Je ne sais pas ce que j'ai depuis quelque temps, je n'écoute plus de musique et je n'en fais plus. J'ai comme un écoeurement qui me paraît venir de l'âge, du vieillissement, du mûrissement... J'écoute quelques pièces du nouvel album d'un groupe que je trouve pourtant bon une couple de fois sur YouTube, pis je me tanne très vite, puis finalement je ne l'écoute plus du tout. Avant j'avais toujours besoin de musique d'une façon essentielle afin de me mettre en contexte existentiel, de m'inspirer pour écrire, etc., je trimballais toujours mon petit appareil partout, j'étais toujours pluggé, maintenant, j'ai plus l'impression que ce sont les jeunes qui en ont besoin, qui tripent «musique», moi ça ne me fait plus triper pantoute, je dirais même que ça me dérange plus qu'autre chose, en plus de ne me rien faire au niveau des émotions. Bref, la musique me laisse indifférent, quelle qu'elle soit.
On dirait que les paroles ou les idées derrière la musique m'écoeurent plus qu'autre chose : je n'y crois plus. Aussi, ce que la musique me fait : je n'y crois plus non plus à ma vague d'émotions, je m'en fous de me faire émotionner, je n'en veux pas, j'en ai eu assez. Je veux être frette. J'ai-tu le droit d'être frette câlisse?
Je suis écoeuré de la putasserie des émotions, l'émotivisme, la sollicitation constante du côté émotif, du brassage médiatique des émotions. Je suis écoeuré de me faire manipuler les tripes par des salopes de journalistes ou de spécialistes en marketing.
La lecture de Husserl et un solo de Slayer ça va pas ensemble, ni non plus avec une toune de Lady Gaga, même si elle a un toryeu de beau cul.
Si je refais de la musique, celle-ci sera expérimentale et live. Les gens vont avoir peur, et c'est tant mieux. Je me câlisse des oreilles du public, ainsi que de ses goûts et dégoûts. Je vais peser sur des pitons comme ça me tente pis vous allez écouter mes tabarnak. J'vais vous arranger votre architecture auditive de banlieusards de merde.
Pour revenir à mon écoeurement : je suis aussi écoeuré du sexe. Eh oui, ça paraît incroyable, mais c'est bien le cas. Je ne me joue plus après la zézette depuis quelques jours; je ne regarde plus de porno; je n'ai plus d'envie soudaine de baiser; je ne fantasme plus sur les pieds des femmes, enfin, beaucoup moins qu'avant. Je continue de regarder, mais je n'ai pas tout le temps comme d'habitude des pieds de femmes qui sentent dans la tête alors que je travaille ou que je lis ou que je m'entraîne. Je ne me sens pas cochon du tout.
Bref, je le sais pas ce qui se passe avec moi câlisse... Pour une fois je me sens «normal», mais c'est ennuyant un peu, peut-être que je devrais prendre de la drogue...
«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno
lundi 31 mai 2010
QuitFacebookDay.com
C'est aujourd'hui la dernière journée où tous les Canadiens sont invités à quitter Facebook sur ce site. Il faut dire que jusqu'à maintenant, y a pas tant de monde que ça comparé à la masse d'inscrits au Canada. C'est assez minime. Ça montre que le monde n’est pas vraiment écoeuré de ce réseau social merdique. Je ne pense pas seulement cela de Facebook, mais de tous les réseaux sociaux, que ce soit MySpace, Twitter ou autre, il y en a des dizaines, sinon des centaines.
J'ai commencé dans le temps par avoir beaucoup de fun avec mon espace sur MySpace. Je mettais de la musique sur ma page qui démarrait automatiquement, ce qui ne risquait pas d'en énerver plus d'un, je mettais des arrière-plans trippants de cimetière, je me croyais très original, etc., je faisais pas peur du tout. Je mettais plein d'informations sur moi, j'essayais de me définir en fonction des petites cases, de me donner une identité, après tout, de figurine. Bon. J'ai fini par me tanner d'accumuler les «amis» pour rien, il y avait si peu d'interactions, le rêve utopique des baby-boomers de plugger toute la planète en un grand ensemble harmonieux et ouvert, j'ai fermé et réouvert mon compte trois ou quatre fois, puis j'ai tout fermé pour de bon pour rejoindre une autre maladie sociale : Facebook.
Je trouvais que Facebook avait vraiment l'air d'une plateforme construite par des nerds, et je la trouvais plate dès le départ. Aussi, j'essayais de faire un peu le fou sur le site, mais l'ambiance carrée du deux tons et des petites cases me rappelait à l'ordre : on pouvait tout faire, mais sérieusement, et si on se connaissait, si on était membre de la petite clique de cons qui se prenaient pour une clique. J'ai vu plein d'innocents qui avaient choisi d'y aller bareback comme Facebook le leur demandait en bons moutons, et qui mettaient leur véritable nom, leur adresse et leur numéro de téléphone et qui venaient ensuite se plaindre qu'on les harcelait, surtout les filles, qui se ramassaient avec des tatas qui venaient cogner à leur porte au beau milieu de la nuit pour baiser.
J'ai ouvert plein de groupes, certains ont marché sur le coup et pendant un certain temps, puis la participation a diminué graduellement, jusqu'à ce que je me rende à l'évidence que je parlais dans le vide et que j'envoyais des messages à tout le monde pour rien, puisque ce qui était avant tout important pour les membres du groupe, ce n'était pas de participer, mais de s'identifier à quelque chose, n'importe quoi qui leur reflétait leur image, ne serait-ce qu'un nom. Ainsi, les groupes ne formaient, au final, qu'une collection de noms d'appartenance à ces groupes sur leurs profils, c'est tout.
J'avais des groupes sur différents thèmes : la philosophie, la sexualité, l'art, la traduction, des causes, etc., et je travaillais assez fort pour les maintenir en vie, surtout mon groupe sur Heidegger «Contributions to Philosophy». Mais ce fut la cerise sur le sundae quand on m'expulsa du réseau et qu'on m'enleva tous mes groupes parce que j'avais fait, soi-disant, trop de recrutement : là je compris que la véritable vocation du réseau n'était pas de réunir les gens selon leur communauté d'intérêts. Leur véritable but était plutôt qu'on fasse du chitchat tout en regardant distraitement leurs pubs et en offrant tout aussi distraitement nos renseignements personnels.
Je me souviens encore de la crise que j'ai faite cette journée-là : c'était presque comme si on m'avait enlevé la vie! Tous ces efforts pour rien!
C'est vraiment à partir de ce moment que j'ai perdu confiance en ces gens et que j'ai réalisé que tout ce que je faisais sur ce réseau ne m'appartenait pas, tel que mentionné au début de l'inscription dans les modalités de l'entente.
J'ai fini par reprendre mes groupes, alors qu'ils avaient été donnés à des inconnus qui auraient pu éliminer toutes les données entre temps, mais il était trop tard : j'avais perdu tout intérêt à cause de ça, parce que je ne voyais plus ces productions comme miennes. Par la suite, j'ai cédé tous mes groupes volontairement, puis je me suis désinscris, et réinscris, parce que je croyais que ce réseau m'était indispensable, j'ai réouvert quelques comptes sous des pseudonymes, j'ai végété pendant un bout de temps, je me suis pogné avec un paquet de monde, puis finalement, j'ai toute câlissé cette esti de marde là.
Aujourd'hui quand je me rappelle tout ça, à quel point Facebook m'était indispensable dans le temps, je me fais l'impression d'avoir été momentanément fou...
Dire qu'il y a des amis et des couples qui se laissent à cause de cet esti de «réseau»-là...
Et qu'en plus les gens se font rapporter leur propos aux nouvelles du soir, en plus de se faire dénoncer aux assurances, etc. Eille ça, y a pas pire que ça en matière de Big Brother ou d'État policier : «un tel ou une telle a dit ceci ou cela dans son status bar, ou a mis des photos osées, etc.» Franchement, faut être cons ou moutons pour continuer à participer à un réseau de même...
J'ai commencé dans le temps par avoir beaucoup de fun avec mon espace sur MySpace. Je mettais de la musique sur ma page qui démarrait automatiquement, ce qui ne risquait pas d'en énerver plus d'un, je mettais des arrière-plans trippants de cimetière, je me croyais très original, etc., je faisais pas peur du tout. Je mettais plein d'informations sur moi, j'essayais de me définir en fonction des petites cases, de me donner une identité, après tout, de figurine. Bon. J'ai fini par me tanner d'accumuler les «amis» pour rien, il y avait si peu d'interactions, le rêve utopique des baby-boomers de plugger toute la planète en un grand ensemble harmonieux et ouvert, j'ai fermé et réouvert mon compte trois ou quatre fois, puis j'ai tout fermé pour de bon pour rejoindre une autre maladie sociale : Facebook.
Je trouvais que Facebook avait vraiment l'air d'une plateforme construite par des nerds, et je la trouvais plate dès le départ. Aussi, j'essayais de faire un peu le fou sur le site, mais l'ambiance carrée du deux tons et des petites cases me rappelait à l'ordre : on pouvait tout faire, mais sérieusement, et si on se connaissait, si on était membre de la petite clique de cons qui se prenaient pour une clique. J'ai vu plein d'innocents qui avaient choisi d'y aller bareback comme Facebook le leur demandait en bons moutons, et qui mettaient leur véritable nom, leur adresse et leur numéro de téléphone et qui venaient ensuite se plaindre qu'on les harcelait, surtout les filles, qui se ramassaient avec des tatas qui venaient cogner à leur porte au beau milieu de la nuit pour baiser.
J'ai ouvert plein de groupes, certains ont marché sur le coup et pendant un certain temps, puis la participation a diminué graduellement, jusqu'à ce que je me rende à l'évidence que je parlais dans le vide et que j'envoyais des messages à tout le monde pour rien, puisque ce qui était avant tout important pour les membres du groupe, ce n'était pas de participer, mais de s'identifier à quelque chose, n'importe quoi qui leur reflétait leur image, ne serait-ce qu'un nom. Ainsi, les groupes ne formaient, au final, qu'une collection de noms d'appartenance à ces groupes sur leurs profils, c'est tout.
J'avais des groupes sur différents thèmes : la philosophie, la sexualité, l'art, la traduction, des causes, etc., et je travaillais assez fort pour les maintenir en vie, surtout mon groupe sur Heidegger «Contributions to Philosophy». Mais ce fut la cerise sur le sundae quand on m'expulsa du réseau et qu'on m'enleva tous mes groupes parce que j'avais fait, soi-disant, trop de recrutement : là je compris que la véritable vocation du réseau n'était pas de réunir les gens selon leur communauté d'intérêts. Leur véritable but était plutôt qu'on fasse du chitchat tout en regardant distraitement leurs pubs et en offrant tout aussi distraitement nos renseignements personnels.
Je me souviens encore de la crise que j'ai faite cette journée-là : c'était presque comme si on m'avait enlevé la vie! Tous ces efforts pour rien!
C'est vraiment à partir de ce moment que j'ai perdu confiance en ces gens et que j'ai réalisé que tout ce que je faisais sur ce réseau ne m'appartenait pas, tel que mentionné au début de l'inscription dans les modalités de l'entente.
J'ai fini par reprendre mes groupes, alors qu'ils avaient été donnés à des inconnus qui auraient pu éliminer toutes les données entre temps, mais il était trop tard : j'avais perdu tout intérêt à cause de ça, parce que je ne voyais plus ces productions comme miennes. Par la suite, j'ai cédé tous mes groupes volontairement, puis je me suis désinscris, et réinscris, parce que je croyais que ce réseau m'était indispensable, j'ai réouvert quelques comptes sous des pseudonymes, j'ai végété pendant un bout de temps, je me suis pogné avec un paquet de monde, puis finalement, j'ai toute câlissé cette esti de marde là.
Aujourd'hui quand je me rappelle tout ça, à quel point Facebook m'était indispensable dans le temps, je me fais l'impression d'avoir été momentanément fou...
Dire qu'il y a des amis et des couples qui se laissent à cause de cet esti de «réseau»-là...
Et qu'en plus les gens se font rapporter leur propos aux nouvelles du soir, en plus de se faire dénoncer aux assurances, etc. Eille ça, y a pas pire que ça en matière de Big Brother ou d'État policier : «un tel ou une telle a dit ceci ou cela dans son status bar, ou a mis des photos osées, etc.» Franchement, faut être cons ou moutons pour continuer à participer à un réseau de même...
À part d'avoir à se trouver des femelles assez indulgentes pour vouloir se multiplier avec eux et répandre leurs gènes d'abrutis, je ne vois pas l'utilité des hommes sur la Terre
Au gym, j'ai toujours le même zoinzoin qui fait sa gueule de dur pis qui prend toute la place comme si le gym lui appartenait. Il fait des arts martiaux, tout le monde le sait. Il se cré tellement. Il se fait faire pratiquement un nouveau tatouage par jour pour se prouver qu'il est un tough. Il est juste plus lètte.
Avant lui, c'était un autre fatiguant qui n'arrêtait pas de regarder tout le monde dans les yeux et de faire son mâle alpha. Il était doorman. Tout le monde le savait. Il ne m'impressionnait pas tellement avec ses poids que je levais d'une main devant lui. Au fond, il avait juste des gros yeux intimidants, il méritait une correction. Il va finir par rencontrer son homme, son fêlé qui va lui arranger les orbites. Moi j'ai fait assez de tours de chars de police.
Quoi qu'il en soit, on a toujours un fatigant quelque part pour nous rappeler que le monde est crétin. S'il y en a un qui part, immédiatement il y en aura un autre pour le remplacer, parce que nous nous comportons comme des primates avec des rangs bien établis. Mais au fond, s'il est là à faire son chef, c'est juste parce que les autres le laissent faire et son indulgents envers leur nouveau crétin de service, parce qu'autrement, il serait déchiqueté en morceaux. C'est quand le mâle alpha se rend compte de cela, de sa non-valeur, de sa non-mâlitude, qu'il connaît sa première crise d'identité. Vite, on appelle 1-800-VIRILITÉ! Alors là, c'est soit un nouveau char, soir les cours d'arts martiaux, soit le gym, soit les sports extrêmes, hein?
Un homme serait prêt n'importe quand à descendre en bicycle une côte tellement à pique qu'il tombe pratiquement en chute libre et fait trois arrêts cardiaques en chemin juste pour prouver aux autres qu'il est un homme, même si arrivé en bas il se pète la gueule d'aplomb. Remarquez que celui qui fait ces choses est toujours devant témoins, quelqu'un qui passe par là, ou avec un ami : il est rare qu'il va garder ses exploits pour lui-même. Son équation c'est : j'ai pas peur de me péter la gueule = je suis un homme. Et si je me la pète, eh bien, ça prouve d'autant plus que je suis un homme! Qui veut voir mes cicatrices de guerre? Grrr...
L'homme aime se prouver qu'il est fort, qu'il est un homme, faut toujours qu'il soit bandé. Sa queue c'est comme son char : c'est son symbole de masculinité, de virilité. Il regarde les autres dans les yeux pis il veut qu'on lui dise ; «Eille, toé tu l'as l'affaire!» Une vraie salope, mais avec des muscles... Il mérite juste de manger un coup de matraque sa tête pis d'aller se faire enculer avec les autres en dedans.
Les mâles se sentent tellement insécures, ils ont tellement peur qu'on pense qu'ils ne sont pas virils qu'ils s'entraînent inutilement tous les jours comme des forcenés en grimaçant comme Rocky dans l'espoir de se retrouver un jour dans une situation où ils pourront prouver définitivement au monde, et se prouver aussi, qu'ils sont des hommes. Une sale bande de cons.
Au fond, à part d'avoir à se trouver des femelles assez indulgentes pour vouloir se multiplier avec eux et répandre leurs gènes d'abrutis, je ne vois pas l'utilité des hommes sur la Terre. On dirait qu'ils sont juste là à attendre l'occasion de pouvoir se péter mutuellement la gueule. On se croit bien évolués avec notre science, mais c'est à ça finalement que sert toute notre technologie : à dominer l'autre.
Avant lui, c'était un autre fatiguant qui n'arrêtait pas de regarder tout le monde dans les yeux et de faire son mâle alpha. Il était doorman. Tout le monde le savait. Il ne m'impressionnait pas tellement avec ses poids que je levais d'une main devant lui. Au fond, il avait juste des gros yeux intimidants, il méritait une correction. Il va finir par rencontrer son homme, son fêlé qui va lui arranger les orbites. Moi j'ai fait assez de tours de chars de police.
Quoi qu'il en soit, on a toujours un fatigant quelque part pour nous rappeler que le monde est crétin. S'il y en a un qui part, immédiatement il y en aura un autre pour le remplacer, parce que nous nous comportons comme des primates avec des rangs bien établis. Mais au fond, s'il est là à faire son chef, c'est juste parce que les autres le laissent faire et son indulgents envers leur nouveau crétin de service, parce qu'autrement, il serait déchiqueté en morceaux. C'est quand le mâle alpha se rend compte de cela, de sa non-valeur, de sa non-mâlitude, qu'il connaît sa première crise d'identité. Vite, on appelle 1-800-VIRILITÉ! Alors là, c'est soit un nouveau char, soir les cours d'arts martiaux, soit le gym, soit les sports extrêmes, hein?
Un homme serait prêt n'importe quand à descendre en bicycle une côte tellement à pique qu'il tombe pratiquement en chute libre et fait trois arrêts cardiaques en chemin juste pour prouver aux autres qu'il est un homme, même si arrivé en bas il se pète la gueule d'aplomb. Remarquez que celui qui fait ces choses est toujours devant témoins, quelqu'un qui passe par là, ou avec un ami : il est rare qu'il va garder ses exploits pour lui-même. Son équation c'est : j'ai pas peur de me péter la gueule = je suis un homme. Et si je me la pète, eh bien, ça prouve d'autant plus que je suis un homme! Qui veut voir mes cicatrices de guerre? Grrr...
