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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

lundi 13 septembre 2021

All is gone

All is gone cette photo de toi que tu m’envoies ce soir je la chéris la chéris de te retrouver les yeux dans les yeux dans lesquels je me perds le venin que je bois de la guerre de soi contre soi

prend-moi en toi, tue-moi tue-moi je reconnais tes yeux ne me regardent pas tu n’appartiens à personne

tu es la chair du monde, le désir nu

dis-moi que tu penses à moi penses-tu à moi je penses à toi mon désir dont le secret tu emprisonnes

de ton visage la radiance dans l’anonymat des grandes villes de ce monde destiné à périr l'irréversibilité de la relation qui se termine autant que de celle qui commence

tu es la chair du monde, les rituels de la douleur dead inside, ma cérébrale femme-objet

un amour séparé par un fossé, entre deux solitudes impénétrables abandonnant toute volonté de conquérir je devins une fleur comme celle que j’aimais

une fleur pourrie de sang love is a dog from elle

tu me dis doucement à l’oreille Make me shiver ne pouvant te posséder te dompter en mer je parti pour briser tes flots

oublier la peur

je suis partis avec toi là-bas au loin avec mes larmes mes rêves ta peau tes seins all is gone

j’ai mis une croix sur toi sur moi de tout effacer de reformater la machine de m’oublier dans des mondes perdus d’âmes égarées

de laisser les clés de notre souvenir notre désir

la porte grande ouverte

pour que tous voient tous se servent tout disparaisse dans l’oubli la mort

de nous deux bien-aimés

je t’ai dit de partir puis ma tête tournait mon cœur faiblissait je t’ai cherché toute la nuit la mort rôdait au matin il faisait froid tu étais

introuvable

je t’avais perdu définitivement je voulais te dire forgive me les trottoirs étaient déserts je rentrai chez moi le cœur arraché déchiré les pieds meurtris

j’ouvris la porte de mon appart

tu étais là

bien couchée dans mon lit

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