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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

samedi 17 juillet 2010

2012 à SE : encore de la grosse merde américaine

Un autre osti d'navet américain! Moi qui pensais passer une belle soirée à écouter un film, ce qui arrive déjà assez rarement à cause justement de l'abondance fulgurante de ce genre de merde, eh bien, c'est gâché une nouvelle fois : tout est prévisible, mille fois vu et revu, centrage sur trois ou quatre personnages, l'importance d'avoir des héros, sauvetages en série «in extremis» : tout est «gros», pas original, lent, colossal, incroyable, un effet spécial n'attend pas l'autre : vraiment, là, c'est tellement trop too much que je ne suis plus thrillé du tout, je m'endors littéralement par l'insignifiance totale de ce film sans aucune pensée, sans aucune réflexion, mais qu'action pure, criage et larmoyisme, c'est tout.

Les Américains réussissent toujours à fabriquer ce genre de prodige à coups de millions, ce genre de monstre qui est tout action, pas de tête, pas de réflexion mais que «réflexes», réflexes émotifs, réflexes d'obéissance, etc., tout est «automatisé», automatique, déductible dès les premières minutes du film. Personnages sans profondeur, «cartonnés», qui servent de figurines aux effets spéciaux digitaux, fausse spiritualité à la disneyland, le «devoir» avant tout, musique militaire, la hiérarchie, «Monsieur le Président» à tour de bras, etc. Tout est arrangé avec le «gars des vues» et on le sent très bien, on nous tient par la main, aucune «crudité», aucune volonté de correspondre à ce qui pourrait être la réalité dans une catastrophe similaire, etc.

Conséquence : les gens peuvent s'en retourner chez eux après le film en pensant que tout cela finalement, la supposée «fin du monde» écologique, est grandement improbable. Le fait d'amener la possibilité de cette catastrophe, de l'illustrer de façon aussi big à l'écran la désamorce, on dirait, dans l'esprit des gens... Le fait d'en parler beaucoup, des prédictions mayas sur 2012, et d'illustrer tout ça à l'écran de façon aussi grotesque, c'est une façon de rassurer les gens, de donner l'impression que c'est déjà arrivé puisque ça s'est déroulé à l'écran, et que, de toute façon, si ça arrivait dans la réalité, ça ne pourrait jamais être aussi pire que ça quand même, donc, on s'en moque à partir de là, on croit que ce genre de désastre ne sera rien comparé au film, etc., ça vient accentuer, au bout du compte, l'inertie des gens et leur volonté de ne rien faire pour éviter la possibilité de grands bouleversements qui menacent d'être si grands que c'est proprement inimaginable pour la conscience limitée et dans la ouate de l'Américain moyen.

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