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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

vendredi 23 juillet 2010

La médecine no.748

1.Avant, j'enviais beaucoup ceux qui étudiaient en médecine, parce que je rêvais moi-même d'être médecin, mais ces études s'avéraient pour moi impossibles à réaliser, en partie parce que je n'avais pas terminé mon DEC et que, de plus, je n'avais pas l'argent pour les entreprendre. Ici, je pourrais chialer contre un paquet de choses, mais je ne le ferai pas, car ma vision du métier a changé subitement.

Aujourd'hui, je ne vois plus rien d'«héroïque» dans le fait d'être médecin et de soigner des gens, ou même, de sauver des vies. Je trouve même que ce métier est assez répugnant, surtout lorsqu'il s'agit de soigner des vieillards, des itinérants, des fous, des obèses, des puants, des BS, etc., ce qui constitue peut-être 90% de la clientèle. Et j'ai vu aller un médecin lors de mon dernier séjour à l'hôpital, il a fait 12 heures en ligne de nuit, et il devait être à la mi-quarantaine : je n'enviais pas du tout sa situation.

Rentrer des doigts dans des culs pleins de marde, faire ouvrir la bouche à des patients à l'haleine fétide, palper des corps contaminés et galeux, croiser régulièrement des patients qu'on sait pertinemment qu'ils en ont plus pour longtemps à vivre, travailler dans les pleurs, les cris de douleur, la puanteur, la senteur de désinfectant et de matières fécales ou les couches : non merci pour moi.

Aujourd'hui, je vois la médecine sans son auréole de «gloire» imaginaire, c'est-à-dire que je la vois comme la discipline de l'entretien des corps défectueux, c'est tout, et c'est aussi plate que ça.

C'est aussi débandant qu'une super belle femme qui te dit juste avant de baiser qu'elle a le sida...

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