L'homme aime se prouver qu'il est fort, qu'il est un homme, faut toujours qu'il soit bandé. Sa queue c'est comme son char : c'est son symbole de masculinité, de virilité. Il regarde les autres dans les yeux pis il veut qu'on lui dise ; «Eille, toé tu l'as l'affaire!» Une vraie salope, mais avec des muscles... Il mérite juste de manger un coup de matraque sa tête pis d'aller se faire enculer avec les autres en dedans.
Les mâles se sentent tellement insécures, ils ont tellement peur qu'on pense qu'ils ne sont pas virils qu'ils s'entraînent inutilement tous les jours comme des forcenés en grimaçant comme Rocky dans l'espoir de se retrouver un jour dans une situation où ils pourront prouver définitivement au monde, et se prouver aussi, qu'ils sont des hommes. Une sale bande de cons.
Au fond, à part d'avoir à se trouver des femelles assez indulgentes pour vouloir se multiplier avec eux et répandre leurs gènes d'abrutis, je ne vois pas l'utilité des hommes sur la Terre. On dirait qu'ils sont juste là à attendre l'occasion de pouvoir se péter mutuellement la gueule. On se croit bien évolués avec notre science, mais c'est à ça finalement que sert toute notre technologie : à dominer l'autre.
samedi 29 mai 2010
L'attaque du 11 septembre 2001 a connu des précédents avec l'Opération Northwoods
Pour ceux qui se demandent si un gouvernement oserait vraiment avoir recours à des attaques terroristes afin de promouvoir ses propres intérêts, il y a apparemment plusieurs opérations qui le confirment dont, entre autres, l'Opération Northwoods de 1962 qui ne fut jamais exécutée et resta à l'état de plan. Le but était apparemment de faire passer ces attaques sur le dos de Cuba afin de justifier l'invasion de l'île.
Ces opérations sont mentionnées sous cette vidéo au no.2. Pour cliquer sur les liens, il faut aller sur YouTube.
#2
But surely this could not have happened, I mean, governments would not actually resort to terror attacks to advance their interests. Would they?
Unfortunately, yes they would.
Actually, they have a history of doing so.
Operation Ajax:
From the archives of the New York Times, the British and US involvement in overthrowing Mossadegh in Iran:
http://www.nytimes.com/library/world/...
Operation Northwoods:
Operation Northwoods was a 1962 plan by the US Department of Defense to enact acts of terrorism and violence on US soil or against US interests, blamed on Cuba, in order to generate U.S. public support for military action against the Cuban government of Fidel Castro.
http://en.wikipedia.org/wiki/Operatio...
Operation Gladio:
http://en.wikipedia.org/wiki/Operatio...
Other false flag operations:
http://joecrubaugh.com/blog/10-false-...
US Marines Major General Smedley Butler, the most decorated Marine in US history, figured out what war is all about:
http://en.wikipedia.org/wiki/Smedley_...
http://www.ratical.org/ratville/CAH/w...
Ces opérations sont mentionnées sous cette vidéo au no.2. Pour cliquer sur les liens, il faut aller sur YouTube.
#2
But surely this could not have happened, I mean, governments would not actually resort to terror attacks to advance their interests. Would they?
Unfortunately, yes they would.
Actually, they have a history of doing so.
Operation Ajax:
From the archives of the New York Times, the British and US involvement in overthrowing Mossadegh in Iran:
http://www.nytimes.com/library/world/...
Operation Northwoods:
Operation Northwoods was a 1962 plan by the US Department of Defense to enact acts of terrorism and violence on US soil or against US interests, blamed on Cuba, in order to generate U.S. public support for military action against the Cuban government of Fidel Castro.
http://en.wikipedia.org/wiki/Operatio...
Operation Gladio:
http://en.wikipedia.org/wiki/Operatio...
Other false flag operations:
http://joecrubaugh.com/blog/10-false-...
US Marines Major General Smedley Butler, the most decorated Marine in US history, figured out what war is all about:
http://en.wikipedia.org/wiki/Smedley_...
http://www.ratical.org/ratville/CAH/w...
Aux État-Unis, la loi qui oblige les citoyens à payer l'impôt sur le revenu est introuvable
Assez hallucinant comme documentaire. (24:30) En 1894, les membres du Congrès ont essayé de faire passer une loi pour l'imposition sur le revenu, et la Cour suprême l'a rejeté. Ceux-ci ont réessayé en 1913, et la loi a été refusée de nouveau, car le 16e amendement de la Constitution ne le permettait pas. Donc, l'imposition sur le revenu serait inconstitutionnelle depuis tout ce temps-là. D'ailleurs, la définition du «revenu» (income) dans la Constitution a été donnée dans un cas qui a fait jurisprudence : le revenu est défini comme étant les gains ou les profits qui sont générés par une activité (commerciale)-(définition de 1918 : a gain or a profit arising from corporate activity). Cela semble dire que s'il devait y avoir une «imposition sur le revenu», celle-ci devrait s'appliquer aux entreprises seulement et serait inapplicable aux salaires des individus. Pourtant, c'est le contraire que l'on peut observer : les citoyens sont beaucoup plus imposés que les entreprises, même si ces dernières font pourtant des profits faramineux. En 2005, l'impôt prélevé sur les salaires des travailleurs atteignait 927 milliards. En revanche, l'impôt prélevé sur les entreprises ne fut que de 278 milliards... On se demande alors à quoi sert vraiment l'IRS (Internal Revenue Service). Certains experts dénoncent ce qui semble être une vaste fraude qui dure depuis déjà assez longtemps. En fait, cela ne fait que démontrer, une fois de plus, que les gens ne connaissent pas leurs droits.
vendredi 28 mai 2010
Le thrill de marcher entre les arrêts de bus
Après le boulot, quand j'arrive à l'arrêt de bus, j'aime souvent prendre une chance et commencer à marcher vers le prochain arrêt, qui est assez loin. Une fois sur trois environ, le bus tourne le coin alors que je suis trop loin pour revenir en arrière (et en plus j'aurais l'air con aux yeux des autres qui attendaient à l'arrêt), mais je suis encore plus loin de l'autre arrêt, alors je dois courir comme un fou! ... sur ma jambe qui fait affreusement mal, maudit que j'ai mal câlisse!
Toujours prêt à tout faire esti pour me désennuyer... Une vraie salope du divertissement à tout prix. Je pouvais-tu juste rester calmement à attendre à l'arrêt au lieu de me repéter stupidement la jambe pour la Xième fois?
Toujours prêt à tout faire esti pour me désennuyer... Une vraie salope du divertissement à tout prix. Je pouvais-tu juste rester calmement à attendre à l'arrêt au lieu de me repéter stupidement la jambe pour la Xième fois?
jeudi 27 mai 2010
Je ne comprends pas la vie
Husserl, en parlant de l'intuition, distingue deux modes de présence : celui de l'être comme vécu et celui de l'être comme chose. Dans la perception sensible, la chose apparaît d'un seul coup, mais en même temps elle se présente par esquisses, c'est-à-dire que je n'en vois pas tous les côtés en même temps, pensons par exemple à un cube que je regarde et autour duquel je dois tourner pour en voir toutes les faces. Or, si l'objet de la perception sensible s'offre par esquisses, ce n'est pas le cas du vécu. L'essence régionale du vécu implique que le vécu puisse être perçu dans une perception immanente; en revanche, puisqu’aucune chose ne peut être donnée comme réellement immanente dans aucune perception possible, l'essence régionale d'une chose spatiale implique que celle-ci ne puisse pas être perçue de façon immanente. Par exemple, le cube que j'ai devant moi, je ne peux en parcourir les facettes mentalement : je dois tourner autour pour en explorer toutes les facettes. C'est ce qui fait la différence essentielle entre les deux modes de présence. Ainsi, la tâche de la phénoménologie est d'étudier le «phénomène», c'est-à-dire, ce qui se montre ou se donne, cependant, ce qui se donne ne se montre pas de la même façon.
L'affirmation d'Husserl sur le vécu qui ne se donne pas par esquisses a suscité mon interrogation. Personnellement, je croyais toujours pouvoir trouver un nouveau sens à mon vécu, une nouvelle interprétation qui viendrait déranger ma perception du vécu tel que j'ai l'ai vécu au moment où il a eu lieu. Les événements futurs viennent souvent changer l'éclairage sous lequel on regarde son passé. Mais lorsqu'il parle d'esquisses, je ne crois pas qu'il parle tout à fait de ça. Néanmoins, il y a une sorte d'infinité dans le vécu dont, d'après ce que j'ai lu, il ne semble pas tenir compte, mais peut-être que je me trompe, je dois en lire davantage.
Il y a aussi autre chose par rapport au «vécu» : son égrènement. Par exemple, je peux me souvenir de ce que j'ai mangé la semaine passée précisément tel jour, de ce que j'ai porté, de ce que j'ai fait heure par heure, de comment je me suis senti tout au cours de la journée, que j'étais en forme, d'humeur égale ou fatigué, etc., mais si on me demande tout cela pour telle journée précise il y a dix ans en arrière, je ne me rappellerai que très vaguement des grandes lignes générales de ma vie à ce moment-là, et il m'arrivera même probablement de confondre l'ordre de certains événements en faisant parfois passer quelques années avant ou après.
Donc, je reviens à mon affirmation de départ : «Je ne comprends pas la vie». Pourquoi? Parce que tout ce que je fais en ce moment de façon particulière, dans ce cas, n'a absolument aucune réalité. Dans dix ans, je ne me souviendrai plus de ma journée d'aujourd'hui telle quelle fut dans toute sa singularité. Je ne me souviendrai que des événements exceptionnels et marquants, s'il en fut.
Au moment où j'ouvre la cuvette pour pisser, cet acte est flushé du même coup dans le néant avec mon urine, et il en est de même pour tout le reste. C'est pourquoi il est important de se ressaisir afin de ne pas laisser la routine envahir notre vie et tout aplanir, ce qui nous donne l'impression après un certain temps que la vie passe si vite, et l'on a l'impression d'avoir pourtant rien vécu.
Ma conclusion : si ce que je fais n'a absolument aucune réalité, mon existence présente n'a absolument aucune réalité non plus, c'est-à-dire, et c'est ma conclusion terrifiante, que je n'existe pas, et qu'il n'y a, dans ce cas, aucune différence entre le fait que je sois mort ou vivant...
L'affirmation d'Husserl sur le vécu qui ne se donne pas par esquisses a suscité mon interrogation. Personnellement, je croyais toujours pouvoir trouver un nouveau sens à mon vécu, une nouvelle interprétation qui viendrait déranger ma perception du vécu tel que j'ai l'ai vécu au moment où il a eu lieu. Les événements futurs viennent souvent changer l'éclairage sous lequel on regarde son passé. Mais lorsqu'il parle d'esquisses, je ne crois pas qu'il parle tout à fait de ça. Néanmoins, il y a une sorte d'infinité dans le vécu dont, d'après ce que j'ai lu, il ne semble pas tenir compte, mais peut-être que je me trompe, je dois en lire davantage.
Il y a aussi autre chose par rapport au «vécu» : son égrènement. Par exemple, je peux me souvenir de ce que j'ai mangé la semaine passée précisément tel jour, de ce que j'ai porté, de ce que j'ai fait heure par heure, de comment je me suis senti tout au cours de la journée, que j'étais en forme, d'humeur égale ou fatigué, etc., mais si on me demande tout cela pour telle journée précise il y a dix ans en arrière, je ne me rappellerai que très vaguement des grandes lignes générales de ma vie à ce moment-là, et il m'arrivera même probablement de confondre l'ordre de certains événements en faisant parfois passer quelques années avant ou après.
Donc, je reviens à mon affirmation de départ : «Je ne comprends pas la vie». Pourquoi? Parce que tout ce que je fais en ce moment de façon particulière, dans ce cas, n'a absolument aucune réalité. Dans dix ans, je ne me souviendrai plus de ma journée d'aujourd'hui telle quelle fut dans toute sa singularité. Je ne me souviendrai que des événements exceptionnels et marquants, s'il en fut.
Au moment où j'ouvre la cuvette pour pisser, cet acte est flushé du même coup dans le néant avec mon urine, et il en est de même pour tout le reste. C'est pourquoi il est important de se ressaisir afin de ne pas laisser la routine envahir notre vie et tout aplanir, ce qui nous donne l'impression après un certain temps que la vie passe si vite, et l'on a l'impression d'avoir pourtant rien vécu.
Ma conclusion : si ce que je fais n'a absolument aucune réalité, mon existence présente n'a absolument aucune réalité non plus, c'est-à-dire, et c'est ma conclusion terrifiante, que je n'existe pas, et qu'il n'y a, dans ce cas, aucune différence entre le fait que je sois mort ou vivant...
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Approuvé 8/10,
Phénoménologie,
Sans libellé
mercredi 26 mai 2010
La maudite réflexion à marde
Après tout, la réflexion était peut-être la pire chose pour moi. La réflexion, l'introspection constante : pas fait pour moi. J'ai vu mon voisin arriver avec son gros truck de construction : il fait de l'argent en sale, il est dans la vie pratique, il ne se pose pas de questions. Quand il a envie de prendre de l'air, il sort en Harley : un pour lui, un pour sa femme. Pourquoi se poser des questions inutiles câlisse? Je l'imagine après sa journée de travail s'écraser avec une bière dans son Lazy-Boy comme dans une émission réconfortante de Drew Carey.
Trouve-toi une blonde conventionnelle pis pense pas, c'est mieux. Bois ta bière à place, pis ouvre la tivi et sois heureux de ton repos bien mérité. Laisse ta femme te faire une soupe si ça lui tente. Après, tu la fourreras, mais pas dans l'anus.
Comment perdre son temps de façon efficace?
Je suis un expert là-dedans... Si vous avez des questions sur le sujet, laissez-moi un commentaire, il me fera plaisir de vous faire perdre votre temps.
L'«efficacité» en régime inverse, c'est : comment dépenser le maximum d'énergie pour obtenir le minimum de résultats.
Croyez-moi, c'est très difficile, mais dans mon cas, j'y parviens naturellement par je ne sais quel don inné.
L'«efficacité» en régime inverse, c'est : comment dépenser le maximum d'énergie pour obtenir le minimum de résultats.
Croyez-moi, c'est très difficile, mais dans mon cas, j'y parviens naturellement par je ne sais quel don inné.
Renouer avec mes racines
Je dois renouer avec mes racines pour arriver à avoir un avenir. Je suis rendu là, où ça bloque, parce que je me suis étiré trop loin.
Je dois renouer avec Husserl, Sartre, Heidegger, Merleau-Ponty, Hegel, Kant, Nietzsche, Aristote, les penseurs taoïstes. Ces sont eux qui alimentaient mes pensées, mon imaginaire et mes projets futurs quand j'avais 18 ans. Je dépensais tout mon argent à acheter leurs livres. Mon rêve doit reprendre vie, sinon, je ne suis pas mieux que mort.
Je dois renouer avec Husserl, Sartre, Heidegger, Merleau-Ponty, Hegel, Kant, Nietzsche, Aristote, les penseurs taoïstes. Ces sont eux qui alimentaient mes pensées, mon imaginaire et mes projets futurs quand j'avais 18 ans. Je dépensais tout mon argent à acheter leurs livres. Mon rêve doit reprendre vie, sinon, je ne suis pas mieux que mort.
Abandonné dans le désert
Ouais, c'est de même que je me sens.
Je suis écoeuré de toute; je ne travaille pas, j'aimerais travailler, mais là je suis tellement écoeuré que j'ai même pu envie de travailler. On m'envoie des contrats, je les prends pas, fuck them, fuck me. Non, je vais rester écrasé icitte à taper sur mon blogue de merde, ma petite niche à chien du cyber espace. Ce blogue a pris pas mal de place dans ma vie. Bien sûr qu'il remplace mon journal dans lequel je passais des heures à écrire au café, mais quand même, c'est différent. Je ne dis pas que je suis tanné d'avoir un blogue, mais je sais pas là, l'envie est pas forte d'écrire, ou même, de faire quoi que ce soit. Ah pis, je suis triste merde, c'est tout!
Triste de voir que c'est le beau temps, le beau soleil, et que je n'ai aucun plaisir de ça, ça ne m'amuse pas. En fait, je sens des fois que je n'ai aucun plaisir nulle part et que ma vie est finie. Je suis lètte, je suis con, et je suis rouillé, bref je suis un lètte con, et rouillé en plus. Je me sens hors circuit depuis que je ne suis plus à l'université. Mais quand j'y étais, j'étais écoeuré du savoir formel, des travaux; donc, d'une façon ou d'une autre, je suis fini, je me sens fini. En tout cas, je suis dans une crisse d'impasse.
Je pensais faire tout le travail par moi-même, lire tous les livres que l'université qui me bourre de travail ne me laisse pas le temps de lire. Mais suis tellement éparpillé, je suis tellement déçu de moi-même, je n'ai aucune discipline, aucune forme, je vais dans toutes les directions et je me perds, c'est tout ce que je fais. Je n'arrive à rien de concret. J'aurais aimé avoir un guide, quelqu'un pour m'encadrer dans mes recherches, mes passions, mon énergie fulgurante, mais non, il n'y a plus personne, il n'y a plus de guide, il n'y a plus de maître, je suis abandonné tout seul dans un désert où chacun est fièrement maître de soi, même si c'est le dernier des minables.
Je suis écoeuré de toute; je ne travaille pas, j'aimerais travailler, mais là je suis tellement écoeuré que j'ai même pu envie de travailler. On m'envoie des contrats, je les prends pas, fuck them, fuck me. Non, je vais rester écrasé icitte à taper sur mon blogue de merde, ma petite niche à chien du cyber espace. Ce blogue a pris pas mal de place dans ma vie. Bien sûr qu'il remplace mon journal dans lequel je passais des heures à écrire au café, mais quand même, c'est différent. Je ne dis pas que je suis tanné d'avoir un blogue, mais je sais pas là, l'envie est pas forte d'écrire, ou même, de faire quoi que ce soit. Ah pis, je suis triste merde, c'est tout!
