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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

dimanche 24 janvier 2010

Avoir de la repartie

J'ai lu ce livre et j'y ai appris certaines choses, entre autres, que l'improvisation a été inventée par des Québécois, et que les Français, aimant beaucoup l'idée, ont importé le concept chez eux. Mais ce qui m'a intéressé davantage, c'est la partie sur les émotions. Vous savez, on parle souvent du «contrôle des émotions», eh bien, pour l'auteure c'est tout simplement néfaste. C'est une attitude rigide qui n'amène rien de bon, à tout le moins, dans le domaine de l'improvisation. Le participant doit au contraire s'inspirer de ses émotions du moment, les écouter et suivre le flow (comme une mélodie?). Autrement dit, il apprend à tirer parti de certaines émotions qui normalement le paralysent, ou qu'il se force habituellement à «réprimer», mettant ainsi de côté sa créativité et sa «plasticité» émotionnelle. Au lieu de «bloquer» ses émotions, le participant puise dedans et s'en libère. J'ai trouvé que cette technique changeait notre façon habituelle de voir les choses et de nous comprendre, qui est souvent très centrée sur le contrôle rigide et la répression de ce qui est spontané. Très fertile comme approche, mais je n'ai pas creusé davantage le sujet, puisqu'il paraissait simple sur le coup, mais il se trouve finalement à être assez complexe. Le point de vue de l'auteure est que l'improvisation devient une façon de vivre différente, une philosophie en quelque sorte, où on se retrouve plus en harmonie avec soi-même, et surtout, avec les autres, en oubliant la psychologie populaire très portée sur le «contrôle» de tout ce qui relève du domaine des émotions, et qui est donc assez limitée et «limitante» au bout du compte en ce qui concerne la pleine réalisation du potentiel individuel.

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