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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mercredi 9 décembre 2015

Les deux revendications sociales essentielles

Les deux revendications essentielles pour que la société puisse continuer d'avancer au lieu de reculer comme elle le fait présentement: le Revenu Minimum Garanti (RMG) et les études universitaires gratuites.

La société se doit de supprimer toute contrainte aux études universitaires des générations à venir. L'éducation, le savoir et la culture doivent circuler librement et être accessibles à quiconque veut y accéder. Nous devons donner ce droit à tous et assumer ce coût collectivement et non individuellement, ainsi nous aurons davantage de gens plus éduqués plus rapidement, qui n'ont pas toujours les moyens de poursuivre leurs études, et soient prolongent (parce que ça coûte trop cher) soient abandonnent leurs études. D'autres n'ont même pas cette chance et n'entrent tout simplement pas à l'université parce qu'ils n'en ont pas du tout les moyens.

Pour justifier l'université payante on prend toujours les pires, comme aux États-Unis où l'université coûte peut-être dix fois plus cher qu'ici. On nous compare aux pires pour nous faire accepter le principe de payer pour être instruit. Mais le principe est tout simplement mauvais. Si l'eau du robinet domestique coûte dix dollars le verre dans un pays et qu'ici il ne coûte qu'un dollar, allons-nous accepter le principe de payer pour l'eau potable à domicile? Évidemment que c'est inacceptable, peu importe le coût, et c'est la même chose pour l'éducation.

L'éducation c'est l'avenir de la société, sans elle, l'économie crève, comme une plante sans eau. C'est aussi simple que ça.

Il a été prouvé que les enfants des classes défavorisés réussissaient généralement moins bien à l'école que ceux des classes aisées (dans cette étude de Statistiques Canada on essaie par contre de minimiser les résultats). On peut s'imaginer ensuite ce qui arrive à ces élèves lorsqu'ils n'ont pas les moyennes ou les résultats que les écoles supérieures exigent: ils sont refusés, ou s'ils sont acceptés, ils se découragent à cause du niveau de difficulté ou des coûts financiers qu'ils ne peuvent se permettre. Et on a là la preuve que des classes sociales de gens favorisés renforcent leur position dominante avec de belles études et de bons emplois, tandis que les défavorisés sont laissés pour compte. Au pire, on leur donnera les emplois inférieurs, que quelqu'un doit bien faire après tout! C'est tout simplement dégoûtant!

C'est de l'injustice érigée en système! Les uns sont complaisants, parce qu'ils ne se rendent pas compte de leur avantage, et les autres se laissent faire, parce qu'ils ne se rendent pas compte que les dés sont pipés au départ et pensent que c'est de leur faute s'ils sont perdants!

L'université fait de la discrimination avec ses exigences de moyennes! Elle barre volontairement le chemin à ceux qui ont été moins favorisés dans la vie et les condamne à rester dans leur condition.

L'université désapprouve fortement les tricheurs, mais elle est la pire des tricheuses!

Elle avantage les riches à se tenir bien au-dessus de la mêlée!

À bas les classes sociales!

4 commentaires:

  1. " À bas les classes sociales! "
    il y faut + que le RMG
    mais j ' aime ta colère
    et ce que tu disais précédemment ,
    " Je ne quitterai pas cette vie avant d'avoir égratigné solidement la sale face du système. "

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  2. On assassine un futur Mozart à chaque instant. Un futur Einstein aussi. Si l'on mettait autant d'énergie à recruter des cerveaux qu'on en met à sélectionner des joueurs de football universitaire, eh bien on ne serait pas dans la merde. Les baveux du secondaire ont grandi et occupent les meilleures positions. Les autres peuvent continuer de laver de la vaisselle...

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  3. @GB: Je suis pas mal d'accord avec ça. Les gens pensent que si t'es un génie, tu vas automatiquement pouvoir réussir à t'illustrer et réussir dans la vie. Or, une étude faite aux États-Unis dans les années 50 je crois, a démontré que ce n'était pas le cas. Des étudiants d'université avec un score de IQ des plus élevés ont été suivis sur 30 ans, pour voir où ils aboutiraient dans la société. On pensait qu'ils allaient finir juges, chercheurs, médecins, millionnaires, pdg de compagnie... mais ces gens plus brillants sont loin d'avoir tous réussi: certains ont fini alcooliques, chauffeurs de taxi, sur l'aide sociale, en prison, etc.