Triste de voir que c'est le beau temps, le beau soleil, et que je n'ai aucun plaisir de ça, ça ne m'amuse pas. En fait, je sens des fois que je n'ai aucun plaisir nulle part et que ma vie est finie. Je suis lètte, je suis con, et je suis rouillé, bref je suis un lètte con, et rouillé en plus. Je me sens hors circuit depuis que je ne suis plus à l'université. Mais quand j'y étais, j'étais écoeuré du savoir formel, des travaux; donc, d'une façon ou d'une autre, je suis fini, je me sens fini. En tout cas, je suis dans une crisse d'impasse.
Je pensais faire tout le travail par moi-même, lire tous les livres que l'université qui me bourre de travail ne me laisse pas le temps de lire. Mais suis tellement éparpillé, je suis tellement déçu de moi-même, je n'ai aucune discipline, aucune forme, je vais dans toutes les directions et je me perds, c'est tout ce que je fais. Je n'arrive à rien de concret. J'aurais aimé avoir un guide, quelqu'un pour m'encadrer dans mes recherches, mes passions, mon énergie fulgurante, mais non, il n'y a plus personne, il n'y a plus de guide, il n'y a plus de maître, je suis abandonné tout seul dans un désert où chacun est fièrement maître de soi, même si c'est le dernier des minables.
mardi 25 mai 2010
Sur le sens de la phrase : «Je dors là»
Est-ce qu'une phrase peut vouloir dire que ce qu'elle veut dire? Voilà une grande question. En effet, à chaque fois que je fais une constatation plate, terre-à-terre, de premier niveau, elle est toujours immédiatement et systématiquement comprise par ma blonde au deuxième niveau, un niveau auquel je n'ai jamais encore eu personnellement et mentalement accès... C'est peut-être dû à ma formation très tôt au coin de la science, je ne sais pas. Mais on dirait que ma blonde pense selon une autre logique que la mienne : la plupart du temps, on ne se comprend pas. Il faut toujours que j'explique, que je précise, que j'interprète, et que je me défende de vouloir dire (je pense à Wittgenstein) autre chose que ce que j'ai dit.
Par exemple, un exemple simple, la phrase «Je dors là», que j'ai proféré tantôt et qui a causé un tumulte : eh bien, elle n'a pas été comprise dans le sens que je voulais, et pourtant, ce n'est qu'une phrase composée de trois mots. Vous imaginez ce que ce serait pour un paragraphe, un livre, une oeuvre, une histoire... C'est inimaginable tous les contresens qui peuvent se former dans un simple bouche à oreille, dans une simple élocution mal comprise, et on ne parle que d'élocution, on ne parle pas encore de sens, vous imaginez! Même à l'écrit : le simple fait de mal formuler une phrase ou de la formuler de façon maladroite, peut entraîner de graves erreurs d'interprétations. Aussi, quand on a toutes les interprétations en main, tous les sens, il est encore possible de mal choisir. Pourtant, la Terre continue de tourner quand même et l'on arrive à avoir des rapports sociaux normaux, comme si tout allait sur des roulettes : c'est peut-être la meilleure preuve qu'il y en a qui se contentent de se fermer la gueule au lieu de composer des dissertations sur ce qu'ils ont dit en réalité, ce qui ne ferait que les foutre davantage dans le pétrin.
Pour revenir à mon propos : j'ai dit ce matin à ma blonde qui était debout à côté de moi en train de se préparer pour aller au boulot «Je dors là». Je ne me souviens plus précisément pourquoi je lui ai dit ça, mais ce devait probablement être à cause que je dormais là... Néanmoins, cette simple phrase en tous points d'apparence anodine cache un abîme d'incompréhension : elle a compris la phrase «Je dors là» dans le sens de «Laisse-moi dormir», alors que je n'ai jamais voulu dire ça. Alors là, immédiatement, sans avertissement, la cassette s'est mise en marche : elle m'a reproché de ne pas l'avoir laissé dormir, en fait, de ne jamais la laisser dormir, puis que je me tourne beaucoup, et vu mon poids, c'est comme si elle avait une baleine dans le lit, et etc. Et puis ta chatte que je lui ai dit, tu ne penses pas qu'elle nous réveille les deux constamment quand elle miaule à toute heure de la nuit pour avoir de la nourriture ou je ne sais quoi? Elle n'est pas dérangeante elle?
Mais là n'est pas la question, car au départ je n'ai jamais voulu dire «Laisse-moi dormir»... Alors, vous voyez comment on est parti, hein? Et sur des terrains glissants en plus. Rien pour que je puisse me rendormir en effet, et c'est d'ailleurs pourquoi j'écris ce maudit billet au lieu de dormir...
Elle a eu ce qu'elle voulait, je viens de comprendre là : me faire me lever en même temps qu'elle, même si je ne travaille pas, juste pour se venger d'avoir à aller travailler et moi pas... Maudit que la femme est rusée...
Par exemple, un exemple simple, la phrase «Je dors là», que j'ai proféré tantôt et qui a causé un tumulte : eh bien, elle n'a pas été comprise dans le sens que je voulais, et pourtant, ce n'est qu'une phrase composée de trois mots. Vous imaginez ce que ce serait pour un paragraphe, un livre, une oeuvre, une histoire... C'est inimaginable tous les contresens qui peuvent se former dans un simple bouche à oreille, dans une simple élocution mal comprise, et on ne parle que d'élocution, on ne parle pas encore de sens, vous imaginez! Même à l'écrit : le simple fait de mal formuler une phrase ou de la formuler de façon maladroite, peut entraîner de graves erreurs d'interprétations. Aussi, quand on a toutes les interprétations en main, tous les sens, il est encore possible de mal choisir. Pourtant, la Terre continue de tourner quand même et l'on arrive à avoir des rapports sociaux normaux, comme si tout allait sur des roulettes : c'est peut-être la meilleure preuve qu'il y en a qui se contentent de se fermer la gueule au lieu de composer des dissertations sur ce qu'ils ont dit en réalité, ce qui ne ferait que les foutre davantage dans le pétrin.
Pour revenir à mon propos : j'ai dit ce matin à ma blonde qui était debout à côté de moi en train de se préparer pour aller au boulot «Je dors là». Je ne me souviens plus précisément pourquoi je lui ai dit ça, mais ce devait probablement être à cause que je dormais là... Néanmoins, cette simple phrase en tous points d'apparence anodine cache un abîme d'incompréhension : elle a compris la phrase «Je dors là» dans le sens de «Laisse-moi dormir», alors que je n'ai jamais voulu dire ça. Alors là, immédiatement, sans avertissement, la cassette s'est mise en marche : elle m'a reproché de ne pas l'avoir laissé dormir, en fait, de ne jamais la laisser dormir, puis que je me tourne beaucoup, et vu mon poids, c'est comme si elle avait une baleine dans le lit, et etc. Et puis ta chatte que je lui ai dit, tu ne penses pas qu'elle nous réveille les deux constamment quand elle miaule à toute heure de la nuit pour avoir de la nourriture ou je ne sais quoi? Elle n'est pas dérangeante elle?
Mais là n'est pas la question, car au départ je n'ai jamais voulu dire «Laisse-moi dormir»... Alors, vous voyez comment on est parti, hein? Et sur des terrains glissants en plus. Rien pour que je puisse me rendormir en effet, et c'est d'ailleurs pourquoi j'écris ce maudit billet au lieu de dormir...
Elle a eu ce qu'elle voulait, je viens de comprendre là : me faire me lever en même temps qu'elle, même si je ne travaille pas, juste pour se venger d'avoir à aller travailler et moi pas... Maudit que la femme est rusée...
dimanche 23 mai 2010
La flasquerie généralisée de la jeunesse pourrie
La maudite musique latino : pourquoi c'est toujours les mêmes instruments, le même beat, pis les mêmes crisses de paroles depuis des décennies, hein? Te quiero, te quiero, te quiero... Fuck you Te quiero! M'a t'écrire Je t'aime sur une brique pis m'a ta câlisser dans face! Vous êtes pas écoeurés ma bande d'esti de morpions à sang chaud d'écouter cette maudite marde? En passant, la Corona, c'est aussi d'la marde, alors arrêtez de faire vos pincés en buvant cette bière de marde avec un bout de lime à marde dedans.
Les jeunes filles de 18 ans déjà pourries dans l'oeuf : vous êtes pratiquement toutes nues devant moi dans le bus, mais quand je regarde bien et que je ne me laisse pas impressionner par l'éclat de vos yeux et de votre jeunesse, je remarque que vous avez toutes de la câlisse de cellulite pis que vous êtes déjà toutes flasques, rien ne tient en place : ni vos boules, ni vos cuisses, ni vos «muscles» de bras : tout est mou, horriblement mou. Pouvez-vous svp aller vous entraîner ma gang d'esti de lâches de paresseuses toujours en train de texter pis d'être évachées mollassement n'importe où pour texter ou clavarder pis texter ou clavarder pis texter ou clavarder en montant des bills de 500$ par mois à vos parents pour parler de tout et de rien sauf de votre flasquerie généralisée, câlisse d'esti de jeunesse pourrie à marde... T'imagines ça à 25 ans pis à 30 ans, pis tu te demandes en crisse de kossé qu'ça va avoir l'air. Le pire, c'est que leur cerveau doit être aussi flasque... Ils sont atteints à la naissance de la maladie du «relativisme», tout se vaut, il n'y a pas de valeurs «objectives», toutes les cultures se valent, etc.
M'a vous envoyer en Iran ou en Corée du Nord tabarnak, vous m'en donnerez des nouvelles!
Les jeunes filles de 18 ans déjà pourries dans l'oeuf : vous êtes pratiquement toutes nues devant moi dans le bus, mais quand je regarde bien et que je ne me laisse pas impressionner par l'éclat de vos yeux et de votre jeunesse, je remarque que vous avez toutes de la câlisse de cellulite pis que vous êtes déjà toutes flasques, rien ne tient en place : ni vos boules, ni vos cuisses, ni vos «muscles» de bras : tout est mou, horriblement mou. Pouvez-vous svp aller vous entraîner ma gang d'esti de lâches de paresseuses toujours en train de texter pis d'être évachées mollassement n'importe où pour texter ou clavarder pis texter ou clavarder pis texter ou clavarder en montant des bills de 500$ par mois à vos parents pour parler de tout et de rien sauf de votre flasquerie généralisée, câlisse d'esti de jeunesse pourrie à marde... T'imagines ça à 25 ans pis à 30 ans, pis tu te demandes en crisse de kossé qu'ça va avoir l'air. Le pire, c'est que leur cerveau doit être aussi flasque... Ils sont atteints à la naissance de la maladie du «relativisme», tout se vaut, il n'y a pas de valeurs «objectives», toutes les cultures se valent, etc.
M'a vous envoyer en Iran ou en Corée du Nord tabarnak, vous m'en donnerez des nouvelles!
vendredi 21 mai 2010
Le problème de la faim en Amérique du Nord
Vous crevez de faim et vous ne savez pas QUOI manger?
Laissez le North American Kitchen Pig Blasé Random Pick Number Machine© choisir pour vous!!!
The ultimate solution for the fucking blasé!
1. Ouvrez votre amoire bourrée de cochonneries
2. Collez des numéros sur chaque items
3. Pesez sur le piton du North American Kitchen Pig Blasé Random Pick Number Machine© et le tour est joué!!!
La libération de la femme a permis...
À l'homme de rester écrasé à la maison et de se reposer.
À l'achat d'un divan Give Him A Break© obtenez 1 pizza et 3 caisses de bières gratuites!
Après tout, il le mérite bien, lui qui passait son temps autrefois à pourvoir courageusement aux besoins de toute la famille...
Give him a break!!! Go to work and bring him the money, bitch!
jeudi 20 mai 2010
Oui, il y a une vie après Facebook
J'étais un accro de Facebook, j'avais une vingtaine de groupes auxquels je tenais vraiment, puis, j'ai été bloqué, j'ai perdu mes groupes pour lesquels j'avais tant travaillé, ensuite, j'ai réussi à les reprendre, puis finalement, cette première révocation de mon droit sur mes groupes m'a écoeuré et j'ai commencé à perdre mon intérêt dans ce réseau où de toute façon, le taux de participation était très bas. Finalement, j'ai toute crissé là pour de bon pour ne travailler que sur des blogues, dont le contenu m'appartient intégralement.
mercredi 19 mai 2010
Kant - La Métaphysique des moeurs
Voici, à mes yeux, un passage important de la Métaphysique des moeurs de Kant. Cependant, je suis tombé sur une version anglaise usagée qui comprenait plusieurs autres textes difficiles à trouver du philosophe; voici une citation de la partie qui porte sur l'amour des êtres humains (Love of human beings) :
«To do good to other human beings insofar as we can is a duty, whether one loves them or not [...]» Practical Philosophy, Kant, Cambridge, p.530
Voilà qui vient régler la question de savoir si je devrais chercher à faire ou non du bien aux autres : faire du bien aux autres est un DEVOIR, que ça te tente ou pas, que tu aimes les autres ou pas. Maintenant, il reste la question de savoir qu'est-ce que le «bien»... Qu'est-ce qui est bien à faire aux autres? Bonne question...
Je dirais sommairement pour l'instant, car j'ai beaucoup de travail sur la planche pour les prochains jours et je dois aller me reposer, que le bien ce n'est pas le contraire du mal, mais que c'est plutôt le contraire de l'«horreur»... Où cette affirmation va me mener, je n’en ai aucune idée pour l'instant et je devrai y revenir un peu plus tard.
«To do good to other human beings insofar as we can is a duty, whether one loves them or not [...]» Practical Philosophy, Kant, Cambridge, p.530
Voilà qui vient régler la question de savoir si je devrais chercher à faire ou non du bien aux autres : faire du bien aux autres est un DEVOIR, que ça te tente ou pas, que tu aimes les autres ou pas. Maintenant, il reste la question de savoir qu'est-ce que le «bien»... Qu'est-ce qui est bien à faire aux autres? Bonne question...
Je dirais sommairement pour l'instant, car j'ai beaucoup de travail sur la planche pour les prochains jours et je dois aller me reposer, que le bien ce n'est pas le contraire du mal, mais que c'est plutôt le contraire de l'«horreur»... Où cette affirmation va me mener, je n’en ai aucune idée pour l'instant et je devrai y revenir un peu plus tard.
Bernard Stiegler - La télécratie contre la démocratie
Je lisais ce livre hier soir dans la cuisine, après m'être fait réveiller solide par mon chat à deux heures du matin. J'ai ouvert une bière et j'ai commencé à lire le chapitre 8, Sans foi ni loi.
J'avais déjà des réticences après avoir vu la conclusion de la série de six vidéos que j'ai déjà présentée. Je trouvais que l'auteur diabolisait un peu trop la TV et qu'il la rendait un peu trop responsable de pas mal de choses. Bref, avec ce livre ça se confirme : il en fait un problème majeur, dont la solution est décisive pour l'avenir de la société, sinon de l'humanité... Je trouve qu'il exagère pas mal.
La télévision serait «pulsionnelle», c'est-à-dire qu'elle activerait le côté impulsif de l'homme au détriment du côté social, du côté désirant, qui est lui (le désir versus la pulsion) «constructif». La pulsion est ce qui nous rend animal, et le désir est ce qui fait de nous des êtres de société capables de créer des liens sociaux et de construire là-dessus quelque chose de durable ensemble.
La télévision, cette grande malfaisante responsable de tous nos maux, détruirait systématiquement la sociation et, avec elle, le surmoi. L'auteur prend alors un ton alarmiste et implore Sarkozy, ou les acteurs politiques en général, de faire quelque chose, comme s'ils pouvaient vraiment y changer quoi que ce soit, ce qui est selon moi une grande naïveté, ou bien, de la démagogie ou on profite du ressentiment général contre l'industrie et la culture de masse. Bref, tout le monde a une dent contre la télévision et la pub, mais tout le monde écoute la télévision quand même et se laisse influencer par les pubs pour ses achats en tant que consommateur barcodé. L'auteur profite de cette situation schizophrénique d'amour/haine.
Il parle ensuite de la logique de dissociation induite par le populisme industriel qui pousserait vers la liquidation du surmoi et engendrerait une situation d'irresponsabilité généralisée : ça, je trouve que c'est assez fort... Si les masses peuvent être hypnotisées à ce point par un simple média, en l'occurrence ici, la téloche, elles sont dangereuses en partant avec ou sans téloche. Ce n'est pas la TV ou les autres médias «corrupteurs» le problème, c'est l'influençabilité de la masse, sa malléabilité, sa docilité à répondre à l'appel de «libération» de ses pulsions à tout prix, etc. Bien sûr, il n'y a pas de liberté sans une certaine contrainte. Mais, à quel genre de contrainte l'auteur pense-t-il ici?
Stiegler ne tient pas compte du fait qu'il ne peut blâmer à sens unique les médias pour ce que pourraient devenir les masses. Les gens en général, le public ou les masses ont une part de responsabilité : s'ils ont des influences, ils doivent quand même toujours, au moins minimalement, les avoir choisies. Nous ne sommes pas des limaces, enfin, je l'espère. Finalement, tout ce discours est paternaliste et méprisant envers le sens critique des individus, qu'ils soient pris en groupes ou un à un.
Selon moi, changer la télévision n'apportera aucune solution à la montée du côté «pulsionnel», sauvage, asocial. Penser cela, c'est croire à la magie. Le problème est beaucoup plus profond et général, et ce n'est pas en éliminant ou en changeant une petite boîte à images que le problème de la montée d'immoralité de l'homme sera résolu. Aussi, il faudrait changer toute la structure politique juste pour arriver à changer la TV un peu. Ce dont quoi l'auteur nous parle en réalité, c'est de l'instauration d'une sorte de communisme où l'État aurait la haute main sur tous les médias : ça n'aurait aucun sens, et ça n'infantiliserait, si c'est déjà le cas, qu'encore davantage les masses.
