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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

dimanche 17 janvier 2010

Comme des chimpanzés dans un zoo

3/6/7
À vrai dire, le jeu était structurant pour moi à l'époque, et j'en avais besoin car la consommation avait détruit ma vie, mais aujourd'hui il est au plus haut point déstructurant et destructeur. Destructeur de mon temps, de ma personne et de mon esprit, qui est destiné maintenant à autre chose. Je ne suis pas un esprit échiquéen, c'est tout, je ne le suis plus. Et si je m'obstine à jouer, tout cela se retourne contre moi et je deviens un moins que rien, car je ne m'écoute plus, je n'écoute plus ma nature. Je dois tout arrêter et faire ce pour quoi je suis fait; j'ai changé, mon esprit et mon corps ont changé, je ne suis plus le même, mais les habitudes sont difficiles à briser. Le jeu me détruit, je le sens.

6/6/7
Nous cherchons tous un «sens».

7/6/7
J'ai une forte envie de racheter la traduction de Chouraqui de la Bible. J'aime profondément Jésus et toutes les fois que je lis la Bible, je suis inspiré pour les jours à venir. L'enseignement de Jésus m'est cher, mais j'aimerais comprendre ce qui ne va pas avec la religion et l'Église.

Le système a besoin de la démocratie libérale, celle-ci n'est pas responsable de l'avachissement général, et s'il s'en trouve, elle n'en serait pas une des causes, mais plutôt un des effets.

8/6/7
Manifestement, tous vivent dans l'illusion que tout est éternel, et que leur sort est meilleur que celui qui est en train d'agoniser. La réalité, cependant, c'est que nous sommes tous condamnés à mort. La vie est un long couloir de la mort. Personne ne peut se permettre d'être sérieusement affecté «jusqu'au tréfonds de son âme» par le malheur des autres. S'il le fait, c'est qu'il s'est oublié lui-même, et il ne peut plus aider personne.

12/6/7
Je dis n'importe quoi, mais je le pense vraiment.

14/6/7
Je dois faire le deuil de moi-même. Tout ce que je peux faire c'est lire, lire, lire, jusqu'à la mort. Je vis dans mes livres.

23/6/7
Il faut que l'homme voie la religion comme une morale et que le sacré tombe. Il faut qu'il la voie comme une morale parmi tant d'autres. Une religion sans morale n'est rien. C'est la morale qui est vraiment le noyau de la religion, et le sacré le garde intact. La question importante à propos de la religion est donc la morale.

La religion et les questions de territoire : causes de guerre. Nous remarquons cette tendance à obéir chez l'homme dans l'armée au moyen du commandement et dans la religion au moyen du sacré, comme si l'homme avait d'abord été fait pour obéir. La religion et l'armée : deux frères de sang, liés à jamais.

Les commandements religieux sont abstraits, presque autant que les horoscopes : «Tu ne tueras point», cela veut tout dire et ne rien dire à la fois. Qu'est-ce que je ne dois pas tuer et dans quelle situation? Dois-je alors «tendre l'autre joue», ou encore, laisser une chance à un dangereux agresseur de se relever et de me tuer ou de tuer une autre personne? C'est complètement irresponsable et inacceptable. Le coup de grâce doit être porté quand c'est le temps et qu'il n'y a pas d'autres choix.

L'homme en obéissant se donne un être d'emprunt, car il n'est rien par lui-même, et il le sent; voilà la raison de sa tendance naturelle à croire et à obéir. Il sent un vide en lui, et il veut se donner un être. Il est submergé par le monde, il se sent tout et rien à la fois, mais il veut être «quelqu'un», quelque chose de déterminé, pour pouvoir canaliser ses forces.

Les films des dernières décennies ont essayé de nous convaincre que les extra-terrestres pouvaient avoir un quelconque intérêt à nous envahir afin de booster les budgets militaires, mais ils ne peuvent en avoir. Avec des vaisseaux de la taille d'une ville qui vont à des vitesses plusieurs fois supérieures à celle de la lumière, ils peuvent aller n'importe où dans l'espace et n'ont rien à foutre de nous ni de la Terre. Nous ne sommes probablement pour eux qu'un objet de curiosité, comme des chimpanzés dans un zoo.

24/6/7
Il n'y a pas d'inconscient; il n'y a qu'un système d'empêchement de la conscience qui entre en fonction lorsque la personne s'endort. La conscience reste là, empêchée, elle se trouve à «communiquer» d'une autre façon, par métaphores, par images, ce qu'elle veut, ce qu'elle pense, ce qu'elle ressent. Le soi communique différemment, car le langage verbal est brouillé. Il n'y a pas d'archétypes, pas d'inconscient collectif, mais tout au plus, à la limite, des symboles véhiculés prenant les mêmes formes avec le temps et dans toutes les civilisations. Il y a aussi divers degré de la conscience lors de l'état d'éveil.

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