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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

lundi 13 septembre 2021

Love is a dog from elle

Un monde d’infinitude oublié

Il n'y a pas de sens de la vie. Il n'y a que des lignes de fuite, des points de rupture, créés par soi-même, pour échapper à la routine aliénante qu'imposerait un sens unique à la vie. Vivre, c'est s'échapper vers l'aventure; c'est briser la narration cohérente et prévisible de la vie qui sommeille. Vivre, c'est introduire un ou des facteurs inconnus dans sa vie qui vont en modifier le déroulement de façon radicale et irréversible. Vivre, c'est s'ouvrir, c'est oublier la peur, c'est accepter l'imprévisible, accepter de faire face à sa vie, à sa mort, à son amour, à sa liberté.

Ma tâche, c'est l'homme seul. Seul avec lui-même, face au monde, face à sa vie, face à la vérité.

Les pensées agissent en tant que virus de l'esprit.

Nos désirs sont secrètement motivés par la projection de soi-même en eux.

L'anonymat des grandes villes. L'irréversibilité des relations qui se terminent, autant que de celles qui commencent.

Ce monde destiné à périr.

Qu'est-ce que la radiance d'une fleur?

Le ciel n'a pas d'histoire, pensai-je, assis sur le balcon. Terre rime avec guerre. L'Être est la chair du monde. Le Temps est secondaire.

L'être est fluide, il n'est pas figé. Mais comment décrire cette fluidité? C'est de l'impossibilité de pouvoir décrire cette fluidité, que l'être est devenu statique.

Ce n'est pas la philosophie qui arrive toujours trop tard (Hegel), ce sont les mots pour le dire.

L'homme est plus séquentiel que temporel, et rien n'indique que la fin ne rejoint pas le début, ou autre chose. Il semble se balader dans le temps, en restant toujours le même.

Forcer le destin.

La guerre de soi contre soi.

Dead inside.

La vie nous laisse croire parfois que certaines choses auraient pu être évitées, alors que d'une façon ou d'une autre elles étaient inévitables. C'est cela le destin : dans un cas comme dans l'autre, c'est gagné ou c'est perdu.

Intrigué par cette femme, il la rappelle. Il veut savoir. Il veut recoucher avec elle, encore et encore, et percer son mystère. Il veut savoir «qui» elle est. Il veut comprendre...

La «relation» durera des années. Le secret de cette relation, de cette passion, de cette obsession? - qui saurait le dire...

Il en vint à aimer réellement cette femme, pour ce qu'elle était, comme elle était, d'un amour profond et authentique, même si aucun «rapport», aucun «sentiment» n'était possible. Un amour séparé par un fossé, entre deux solitudes impénétrables.

Avec le temps, il apprit à «donner», sans rien demander en retour, puis, un beau jour, il abandonna toute volonté de conquérir.

Il se mit à cultiver les fleurs, et devint une fleur... comme cette femme qu'il aimait.

L'anonymat des grandes villes. L'irréversibilité des relations qui se terminent, autant que de celles qui commencent.

Make me shiver.

As-tu du temps à perdre? - Seulement lorsqu'il me sert à quelque chose.

Je ne pouvais la posséder, je ne pouvais échouer, mon navire voulait partir en mer et briser les flots.

L'opposition n'est pas entre les riches et les pauvres, mais entre la masse opaque et l'élite diaphane.

Les rituels de la douleur.

La femme cérébrale sera aussi une femme-objet.

La personne qui domine représente-t-elle l'incarnation de la domination que la sexualité exerce sur l'être humain?

La sexualité est la grande force indomptable, elle est la première infidèle. Essayer de cerner son fonctionnement, de le maîtriser : tous le veulent. Tous veulent essayer de se rendre maîtres de l'irrationnel.

L'ouverture se fait sur la performance sexuelle et la mécanique sexuelle, et la vraie sexualité, qui implique le désir, est rayée, censurée.

Un corps nu n'est pas nu. Ce qui manque au corps nu pour être nu, c'est le désir.

Love is a dog from elle.

je lui ai dit de partir

elle se cachait dans les toilettes pour le faire.

 

la nuit tombée, seul dans mon lit

ma tête tournait

mon cœur

je faiblissais

la mort rôdait, au matin, pris mon trench-coat

c'était l'automne

il faisait froid

 

je l'ai cherchée partout

introuvable

je demandais, toutes les piaules, les putes

les chambres d'hôtel

je l'avais perdu

définitivement.

 

je voulais lui dire «I love you, forgive me»

«We'll get out of it together»

les trottoirs étaient déserts

je rentrai chez moi, le cœur arraché

déchiré

les pieds meurtris après avoir parcouru toute la ville

 

j'ouvris la porte de mon appart

elle était là

couchée dans mon lit, au chaud

et ronflait.

 

L'insoutenable légèreté de l'«autre».

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