De plus, les commerciaux ne dégradent-ils pas? Ne travaillent-t-ils pas autant le côté pulsionnel de l'homme au détriment de son côté désirant? Nous faudrait-il alors éliminer la pub? Mais ne nous rendons-nous pas compte dans ce cas que c'est le fondement même de la société capitaliste que nous venons attaquer : pour produire, il faut vendre, et pour vendre, eh bien, il faut se faire connaître, autrement dit, faire de la pub et inciter les gens à acheter en créant parfois de faux besoins. Ainsi, la pub et le travail sur les pulsions sont inévitables dans une société capitaliste à forte concurrence. C'est pour ça que je dis qu'il faudrait changer toute la structure politique seulement pour avoir un petit effet, et encore, les médias ont besoin de la pub, comme les industries ont besoin des médias. Il y a une synergie inévitable entre plusieurs éléments et la solution est beaucoup plus complexe que de simplement travailler sur un élément pour résoudre le problème, fausse solution en fait qui paraît évidente et qui vient séduire bien des gens.
mardi 18 mai 2010
L'Orient sur ma queue
Je pensais ce matin à mon aventure avec une Chinoise à cause de mon titre de billet d'hier. J'ai envie d'en parler; j'en ai peut-être déjà parlé avant, mais je réussis toujours à en parler quand même différemment. Comme si je photographiais une personne, mais que je changeais mon angle et ma position.
Je travaillais avec des «mongols» au Dollarama (oui, je faisais dur dans ce temps-là, mais je faisais mon bacc en philo!), je plaçais du stock sur les tablettes, puis, une Chinoise est arrivée avec sa petite fille, elle lui lançait des phrases en chinois et semblait chercher un produit en particulier; je voyais ce qu'elle cherchait, il n'en restait plus, alors, moi qui aimais beaucoup cruiser dans ce maudit magasin de merde puisque je m'y ennuyais à mort, je lui ai répondu «Méiyǒu, méiyǒu», ce qui veut dire en chinois «Il n'y en a plus». Elle a souri, elle était étonnée de voir que je parlais un peu sa langue, puis je me suis pluggé immédiatement alors que j'avais sa sympathie : je lui ai dit en anglais que je cherchais quelqu'un avec qui pratiquer le chinois et en retour que j'apprendrais le français à cette personne. Je faisais des cours de chinois dans ce temps-là, car je tenais à apprendre une langue orientale, j'étais donc sincère, mais en même temps, c'est certain que j'aurais aimé faire autre chose aussi, si c'était possible, car je la trouvais assez belle et que je n'avais jamais essayé ça avec une Orientale...
C'était une femme mûre, fin trentaine, de taille moyenne avec un joli sourire. Elle avait un visage sérieux et un peu triste parfois, elle se laissait aller à la mélancolie. Je parlais mieux anglais qu'elle, donc je pouvais arriver des fois à trouver les mots pour ce qu'elle voulait dire. Elle était arrivée depuis peu ici à Montréal, et je le sentais, et aussi bizarre que cela puisse paraître, je le constatais aussi par ses expressions faciales, ses gestes, qui ne correspondaient pas au milieu d'ici, à la mimique d'ici. Je sentais que j'avais affaire à quelque chose de profondément étranger, et ça m'excitait d'autant plus.
Nous nous sommes donné rendez-vous au parc Lafontaine dans l'idée de nous diriger ensuite au café pour pratiquer, mais nous n'y sommes jamais allés... Nous étions assis côte à côte devant la fontaine du parc à regarder le jet tout en jasant, puis, soudainement, c'est vraiment sorti de nulle part, elle m'a embrassé solidement, intensément, la langue dans bouche et tout... Y a pas à dire, j'ai été pris de court, je ne croyais pas être aussi irrésistible! (salut P! :) Je me suis dit intérieurement : «Bon ben, on va sauter les étapes de la cruise!» Quelques minutes plus tard, elle m'invitait chez elle... Faut dire que les Chinoises ont du guts en sacrament! Elles sont loin des petites Japonaises soumises et plates (dont j'ai seulement entendu parler). Tout le long du chemin cependant, elle insistait pour dire que ça ne marcherait pas entre elle et moi, parce que j'étais trop grand disait-elle.
L'impression que cette femme m'a faite est celle d'une «tigresse», littéralement, je couchais avec un fauve, et ça c'est confirmé par la suite, elle avait plus de lead que moi. En effet, contrairement à ce que beaucoup pensent, les femmes orientales sont loin d'être soumises en général, au contraire, c'est plutôt l'inverse : ce sont des femmes dominantes et agressives. En faisant mes cours de chinois, j'avais fini par apprendre aussi, de la bouche de ma professeure (joke), qu'il n'était pas rare que l'homme chinois soit dominé par sa femme, et qu'en plus, il accepte avec plaisir cette domination! Il y a d'ailleurs une expression consacrée pour cela, quand un Chinois dit à un autre «J'ai la bronchite», ça veut dire «Ma femme me domine». Assez amusant!
Bon, alors, on est arrivés chez elle, me dit de faire attention, pas trop de bruit, etc., en montant les marches elle me révèle qu'elle a un chum... Ça me titillait un peu cette confession, mais bon, il était trop tard, fallait consommer la chose. Sa fille n'était pas là, quelqu'un d'autre la gardait j'imagine. Elle m'a fait à manger : ça, ça m'a fait beaucoup plaisir. Elle m'a fait goûter à la vraie bouffe chinoise, elle aimait cuisiner et elle était bonne. Je ne me souviens qu'en gros de ce que j'ai mangé, évidemment du riz, il y avait du porc (les Chinois mangent beaucoup de porc), une soupe aux fruits de mer et algues succulente, et pour dessert des tonnes de fruits. C'est ce qui m'a vraiment étonné : apparemment, et c'est ce qu'elle m'a laissé comprendre, les Chinois aimaient beaucoup les fruits au dessert. Mais quand je dis «manger des fruits», on parle d'un plateau complet, une orgie, c'était vraiment énorme et beaucoup plus que ce qu'on mange habituellement ici, parce que les fruits sont quand même assez chers.
Elle a mangé avec moi, elle mangeait c'était effrayant! Je n'ai jamais vu une femme manger autant tout en étant si mince... J'en revenais pas, mais je faisais comme si de rien n'étais, elle engloutissait la bouffe et les fruits, c'était vraiment stupéfiant, et très excitant à la fois! Pourquoi excitant? Parce que ça démontrait une certaine force, une certaine poigne énergique, de la générosité, une volonté de vie, et ça promettait pour le sexe! Un sexe juteux et brûlant d'intensité! J'avais tout de suite des images de forage et de pompe à pétrole dans la tête, c'était big! J'avais le sexe en plein, en Imax!
Elle a commencé à parler qu'elle était mariée en Chine, mais que le père de sa fille n'était pas encore rentré au pays. Que son chum travaillait à l'extérieur pour la semaine (ça me rassurait!), et qu'il n'y avait presque pas de chance qu'il vienne cogner à la porte. Elle me parla d'ailleurs un peu plus de lui... C'était apparemment un homme infidèle, elle avait de gros doutes sur lui, alors, elle ne me l'a pas dit, mais elle voulait lui remettre ça avec moi... Je me dis encore une fois qu'elle n'avait l'air de rien, mais qu'elle ne manquait vraiment pas de guts!
Nous avons été faire un tour du côté de la chambre, puis nous avons commencés à nous embrasser, les vêtements sont tombés par terre. Elle s'est étendue, et je la trouvais belle nue, elle avait de beaux seins fermes, de belles jambes, et une belle petite touffe noire. J'étais en train de mettre mon condom, puis je ne souviens pas très bien, on parlait un peu de son chum, elle m'a confié qu'il avait une très grosse bite... Je me suis dit intérieurement : «Je m'en fous moi, je te fourre pareil!» Mais je l'imaginais quand même en train de se faire défoncer par cet étalon inconnu, et ça m'excitait encore plus, c'était pervers!
Quand j'ai rentré ma queue dans sa chatte mouillée, j'ai vu effectivement que ce n'était pas aussi serré que je croyais que ça allait être, ça ne m'était jamais arrivé auparavant; c'était trop lousse pour qu'elle devienne ma blonde, à moins que je l'encule, mais je sentais quand même assez bien pour réussir à jouir. Un autre de mes préjugés venait de tomber : que les femmes orientales sont toutes serrées naturellement! Eh bien, ça dépend d'avec qui elle a couché auparavant! Mais encore là, j'y croyais plus ou moins à cette histoire de slaquage par une grosse queue : j'ai connu des putes qui étaient serrées comme le crisse, et c'était pourtant de vraies salopes qui fourraient à tour de bras à droite et à gauche avec des étalons. Je pense aujourd'hui qu'elle était juste slaque à cause de son accouchement en Chine, où elle n'avait pas été, probablement, recousue. Je m'en foutais un peu, c'était bon pareil, et puis je l'ai fourré encore deux fois par la suite.
Le lendemain matin, on a commencé à se caresser au réveil, et j'ai eu fortement envie de lui manger la plotte. Elle a vu que je désirais mettre ma langue dans son trou, alors elle a commencé à prendre des positions en cochonne, elle faisait exprès de s'écartiller à genoux dans ma face. J'avais tout son cul dans ma face, et ses lèvres bien ouvertes, je léchais tout : son anus, sa chatte bien propre et bonne, c'était merveilleux. Et elle aimait ça aussi, me rendre fou, m'exciter encore plus en se cambrant davantage, esti que j'étais bandé, je l'ai fourré à nouveau, et on a joui tous les deux très fort.
On s'est revus par la suite deux ou trois fois, elle parlait toujours de ma grandeur et du fait qu'on ne fit pas ensemble, aussi, du fait que j'habitais avec mon ex et qu'elle ne croyait pas que je puisse être fidèle, puis, un bon soir au téléphone, elle m'apprit qu'elle avait cassé avec son chum, elle était triste, elle ne voulait coucher avec personne, elle avait peur de l'amour, elle disait que «le temps détruit tout», puis, ça s'est terminé là... Je tombais sur son répondeur, alors j'ai arrêté de l'appeler. Un soir, elle m'a appelé pour me confier qu'elle avait perdu son emploi, qu'elle n'était pas assez bonne en français, etc.
Je l'ai croisé ensuite sur la rue quelques fois : elle était toujours seule avec sa fille, et paraissait triste. J'aurais aimé lui parler, mais son visage était impassible. J'ai respecté ça et j'ai fait comme si je ne la connaissais pas.
Je travaillais avec des «mongols» au Dollarama (oui, je faisais dur dans ce temps-là, mais je faisais mon bacc en philo!), je plaçais du stock sur les tablettes, puis, une Chinoise est arrivée avec sa petite fille, elle lui lançait des phrases en chinois et semblait chercher un produit en particulier; je voyais ce qu'elle cherchait, il n'en restait plus, alors, moi qui aimais beaucoup cruiser dans ce maudit magasin de merde puisque je m'y ennuyais à mort, je lui ai répondu «Méiyǒu, méiyǒu», ce qui veut dire en chinois «Il n'y en a plus». Elle a souri, elle était étonnée de voir que je parlais un peu sa langue, puis je me suis pluggé immédiatement alors que j'avais sa sympathie : je lui ai dit en anglais que je cherchais quelqu'un avec qui pratiquer le chinois et en retour que j'apprendrais le français à cette personne. Je faisais des cours de chinois dans ce temps-là, car je tenais à apprendre une langue orientale, j'étais donc sincère, mais en même temps, c'est certain que j'aurais aimé faire autre chose aussi, si c'était possible, car je la trouvais assez belle et que je n'avais jamais essayé ça avec une Orientale...
C'était une femme mûre, fin trentaine, de taille moyenne avec un joli sourire. Elle avait un visage sérieux et un peu triste parfois, elle se laissait aller à la mélancolie. Je parlais mieux anglais qu'elle, donc je pouvais arriver des fois à trouver les mots pour ce qu'elle voulait dire. Elle était arrivée depuis peu ici à Montréal, et je le sentais, et aussi bizarre que cela puisse paraître, je le constatais aussi par ses expressions faciales, ses gestes, qui ne correspondaient pas au milieu d'ici, à la mimique d'ici. Je sentais que j'avais affaire à quelque chose de profondément étranger, et ça m'excitait d'autant plus.
Nous nous sommes donné rendez-vous au parc Lafontaine dans l'idée de nous diriger ensuite au café pour pratiquer, mais nous n'y sommes jamais allés... Nous étions assis côte à côte devant la fontaine du parc à regarder le jet tout en jasant, puis, soudainement, c'est vraiment sorti de nulle part, elle m'a embrassé solidement, intensément, la langue dans bouche et tout... Y a pas à dire, j'ai été pris de court, je ne croyais pas être aussi irrésistible! (salut P! :) Je me suis dit intérieurement : «Bon ben, on va sauter les étapes de la cruise!» Quelques minutes plus tard, elle m'invitait chez elle... Faut dire que les Chinoises ont du guts en sacrament! Elles sont loin des petites Japonaises soumises et plates (dont j'ai seulement entendu parler). Tout le long du chemin cependant, elle insistait pour dire que ça ne marcherait pas entre elle et moi, parce que j'étais trop grand disait-elle.
L'impression que cette femme m'a faite est celle d'une «tigresse», littéralement, je couchais avec un fauve, et ça c'est confirmé par la suite, elle avait plus de lead que moi. En effet, contrairement à ce que beaucoup pensent, les femmes orientales sont loin d'être soumises en général, au contraire, c'est plutôt l'inverse : ce sont des femmes dominantes et agressives. En faisant mes cours de chinois, j'avais fini par apprendre aussi, de la bouche de ma professeure (joke), qu'il n'était pas rare que l'homme chinois soit dominé par sa femme, et qu'en plus, il accepte avec plaisir cette domination! Il y a d'ailleurs une expression consacrée pour cela, quand un Chinois dit à un autre «J'ai la bronchite», ça veut dire «Ma femme me domine». Assez amusant!
Bon, alors, on est arrivés chez elle, me dit de faire attention, pas trop de bruit, etc., en montant les marches elle me révèle qu'elle a un chum... Ça me titillait un peu cette confession, mais bon, il était trop tard, fallait consommer la chose. Sa fille n'était pas là, quelqu'un d'autre la gardait j'imagine. Elle m'a fait à manger : ça, ça m'a fait beaucoup plaisir. Elle m'a fait goûter à la vraie bouffe chinoise, elle aimait cuisiner et elle était bonne. Je ne me souviens qu'en gros de ce que j'ai mangé, évidemment du riz, il y avait du porc (les Chinois mangent beaucoup de porc), une soupe aux fruits de mer et algues succulente, et pour dessert des tonnes de fruits. C'est ce qui m'a vraiment étonné : apparemment, et c'est ce qu'elle m'a laissé comprendre, les Chinois aimaient beaucoup les fruits au dessert. Mais quand je dis «manger des fruits», on parle d'un plateau complet, une orgie, c'était vraiment énorme et beaucoup plus que ce qu'on mange habituellement ici, parce que les fruits sont quand même assez chers.
Elle a mangé avec moi, elle mangeait c'était effrayant! Je n'ai jamais vu une femme manger autant tout en étant si mince... J'en revenais pas, mais je faisais comme si de rien n'étais, elle engloutissait la bouffe et les fruits, c'était vraiment stupéfiant, et très excitant à la fois! Pourquoi excitant? Parce que ça démontrait une certaine force, une certaine poigne énergique, de la générosité, une volonté de vie, et ça promettait pour le sexe! Un sexe juteux et brûlant d'intensité! J'avais tout de suite des images de forage et de pompe à pétrole dans la tête, c'était big! J'avais le sexe en plein, en Imax!
Elle a commencé à parler qu'elle était mariée en Chine, mais que le père de sa fille n'était pas encore rentré au pays. Que son chum travaillait à l'extérieur pour la semaine (ça me rassurait!), et qu'il n'y avait presque pas de chance qu'il vienne cogner à la porte. Elle me parla d'ailleurs un peu plus de lui... C'était apparemment un homme infidèle, elle avait de gros doutes sur lui, alors, elle ne me l'a pas dit, mais elle voulait lui remettre ça avec moi... Je me dis encore une fois qu'elle n'avait l'air de rien, mais qu'elle ne manquait vraiment pas de guts!
Nous avons été faire un tour du côté de la chambre, puis nous avons commencés à nous embrasser, les vêtements sont tombés par terre. Elle s'est étendue, et je la trouvais belle nue, elle avait de beaux seins fermes, de belles jambes, et une belle petite touffe noire. J'étais en train de mettre mon condom, puis je ne souviens pas très bien, on parlait un peu de son chum, elle m'a confié qu'il avait une très grosse bite... Je me suis dit intérieurement : «Je m'en fous moi, je te fourre pareil!» Mais je l'imaginais quand même en train de se faire défoncer par cet étalon inconnu, et ça m'excitait encore plus, c'était pervers!
Quand j'ai rentré ma queue dans sa chatte mouillée, j'ai vu effectivement que ce n'était pas aussi serré que je croyais que ça allait être, ça ne m'était jamais arrivé auparavant; c'était trop lousse pour qu'elle devienne ma blonde, à moins que je l'encule, mais je sentais quand même assez bien pour réussir à jouir. Un autre de mes préjugés venait de tomber : que les femmes orientales sont toutes serrées naturellement! Eh bien, ça dépend d'avec qui elle a couché auparavant! Mais encore là, j'y croyais plus ou moins à cette histoire de slaquage par une grosse queue : j'ai connu des putes qui étaient serrées comme le crisse, et c'était pourtant de vraies salopes qui fourraient à tour de bras à droite et à gauche avec des étalons. Je pense aujourd'hui qu'elle était juste slaque à cause de son accouchement en Chine, où elle n'avait pas été, probablement, recousue. Je m'en foutais un peu, c'était bon pareil, et puis je l'ai fourré encore deux fois par la suite.
