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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

samedi 4 septembre 2021

Les gestionnaires du désastre

Il y a le pouvoir, et il y a le substitut du pouvoir, qui est l'argent.

On peut forcer certaines choses avec l'argent, mais pas de la même façon qu'avec le pouvoir.

Le pouvoir est consenti et reconnu, contrairement à l'argent qui est une sorte de violence faite au principe de la reconnaissance, qui est gratuite, et ne peut qu'être gratuite. La reconnaissance gratuite appelle la violence «gratuite» de l'argent.

Le pouvoir sait parler, il est rassembleur, et il impose sa vision des choses par l'argument. Des hommes acceptent de défendre son idée, et même de combattre, et nous avons là le pouvoir armé. Un pouvoir sans armes n'est rien. L'arme force les choses, comme l'argent. Elle sert à se défendre contre ceux qui n'ont pas la même vision des choses, ou même à attaquer. Dans l'arme réside le pouvoir, mais pas la légitimité. L'arme peut donner accès au pouvoir, mais ne peut le fonder. Seule une idée peut fonder le pouvoir, qui est le Bien que l'on reconnaît.

Le véritable pouvoir est donc dans une idée.

Cependant, chez nos politiciens imbéciles actuels, il n'y a plus d'idées depuis bien longtemps et on se repose de plus en plus sur les magouilles, la police et même l'armée, au besoin. On impose son pouvoir par la force qui repose sur l'arme, et ce ne peut donc être qu'un faux pouvoir, un substitut de pouvoir, comme l'argent. Et qui est prêt à accepter une idée en échange d'argent, ne sera pas prêt à mourir pour elle, car on ne peut mourir que pour une idée qu'on reconnaît, et qui est l'antithèse du monnayable et de l'échangeable, parce que cette idée représente la «voie de la vie» véritable. Et qui s'agenouille devant l'arme en sera aussi la victime, car elle est l'antithèse du droit, et de la justice. 

Les politiciens actuels, par manque d'idées, et par la volonté de s'appuyer sur la force et l'argent toujours en porte-à-faux, ne sont donc que les gestionnaires du désastre qu'ils ont eux-mêmes créé.

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