin. Je trouvais cela très triste, tout ce cirque autour d'elle. On voulait de la confession à la Chritiane F.; on voulait une martyre; on voulait voir des plaies. Je ne veux pas comparer Nelly à un prophète, mais il y a une très belle image dans la Bible : «Jésus a montré la voie, mais les gens sont restés les yeux fixés sur le bout de son doigt». La preuve a été faite des milliers de fois et c'est pratiquement un théorème mathématique, les gens «en masse» sont comme ça, il n'y a rien à faire. La masse est comme chargée de crucifier l'individu «singulier», c'est inévitable, il est trop différent du troupeau. Elle sacrifie toujours le particulier à l'universel.

L'humanité est toujours à la remorque de celui qui voit plus loin, mais bien souvent, il est comme ce cheval fouetté violemment dont Nietzsche enlaça l'encolure en sanglots pour finir par s'effondrer, irrémédiablement brisé, fou.

L'homme est un «animal rationnel», mais la plupart du temps ce qu'il a de «raison» ne lui sert pas, au contraire. Je serais intéressé de savoir à quel pourcentage l'homme est-il un animal. Tous les comportements «automatisés» comme conduire, se laver, manger, etc., les «réactions» émotives, les fonctions vitales, les «opinions» jusqu'à un certain degré, la sexualité, c'est de l'«animal». La «conscience» ne participe que très peu à notre vie de tous les jours. On se réveille par moments et on se dit que «le temps passe vite», parce qu'on n'est pas «là».

Effectivement, Heidegger a insisté là-dessus par la suite, l'homme n'est pas un Dasein (être-là), mais un Wegsein (ne-pas-être-là), et lui-même ne devait pas faire exception.