Le lendemain matin, on a commencé à se caresser au réveil, et j'ai eu fortement envie de lui manger la plotte. Elle a vu que je désirais mettre ma langue dans son trou, alors elle a commencé à prendre des positions en cochonne, elle faisait exprès de s'écartiller à genoux dans ma face. J'avais tout son cul dans ma face, et ses lèvres bien ouvertes, je léchais tout : son anus, sa chatte bien propre et bonne, c'était merveilleux. Et elle aimait ça aussi, me rendre fou, m'exciter encore plus en se cambrant davantage, esti que j'étais bandé, je l'ai fourré à nouveau, et on a joui tous les deux très fort.
On s'est revus par la suite deux ou trois fois, elle parlait toujours de ma grandeur et du fait qu'on ne fit pas ensemble, aussi, du fait que j'habitais avec mon ex et qu'elle ne croyait pas que je puisse être fidèle, puis, un bon soir au téléphone, elle m'apprit qu'elle avait cassé avec son chum, elle était triste, elle ne voulait coucher avec personne, elle avait peur de l'amour, elle disait que «le temps détruit tout», puis, ça s'est terminé là... Je tombais sur son répondeur, alors j'ai arrêté de l'appeler. Un soir, elle m'a appelé pour me confier qu'elle avait perdu son emploi, qu'elle n'était pas assez bonne en français, etc.
Je l'ai croisé ensuite sur la rue quelques fois : elle était toujours seule avec sa fille, et paraissait triste. J'aurais aimé lui parler, mais son visage était impassible. J'ai respecté ça et j'ai fait comme si je ne la connaissais pas.
lundi 17 mai 2010
L'échec de la raison
Avant de lire des livres de conneries athées, lisez donc le dernier Protégez-vous sur les abus de l'industrie pharmaceutique, les études biaisées, les effets secondaires cachés et les médecins manipulés, ça vous donnera une petite idée de ce qui se trame par en dessous avec la science, la soi-disant «objectivité» et les scientifiques en recherche. J'ai assez traduit de textes de ces entreprises-là pour savoir en gros ce qui s'y passe. On parle de «pointes de tarte», de conquérir de nouvelles parts de marché, de faire plaisir aux actionnaires et d'aller chercher de nouveaux «clients», mais jamais de la santé, c'est pas assez payant... Ils veulent qu'on en boive du café pis du thé pis de la bière, pis qu'on mange du chocolat pis du sel pis du gras, pis ensuite qu'on en fasse de l'hypertension pis qu'on bande pu, c'est-tu clair?
Aussi, nous avons un bel exemple d'échec de la «raison», parmi plein d'autres dans ce livre.
Au tout début du livre, un échec patent collectif relatif à l'attentat du 9 septembre 2001 :
1. Il semble logique et rationnel de cesser de prendre l'avion pour un bout de temps après avoir été témoin de cette attaque effectuée au moyen de détournements d'avions.
2. L'avion semble moins sécuritaire que l'auto, alors que les probabilités de mourir dans un détournement d'avion sont pourtant de 1 sur 135 000 et que celles de mourir dans un accident d'auto sont de 1 sur 6000. Il est évident que l'avion est en tout temps plus sécuritaire que l'auto, mais les gens concluent autrement, alors ils se tournent en grand nombre vers la route. De plus, un bon nombre de personnes cesseront de prendre l'avion définitivement.
3. Conséquence : la circulation routière augmente. Bien sûr, on a de bonnes intentions, on ne veut pas risquer de faire plus de morts, etc. Mais personne n'a évoqué les effets de l'augmentation massive des déplacements en voiture...
4. L'abandon de l'avion en faveur de la voiture aux États-Unis dure environ une année. Les prédictions de Gigerenzer se réalisent : le nombre des décès survenus sur les routes américaines a monté en flèche après septembre 2001, pour ensuite revenir à la normale après septembre 2002.
5. Gigerenzer fait le calcul des données recueillies relativement aux décès qui sont la conséquence directe de l'abandon de l'avion en faveur de la voiture, bilan : 1595 morts, soit plus de la moitié du bilan funeste des attaques du 11 septembre 2001...
6. Ma conclusion : les raisonnements qui nous semblent individuellement rationnels et logiques sont souvent collectivement ou à plus grande échelle, une erreur. Il ne peut y avoir de «raison» sans prise de conscience collective et planétaire.
7. Les échecs de la raison sont «nécessaires», c'est-à-dire qu'on ne pourra les éviter tant et aussi longtemps qu'il n'y aura pas un «saut qualitatif» important dans la conscience de l'humanité : c'est l'idée qui m'est venue après avoir pris connaissance d'un accident d'entraînement des cosmonautes russes qui s'est répété tel quel, six ans plus tard, chez les cosmonautes américains... Les accidents du 23 mars 1961 du côté russe et du 27 janvier 1967 du côté américain à cause de l'environnement d'oxygène pur : «27 janvier 1967 - Feu à bord : Un feu a eu raison de l'équipage de Apollo 1 durant un entraînement dans leur capsule. Une étincelle électrique a mis le feu à l'environnement d'oxygène pur, tuant Gus Grissom, Edward White et Roger Chaffee, en un accident analogue à celui de Bondarenko en 1961...» Wikipedia, Accidents et incidents liés à la conquête spatiale (lien ci-haut).
Aussi, nous avons un bel exemple d'échec de la «raison», parmi plein d'autres dans ce livre.
Au tout début du livre, un échec patent collectif relatif à l'attentat du 9 septembre 2001 :
1. Il semble logique et rationnel de cesser de prendre l'avion pour un bout de temps après avoir été témoin de cette attaque effectuée au moyen de détournements d'avions.
2. L'avion semble moins sécuritaire que l'auto, alors que les probabilités de mourir dans un détournement d'avion sont pourtant de 1 sur 135 000 et que celles de mourir dans un accident d'auto sont de 1 sur 6000. Il est évident que l'avion est en tout temps plus sécuritaire que l'auto, mais les gens concluent autrement, alors ils se tournent en grand nombre vers la route. De plus, un bon nombre de personnes cesseront de prendre l'avion définitivement.
3. Conséquence : la circulation routière augmente. Bien sûr, on a de bonnes intentions, on ne veut pas risquer de faire plus de morts, etc. Mais personne n'a évoqué les effets de l'augmentation massive des déplacements en voiture...
4. L'abandon de l'avion en faveur de la voiture aux États-Unis dure environ une année. Les prédictions de Gigerenzer se réalisent : le nombre des décès survenus sur les routes américaines a monté en flèche après septembre 2001, pour ensuite revenir à la normale après septembre 2002.
5. Gigerenzer fait le calcul des données recueillies relativement aux décès qui sont la conséquence directe de l'abandon de l'avion en faveur de la voiture, bilan : 1595 morts, soit plus de la moitié du bilan funeste des attaques du 11 septembre 2001...
6. Ma conclusion : les raisonnements qui nous semblent individuellement rationnels et logiques sont souvent collectivement ou à plus grande échelle, une erreur. Il ne peut y avoir de «raison» sans prise de conscience collective et planétaire.
7. Les échecs de la raison sont «nécessaires», c'est-à-dire qu'on ne pourra les éviter tant et aussi longtemps qu'il n'y aura pas un «saut qualitatif» important dans la conscience de l'humanité : c'est l'idée qui m'est venue après avoir pris connaissance d'un accident d'entraînement des cosmonautes russes qui s'est répété tel quel, six ans plus tard, chez les cosmonautes américains... Les accidents du 23 mars 1961 du côté russe et du 27 janvier 1967 du côté américain à cause de l'environnement d'oxygène pur : «27 janvier 1967 - Feu à bord : Un feu a eu raison de l'équipage de Apollo 1 durant un entraînement dans leur capsule. Une étincelle électrique a mis le feu à l'environnement d'oxygène pur, tuant Gus Grissom, Edward White et Roger Chaffee, en un accident analogue à celui de Bondarenko en 1961...» Wikipedia, Accidents et incidents liés à la conquête spatiale (lien ci-haut).
L'athéisme : un darwinisme fini
Bon. Je ne ferai pas une critique systématique de l'athéisme ce matin, parce que je n'ai pas juste ça à faire et que je n'ai pas tellement envie d'écrire. En plus, si je fais un beau travail complet de critique, y en a sûrement qui vont s'atteler avec leur Raison, leur Liberté, leur Progrès et leur Darwinisme, et je serai pas sorti du bois de la journée, ce qui va m'empêcher de lire La crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale de Husserl par exemple.
Alors, je vais être bref :
1. L'athéisme ne peut pas s'opposer efficacement au théisme, la preuve: Teilhard de Chardin réussit à concilier créationnisme et évolutionnisme.
2. L'étroitesse d'esprit crasse des athées : dans le livre de Braun sur l'athéisme au Québec, il parle de quatre positionnements fondamentaux, pour simplifier le choix j'imagine, qui sont l'athéisme, l'agnosticisme, le déisme et le théisme, mais il ne parle pas de ceux qui croient que nous venons de l'espace tout simplement, que nous sommes les frères et soeurs de civilisations hautement avancées sur le plan scientifique. C'est toujours exclu d'avance cette hypothèse comme étant farfelu, mais pour moi ce ne sera toujours qu'une autre preuve du manque d'imagination des athées darwinistes.
3. L'athéisme ne vit toujours qu'en opposition presque pure au théisme, il s'en nourrit, et les positions d'«opposition», ce n'est pas ma tasse de thé. Je préfère l'incitation à l'ouverture des horizons, au doute sur tout, au questionnement. Les petites critiques mesquines et culturellement bornées envers les croyants ne me font penser qu'à des enfantillages d'adolescents révoltés contre l'autorité. Avant de partir en guerre contre les musulmans par exemple, en les réduisant tous à des talibans potentiels, lisez donc le Coran.
4. Dire : «Je crois à la matière» n'est pas un argument. En effet, le matérialisme ne veut rien dire. À la limite, ça pourrait vouloir dire «Je crois à ce qui est devant moi» ou «Je crois à ce que je vois, à ce que je touche, à ce que je perçois en général concrètement» ou «Je crois à ce qui se laisse prendre des deux mains» ou «Je ne crois pas aux fantômes»... Wow, quel idéal! Il faut juste creuser un peu pour voir que dans l'atome il y a des électrons, des protons, des neutrons, et ensuite, quand on creuse un peu plus grâce à la physique atomique, on trouve 47 espèces de particules élémentaires dont on n'a pas pu identifier la structure interne... Aussi, dans ce monde subatomique semble régner le chaos total : il ne semble pas y avoir d'«ordre», ce qui vient donner un coup à la possibilité d'organiser ou de comprendre le tout rationnellement.
5. La matière est un trou sans fond et vous voudriez me dire : «Je ne crois pas à vos chimères, mais je crois à la matière»? Je pourrais tout aussi bien rétorquer : «Quelle différence?»
6. Sur le parti pris pour le «rien» après la mort : Qu'en savez-vous réellement? N'est-ce pas qu'une autre opinion? Ainsi, vous voyez, on critique le théisme, mais on se permet quand même de refaire les mêmes erreurs, c'est-à-dire, de s'aventurer un peu trop loin.
7. Sur la croyance que la science et la raison sont bonnes en soi : la science et la technologie ne sont que des instruments, ils ne nous disent pas ce qu'il est bien de faire. Aussi, chercher une éthique dans la science, c'est comme chercher des vérités sociologiques dans la théorie des ensembles. La raison est dialectique et elle arrive elle aussi comme la stupidité, mais au deuxième degré, à des impasses. Nous avons un bel exemple ici avec la Bombe H qui était vue comme une nécessité par le physicien et grand défenseur de cet instrument de mort totale, Edward Teller.
8. Quand on pousse un peu plus loin le darwinisme, on se rend compte qu'il n'explique rien. De plus, si on croit au darwinisme, il faut croire au Big Bang... Ça fait beaucoup de kits à acheter au niveau des croyances, mais ça ne me coûtera pas cher, parce que je ne crois ni à un ni à l'autre. Le véritable ennemi de la science, de la raison ou de l'athéisme ou du darwinisme, appelez ça comme vous voulez, c'est selon, ce n'est pas Dieu, ou l'âme, ou la croyance en un Jugement dernier, non, le véritable ennemi des «Lumières» c'est l'«infini» qui vient mettre du sable dans les rouages de la petite raison calculatrice...
9. Une autre chose qui ne me revient pas avec le livre de Braun (Québec athée) : sa critique de Nietzsche pour son concept de «volonté de puissance». Pourtant, Nietzsche, avant de tomber dans la folie, avait lui-même abandonné l'idée. Ceci démontre une fois de plus qu'on varge sur des philosophes et qu'on en met d'autres sur des piédestaux sur la base d'une connaissance assez sommaire et superficielle de la philosophie et des grands penseurs. On ne cherche que de nouvelles idoles, et c'est la raison pour laquelle on se dépêche tant de tout foutre dans des sacs préétiquetés. La conséquence pour Nietzsche, c'est qu'il est réduit à une grosse caricature, tout comme Schopenhauer d'ailleurs et Kundera, qu'il ne se gêne pas pour égratigner aussi en passant de ses petites griffes de belette...
À continuer...
Alors, je vais être bref :
1. L'athéisme ne peut pas s'opposer efficacement au théisme, la preuve: Teilhard de Chardin réussit à concilier créationnisme et évolutionnisme.
2. L'étroitesse d'esprit crasse des athées : dans le livre de Braun sur l'athéisme au Québec, il parle de quatre positionnements fondamentaux, pour simplifier le choix j'imagine, qui sont l'athéisme, l'agnosticisme, le déisme et le théisme, mais il ne parle pas de ceux qui croient que nous venons de l'espace tout simplement, que nous sommes les frères et soeurs de civilisations hautement avancées sur le plan scientifique. C'est toujours exclu d'avance cette hypothèse comme étant farfelu, mais pour moi ce ne sera toujours qu'une autre preuve du manque d'imagination des athées darwinistes.
3. L'athéisme ne vit toujours qu'en opposition presque pure au théisme, il s'en nourrit, et les positions d'«opposition», ce n'est pas ma tasse de thé. Je préfère l'incitation à l'ouverture des horizons, au doute sur tout, au questionnement. Les petites critiques mesquines et culturellement bornées envers les croyants ne me font penser qu'à des enfantillages d'adolescents révoltés contre l'autorité. Avant de partir en guerre contre les musulmans par exemple, en les réduisant tous à des talibans potentiels, lisez donc le Coran.
4. Dire : «Je crois à la matière» n'est pas un argument. En effet, le matérialisme ne veut rien dire. À la limite, ça pourrait vouloir dire «Je crois à ce qui est devant moi» ou «Je crois à ce que je vois, à ce que je touche, à ce que je perçois en général concrètement» ou «Je crois à ce qui se laisse prendre des deux mains» ou «Je ne crois pas aux fantômes»... Wow, quel idéal! Il faut juste creuser un peu pour voir que dans l'atome il y a des électrons, des protons, des neutrons, et ensuite, quand on creuse un peu plus grâce à la physique atomique, on trouve 47 espèces de particules élémentaires dont on n'a pas pu identifier la structure interne... Aussi, dans ce monde subatomique semble régner le chaos total : il ne semble pas y avoir d'«ordre», ce qui vient donner un coup à la possibilité d'organiser ou de comprendre le tout rationnellement.
5. La matière est un trou sans fond et vous voudriez me dire : «Je ne crois pas à vos chimères, mais je crois à la matière»? Je pourrais tout aussi bien rétorquer : «Quelle différence?»
6. Sur le parti pris pour le «rien» après la mort : Qu'en savez-vous réellement? N'est-ce pas qu'une autre opinion? Ainsi, vous voyez, on critique le théisme, mais on se permet quand même de refaire les mêmes erreurs, c'est-à-dire, de s'aventurer un peu trop loin.
7. Sur la croyance que la science et la raison sont bonnes en soi : la science et la technologie ne sont que des instruments, ils ne nous disent pas ce qu'il est bien de faire. Aussi, chercher une éthique dans la science, c'est comme chercher des vérités sociologiques dans la théorie des ensembles. La raison est dialectique et elle arrive elle aussi comme la stupidité, mais au deuxième degré, à des impasses. Nous avons un bel exemple ici avec la Bombe H qui était vue comme une nécessité par le physicien et grand défenseur de cet instrument de mort totale, Edward Teller.
8. Quand on pousse un peu plus loin le darwinisme, on se rend compte qu'il n'explique rien. De plus, si on croit au darwinisme, il faut croire au Big Bang... Ça fait beaucoup de kits à acheter au niveau des croyances, mais ça ne me coûtera pas cher, parce que je ne crois ni à un ni à l'autre. Le véritable ennemi de la science, de la raison ou de l'athéisme ou du darwinisme, appelez ça comme vous voulez, c'est selon, ce n'est pas Dieu, ou l'âme, ou la croyance en un Jugement dernier, non, le véritable ennemi des «Lumières» c'est l'«infini» qui vient mettre du sable dans les rouages de la petite raison calculatrice...
9. Une autre chose qui ne me revient pas avec le livre de Braun (Québec athée) : sa critique de Nietzsche pour son concept de «volonté de puissance». Pourtant, Nietzsche, avant de tomber dans la folie, avait lui-même abandonné l'idée. Ceci démontre une fois de plus qu'on varge sur des philosophes et qu'on en met d'autres sur des piédestaux sur la base d'une connaissance assez sommaire et superficielle de la philosophie et des grands penseurs. On ne cherche que de nouvelles idoles, et c'est la raison pour laquelle on se dépêche tant de tout foutre dans des sacs préétiquetés. La conséquence pour Nietzsche, c'est qu'il est réduit à une grosse caricature, tout comme Schopenhauer d'ailleurs et Kundera, qu'il ne se gêne pas pour égratigner aussi en passant de ses petites griffes de belette...
