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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

jeudi 20 août 2009

Quand quelqu'un m'envoie chier, ça commence toujours bien la journée

Je ne connais rien de plus stimulant pour l'égo que quelqu'un qui me manque totalement de respect en m'envoyant chier tout de suite après que j'ai dit «Allo» dans le clavardage. On a tous une tendance à se croire plus important qu'un autre, mais là, ça nivelle un peu disons, ça remet le cadran à l'heure. Les phrases «Je ne suis rien» et «Tu es tout», deviennent des mantras à se répéter à toute heure du jour. Facebook, en ce sens, a un petit côté sadomasochiste.

Je fais une «demande d'ami» : la personne a une belle apparence, je me dis qu'on va commencer avec ça; de toute façon je n'ai pas le choix, c'est tout ce que j'ai au départ, je n'ai aucune autre information. La personne m'ajoute, mais évidemment, si la fille a mis une très belle photo, elle a probablement une affluence de «demande d'ami» de la gent masculine, et elle les ajoute machinalement. Plus tard, on me demande avec les gros sabots typiques des filles «intelligentes», «Té qui toé?» et «On se connaît?». Ben non, «on se connaît pas, mais on pourrait», alors vient la question à cent piasses, «Pourquoi tu m'as ajouté alors?», et ma réponse «honnête», «Parce que je t'ai trouvé jolie». (On pourrait m'accuser de faire de la «discrimination», mais si je choisis celles qui ne me plaisent pas par peur de me faire accuser de discrimination, je fais encore de la discrimination, positive cette fois. On aimerait bien s'en faire accroire, mais on ne sort jamais de la discrimination et du «préjugé», puisqu'on juge toujours en tout temps et en toute occasion d'après l'aspect général et la «première impression».)

La réplique est fatale : «Alors, tu fais des «demandes d'ami» à toutes les belles filles?», voulant dire par là qu'elle n'est pour moi qu'un «morceau de viande» parmi tant d'autres, et que je mérite donc promptement de me faire envoyer chier. Que puis-je répondre, ne disposant que d'une photo? «Ben non, j'en ai fait une seulement à toi (parce que tu es la plus belle?)», elle : «Tu ne me juges que sur ma beauté, tu es assez superficiel»... Ou bien devrais-je répondre : «Je t'ai fait une demande parce que tu es assez «ordinaire» (ou laide), pour moi ne compte que l'intérieur». Mais l'«intérieur» mesdemoiselles, n'est-il pas une autre forme de superficialité? De toute façon, on voit bien qu'on est pris dans un gros bouchon avec ces questions typiques de filles stupides et qu'il n'y a aucun moyen d'avancer.

Maintenant, dès qu'une fille me demande «On se connaît?», je la flushe immédiatement de mes amis sans répondre parce que si je réponds, on rentre automatiquement dans un dialogue sadomasochiste, et j'en ai soupé. La beauté physique est très attirante et admirable certes, mais elle est loin d'être tout, et je ne peux pas pour cette raison uniquement choisir d'abord l'«ordinaireté» ou la laideur sous prétexte de me consacrer à quelque chose de plus «essentiel». Je dirais qu'elle n'est qu'une première étape, comme dans la vie de tous les jours, on parle plus souvent d'abord aux gens qui sont «beaux», parfois aussi pour les rejeter avec plus d'empressement, car la discussion «pue» d'intelligence. J'ai à ce sujet en mémoire nombre de «discussions de bar» complètement nulles à chier avec de «jolies filles», parfois moins belles aussi. Ce qui arrive souvent, la fille qui a moins d'atouts physiques qui t'en foutent plein les yeux mais qui est brillante, vive, qui prend soin de son corps et qui a l'oeil pétillant va planter toutes les autres in the long run, et les «pitounes», elles, vont se retrouver avec la crème de la crème de la grosse marde des gars très beaux physiquement, ou laids et pleins aux as, et aussi nuls qu'elles. C'est dur dur d'être une pitoune.

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