Pages

«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

jeudi 29 octobre 2009

Der Welt ist alles, was der Fall ist

Traduction : «Le monde est tout ce qui est le cas»,  la première phrase du célébrissime Tractatus logico-philosophicus, et qui est d'une telle banalité... Des fois je me demande qu'est-ce qu'on trouve de si spécial à ce livre.

Si vous me demandez ce qu'est le monde et que je vous réponds : «Le monde est tout ce qui se passe», et, que ce sont les «faits» en fait, vous allez probablement afficher un léger sourire en réponse à cette merveilleuse trivialité non moins métaphysique que toutes les autres trivialités et critiques wittgensteinienne de la métaphysique réunies. Et l'«idée» de monde, elle? A-t-on une idée du monde dans lequel nous voulons vivre, au lieu de juste penser à faire la piasse au plus vite? Il semble que c'est ce qui manque le plus à toutes ces belles analyses logiques. Einstein prévenait les scientifiques qu'ils devaient toujours tenir compte des hommes dans leurs calculs, cela devrait aussi s'appliquer aux philosophes qui ont trop souvent tendance à partir dans les nuages de l'abstraction comme des ballons gonflés à l'hélium. Il est bien de monter, mais il faut aussi savoir redescendre.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire