«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

lundi 15 juin 2009

Guys just want to have fun

C'est plus le temps de s'amuser, mais de vieillir un bon coup, un bon gros crisse de coup, en accéléré, avec une belle motte de cheveux gris le matin en se regardant dans le miroir... C'est le temps de devenir responsable, fini le party et au revoir Jello Biafra, de penser à l'éthique, de s'imprégner de sérieux, d'écouter du Richard Desjardins au lieu de Regurgitate. Je suis trop vieux pour faire des folies, mais à la fois non, je suis un crisse de fou pas tuable. Je suis constamment torturé entre ma folie et mon besoin de sécurité. Sous la pression, je deviens encore plus fou, je parle tout haut, je ris de tout, je me moque de tout, un vrai rire de diable malcommode... J'ai besoin d'oublier, de tout oublier, d'oublier le monde, de m'oublier moi, pour laisser passer ce courant créatif, ce courant funeste, qui me ramène à la vie, qui me tue... Qui me fait aller comme une marionnette, le courant vital, contre lequel je ne peux rien, mais c'est la vie qui l'a choisi, c'est elle qui l'a choisi, c'est ma vie, et à la fois non, je n'y peux rien; je peux m'écraser là et chanter le blues, mais ça ne donnera rien; je vais m'exploser dans le néant à force d'usure, ça va péter par les deux bords. Rendu là, y a plus limite, tout est possible, mon système implose, s'auto-attaque, se recroqueville contre lui-même et à la fois s'éventre. Je suis mon propre ennemi. C'est ma vie, c'est la vie et c'est une injustice, mais que puis-je y faire? Tout s'en va à la scrap. Il ne restera plus rien de cette vie-ci, de ce monde-ci, il ne restera plus rien de rien. Je marche déjà sur des ruines, tout est disparu, tout s'est volatilisé.

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