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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

jeudi 13 mai 2010

Mes lectures coraniques

Je poursuis ma lecture du Coran. Hier soir, très tard après une traduction épuisante de jargon financier et informatique, j'ai réussi à m'installer dans la cuisine pour lire quelques pages avant de tomber raide mort de fatigue. J'avais l'alcool dans le corps aussi.

Alors, je continuais ma lecture, et jusqu'à maintenant je trouve ça bon. J'apprenais hier que les époux ont le droit de divorcer, mais il ne s'agit que de l'homme seulement, enfin, je crois, car ils ont une prédominance sur les femmes. L'homme peut répudier sa femme 2 fois, ensuite (à la 3e fois) le divorce est final, et s'il veut encore la reprendre, elle doit d'abord se marier avec un autre homme et divorcer à nouveau ou attendre le décès de son nouveau mari, autrement, il ne peut ravoir sa femme. Lorsque l'époux répudie sa femme, il a jusqu'à 3 ou 4 mois pour la reprendre (pas clair); passé ce délai, il peut encore la reprendre, mais avec un nouveau contrat de mariage. S'il la répudie une seconde fois à l'intérieur du délai, il peut la reprendre de nouveau dans les mêmes conditions.

La femme a une personnalité juridique complète et des droits de propriété sur lesquels ni ses parents ni son mari n'ont aucun droit, pas même de regard. La femme musulmane ne peut se marier avec un non-musulman, mais l'homme musulman peut se marier avec une femme juive ou une chrétienne, «sans qu'elles renoncent à leur religion, ni même à leurs pratiques religieuses»; cependant, elles ne peuvent hériter de lui et il ne peut hériter d'elles.

Il va sans dire, comme dans presque tous les écrits religieux : le sexe anal est interdit. Je crois qu'il y a plusieurs raisons à cela, et cela concerne tous les textes religieux qui l'interdisent : premièrement, il empêche les rapports sexuels entre hommes; deuxièmement, il empêche d'une certaine façon l'infidélité conjugale; troisièmement, et surtout, pour des raisons d'hygiène et de possibilité d'infections pouvant entraîner la mort : on sait que l'anus est une zone sensible et qu'il y a déjà beaucoup de personnes chaque année qui se font opérer là seulement à cause d'une minuscule égratignure (en s'essuyant) mal guérie qui dégénère rapidement en infection mortelle si elle n'est pas soignée. Il faut ouvrir le cul complètement encore aujourd'hui pour sauver une personne infectée, alors vous pouvez imaginer qu'à cette époque une infection à cet endroit c'était la mort garantie, et dans la plus grande douleur.

Concernant la prédominance des hommes sur les femmes, c'est bien compréhensible pour cette époque; la vie était assez rude, et la vie d'une femme sans homme devait être inconcevable. Ce qui a «émancipé» en partie les femmes des hommes, ici du moins, c'est l'institution de l'assurance-chômage. Cela permettait aux femmes de ne plus être dépendantes des hommes et de pouvoir élever des enfants sans être menacées de se retrouver à la rue en cas de perte d'emploi (les emplois étaient plus précaires pour les femmes). Ainsi, de simples mesures sociales font toute la différence dans les rapports sociaux et permettent plus de liberté. Cependant, cela crée d'autres problèmes : on se plaint d'isolement, de solitude, d'atomisation et on se plaint aussi souvent de ne pouvoir arriver à rencontrer la «bonne personne»... Ces effets de «libération» seront toujours paradoxaux...

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