Pages

«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mardi 23 juin 2009

Briser la narration prévisible de la vie qui sommeille

« La nature est bonne » est bien souvent une tautologie. C'est un axiome de départ. Identité entre le Bien et la Nature. Reste à savoir ce qu'est la nature. Quant au bien, c'est provisoirement ce qu'il faut faire (assez vague, en effet). La nature : ce qui est donné? Est-elle donnée une fois pour toute, ou en évolution vers un Absolu (Hegel), ou quelque chose d'autre?

L'existence est tragique pour certains, empreinte de frivolité et de légèreté pour d'autres. Y a-t-il vraiment un sens unique à la vie?

Léonard de Vinci n'arrivait pas à manger à sa faim.

Cohérence affective : si une personne P aime une chose X et une autre personne O, elle suppose que O aimera aussi X.

L'erreur d'attribution : « Nous ressentons le besoin d'une structure stable, ordonnée et prévisible du monde pour comprendre la réalité sociale dans laquelle nous évoluons. Nous recherchons l'invariant dans le domaine si variable de l'action humaine. Celui-ci ne se trouve pas dans l'infinie diversité des situations, mais dans nos motivations. C'est peut-être parce qu'elles apparaissent comme des causes plus stables que nous mettons l'accent sur les caractéristiques personnelles. L'erreur fondamentale d'attribution se produit même lorsque les pressions de l'environnement sont évidentes. »

Max Stirner : le « petit télégraphiste du Néant ».

Si pour une personne il faut faire le « mal », alors pour celle-ci le mal est un « bien ». Par conséquent, « faire le bien » veut dire alors « il faut faire ce qu'il faut faire ».

Il n'y a pas de sens de la vie. Il n'y a que des lignes de fuite, des points de rupture, créés par soi-même, pour échapper à la routine aliénante qu'imposerait un sens unique à la vie. Vivre, c'est s'échapper vers l'aventure; c'est briser la narration cohérente et prévisible de la vie qui sommeille. Vivre, c'est introduire un ou des facteurs inconnus dans sa vie qui vont en modifier le déroulement de façon radicale et irréversible. Vivre, c'est s'ouvrir, c'est oublier la peur, c'est accepter l'imprévisible, accepter de faire face à sa vie, à sa mort, à son amour, à sa liberté.

Des milliards d'individus sont dans l'erreur, mais se croient dans la vérité seulement parce qu'ils sont nombreux à croire la même chose.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire