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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

vendredi 16 juillet 2010

Je n'ai plus envie de m'exprimer

Un break s'impose...

J'ai trop de lectures à faire.

Je réfléchis trop : économie, politique, philosophie, projets de vie, musique, etc.

Ma production écrite ralentit.

Je sens que j'ai de moins en moins de choses à dire, et surtout, le moindrement que ça se complique un peu, je n'ai plus d'interlocuteurs, donc : sensation d'isolement très décourageante parfois. J'ai rencontré le même problème partout : le savoir tend à se concentrer et à rester plus ou moins secret, et c'est compréhensible : il demande une somme phénoménale d'efforts et de sacrifices, et par conséquent, il coûte CHER.

J'ai l'impression de parler dans le désert. D'être seul dans mes réflexions, les sujets qui m'intéressent. L'écriture sur le web ne m'apporte rien de ce point de vue là.

Citation d'Épictète, parce que je l'ai lu ce soir dans un livre et que j'ai beaucoup aimé :

«XXXIII. D'où vient que les ignorants sont toujours plus forts que vous dans les disputes, et qu'ils vous réduisent enfin à vous taire? -C'est qu'ils sont fortement persuadés de leurs fausses maximes, et que vous l'êtes faiblement de la vérité des vôtres : elles ne partent point du coeur, elles ne naissent que sur les lèvres; c'est pourquoi elles sont débiles et mortes. Elles exposent à la risée publique cette misérable vertu dont vous vous mêlez de parler, et elles fondent ainsi comme la cire au soleil. Éloignez-vous donc du soleil, pendant que vous n'avez encore que des opinions de cire.» Entretiens. Livre III

http://www.mediterranees.net/litterature/epictete/entretiens3.html

Mes impressions de ma lecture de Chossudovsky : c'est du vin fort, tout comme Chomsky : ils critiquent beaucoup, mais ils n'apportent JAMAIS aucune solution. Très décevant, mais cela n'enlève rien à la plausibilité de leurs propos. Pour ma part, je préfère me tenir loin de ce genre de discours, car il ne suscite en moi que des sentiments négatifs et ne m'apporte aucune idée, aucune alternative viable autre que l'opposition pure et simple, mais sans solution de remplacement, donc : escalade inévitable vers la violence. Cette conséquence d'une critique aussi agressive sans solution de rechange est si évidente que c'est à se demander si ce n'est pas voulu par ces intellectuels qui veulent nous amener à quoi finalement? À reconsidérer le socialisme, le communisme? À une 3e Guerre mondiale? Qui sait? Qui connaît leurs véritables intentions? Pour ma part, ces intellectuels me semblent tout simplement malhonnêtes, surtout Chomsky qui ne fait que salir tout le monde sans nuance, et je ne les lis toujours qu'avec beaucoup de réserve, quand ça m'arrive. Méfiez-vous de ces gens pour qui tout est toujours tout blanc ou tout noir.

J'ai écrit mes histoires de cul les plus dégoûtantes et perverses, je n'ai plus rien à écrire de ce point de vue là non plus. Mes fantasmes sexuels sont assez faibles depuis que j'ai tout déballé mon bordel mental.

J'ai retranscrit une bonne partie de mes journaux intimes, ça ne presse donc plus tant que ça, et puis, j'ai souvent d'autres choses à faire de mieux que de m'asseoir devant l'ordi pour écrire ces pensées sur le web qui n'intéressent pratiquement personne. Bien sûr, j'ai déjà dit que je ne le faisais que pour moi-même, mais quand même, on le fait toujours pour être lu le moindrement, et de toute façon, si je le fais vraiment seulement pour moi-même, rien ne presse alors : la suite dans 10 ans.

Par conséquent, je me fous plus ou moins de mon lectorat; j'écris pour passer le temps, comme je pourrais aussi bien me décrotter le nez à la place, ce qui ne m'empêche pas non plus de le faire en même temps, sauf que c'est moins pratique quand ça colle sur les touches. Voilà. Allez donc vous faire foutre allègrement maintenant. Merci.

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