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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

jeudi 1 juillet 2010

Vivre dans un monde de débiles

On parle de «démocratie» et de «société»? On veut-tu rire câlisse?

Chacun vote pour le parti qui va le mieux servir ses petits intérêts individuels du moment. Vision à long terme? Plan de société? Oubliez ça! On vit dans une démocratie, les plans à «long terme» sont conçus la plupart du temps dans un horizon de quatre ans. Les anciennes civilisations ont des monuments qui les font entrer dans l'éternité, nous, nous n'aurons rien; peut-être quelques bâtiments hétéroclites, des ponts rouillés, un skate park et des autoroutes prises d'assaut par les racines et les mauvaises herbes... Le tout d'une allure désolante... Mais quand j'y pense, c'est déjà ce que nous avons! De la merde en puissance! Rien de durable, tout est du prêt-à-jeter! Tout est conçu pour nous tomber sur la tête après 20 ou 30 ans.

On parle de «société»? A-t-on vraiment ce que nous pouvons appeler une «société» quand la plupart du temps les gens ne connaissent même pas leurs voisins ou s'en foutent carrément? On pourrait même dire qu'en général ils se foutent de tout, sauf d'eux-mêmes, et encore... Manger chez Mecdo, c'est assez suffisamment se foutre de soi-même et de sa santé, pourtant, quand je passe là pour aller pisser sur les murs dans leurs toilettes de merde qui ne sont jamais «fonctionnelles», même si ces salauds s'empiffrent de millions par année et que ce n'est jamais assez pour installer un séchoir à mains qui sèche pour vrai, il y a toujours de longues files d'attente... On dirait que les gens aiment ça manger d'la marde... Un grand cuisinier avait dit : «C'est humiliant manger chez Mecdo». Effectivement, quand ça prend 1 minute et 33 secondes pour te faire un «repas», tu te demandes bien ce que tu manges. Mais pas pour ces gens qui font la file : ils s'en foutent de manger d'la «marde» parce qu'ils ne savent pas c'est quoi bien manger par manque d'éducation culinaire et alimentaire. Encore là, le véritable «bobo», c'est l'ignorance. Mais faut pas oublier non plus qu'il y a des gens qui font un choix de ne pas vouloir en savoir plus... Il y a des limites à l'éducation quand la curiosité fait défaut.

Un autre exemple de «société» où les individus ne s'aiment même pas assez eux-mêmes pour aimer et respecter les autres : dans les transports en commun on en trouve plein d'exemples : les gens qui se massent à l'entrée du bus et qui empêchent les autres de rentrer (maintenant je ne m'excuse plus, je leur rentre dedans); le gars est debout dans le wagon du métro bondé avec un café pas de couvercle, ça freine brusquement, il renverse plein de café sur une madame, il ne s'excuse pas et sort; une dame âgée entre et ne trouve pas de place, mais il y a un jeune qui écoute sa musique et qui a son sac sur la place d'à côté : une fille se lève, invite la dame à s'asseoir à sa place et va voir le jeune homme, prend son sac, lui lance sur les cuisses et s'assoit (je félicite cette jeune femme courageuse); un jeune homme n'arrête pas de passer son sac à dos dans la face d'une autre dame dans le métro, elle l'avertit, il lui arrache son sac à main et tend son bras à l'extérieur des portes comme pour le laisser tomber, la dame crie, un gros gars pose sa main sur l'épaule du jeune homme et lui dit de «se calmer» (on imagine ce qui serait arrivé s'il n'avait pas été là), et ça continue et continue, en passant, les veston-cravate ne cèdent jamais leur place par courtoisie, sont ben trop hot, et tout ça, c'est seulement dans les services publics... Tu marches sur le trottoir et tu croises d'autres «pas de classe» qui crachent à chaque trois pas; partout où tu te rends, tu te fais casser les oreilles par des tondeuses bruyantes ou par des motos modifiées pour faire le maximum de bruit, etc. Il n'y aucune paix nulle part, parce que personne ne pense aux «autres»... Il n'y a pas de «société», pas de cohésion, sauf pour quelques îlots d'immigrants, et encore.

Comment voulez-vous qu'une société se soude ou se forme quand personne ne peut s'entendre ou se respecter? Encore là, le «respect» seul est-il suffisant pour créer de véritables liens? Un problème courant et majeur que l'on rencontre souvent : la règle du «deux poids, deux mesures». Un Arabe va à l'hôpital, il dit à l'accueil qu'il ne veut pas se faire soigner par une femme médecin : on lui réserve alors un homme médecin. Maintenant, je vous pose la question : si c'était un Québécois qui avait formulé cette même exigence à l'accueil, ne l'aurait-on pas accusé de «sexisme»? Alors pourquoi excuse-t-on ce genre d'attitude de la part de cet Arabe-là? Parce que ça fait partie de sa culture et de sa religion de mépriser et d'inférioriser les femmes? Ainsi, voyez-vous, ça n'a aucun sens, mais pourtant nous continuons de nous laisser brimer par ces gens qui nous imposent leur culture «sexiste», et nous les «accommodons» comme des idiots. C'est comme ça que nous pensons, par simple manque de jugement ou de respect de nos propres valeurs dont nous ignorons l'importance et la lutte dont elles ont fait l'objet. Dans ces circonstances, qui entraînent partout des «fractures» et des exceptions, une société unie par les mêmes idéaux d'égalité et de justice est impossible. Nous sommes véritablement nos propres ennemis et les fossoyeurs trop «tolérants» de nos valeurs.

Un autre cas : le Juif chez qui j'allais souvent manger de la pizza, parce que je travaillais à côté. Je suis rentré un jour dans son restaurant et il était en train de discuter de ceux qui sont ses «amis», et que ceux-ci «doivent» être Juifs, etc. Insulté par ce genre de propos, je lui demande alors, moi qui me croyais un peu plus «près» de lui, puisque l'on discutait assez souvent : «Et moi, est-ce que je suis ton ami?» Il me demande : «Est-ce que tu es Juif?» Bien évidemment, je réponds que non. Il me dit alors : «Dans ce cas, tu n'es pas mon ami». Il va sans dire que je ne suis plus jamais revenu manger là, même si c'était juste à côté. Je me sentais tellement mal par ce qu'il m'avait dit, j'en étais malheureux et en même temps enragé. Moi qui croyais tellement qu'une union des peuples et de la diversité était possible, je venais de recevoir une méchante claque en pleine face... Et ce ne fut pas la première fois, ni la dernière. Maintenant, je vous repose la question : si ç'avait été un Québecois de l'autre bord du comptoir à pizza qui avait dit à un Juif entrant pour acheter une pointe : «Tu n'es pas Québécois? Tu n'es pas mon ami!», est-ce qu'il aurait été accusé de racisme? You bet esti!

La solution ne consiste pas à devenir racistes et sexistes comme ces gens (non, ils ne le sont pas tous, seulement les idiots), mais à les accuser de «racisme» et de «sexisme» quand c'est le temps, de façon à faire valoir notre point de vue et nos valeurs de société qui sont en tout temps fondées et valables.

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