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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mardi 23 juin 2009

L'attaque de l'emprise domine

Nietzsche sur l'instinct sexuel : «La satisfaction de cet instinct n'est nullement liée, en principe, à la reproduction de l'espèce. Qu'il est rare que le coït se propose pour fin la reproduction!» La volonté de puissance, p.226

Nietzsche contre Darwin : «Je croirais plutôt qu'il a existé de toute éternité des êtres organiques.» p.242 et «Il est faux de dire : afin de conserver l'espèce, des individus innombrables sont sacrifiés. Cet «afin» n'a pas de réalité. Il n'y a pas non plus d'espèce, mais rien que des individus différents. Il n'y a donc pas non plus de sacrifice, de gaspillage. Et pas de déraison dans tout cela. - La nature ne veut pas «conserver» l'espèce, mais le fait est que beaucoup d'êtres analogues entre eux et dont les conditions d'existence sont les mêmes, se conservent plus aisément que des êtres anormaux.» p.243

Les gnostiques : une autre image de Jésus. Il aime Marie-Madeleine. Constantin unifie tous les cultes à Rome dans la religion chrétienne. Tous les autres cultes sont bannis, la religion chrétienne est la seule autorisée.

Dire que toute guerre est injuste, c'est dire que la justice règne sur le monde entier, alors que ce n'est pas le cas.

La société essaye de produire de meilleurs individus en créant un monde meilleur, alors qu'il faudrait plutôt essayer de créer un monde meilleur en produisant de meilleurs individus.

Les A.A., N.A., D.A., G.A. : ces gens ne sont pas dépendants, mais excessifs. On veut leur faire croire qu'ils sont dépendants, pour leur faire croire qu'ils ont besoin de croire. Les prêtres sont là pour ramener ceux qui sont excessifs dans le giron de la religion chrétienne, comme si c'était la seule option. Cependant, la morale anti-plaisir de cette religion va à l'encontre de la véritable libération de la personnalité excessive.

La misogynie s'accorde mal avec la philosophie du bon vivant. Elle s'accorde davantage avec l'ascétisme, dont je suis l'ennemi.

L'essentiel d'une position métaphysique fondamentale comprend :
1. le mode sur lequel l'homme est homme (se détermine à partir du rapport à l'être en tant que tel);
2. l'interprétation de l'essence de l'être de l'étant;
3. la projection de la vérité en son essence;
4. le sens d'après lequel l'homme est mesure (de toutes choses) (de l'étant)
Heidegger, L'époque des «conceptions du monde», p.135
Heidegger : l'homme n'est pas le maître de l'étant, mais le berger de l'Être.
Aucun de ces moments ne peut se comprendre séparément des autres. [...] L'énoncé même de ces moments est déjà un effet du dépassement de la Métaphysique. p.136

Le présent se détermine à partir de l'ouvert sans retrait, et la présence à partir du sans-retrait comme tel. p.137

La mutation de la position métaphysique fondamentale devient visible à partir de la notion de subjectum. p.138

Upokeimenon - subjectum : sous-jacence constante de ce qui se trouve là-devant. Ce qui gît là-devant à partir de soi-même et qui en même temps est le fond de ses qualités constantes et de ses états changeants.

Mutation de l'essence de la vérité. La prééminence d'un sub-jectum insigne, a son origine dans l'exigence, chez l'homme, d'un fundamentum absolutum inconcussum veritatis. Cette exigence provient de l'émancipation par laquelle l'homme se libère de l'obligation normative de la vérité chrétienne révélée, en vue d'une législation reposant sur elle-même et pour elle-même. L'essence de la liberté, c'est-à-dire être maintenu dans les liens d'une obligation... (par après) l'homme qui se libère pose lui-même ce qui a pouvoir d'obligation, cet «obligatif» peut désormais être déterminé différemment. Émancipation vers une certitude dans laquelle l'homme s'assure du vrai en tant que su de son propre savoir. Cela n'était possible qu'en ce que l'homme se libérant se garantissait à lui-même la certitude de ce qui est susceptible d'être su. Or, cela à son tour ne pouvait se produire que dans la mesure où l'homme décidait, de lui-même et pour lui-même, de ce qu'allait désormais signifier pour lui «être susceptible d'être su»...

Tâche métaphysique de Descartes : créer à l'émancipation de l'homme vers la liberté le fond métaphysique. Ce fond devait non seulement être lui-même certain, mais il lui fallait être de telle sorte que par lui l'essence de la liberté postulée puisse être posée comme certitude de soi. Le subjectum doit être quelque chose de certain et un subjectum insigne devient donc nécessaire. p.141

Penser signifie représenter. Représenter, ce n'est plus «se déclore pour...»; la représentation est «saisie et conception de...». Ce n'est plus l'étant présent qui déploie simplement son règne (la phusis) : l'attaque de l'emprise domine. L'étant n'est plus simplement ce qui est présent, mais ce qui, dans la représentation, est posé en face, est opposé, est ob-stant comme objet. p.141

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