Je discutais avec un gars, assis dans le même sofa et pris pour écouter les nouvelles devant un écran géant. Il me fit un commentaire sur la dépouille d'un soldat rapatriée, puis il s'est mis à me parler banalement du fait qu'il n'y avait pas eu beaucoup de victimes dans les rangs de l'armée canadienne. J'opinais du chef, plutôt occupé à bouffer mon chocolat Ritter, et ne voulant pas m'embarquer dans des discussions inutiles.
J'ai beau être, de façon générale, contre la guerre, contre l'armée et contre la violence, mais lorsqu'il s'agit de vie humaine je ne peux pas rester dans les idées et les principes. Une vie a été perdue, et nous ne sommes pas maîtres de la situation, personne ne l'est. Nous sommes toujours en situation, ce qui veut dire que ces réalités existent et sont d'une certaine façon inévitables. Je ne peux pas considérer la mort de cette personne, ni d'aucune autre, comme une mort parmi tant d'autres.
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