    Donc oui, ça se peut que tu sois quelqu'un de très brillant, mais que tu finisses par jouer le rôle du trou de cul.

    Les grandes intelligences sont des fleurs fragiles qui se retrouvent facilement broyées aujourd'hui par la masse de pissenlits qui déborde de partout et qui revendique toute la place, avec la bonne conscience de la majorité.

    Le plus grave dans tout ça, c'est que si la personne brillante n'arrive pas à s'illustrer, par manque d'habiletés sociales, par découragement, par dépression, par je-m'en-foutisme, par manque de temps (occupé à faire des jobs minables), par manque de contacts, à cause du manque de débouchés, à cause de la trop grande spécificité de ses intérêts, ou simplement à cause de son sale caractère, elle est automatiquement jugée comme pas brillante, et que donc, elle mérite son sort.

    La personne brillante vient qu'elle ne croit plus à ses capacités et devenant malheureuse, s'autodétruit elle-même.

    Si on regarde l'histoire, on voit à toutes les époques que les gens très doués ne sont jamais les bienvenus. Si on les connaît, c'est à cause de la postérité. Il faut qu'ils soient bien morts pour qu'on admette enfin leur supériorité. Comme disait Pétrarque, c'est là que les envies disparaissent et que l'on commence à être plus impartial. Mais combien même n'ont laissé aucune trace écrite?

    Et puisqu'on parle de ça, je sais que j'ai de grandes capacités, mais je n'arrive tout de même pas à m'illustrer. J'ai vécu dans une famille dysfonctionnelle, le divorce a été catastrophique, j'ai eu zéro éducation, je suis tombé dans la drogue, sur l'aide sociale, dans la prostitution, la revente, j'ai été en prison... Aujourd'hui j'ai beaucoup d'études, une maîtrise et plusieurs diplômes, mais je ne suis pas capable de rien faire à cause de mon passé, je me fais toujours investiguer pour les bons emplois, et même si j'avais une chance, l'éducation dysfonctionnelle que j'ai eue fait que je ne rentre pas dans le moule que les employeurs s'attendent, et ils le sentent malgré mes efforts pour paraître conforme. Ce qui fait que je suis très pauvre, incapable de payer mes dettes, stressé, malade, que j'étudie encore à l'université, et que je paie mes cours comme je peux, avec de petits boulots par-ci par-là.

    Je ne sais pas combien de temps encore je vais pouvoir supporter de vivre comme ça. C'est la raison pour laquelle j'écris le plus possible.

    Je ne devrais pas être un objet d'envie pour personne, mais pourtant on continue de m'envier, de me calomnier, de me mettre des bâtons dans les roues et de me faire chier partout où je vais.

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  4. Ça fait plaisir de te lire même si ce n'est pas plaisant à vivre. J'ai vécu des trucs un tant soit peu similaires à ce que tu as vécu -excluant la prostitution et la revente. J'étais promu à un brillant avenir... La société m'a constamment rappelé que je n'étais qu'un fils de prolétaires et que je devais me la fermer ou bien rire lorsque c'était permis avec les gosses de riches... L'injustice sociale, je la ressens dans ma chair, dans mon esprit et dans mon sang. Ceux qui justifient l'iniquité de nos rapports sociaux diront que je suis un homme du ressentiment, un type avec une mauvaise digestion et toutes sortes de fadaises de ce genre. Pourtant, je n'entretiens pas la haine, je digère bien et suis presqu'un bon gars... Il faut faire taire toutes formes de récriminations contre les règles établies. Marcher au pas, rester dans le rang, laisser la parole aux abrutis...

    Écrire ou faire de l'art est une forme de justice instantanée. Vous pouvez me chier dessus, mais le monde entier saura que vous m'avez chié dessus. Vous pouvez tout acheter, tout gâcher, tout salir: mais vous ne me ferez pas taire. Ma voix continuera de vous hanter, vous et vos descendants, pour des siècles et des siècles! (C'est ce que je me dis, avec une pointe de narcissisme, chaque fois que je me mets au travail.)

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