À continuer...
dimanche 16 mai 2010
Québec athée
Juste avant que je commence à fourrer comme une bête, après avoir mangé de succulentes côtes levées badigeonnées de sauce Bull's Eye Guinness tout en buvant de la Ale, je commençais à lire ce livre. Je vous en donne des nouvelles un peu plus tard.
Je n'aime pas en partant la définition de l'athéisme, ni non plus celle de l'agnosticisme, dont je me réclamais d'ailleurs fièrement auparavant. Je trouve que les deux définitions s'avancent beaucoup trop; bref, elles s'exposent ainsi facilement à l'attaque, pour mon plus grand plaisir. :D
Je n'aime pas en partant la définition de l'athéisme, ni non plus celle de l'agnosticisme, dont je me réclamais d'ailleurs fièrement auparavant. Je trouve que les deux définitions s'avancent beaucoup trop; bref, elles s'exposent ainsi facilement à l'attaque, pour mon plus grand plaisir. :D
Je dois ajouter que ce genre de livres me fait rire un peu, car c'est pour moi comme vouloir trop démontrer et enfoncer des portes ouvertes : je suis athée depuis ma plus tendre enfance et je n'ai jamais fait la prière à la petite école (j'avais une exemption). Imaginez un livre qui proclamerait que les anges n'existent pas et qui en ferait une position, une cause de cette croyance en la non-existence des anges, ce serait ridicule hein? Eh bien, c'est ce à quoi me fait penser l'athéisme. Je n'ai, aussi, jamais été exposé à aucune forme d'éducation religieuse et j'ai commencé à faire des cours de morale dès la première année du primaire. Ainsi, la croyance en des entités immatérielles ne m'est jamais venue spontanément; j'ai plutôt tendance à être très terre-à-terre, et quand je vois des gens prier, je ne comprends pas ce qu'ils font et je trouve ça plutôt idiot, et surtout, désespéré...
Oui, ça fait idiot et désespéré des gens qui en sont réduits à prier au lieu d'essayer de faire quelque chose concrètement. Personnellement, ça me fait pitié à voir... C'est une honte pour l'intelligence et les capacités phénoménales de l'être humain. Regroupez-vous et ayez confiance en vous au lieu de perdre votre temps à faire des voeux pieux; consolidez ce que vous avez déjà, ou ce qui vous reste, et posez les gestes qu'exige la situation jusqu'au bout. Acceptez donc de mourir en guerriers enragés au lieu de mourir en prieurs lâches de merde.
samedi 15 mai 2010
L'instinct fondamental de la femme
«L'instinct fondamental de l'homme est de vouloir, celui de la femme, d'attendre.» Tout, Klima, p.344
Disneylandisation
Texte sur la disneylandisation.
J'en reparlerai un peu plus tard. Je pensais avoir inventé le terme ou l'idée, mais apparemment d'autres ont passé là avant moi.
Les grandes lignes :
1. Colonisation de l'esprit
2. Mort de la diversité
3. Culture de marché
4. Nés pour magasiner
5. La Nature sous contrôle
6. La Terre devenue un parc à thèmes
J'en reparlerai un peu plus tard. Je pensais avoir inventé le terme ou l'idée, mais apparemment d'autres ont passé là avant moi.
Les grandes lignes :
1. Colonisation de l'esprit
2. Mort de la diversité
3. Culture de marché
4. Nés pour magasiner
5. La Nature sous contrôle
6. La Terre devenue un parc à thèmes
Le temps de cerveau disponible
Nous sommes seuls ensemble, devant le téléviseur, devant l'écran d'ordinateur. (partie 2)
La transgression d'une valeur sociale majeure : l'apprentissage de l'élimination de l'homme par l'homme dans des jeux télévisuels : on ne gagne plus parce qu'on est meilleur, mais parce qu'on est pire que les autres. Celui qui aura des scrupules perdra. (partie 3)
La télévision nous propose le spectacle de personnes entraînées dans des comportements de plus en plus régressifs (télé-réalité) : la domination de l'autre et le narcissisme, la cupidité et le cynisme, deviennent les valeurs dominantes. (partie 4)
Pour les adolescents, très nombreux à regarder la télé-réalité, l'identification aux héros de ces émissions fonctionne à la perfection. Les passages à l'acte des candidats, estampillés du fameux «vu à la télé», deviennent pour eux des normes valables, des faits et gestes parfaitement imitables.
La transgression d'une valeur sociale majeure : l'apprentissage de l'élimination de l'homme par l'homme dans des jeux télévisuels : on ne gagne plus parce qu'on est meilleur, mais parce qu'on est pire que les autres. Celui qui aura des scrupules perdra. (partie 3)
La télévision nous propose le spectacle de personnes entraînées dans des comportements de plus en plus régressifs (télé-réalité) : la domination de l'autre et le narcissisme, la cupidité et le cynisme, deviennent les valeurs dominantes. (partie 4)
Pour les adolescents, très nombreux à regarder la télé-réalité, l'identification aux héros de ces émissions fonctionne à la perfection. Les passages à l'acte des candidats, estampillés du fameux «vu à la télé», deviennent pour eux des normes valables, des faits et gestes parfaitement imitables.
jeudi 13 mai 2010
Mes lectures coraniques
Je poursuis ma lecture du Coran. Hier soir, très tard après une traduction épuisante de jargon financier et informatique, j'ai réussi à m'installer dans la cuisine pour lire quelques pages avant de tomber raide mort de fatigue. J'avais l'alcool dans le corps aussi.
Alors, je continuais ma lecture, et jusqu'à maintenant je trouve ça bon. J'apprenais hier que les époux ont le droit de divorcer, mais il ne s'agit que de l'homme seulement, enfin, je crois, car ils ont une prédominance sur les femmes. L'homme peut répudier sa femme 2 fois, ensuite (à la 3e fois) le divorce est final, et s'il veut encore la reprendre, elle doit d'abord se marier avec un autre homme et divorcer à nouveau ou attendre le décès de son nouveau mari, autrement, il ne peut ravoir sa femme. Lorsque l'époux répudie sa femme, il a jusqu'à 3 ou 4 mois pour la reprendre (pas clair); passé ce délai, il peut encore la reprendre, mais avec un nouveau contrat de mariage. S'il la répudie une seconde fois à l'intérieur du délai, il peut la reprendre de nouveau dans les mêmes conditions.
La femme a une personnalité juridique complète et des droits de propriété sur lesquels ni ses parents ni son mari n'ont aucun droit, pas même de regard. La femme musulmane ne peut se marier avec un non-musulman, mais l'homme musulman peut se marier avec une femme juive ou une chrétienne, «sans qu'elles renoncent à leur religion, ni même à leurs pratiques religieuses»; cependant, elles ne peuvent hériter de lui et il ne peut hériter d'elles.
Il va sans dire, comme dans presque tous les écrits religieux : le sexe anal est interdit. Je crois qu'il y a plusieurs raisons à cela, et cela concerne tous les textes religieux qui l'interdisent : premièrement, il empêche les rapports sexuels entre hommes; deuxièmement, il empêche d'une certaine façon l'infidélité conjugale; troisièmement, et surtout, pour des raisons d'hygiène et de possibilité d'infections pouvant entraîner la mort : on sait que l'anus est une zone sensible et qu'il y a déjà beaucoup de personnes chaque année qui se font opérer là seulement à cause d'une minuscule égratignure (en s'essuyant) mal guérie qui dégénère rapidement en infection mortelle si elle n'est pas soignée. Il faut ouvrir le cul complètement encore aujourd'hui pour sauver une personne infectée, alors vous pouvez imaginer qu'à cette époque une infection à cet endroit c'était la mort garantie, et dans la plus grande douleur.
Concernant la prédominance des hommes sur les femmes, c'est bien compréhensible pour cette époque; la vie était assez rude, et la vie d'une femme sans homme devait être inconcevable. Ce qui a «émancipé» en partie les femmes des hommes, ici du moins, c'est l'institution de l'assurance-chômage. Cela permettait aux femmes de ne plus être dépendantes des hommes et de pouvoir élever des enfants sans être menacées de se retrouver à la rue en cas de perte d'emploi (les emplois étaient plus précaires pour les femmes). Ainsi, de simples mesures sociales font toute la différence dans les rapports sociaux et permettent plus de liberté. Cependant, cela crée d'autres problèmes : on se plaint d'isolement, de solitude, d'atomisation et on se plaint aussi souvent de ne pouvoir arriver à rencontrer la «bonne personne»... Ces effets de «libération» seront toujours paradoxaux...
Alors, je continuais ma lecture, et jusqu'à maintenant je trouve ça bon. J'apprenais hier que les époux ont le droit de divorcer, mais il ne s'agit que de l'homme seulement, enfin, je crois, car ils ont une prédominance sur les femmes. L'homme peut répudier sa femme 2 fois, ensuite (à la 3e fois) le divorce est final, et s'il veut encore la reprendre, elle doit d'abord se marier avec un autre homme et divorcer à nouveau ou attendre le décès de son nouveau mari, autrement, il ne peut ravoir sa femme. Lorsque l'époux répudie sa femme, il a jusqu'à 3 ou 4 mois pour la reprendre (pas clair); passé ce délai, il peut encore la reprendre, mais avec un nouveau contrat de mariage. S'il la répudie une seconde fois à l'intérieur du délai, il peut la reprendre de nouveau dans les mêmes conditions.
La femme a une personnalité juridique complète et des droits de propriété sur lesquels ni ses parents ni son mari n'ont aucun droit, pas même de regard. La femme musulmane ne peut se marier avec un non-musulman, mais l'homme musulman peut se marier avec une femme juive ou une chrétienne, «sans qu'elles renoncent à leur religion, ni même à leurs pratiques religieuses»; cependant, elles ne peuvent hériter de lui et il ne peut hériter d'elles.
Il va sans dire, comme dans presque tous les écrits religieux : le sexe anal est interdit. Je crois qu'il y a plusieurs raisons à cela, et cela concerne tous les textes religieux qui l'interdisent : premièrement, il empêche les rapports sexuels entre hommes; deuxièmement, il empêche d'une certaine façon l'infidélité conjugale; troisièmement, et surtout, pour des raisons d'hygiène et de possibilité d'infections pouvant entraîner la mort : on sait que l'anus est une zone sensible et qu'il y a déjà beaucoup de personnes chaque année qui se font opérer là seulement à cause d'une minuscule égratignure (en s'essuyant) mal guérie qui dégénère rapidement en infection mortelle si elle n'est pas soignée. Il faut ouvrir le cul complètement encore aujourd'hui pour sauver une personne infectée, alors vous pouvez imaginer qu'à cette époque une infection à cet endroit c'était la mort garantie, et dans la plus grande douleur.
Concernant la prédominance des hommes sur les femmes, c'est bien compréhensible pour cette époque; la vie était assez rude, et la vie d'une femme sans homme devait être inconcevable. Ce qui a «émancipé» en partie les femmes des hommes, ici du moins, c'est l'institution de l'assurance-chômage. Cela permettait aux femmes de ne plus être dépendantes des hommes et de pouvoir élever des enfants sans être menacées de se retrouver à la rue en cas de perte d'emploi (les emplois étaient plus précaires pour les femmes). Ainsi, de simples mesures sociales font toute la différence dans les rapports sociaux et permettent plus de liberté. Cependant, cela crée d'autres problèmes : on se plaint d'isolement, de solitude, d'atomisation et on se plaint aussi souvent de ne pouvoir arriver à rencontrer la «bonne personne»... Ces effets de «libération» seront toujours paradoxaux...
mercredi 12 mai 2010
Proposition indécente au coin de la rue
Hier soir je lisais le Coran et j'entends crier dehors, alors je vais voir. Une fille tapait sur une auto immobilisée en pleine rue et hurlait au conducteur de sortir du véhicule. Elle tapait fort sur le capot, la vitre du passager, mais le bonhomme ne bougeait pas : en fait, je pense que le conducteur a «gelé»... Il était passé minuit et je pense que celui-ci se cherchait une fille, dans le mauvais secteur... En tout cas, il n'est pas tombé sur la bonne, parce qu'elle est devenue violente en crisse! Le gros a fini par sortir pour essayer de lui faire lâcher prise, je lui ai vu la bette : il avait l'air d'un gars qui a une blonde, une bonne job et peut-être des enfants, mais qui cherchait un petit thrill...
La fille «hystérique» était avec une amie; celle-ci essayait de la ramener vers elle, de la calmer. Quand l'homme a débarqué, mais il ne s'est pas aventuré jusqu'à aller la voir, la fille s'est un peu éloignée et l'a traité de trou du cul et lui a crié très fort je t'hais! L'homme a reçu une volée d'insultes, les autos commençaient à ralentir un peu pour voir ce qui se passait. Si l'homme ne pouvait rien faire d'autres dans cette situation, c'est que s'il avait appelé la police, ce serait lui qui se serait fait arrêter pour «sollicitation», de plus, l'amie de la fille sollicitée serait sûrement témoin : ça fait deux contre un ça... Finalement, après la retraite de la fille aux talons fesseurs, l'homme s'est senti le courage de l'insulter à son tour, mais ce fut assez pitoyable, et personnellement, j'aurais eu envie de lui foutre mon poing sur la gueule. Tout ce qu'il a trouvé à faire, réduit à sa propre minabilité, c'est de la traiter de maudite pute et de maudite lesbienne, etc. J'ai compris tout de suite, au genre d'insultes, que ce gars-là avait vraiment sollicité cette fille et éprouvait la frustration des clients qui n'ont pas l'oeil et se font ramasser par les filles qu'ils accostent.
Néanmoins, cette violence exacerbée à l'endroit d'un «solliciteur» n'est pour moi qu'hypocrisie. Cette fille-là faisait un show d'indignation et de moralité à cinq cennes devant son amie, devant les passants, devant la société. Remettez la dans un autre contexte moins sordide que celui de la rue, comme par exemple celui de Proposition Indécente avec le beau Robert Redford (ouuuuu!). Ainsi, un beau bonhomme qui a de la réputation, du pouvoir, et est cultivé; des endroits de rêves, des bijoux, des manières, mais il la veut elle, et il est prêt à payer pour... Qu'est-ce qu'elle fait? Pour quel montant serait-elle prête à céder son corps à cet homme? Ainsi, voyez-vous : ce n'est qu'une question de montant, de contexte, et de «bonne personne». Combien vaut votre corps? Est-il si sacré que ça? La prostitution avec les riches est peut-être plus glorieuse, mais c'est de la prostitution quand même. Nous sommes hypocrites lorsque nous rejetons en bloc la prostitution, car nous serions tous prêts à nous prostituer demain pour une somme d'argent «raisonnable», et encore davantage si c'est avec une personne qui nous plaît physiquement, car il n'y a pas que de vieux gros sales puants ou des raisins secs dans le métier vous savez...
Découverte littéraire
Je n'ai jamais vraiment aimé la poésie, même s'il m'est arrivé d'en faire moi-même quelques fois. Mais lorsque je suis tombé sur ce titre «Mondes fragiles, choses frêles», j'ai tout de suite été curieux de le lire. J'ai lu quelques passages, puis je l'ai déposé, j'ai regardé d'autres livres, je l'ai repris, j'ai recommencé à lire, puis l'esprit occupé par autre chose, je suis parti et j'ai laissé là l'unique exemplaire usagé (j'étais à L'Échange).
Plus tard dans la soirée, le livre est revenu me hanter, ses thèmes, sa poésie, son envergure calme. J'ai donc décidé de retourner l'acheter le lendemain, mais il n'était plus là. Cette histoire s'est passée il y a quelques années, et le plus grand obstacle qui m'empêchait de retrouver le livre en neuf, au moins, c'était que je ne me souvenais plus du titre ni de l'auteur, mais seulement de l'impression qu'il avait faite sur moi.
Ça m'a pris quelques mois pour retrouver le livre, j'étais très occupé et je cherchais par à-coups. Finalement, j'ai revu la couverture du livre sur le Net (j'ai fini par trouver le nom de la maison d'édition) et j'ai dit : «C'est ça!» J'avais enfin retrouvé le livre, mais je n'ai toujours pas d'exemplaire... En fait, j'attends qu'il repasse en usagé, c'est tout. Pour me consoler à l'époque, j'avais visionné une longue vidéo sur l'auteure qui avait été produite je crois par le Conseil des Arts du Canada. J'avais beaucoup aimé cette vidéo où elle parlait de sa maison près du lac et de l'inspiration que toute cette nature lui apportait.
Si sa poésie m'avait tant attiré, c'est que j'avais senti une proximité avec le dernier Heidegger, qui insistait tant sur la poésie, et son thème du Quadriparti. Hélène Dorion est une poète qui pense, qui réfléchit sur ce monde en profondeur. C'est une philosophe-poète, c'est de cette façon que je la perçois. Passez les poèmes qui vous laissent indifférents et trouvez ceux que vous aimez et qui produisent sur vous une impression, vous ne serez pas déçus. Aucun auteur ne peut se targuer d'avoir réussi à tout coup dans tous ses livres. À vous de la découvrir.
mardi 11 mai 2010
J'en ai plein le cul
Y a jamais rien qui marche avec l'esti de technologie. J'achète un ordinateur HashP, j'ouvre le tout, l'écran a une scratch au milieu. Je communique avec le fournisseur, on m'en envoie un autre par courrier express. J'ouvre la boite, l'écran a encore une scratch, mais très petite, dans le bas. Je le signale au fournisseur, il me propose de le changer encore une fois sur un ton un peu exaspéré (il ne doit pas manquer de cas, ils n'engagent que des imbéciles pour faire le boulot, ça coûte moins cher), mais chu tellement à boutte de toute que je le garde, puisqu'il fonctionne bien comparativement à celui d'avant.
