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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mercredi 24 juin 2009

L’erreur est unique

Comme pour la nourriture, il y a de la musique qui livre tout d'un seul coup et ne laisse aucune place à la découverte, à la subtilité. Ne laisse pas de place au désir, l'annule même.

Si le peuple conquérant fait bénéficier de certains avantages, il apporte de même avec lui tous ses problèmes : ses maladies, ses phobies, ses contradictions, ses superstitions, son inconscience, en plus de sa façon de sentir, de penser et d'être, dont on pourrait volontiers se passer.

La dépendance est engendrée par la proximité. C'est, je crois, Burroughs qui a dit ça. C'est un peu simple, mais il ne tenait pas à être profond selon moi et c'est vrai en partie. En tout cas, en ce qui concerne la drogue, c'est effectivement, parfois, aussi simple que cela. Mais quant à appliquer ce principe aux casinos et autres choses du genre, je crois qu'il y a une marge. L'individu a toujours la liberté de choisir. Pour mettre sa maison sur une table de black jack, il faut avoir choisi le risque de tout perdre. Les autres n'ont rien à voir là-dedans. Tant qu'à y être, on pourrait aussi bannir l'alcool des dépanneurs, parce qu'il y a un risque qu'on devienne alcooliques... Bien souvent, le vrai problème, c'est la déresponsabilisation (c'est pas ma faute, c'est la faute de l'État; on me tente, etc.). Ensuite vient la dépression, peut-être le manque d'affection, l'ennui, mais cette dépendance ne fait que révéler ces faiblesses, ces carences, qui sont jusqu'à un certain degré seulement la cause du problème. On pourrait aussi dire que la proximité met au jour une carence, qui parfois se transforme en dépendance. Elle pourrait être une occasion de devenir plus fort. Je suis contre ceux qui croient que le gouvernement devrait régler tous nos problèmes.

L'erreur est unique; la vérité, presque jamais. C'est la pensée qui m'est venue après avoir vérifié les réponses de mon test de chinois. J'avais réussi le premier cours avec un A+ et je croyais m'en tirer facilement pour ce deuxième cours, par conséquent, je m'étais mal préparé à l'examen en croyant pouvoir me souvenir de tout ce que j'avais vu dans le cours : erreur. À un certain moment, j'ai commencé à regarder la copie de mon voisin en avant. Il avait l'air certain de ses réponses, et moi j'étais pas sûr, alors j'ai recopié quatre réponses. Après l'examen, j'ai vérifié dans mon manuel de chinois et j'ai constaté avec horreur que le gars avait écrit les réponses les plus farfelues, et qu'il était donc encore plus perdu que moi! Je me sentais épais en crisse d'avoir mis mon cours en jeu pour quatre réponses! Et le pire, c'est que tout ça avait l'air très innocent et sans conséquence : bof! recopier quatre réponses sur une centaine, c'est rien, pensai-je. Maintenant j'étais terrifié à l'idée que le prof me dise : Comment toi et ton voisin avez-vous pu faire les mêmes quatre erreurs stupides? C'est évident qu'il y a eu plagiat, par conséquent, ta note est zéro. Heureusement, le prof ne s'est aperçu de rien, probablement à cause de la grande quantité d'examens à corriger. Normalement, ces erreurs auraient dû me trahir à coup sûr, c'était comme une signature. Disons que j'ai appris ma leçon.

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