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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mercredi 24 juin 2009

Le cul féminin, merveille du monde

Moi et ma blonde on va manger dans un restaurant italien, en amoureux. C'est tranquille; un homme dans la fin vingtaine est à ma gauche avec une femme, près des vitres. Je regarde de temps à autre le couple, tout en parlant avec ma blonde de nos projets de voyage. Je regarde des jeunes dehors, le gars, la fille, le reflet de l'écran géant dans la vitre, les belles boules de ma blonde; visiblement, je n'ai pas de préférence, je regarde un peu partout en mangeant (on appelle ça, la «stratégie»). Il faut dire aussi que je suis parfois dans ma tête en parlant, et que j'ai le regard vague. Bon, tout va bien jusque-là.

Le couple s'apprête à partir : le gars se lève, je le regarde discrètement, la fille se lève, je fais de même; je n'ai pas tellement le choix, je les ai dans ma face.

Voici ce qui suit :

- Ouin, tu la regardais pas mal la fille...

- Ben non, qu'est-ce tu fais-là (en fronçant les sourcils). C'est quoi là, tu m'espionnes encore?

Je me lève pour aller payer la facture.

- Tu sais, moi-même ça m'arrive : les gars me regardent sur la rue, alors qu'ils sont à côté de leur blonde, vous êtes tous pareils...

- Ben non, je ne la regardais pas; je regardais les jeunes dehors, le gars aussi, il avait une belle chemise...

- Ah non, je t'ai vu, tu la regardais en esti la blonde. En plus, elle était mal habillée... Ouache!

- Écoute, je l'avais dans la face, je n'avais pas le choix de la regarder. Et puis, si je m'étais forcé à ne pas la regarder, tu n'aurais pas trouvé ça normal, tu te serais posé des questions, t'aurais pensé que je veux cacher quelque chose... Alors tu vois, d'une façon ou d'une autre, je ne m'en sors pas : je suis toujours coupable.

- (Silence)

- (Tiens, pensai-je, je viens de trouver un argument pour continuer à regarder le cul féminin)

Addenda :

Je viens d'apprendre ce matin que ma blonde avait déjà fait son jugement sur ce couple, et ce, le dos tourné! Faut le faire! Elle est très rusée (comme la plupart des femmes), et je suis certain qu'elle sait pas mal plus de choses sur moi que j'en sais sur elle.

Ma blonde est une bête de mode, alors : le gars portait un combo assez banal chemise pantalon; il avait l'air coincé; chemise blanche, pantalon noir en polyester genre uniforme vendeur; souliers en faux cuir bruns. La fille : jeans pas griffé, manteau pied-de-poule pas beau, pas de coupe dans ses cheveux, blonde plate. Autrement dit, un couple drabe, banal, conventionnel, comme il y en a des centaines, des milliers, des millions. Et c'était soit un blind date, soit un nouveau couple.

J'ai aperçu à un certain moment une manoeuvre de séduction : le gars me semblait plus occupé à regarder le hockey sur l'écran géant, de côté; c'est alors qu'elle s'est découvert les épaules, mais ça n'a pas eu l'effet escompté, alors peu après elle s'est recouverte.

Le gars, selon moi : type salaud, froid, sexualité basse, peu d'amplitude, sécurité d'abord, menteur, manque de caractère.

La fille selon moi : à la merci de ce type de merde, alors qu'elle ne devrait pas; pour cette raison, son style est trop conventionnel, elle veut plaire à un homme «moyen»; elle aussi préoccupée de sécurité et veut correspondre à la norme; manque de personnalité; peu d'ouverture.

Mais sur le coup, je n'avais pas remarqué tout ça! J'étais trop occupé à penser au cul!

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