L'autre jour, je vais magasiner pour un clavier. Je commence par Steve Muzak : je cherche le Axiome49, mais ils n'en ont plus, et de plus, la compagnie aurait changé de main, on va oublier ça pour les réparations. Ensuite, je découvre le Tikai MPK49, je le trouve beau, je le veux. Petit problème, le démo est le seul qu'ils ont et en plus, il manque un capuchon de piton. Je paie pour avoir du stock neuf, j'en veux pas même s'il me coupe 20 dollars dessus. Alors j'appelle chez Archamboutte, fraîchement racheté par Quebecroche. En premier le 411 me donne le numéro des services administratifs; je leur demande s'ils peuvent me transférer aux claviers : impossible, on ne peut pas me transférer. Je dois alors rappeler au 411, mais je n'ai plus de change. Je rappelle au 411 et je leur dis qu'ils m'ont donné le mauvais numéro, et de me transférer cette fois-ci gratuitement : impossible, c'est le numéro inscrit au registre, alors ce n'est pas de leur faute. En crisse, je trouve du change au café. Je rappelle au 411 et je spécifie le MAGASIN cawliss, pas les services administratifs tabarnak! Je compose, j'aboutis au magasin. On me met en stand-by et je tombe en boucle sur le répondeur de la section des claviers, puisque les deux gars sont occupés avec des clients; je dois constamment appuyer sur le 6 pour revenir en avant, puisqu'il ne me sert à rien de laisser un message, je suis dans une cabine. Au bout d'un long dix minutes, on me répond : oui, ils en ont trois en stock.
Je prends le métro, m'en va là et achète le clavier. J'arrive chez moi, déballe le tout : un piton est sauté et deux sont croches d'aplomb : l'emballage a été mal fait, comme d'habitude. J'appelle trois jours plus tard (parce que je suis occupé à travailler, oui, ça m'arrive des fois), ils me disent qu'ils en ont deux en stock et qu'ils peuvent me l'échanger tout de suite. Alors j'arrive en auto avec un ami, on met de l'argent dans le parcomètre de crosseurs, et on rentre dans le magasin en pensant que ça va se régler rapidement : pantoute. Une demi-heure plus tard, ils cherchent encore les claviers et ne les trouvent pas, ils sont nulle part... Le commis me propose de me rappeler dès qu'il en trouve un. Je retourne chez moi avec le clavier endommagé, et soulagé de cinq piasses de parking.
Au bout de quelques jours, on ne me rappelle pas, alors je rappelle. Ils font des recherches et après dix minutes, ils me rappellent pour me dire qu'ils en ont un : je prends le bus avec mon clavier, pogné dans la tonne de monde. J'arrive là : un petit roux de commis qui me parle sur un ton qui me revient pas pantoute et qui travaille mal, j'avais envie de l'étamper, mais j'ai gardé mon calme. Je déballe le clavier pour voir s'il est en bon état : tout est beau. Je prends le bus, poigné dans une tonne de caves qui se tassent pas de l'entrée : je leur rentre dedans avec la boite. J'arrive chez moi, je le plug, j'ouvre mon logiciel de musique, j'essaie un module : la roue de modulation ne produit pas un certain effet parce qu'il manque une unité comparativement à lorsque je prends la souris pour le faire directement dans le module... Pourtant, ça marchait avant avec l'autre clavier! Tabarnak!
J'envoie un message à la compagnie du logiciel, puisque le clavier est censé être compatible avec celui-ci et je voulais savoir si c'était arrangeable par le logiciel, parce qu'on s'en doute, ça me tente pas de retourner le clavier...
lundi 10 mai 2010
Biographie de Nietzsche
Comme d'habitude, je n'arrivais plus à dormir depuis quatre heures du matin, alors j'ai été dans la cuisine pour lire la biographie de Nietzsche que j'ai achetée il y a quelques jours. Je suis resté accroché au livre pendant plusieurs heures, car tout en lisant je me disais que les conclusions auxquelles il était parvenu un peu avant son effondrement et la folie étaient pratiquement les mêmes que les miennes. Je me demandais comment cela était-il possible, car je n'ai pas vraiment lu Nietzsche depuis des années; il semblerait que de façon inapparente, je fais un cheminement, et celui-ci est visible dans mon journal. Ce que j'inscris dans mon journal est souvent le résultat final d'un long processus de réflexion, et il m'arrive parfois de l'oublier, car je n'expose jamais les étapes de ma pensée.
Il finit par rejeter l'idée d'expliquer le monde (organique et inorganique), ou tout «événement», au moyen de son concept «la volonté de puissance», au nom de la probité intellectuelle et du refus du «système». En cherchant à tout expliquer par un seul principe, il cherchait à systématiser, et d'une façon, à réduire le monde à sa conception, à son lit de Procuste. Il estime, finalement, que la volonté de systématisation est une erreur et c'est pourquoi, entre autres, le projet des notes intitulées «La Volonté de Puissance» est abandonné.
Il finit par rejeter l'idée d'expliquer le monde (organique et inorganique), ou tout «événement», au moyen de son concept «la volonté de puissance», au nom de la probité intellectuelle et du refus du «système». En cherchant à tout expliquer par un seul principe, il cherchait à systématiser, et d'une façon, à réduire le monde à sa conception, à son lit de Procuste. Il estime, finalement, que la volonté de systématisation est une erreur et c'est pourquoi, entre autres, le projet des notes intitulées «La Volonté de Puissance» est abandonné.
À continuer...
vendredi 7 mai 2010
Citation d'Épictète
«Ce qui émeut les hommes, ce ne sont pas les choses, mais l'opinion sur les choses.» Épictète
La fin du monde sera annoncée sur Twitter
Je viens d'entendre au Canal D, tout en mangeant mon sandwich, que si une bombe nucléaire explosait aux États-Unis, on annoncerait sur Twitter la direction de la poussière radioactive, la vitesse du vent, etc. Tabarnak, on nous niaise-tu là?
Donc, en cas d'explosion nucléaire, allez en masse sur Twitter pour faire part de votre expérience, et si vous êtes mort, indiquez seulement dans votre barre de statut que vous êtes mort... Ça évitera qu'on vous écrive des messages pour rien.
On le voit-tu là qu'on nage en plein Disneyland? Si une bombe nucléaire explosait aux États-Unis, les gens seraient occupés à prendre leurs jambes à leur cou et non pas à aller twitter la nouvelle. De plus, s'il y avait un malheureux perdu qui s'avisait de vouloir taper quelque chose sur l'ordi, si c'est encore possible, ses mains shakeraient tellement qu'il ferait sauter tous les pitons du clavier, alors... on peut-tu revenir sur terre s.v.p.? La disneylandisation du monde et des esprits a assez duré.
Exemple de message que l'on pourrait twitter lors d'une explosion nucléaire : L'onde de choc sera chez vous dans 5 secondes... Surtout, n'oubliez pas de fermer votre écran avant de mourir...
Ou encore : Aujourd'hui ce sera l'hiver nucléaire, habillez-vous chaudement...
Nous sommes bandés sur l'argent
Je ne sais pas quoi dire, un paquet d'événements négatifs hantent ma vie depuis quelques jours. Je souffre psychologiquement et physiquement, j'éprouve beaucoup d'anxiété et je suis en mode paranoïa totale. Des fois je me dis que je suis sur le point de devenir fou tellement le niveau de stress, sans véritables raisons, est élevé dans ma vie de tous les jours. Je me couche assez tard, mais je me réveille très tôt et je saute hors du lit comme un spring. Après quelques jours de ce petit manège, y a pas à dire, je suis fatigué en mautadit, et je prends un coup pour tomber knock-out, mais ça marche pas, car le lendemain je me réveille encore à 5h du mat comme un spring. Je me dis qu'à un moment donné je vais péter au frette, que c'est inévitable, que ça va arriver. La machine s'emballe et on dirait que je ne peux rien y faire. Je suis conscient que mes maux proviennent pour la plupart de moi-même, mais c'est comme une mutilation auto-immune face à la nullité de ce monde qui persiste à me garder en vie pour me parasiter.
Je sens beaucoup de pression dans ma vie. Premièrement, j'ai appris dernièrement que mon père avait le cancer, lui qui pourtant a pris grand soin de sa santé toute sa vie (il me lit peut-être là, salut pap), peut-être trop justement. J'ai beaucoup parlé de mes parents dans d'autres billets, j'ai été ingrat, insultant, mais ça, ce n'est que de la rage qui sort sur papier. Dans la réalité, je continue à parler à ma mère et on réussit à avoir une relation presque normale même si j'évite la plupart du temps de lui parler pour toutes sortes de raisons, entre autres, parce que nous ne sommes pas sur le même plan du tout et qu'on n'arrive jamais à se comprendre, en plus de devenir de plus en plus prolixe avec l'âge et de se perdre constamment dans les détails et les descriptions à pu finir, je m'endors au téléphone. En ce qui concerne mon father, eh bien, ça faisait un bon bout de temps que je ne lui avais pas parlé à cause de la mauvaise entente qui régnait entre nous, mais là, avec la nouvelle du cancer, j'ai décidé après quelques tergiversations de renouer le contact afin de prendre de ses nouvelles, car on m'a dit qu'avec la sévérité du cancer de la prostate qu'il avait, il est probable qu'il ait peu de temps à vivre.
J'aurais bien voulu ne pas être touché, surtout à cause du ressentiment que j'éprouvais à son endroit, mais tout ça m'a travaillé au fil des jours, et c'est venu me chercher dans le profond. Cependant, même si j'ai réussi à lui écrire et qu'on s'est communiqué un peu, c'est plus fort que moi, le ressentiment revient comme une plaie qui s'ouvre et n'en finit pas de cicatriser : je n'arrive pas à oublier le tort qu'il m'a causé, tout comme pour ma mère. Mes parents ont pris parti contre moi à un certain moment de ma vie, et ça, je ne leur pardonnerai jamais. J'étais parti pour des études en mathématiques, j'avais besoin d'un soutien affectif car je faisais une dépression depuis mes 17 ans environ, mais au lieu de cela, allez hop! dehors mon ti-gars, relève tes manches et va travailler maudit pareusseux... Eh ben, un an plus tard je fumais du crack, je sortais avec des putes et j'allais moi-même devenir pute avant de collectionner les rapports au poste de police. Ils ont vu ça, ma déchéance : ils n'ont rien fait... À 21 ans j'avais un pied à l'Université de Montréal, mais je n'avais assez d'argent que pour une session, alors je n'ai pas pu poursuivre mes études. J'étais super bon et j'avais plein de potentiel, je comprenais tout, j'assimilais rapidement : tout ça, gâché pour rien. J'ai été littéralement abandonné par ma famille comme si je n'avais jamais existé; même au plus profond de la merde et après une tentative de suicide, tout ce qu'on trouvait à me dire c'est arrange-toé maudit pareusseux...
J'étais un boulet comme disait mon père, et mes études à l'université ne valaient rien. Il fallait que je fasse un homme de moi et que je travaille, que ce soit n'importe quoi, on s'en fout hein, puisqu'il n'y a pas de sot métier (par contre, irais-tu te vanter au bar devant les filles que tu ramasses des poubelles?). On ne voulait pas reconnaître que je n'étais pas du type à travailler dans un snack bar ou une usine. Mais il semble que dans ce monde démocratisant que ce qui est bon pour un est bon pour tout le monde. One size fits all, néanmoins, j'aurais préféré me suicider que de travailler dans ces endroits, et c'est ce que j'ai fait, au ralenti. Depuis ce temps du rejet, j'ai toujours été pris à la gorge et je n'ai jamais trouvé ma place nulle part. Je n'étais pas capable d'accéder aux études supérieures, j'ai comme abandonné le projet pour m'enfoncer toujours plus dans la dépression, la coke et la merde. Je me sentais trahis, aimé de personne, et l'insulte de mon père que je n'étais qu'un boulet retentissait en moi et venait se confirmer toujours davantage du fait même de mon enfoncement. C'était carrément imbécile de venir dire ça à son fils au lieu de l'encourager, mais que pouvait-on attendre d'autre d'un père qui se faisait brasser le yaourt entre les deux oreilles par sa secte élitiste des petits bonzhommes verts? On persistait à ce que je devienne un champion au jeu du fer à cheval, alors que je ne pensais qu'au jeu d'échecs : je trouvais ce monde profondément ennuyant et crétinisant.
À continuer un jour...
Je sens beaucoup de pression dans ma vie. Premièrement, j'ai appris dernièrement que mon père avait le cancer, lui qui pourtant a pris grand soin de sa santé toute sa vie (il me lit peut-être là, salut pap), peut-être trop justement. J'ai beaucoup parlé de mes parents dans d'autres billets, j'ai été ingrat, insultant, mais ça, ce n'est que de la rage qui sort sur papier. Dans la réalité, je continue à parler à ma mère et on réussit à avoir une relation presque normale même si j'évite la plupart du temps de lui parler pour toutes sortes de raisons, entre autres, parce que nous ne sommes pas sur le même plan du tout et qu'on n'arrive jamais à se comprendre, en plus de devenir de plus en plus prolixe avec l'âge et de se perdre constamment dans les détails et les descriptions à pu finir, je m'endors au téléphone. En ce qui concerne mon father, eh bien, ça faisait un bon bout de temps que je ne lui avais pas parlé à cause de la mauvaise entente qui régnait entre nous, mais là, avec la nouvelle du cancer, j'ai décidé après quelques tergiversations de renouer le contact afin de prendre de ses nouvelles, car on m'a dit qu'avec la sévérité du cancer de la prostate qu'il avait, il est probable qu'il ait peu de temps à vivre.
J'aurais bien voulu ne pas être touché, surtout à cause du ressentiment que j'éprouvais à son endroit, mais tout ça m'a travaillé au fil des jours, et c'est venu me chercher dans le profond. Cependant, même si j'ai réussi à lui écrire et qu'on s'est communiqué un peu, c'est plus fort que moi, le ressentiment revient comme une plaie qui s'ouvre et n'en finit pas de cicatriser : je n'arrive pas à oublier le tort qu'il m'a causé, tout comme pour ma mère. Mes parents ont pris parti contre moi à un certain moment de ma vie, et ça, je ne leur pardonnerai jamais. J'étais parti pour des études en mathématiques, j'avais besoin d'un soutien affectif car je faisais une dépression depuis mes 17 ans environ, mais au lieu de cela, allez hop! dehors mon ti-gars, relève tes manches et va travailler maudit pareusseux... Eh ben, un an plus tard je fumais du crack, je sortais avec des putes et j'allais moi-même devenir pute avant de collectionner les rapports au poste de police. Ils ont vu ça, ma déchéance : ils n'ont rien fait... À 21 ans j'avais un pied à l'Université de Montréal, mais je n'avais assez d'argent que pour une session, alors je n'ai pas pu poursuivre mes études. J'étais super bon et j'avais plein de potentiel, je comprenais tout, j'assimilais rapidement : tout ça, gâché pour rien. J'ai été littéralement abandonné par ma famille comme si je n'avais jamais existé; même au plus profond de la merde et après une tentative de suicide, tout ce qu'on trouvait à me dire c'est arrange-toé maudit pareusseux...
J'étais un boulet comme disait mon père, et mes études à l'université ne valaient rien. Il fallait que je fasse un homme de moi et que je travaille, que ce soit n'importe quoi, on s'en fout hein, puisqu'il n'y a pas de sot métier (par contre, irais-tu te vanter au bar devant les filles que tu ramasses des poubelles?). On ne voulait pas reconnaître que je n'étais pas du type à travailler dans un snack bar ou une usine. Mais il semble que dans ce monde démocratisant que ce qui est bon pour un est bon pour tout le monde. One size fits all, néanmoins, j'aurais préféré me suicider que de travailler dans ces endroits, et c'est ce que j'ai fait, au ralenti. Depuis ce temps du rejet, j'ai toujours été pris à la gorge et je n'ai jamais trouvé ma place nulle part. Je n'étais pas capable d'accéder aux études supérieures, j'ai comme abandonné le projet pour m'enfoncer toujours plus dans la dépression, la coke et la merde. Je me sentais trahis, aimé de personne, et l'insulte de mon père que je n'étais qu'un boulet retentissait en moi et venait se confirmer toujours davantage du fait même de mon enfoncement. C'était carrément imbécile de venir dire ça à son fils au lieu de l'encourager, mais que pouvait-on attendre d'autre d'un père qui se faisait brasser le yaourt entre les deux oreilles par sa secte élitiste des petits bonzhommes verts? On persistait à ce que je devienne un champion au jeu du fer à cheval, alors que je ne pensais qu'au jeu d'échecs : je trouvais ce monde profondément ennuyant et crétinisant.
À continuer un jour...
jeudi 6 mai 2010
Pourquoi être athée?
Je vous invite à lire le billet de Barbare ainsi que les commentaires où je formule mes objections. J'essaie d'apporter des nuances à un point de vue qui est, selon moi, tout aussi nocif que ce contre quoi on s'oppose lorsque c'est fait pour les mauvaises raisons et de la mauvaise façon. Par exemple, une première erreur des athées commune aux croyants est de vouloir faire du prosélytisme. Bien sûr, ils ne voudront pas l'admettre, mais quel athée ne voudra pas convaincre les autres que Dieu n'existe pas? Ainsi tout se transforme de la même façon, au bout du compte, en slogans. Et le slogan est peut-être ce qu'il y a de plus contraire à la pensée...
http://lebarbareerudit.wordpress.com/2010/05/05/pourquoi-etre-athee/
mercredi 5 mai 2010
Citation d'Adorno
«La paille que tu as dans l'œil est le meilleur des verres grossissants.» Minima Moralia, Adorno, (29)
mardi 4 mai 2010
Sur le bilinguisme à la Cour suprême
On dirait que le bilinguisme c'est bon pour nous, les petits francophones conquis, qui parlons souvent anglais de nous-mêmes, de façon volontaire, en plus de parler souvent plusieurs autres langues, mais que ce n'est pas bon pour eux, ces anglophones unilingues qui nous regardent de haut, avec leur ancienne mentalité de colonisateurs qui méprisent naturellement la langue des vaincus... Je ne trouve rien de plus condescendant et détestable.
