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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

dimanche 4 octobre 2009

Un marché de crosseurs

J'avais envie de parler des «besoins essentiels». Eh bien, à part de pouvoir se torcher le cul, de manger et de boire de l'eau, y faut bien se raser! Oui, vous avez compris, se raser est un besoin essentiel si on ne veut pas avoir l'air de primates. Et ces maudites compagnies-là le savent bien! Ils ont comme allumé soudainement. Les lames n'étaient pas chères avant; il y en a encore à bon marché, mais c'est équivalent à se raser la face avec un couteau de chasse : ça magane en crisse. Faut bien payer aussi pour les montants faramineux que les stars du sport leur demandent et qui apparaissent partout dans leurs commerciaux de merde. C'est comme pour les capotes : un ti boutte de rubber qui ne vaut absolument rien, mais qui est sacrément essentiel aujourd'hui, et ils le savent si bien ces crosseurs patentés, si tu ne veux pas attraper des bebittes ou te retrouver avec un couffin sur les bras. On pense qu'on a le choix pour un paquet de trucs, mais en réalité on n'a pas tant de choix que ça. T'es obligé de payer le prix fort pour des crisses de lames qui ne servent qu'une fois, pis des capotes.

Dans les années soixante on se laissait tout pousser pis on fourrait en one night sans capote. Il nous est impossible à nous aujourd'hui, continuellement sur les dents avec le sida, la sécurité, les bactéries et les terroristes, de comprendre cette époque-là. On se crinque au Old Dutch à tous les niveaux. Même au niveau de l'«âme». On est fous, irrémédiablement tous fous ben raides, mais plus personne n'est là du dehors, sain d'esprit, pour nous le dire. À moins que je sois Neo et que ma mission soit de sauver l'humanité... Je ne pensais déjà pas grand-chose de cette belle humanité avant de devenir pute, alors vous imaginez ce que j'en pensais après. Tu peux aller te faire joyeusement enculer Neo.

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