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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

dimanche 7 mars 2010

L'existence pénible est le lot des sots

18/7/7
J'aime la simplicité, le dépouillement, l'effacement. Je n'aime pas me prendre pour le centre du monde; je n'aime ni la surcharge ni l'affairement.

J'ai compris avec le temps que ce qui est le plus important est ce que les autres ressentent pour moi, et non ce que je ressens pour eux. Ce que je ressens pour eux prend moule dans ce qu'ils ressentent pour moi, et c'est la bonne voie. Ceci me permet de conserver mon côté rationnel intact et froid, et c'est ce que j'aime avant tout : l'ordre en moi-même, car je suis un chaos.

Je dois devenir plus discipliné et pousser mon étude du taoïsme. Contradiction?

Exister, coexister ou «vivre ensemble»? La «coexistence» est froide.

«L'homme est-il déterminé ou est-il libre?» : grande question. Peut-être la question de la philosophie. Aujourd'hui je pense que c'est une fausse question, une fausse alternative. Si la question semble insoluble, c'est que l'homme doit être à la fois en partie libre et en partie déterminé. Les preuves de déterminité (le cas des jumeaux séparés à la naissance) de l'homme sont évidentes, mais les preuves de sa liberté le sont aussi.

L'essence de la liberté est le chaos originel, l'imprévisibilité de toutes choses.

Si tu ne crois pas en Dieu, crois au moins en ce que tu fais.

Paradoxalement, c'est dans les moments où je souffre et où je serais le moins apte à écrire que j'écris le plus.

18/7/7
Je n'ai aucun bijou, je ne suis pas symbolique et je ne veux m'attacher à rien. Maître Eckhart.

Je veux apprendre le chinois pour avoir accès à leur culture. C'est ce qui est le plus important : de savoir ce qui est proprement occidental en découvrant l'Orient.

Je sais que je serai en partie déçu par mes voyages, car ce n'est jamais aussi beau ni aussi plaisant qu'on se l'imagine. Le bout du monde, c'est aussi chez soi, vu de là-bas après un certain temps : le temps de briser l'habitude du chez-soi. Lorsque l'ailleurs devient le chez-soi, le chez-soi est ailleurs, et l'ici devient l'étranger. Le chez-soi est habitude et l'on ne voit plus le lieu où l'on habite, on ne le perçoit plus, ne le découvre plus.

L'existence pénible est le lot des sots. (Réflexion que je me suis faite à mon retour imprévu en prison et en constatant à quel point les prisonniers sont idiots; c'était l'enfer d'être pris avec des abrutis pareils et je ne voulais plus jamais y remettre les pieds. J'ai choisi de vivre à partir de ce moment selon les règles du «fair-play».)

On prend toujours pour acquis que les gens qu'on ne voit plus ne changeront pas. En réalité, les beautés se flétrissent rapidement.

Percevoir tout à nouveau pour la première fois.

19/7/7
La constante chez les criminels est qu'ils ne pensent toujours qu'à eux, jamais à autrui et au mal qu'ils pourraient lui faire. Leur «moi» est le centre de l'Univers. Ils peuvent être très sensibles, mais cette sensibilité est souvent bloquée par la haine (Ted Bundy).

Les gens oublient trop facilement qu'ils sont avant tout des citoyens de l'État et que leur liberté est conditionnelle. L'État passe évidemment avant les individus qui le composent.

Je joue avec ce qui tue les autres.

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