Je me sens cheap
Ce matin je me lève avec le sentiment que je n'ai jamais vraiment été généreux avec personne, pourquoi? Peut-être que c'est parce que je suis trop fier de moi? Et pourtant, je suis souvent loin de l'être, j'ai plutôt des problèmes de confiance en moi, j'hésite, je doute, je m'analyse trop, ou pas assez, selon les journées. En plus, ce n'est pas vrai que je n'ai jamais été généreux avec personne : j'ai souvent fait preuve d'une grande générosité, d'un grand dévouement, mais ça, ça ne compte pas à mes yeux, ça ne compte jamais, parce que je suis cruel avec moi-même, je ne m'accorde jamais aucun crédit pour rien. Pourquoi suis-je comme ça? C'est comme une volonté de perfection à jamais inatteignable, masochiste, une situation où tout est toujours à recommencer. Je ne me donne jamais aucune chance.
Pourquoi je me sens cheap ce matin? Parlons de ce à quoi je pensais réellement. Puisque j'ai parlé de Kundera hier soir, ça m'a fait penser à un one night que j'ai eu avec une fille il y a de cela quelques années.
J'étais au bar le Zaz avec un ami de l'université, on se cherchait des filles en prenant une bière. C'était une soirée où il y avait pas mal de monde et d'action. À un moment donné, alors que je pensais que tout était perdu à cause de notre mauvais positionnement (forcé) dans le bar, j'ai commencé à faire de l'oeil à deux filles ensemble, deux amies, une Blanche et une Noire. Je voulais la Blanche, qui semblait Québécoise et plus âgée que l'autre, je n'en avais presque jamais eu dans ma vie. Mon ami, lui, voulait la Noire, parce qu'il méprisait les Québécoises, pourtant Québécois lui-même, alors je me suis dit parfait, tout va comme je veux, on s'est décidés sur le match. On va les rencontrer, on jase, on se cruise, on sait ce qui va se passer parce que les filles sont willing, mais, il se passe quelque chose qu'on n'avait pas prévu : la Noire veut rien savoir de mon ami, et la Blanche veut rien savoir de moi. Il est clair que la Noire me veut, moi, et pas l'autre. Mon ami est déçu, un gars charmant en passant, il avait beaucoup de difficulté à rencontrer des filles. Je lui dis alors de prendre l'autre, qu'elle est belle, et qu'après tout c'est elle que je voulais, et je me mets à essayer de lui vendre l'idée de coucher avec, parce que j'aurais aimé que lui aussi ait du plaisir à cette soirée. Après tout, je m'en venais là pour rencontrer une fille, mais aussi pour l'aider à en rencontrer une, car j'étais bon là-dedans, j'étais moins timide, plus entreprenant et j'observais beaucoup les gens.
Finalement, je pars avec la Noire et je laisse mon ami derrière, ça ne connecte pas pantoute pour lui avec la Québécoise, il était trop difficile, difficilité qui s'efface assez souvent, selon moi, dès que la fille se met à poil, mais bon, il ne voulait rien comprendre, il était trop sérieux, il cherchait stupidement The One un soir où il ne s'agissait que de se faire du fun sans trop se prendre au sérieux.
Pourquoi je me sens cheap ce matin? Parlons de ce à quoi je pensais réellement. Puisque j'ai parlé de Kundera hier soir, ça m'a fait penser à un one night que j'ai eu avec une fille il y a de cela quelques années.
J'étais au bar le Zaz avec un ami de l'université, on se cherchait des filles en prenant une bière. C'était une soirée où il y avait pas mal de monde et d'action. À un moment donné, alors que je pensais que tout était perdu à cause de notre mauvais positionnement (forcé) dans le bar, j'ai commencé à faire de l'oeil à deux filles ensemble, deux amies, une Blanche et une Noire. Je voulais la Blanche, qui semblait Québécoise et plus âgée que l'autre, je n'en avais presque jamais eu dans ma vie. Mon ami, lui, voulait la Noire, parce qu'il méprisait les Québécoises, pourtant Québécois lui-même, alors je me suis dit parfait, tout va comme je veux, on s'est décidés sur le match. On va les rencontrer, on jase, on se cruise, on sait ce qui va se passer parce que les filles sont willing, mais, il se passe quelque chose qu'on n'avait pas prévu : la Noire veut rien savoir de mon ami, et la Blanche veut rien savoir de moi. Il est clair que la Noire me veut, moi, et pas l'autre. Mon ami est déçu, un gars charmant en passant, il avait beaucoup de difficulté à rencontrer des filles. Je lui dis alors de prendre l'autre, qu'elle est belle, et qu'après tout c'est elle que je voulais, et je me mets à essayer de lui vendre l'idée de coucher avec, parce que j'aurais aimé que lui aussi ait du plaisir à cette soirée. Après tout, je m'en venais là pour rencontrer une fille, mais aussi pour l'aider à en rencontrer une, car j'étais bon là-dedans, j'étais moins timide, plus entreprenant et j'observais beaucoup les gens.
Finalement, je pars avec la Noire et je laisse mon ami derrière, ça ne connecte pas pantoute pour lui avec la Québécoise, il était trop difficile, difficilité qui s'efface assez souvent, selon moi, dès que la fille se met à poil, mais bon, il ne voulait rien comprendre, il était trop sérieux, il cherchait stupidement The One un soir où il ne s'agissait que de se faire du fun sans trop se prendre au sérieux.
On embarque dans l'auto, et immédiatement, en continuant à parler un peu plus avec elle dans cet espace restreint, par son attitude, les gestes qu'elle posait, je constatais que c'était une vraie femme sérieuse et ambitieuse. N'ayant connu que des filles de rue, des filles tout croches en dedans, des filles brisées, fuckées, je me sentais un peu hétérogène disons, encore une fois, mais davantage avec elle. J'avais honte de moi-même, d'être avec une fille qui avait autant de classe. Je me sentais comme un imposteur. Et c'est d'ailleurs encore comme ça que je me sens aujourd'hui.
Alors, on arrive chez moi, dans ma chambre minable, et on se caresse sur une chaise. Elle est assise sur mes genoux et on s'embrasse, tout en parlant de L'immortalité de Kundera, puisque mon livre était sur mon bureau et qu'elle a commencé à en parler. C'était un livre qui représentait pour moi une grande douleur, mais j'en parlais quand même, froidement, avec distance, j'en faisais l'éloge, mais pas trop, et elle semblait connaître l'auteur, l'aimer, et elle semblait aussi connaître ce livre, l'avoir lu, je ne me souviens plus très bien. Notre discussion était tellement axée sur ce livre que notre rencontre, au fil des caresses, a fini par prendre la teinte de ce livre. Dans l'obscurité de ma chambre, je devenais à moitié Rubens, le séducteur qui accumule les scores dans L'immortalité de Kundera. Je me fondais en quelque sorte, en partie, dans l'histoire.
C'était une belle Africaine, douce, vigoureuse, elle sentait bon. Nous sommes allés à mon lit, où tant de femmes y avaient passé, oui, passé. Je l'ai déshabillé et ai commencé à lui caresser les seins, le ventre, et ensuite j'ai descendu plus bas et j'ai commencé à caresser sa chatte rosée avec ma langue. Elle goûtait bon, elle était propre, ça faisait changement des fuckées à l'hygiène assez souvent passable. J'ai entré ma langue en elle plus profondément, ça continuait de goûter bon, aucune acidité, elle était en très bonne santé et ne devait que rarement prendre des médicaments, surtout les antidouleurs courants qui donnent un goût acide désagréable. Elle était un peu raide, un peu stressée, mais moi j'ai mis mon condom pis je suis entré en elle sans m'en soucier. Je la pénétrais avec un bon coup de reins, son regard semblait terrifié, mais elle restait là immobile à se laisser faire, alors j'ai continué. Ses yeux semblaient me défier, alors je l'ai fixé dans les yeux solidement en continuant mes élans comme pour lui dire les masques sont tombés, je te fourre comme les autres. Il n'était plus question d'art, de littérature ou de Kundera. J'avais l'impression de la violer à cause de ça, dans le fond de ma conscience, je n'aimais pas cela, mais je sentais en moi une haine, de l'agressivité, et c'est à ce moment que ça sortait : je voulais me faire croire que je suis un séducteur, un baiseur sans émotion. Un manipulateur au lieu d'un manipulé. Celui qui inflige la douleur au lieu de la subir. Un fort, un vrai homme, au lieu d'un faible sentimental. C'était clair que je me vengeais pour mon orgueil brisé avec la rupture que je venais de vivre...
Ce qui me fait me sentir cheap, c'est que je n'ai pas cherché à établir un contact avec elle une fois dans le lit. Qu'à partir du moment où elle s'est étendue, elle est devenue en quelque sorte, dans ma tête, une pièce de viande. La relation sexuelle fut si froide et sèche de ma part, qu'elle n'a pas joui, elle était trop tendue, et ça, ça me fait me sentir vraiment mal, encore aujourd'hui, parce que j'ai déçu cette femme, je lui ai montré, faussement, que je n'étais pas celui qu'elle croyait, juste pour lui faire du mal au fond, gratuitement. Juste pour lui montrer le vide du sexe, de l'amour, des relations, le vide de tout. Je voulais secrètement qu'elle sombre avec moi dans le néant des valeurs, de ma vie, de mes sentiments. Je voulais lui dire toute cette saloperie de vie a commencé avec les premiers humains, je te déteste, je t'aime, aime-moi, déteste-moi...
Lorsque notre «relation» sexuelle fut terminée, elle s'endormit assez rapidement. J'étais à ses côtés et j'étais content qu'elle reste à dormir. Elle dormait sur le dos confortablement, à l'aise, et comme un fauve repu, elle émettait un petit ronflement un peu drôle qui me faisait sourire alors que je me blottissais contre elle. Je la trouvais adorable et je commençais à m'en vouloir d'avoir joué à ce jeu.
Je l'ai rappelé plus tard dans la semaine pour la revoir et essayer de l'avoir comme amante régulière, mais elle semblait trop occupée pour avoir le temps de me revoir, je n'ai jamais eu le temps de m'expliquer, et nous ne nous sommes plus jamais revus. J'avais été vraiment trop cheap avec elle et je ne pouvais plus réparer mon erreur, il était trop tard, et ce ne fut finalement qu'une nuit avec une fille comme une autre, comme moi, qui était alors aussi un gars comme un autre. Sans le vouloir, je me sentais définitivement comme Rubens. J'entrais comme de force, par ce refus, dans la peau du personnage, qui devenait mon personnage. Je n'ai jamais accepté cela, et autant j'étais libre avant de choisir un personnage de salaud et que j'étais maintenant forcé de jouer le rôle, autant je m'efforçais alors d'en sortir, comme d'une autre prison, différente de celle des sentiments brisés, mais une prison quand même, créée par cette soirée désormais figée dans le temps. La contorsion était compliquée, mais c'était une autre façon de me remettre la monnaie de ma pièce, tout en me forçant à réfléchir sur moi-même et à opérer un changement dans ma vie.
C'était une belle Africaine, douce, vigoureuse, elle sentait bon. Nous sommes allés à mon lit, où tant de femmes y avaient passé, oui, passé. Je l'ai déshabillé et ai commencé à lui caresser les seins, le ventre, et ensuite j'ai descendu plus bas et j'ai commencé à caresser sa chatte rosée avec ma langue. Elle goûtait bon, elle était propre, ça faisait changement des fuckées à l'hygiène assez souvent passable. J'ai entré ma langue en elle plus profondément, ça continuait de goûter bon, aucune acidité, elle était en très bonne santé et ne devait que rarement prendre des médicaments, surtout les antidouleurs courants qui donnent un goût acide désagréable. Elle était un peu raide, un peu stressée, mais moi j'ai mis mon condom pis je suis entré en elle sans m'en soucier. Je la pénétrais avec un bon coup de reins, son regard semblait terrifié, mais elle restait là immobile à se laisser faire, alors j'ai continué. Ses yeux semblaient me défier, alors je l'ai fixé dans les yeux solidement en continuant mes élans comme pour lui dire les masques sont tombés, je te fourre comme les autres. Il n'était plus question d'art, de littérature ou de Kundera. J'avais l'impression de la violer à cause de ça, dans le fond de ma conscience, je n'aimais pas cela, mais je sentais en moi une haine, de l'agressivité, et c'est à ce moment que ça sortait : je voulais me faire croire que je suis un séducteur, un baiseur sans émotion. Un manipulateur au lieu d'un manipulé. Celui qui inflige la douleur au lieu de la subir. Un fort, un vrai homme, au lieu d'un faible sentimental. C'était clair que je me vengeais pour mon orgueil brisé avec la rupture que je venais de vivre...
Ce qui me fait me sentir cheap, c'est que je n'ai pas cherché à établir un contact avec elle une fois dans le lit. Qu'à partir du moment où elle s'est étendue, elle est devenue en quelque sorte, dans ma tête, une pièce de viande. La relation sexuelle fut si froide et sèche de ma part, qu'elle n'a pas joui, elle était trop tendue, et ça, ça me fait me sentir vraiment mal, encore aujourd'hui, parce que j'ai déçu cette femme, je lui ai montré, faussement, que je n'étais pas celui qu'elle croyait, juste pour lui faire du mal au fond, gratuitement. Juste pour lui montrer le vide du sexe, de l'amour, des relations, le vide de tout. Je voulais secrètement qu'elle sombre avec moi dans le néant des valeurs, de ma vie, de mes sentiments. Je voulais lui dire toute cette saloperie de vie a commencé avec les premiers humains, je te déteste, je t'aime, aime-moi, déteste-moi...
Lorsque notre «relation» sexuelle fut terminée, elle s'endormit assez rapidement. J'étais à ses côtés et j'étais content qu'elle reste à dormir. Elle dormait sur le dos confortablement, à l'aise, et comme un fauve repu, elle émettait un petit ronflement un peu drôle qui me faisait sourire alors que je me blottissais contre elle. Je la trouvais adorable et je commençais à m'en vouloir d'avoir joué à ce jeu.
Je l'ai rappelé plus tard dans la semaine pour la revoir et essayer de l'avoir comme amante régulière, mais elle semblait trop occupée pour avoir le temps de me revoir, je n'ai jamais eu le temps de m'expliquer, et nous ne nous sommes plus jamais revus. J'avais été vraiment trop cheap avec elle et je ne pouvais plus réparer mon erreur, il était trop tard, et ce ne fut finalement qu'une nuit avec une fille comme une autre, comme moi, qui était alors aussi un gars comme un autre. Sans le vouloir, je me sentais définitivement comme Rubens. J'entrais comme de force, par ce refus, dans la peau du personnage, qui devenait mon personnage. Je n'ai jamais accepté cela, et autant j'étais libre avant de choisir un personnage de salaud et que j'étais maintenant forcé de jouer le rôle, autant je m'efforçais alors d'en sortir, comme d'une autre prison, différente de celle des sentiments brisés, mais une prison quand même, créée par cette soirée désormais figée dans le temps. La contorsion était compliquée, mais c'était une autre façon de me remettre la monnaie de ma pièce, tout en me forçant à réfléchir sur moi-même et à opérer un changement dans ma vie.
lundi 3 mai 2010
Kundera : sur le rire et la démocratie
Voici le passage que je tenais tant à relire depuis des années :
«Mais comment expliquer que les grands peintres aient exclu le rire du royaume de la beauté? Rubens se dit : le visage est beau lorsqu'il reflète la présence d'une pensée, tandis que le moment du rire est un moment où l'on ne pense pas. Mais est-ce vrai? Le rire n'est-il pas cet éclair de la réflexion en train de saisir le comique? Non, se dit Rubens : à l'instant où il saisit le comique, l'homme ne rit pas; le rire suit immédiatement après, comme une réaction physique, comme une convulsion où toute pensée est absente. Le rire est une convulsion du visage et dans la convulsion l'homme ne se domine pas, étant lui-même dominé par quelque chose qui n'est ni la volonté ni la raison. Voilà pourquoi le sculpteur antique ne représentait pas le rire. L'homme qui ne se domine pas (l'homme au-delà de la raison, au-delà de la volonté) ne pouvait être tenu pour beau.
«Mais comment expliquer que les grands peintres aient exclu le rire du royaume de la beauté? Rubens se dit : le visage est beau lorsqu'il reflète la présence d'une pensée, tandis que le moment du rire est un moment où l'on ne pense pas. Mais est-ce vrai? Le rire n'est-il pas cet éclair de la réflexion en train de saisir le comique? Non, se dit Rubens : à l'instant où il saisit le comique, l'homme ne rit pas; le rire suit immédiatement après, comme une réaction physique, comme une convulsion où toute pensée est absente. Le rire est une convulsion du visage et dans la convulsion l'homme ne se domine pas, étant lui-même dominé par quelque chose qui n'est ni la volonté ni la raison. Voilà pourquoi le sculpteur antique ne représentait pas le rire. L'homme qui ne se domine pas (l'homme au-delà de la raison, au-delà de la volonté) ne pouvait être tenu pour beau.
Si notre époque, contredisant l'esprit des grands peintres, a fait du rire l'expression favorisée du visage, cela veut dire que l'absence de volonté et de raison est devenue l'état idéal de l'homme. On pourrait objecter que sur les portraits photographiques la convulsion est simulée, donc consciente et voulue : Kennedy riant devant l'objectif d'un photographe ne réagit nullement à une situation comique, mais ouvre très consciemment la bouche et découvre les dents. Mais cela prouve seulement que la convulsion du rire (l'au-delà de la raison et de la volonté) a été érigée par les hommes d'aujourd'hui en image idéale derrière laquelle ils ont choisi de se cacher.
Rubens pense : le rire est, de toutes les expressions du visage, la plus démocratique : l'immobilité du visage rend clairement discernable chacun des traits qui nous distinguent les uns des autres; mais dans la convulsion, nous sommes tous pareils.
Un buste de Jules César se tordant de rire est impensable. Mais les présidents américains partent pour l'éternité cachés derrière la convulsion démocratique du rire.»
L'immortalité, Kundera, p.475-6
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