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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mercredi 24 juin 2009

Les femmes sans instruction aiment les hommes de Neandertal

Je poursuis mon étude sociologique, philosophique et anthropologique sur les humanoïdes en milieu primitif dans une caverne du Grand Montréal. Voici ma dernière grande découverte scientifique : la définition de l'homme qu'ont les femmes les moins instruites provenant de la tribu montréalaise correspond en tout point à celle de l'homme de Neandertal.

Un homme digne de ce nom possède, selon elles, les caractéristiques suivantes : il est fort physiquement et brutal; il a des mains carrées et porte des bottes Kodiac à cap d'acier en tout temps et en toute occasion, assorties de bas de laine gris avec la ligne rouge en haut; il a une grosse voix, et il rugit à l'occasion, surtout à l'heure des repas; il est poilu dans le dos et sous les pieds, et il se rase avec un couteau de chasse, sans crème à raser; il peut aussi se servir d'une de ses mèches de cheveux comme tampon à récurer; il s'impose au besoin par la force, en toutes circonstances; il ne fait pas l'amour, il te passe dessus; sa main est souvent attirée de façon irrésistible par la joue droite de sa femme, alors que, curieusement, elle est attirée par la fesse gauche des autres femmes; les livres sont pour lui très utiles : ils peuvent servir d'appui-coude; les hommes qui ont des cheveux longs sont pour lui des tapettes; les hommes qui vont à l'université et dont le vocabulaire dépasse facilement 30 mots sont pour lui des tapettes; les hommes qui terminent leur secondaire 5 frôlent pour lui le tapettisme; les hommes qu'il surprend en train de lire ou de jaser dans un café sont pour lui des tapettes; les hommes qu'il surprend en train de penser sont pour lui des tapettes; il se moque allégrement des homosexuels, cependant, il doit religieusement deux fois par semaine aller jouer au hockey cosom avec ses amis néandertaliens et leur sentir la raie dans le vestiaire et la salle des douches; et pour terminer : il ne boit pas une bière, il la cale; et si un homme s'avise de déguster une bière ou un mets quelconque en sa présence, il n'y a aucun doute, c'est une tapette.

Bref, pour l'homme de Neandertal montréalais, tous ceux qui ne sont pas comme lui sont des tapettes, et sa femme est entièrement d'accord avec lui.

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