Pages

«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

samedi 18 septembre 2010

Vivre dans un monde de chiens sales

1.Ce n'est pas la première fois que je me plains de la stupidité de mes contemporains, et ce ne sera sûrement pas la dernière.

2.Les gens ne me craignent pas en général, car je n'ai pas l'air méchant, alors ils se permettent de me faire des bassesses.

3.Je ne me rabaisse pas à remettre les bassesses, mais peut-être que je devrais des fois; bref, c'est une grande question dans ma vie.

4.Le dernier des chienneux de mon bureau m'a fait un coup: je ne l'ai pas vu venir. Pourquoi? Parce que je ne passe pas mon temps à penser aux chienneries qu'il est possible de faire aux autres. J'ai vraiment, oui, les yeux rivés vers le ciel, et il m'arrive de tomber dans le trou spécialement aménagé pour moi par la servante, qui s'empresse aussitôt de se moquer de moi, l'épaisse.

5.Je fais mon travail et je fous la paix aux gens qui m'entourent, mais je me fais toujours écoeurer, que dois-je faire? Me laisser pousser une moustache militaire comme Nietzsche? Franchement, je ne gâcherai pas ma vie pour des chiures de mouche. Au bureau, c'est plus facile, car ce sont des gens qu'on revoit, on peut faire des mises au point. En revanche, dans des lieux publics, c'est plus difficile. Les mises au point peuvent facilement se terminer en mises aux poings... Ce n'est pas que j'ai peur de me battre, car j'aimerais tellement ça, mais en même temps ce n'est pas comme ça que les choses se règlent dans la vie, c'est plutôt que j'ai peur de terrasser mon adversaire: car je suis très cruel une fois crinqué. J'ai fait de la boxe ainsi que de vrais combats, et j'ai le tempérament explosif. Mais comme j'ai pris la décision de ne plus jamais aller en prison pour des rixes, je ne peux plus régler ce genre de problèmes de cette façon.

Par contre, c'est assez difficile parfois, exemple: je suis au bar, je dois passer dans la foule, il fait noir, la musique est forte, je reçois une bine sur le bras... Que puis-je faire? Premièrement, je ne peux trouver la personne qui m'a fait ça. Deuxièmement, si je la trouve par miracle qu'est-ce que je lui fais? Je lui crisse une bine à mon tour? Contrairement à cette personne qui a passé entre les bras pour me crisser une bine, moi je vais lui en foutre une devant tout le monde? Comment cela sera interprété par les autres personnes alentour? -Par une attaque, et me voilà dans la merde à nouveau. Les doormans vont être sur mon dos, plus le gars et ses chums, plus la police après tout ça et c'est moi qui vais prendre les charges: ça m'est déjà arrivé deux ou trois fois dans le passé, quand je faisais la bohème.

6.Bref, je n'ai toujours pas de solution à mon problème, à part monter la voix et faire des yeux méchants... Je me sens vraiment dévirilisé par mon époque... J'aimerais tellement pouvoir casser les gueules à volonté de tous ceux qui m'écoeurent... Je me sens pris dans un système de surveillance judiciaire qui me ramène vers le bas dès que je fais un faux pas, par contre, les autres ont le droit d'en faire avec moi. C'est vraiment injuste. Je crois que tout ce qui me manque pour me faire respecter vraiment, c'est de franchement détester ce monde de manges-marde...

7.Je réfléchissais à ça en campagne: quand il y a trop de bébés chats, on les tue nous-mêmes. On ne se pose pas de questions: on fait le contrôle de la population sans autre considération. D'autres personnes d'ici crieraient au meurtre si elles voyaient ça! Pourtant, c'est ainsi que les choses se sont toujours passées. Je fais le parallèle avec les mafieux: ils ne se gênent pas en général pour éliminer un type gênant. Sans autre considération, ils se débarrassent de l'«élément embarrassant » en se foutant de la dignité humaine et autres conneries pour gros naïfs. Je crois que c'est de cette façon que les êtres humains devraient être «vus» en général, c'est-à-dire comme «rien», car c'est seulement ainsi, puisqu'ils sont mauvais, qu'ils ne commencent pas à avoir du «respect», mais qu'ils commencent à «craindre», c'est-à-dire, qu'ils se retiennent de faire le mal. L'être humain est un animal comme les autres et ne mérite pas plus de considération, en général, que le bétail qu'on envoie à l'abattoir. Malheureusement par notre imbécilité et notre petitesse congénitales, nous vivons vraiment dans un monde de guerre de tous contre tous, tel que décrit par Hobbes.

8.Je n'ai jamais été jusque-là, mais je dois apprendre à voir les gens comme de la vraie merde, par une conversion phénoménologique du regard, et les détester cordialement pour finir par avoir la paix, un jour.

9.Nous vivons dans un monde de petits, surtout au Québec, la terre des Lilliputiens.

10.Les «droits de l'homme», c'est le droit des parasites, comme les bestioles qui se trimballent dans votre cuisine et que vous écrasez sous votre soulier avec plaisir, sans autre considération.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire