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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

jeudi 18 mars 2010

Farme ta yeule

Je me dis souvent à moi-même Farme ta yeule!, mais quand je me dis ça habituellement, c'est qu'il est déjà rendu trop tard. C'était un conseil de sagesse de mon beau-père ultraconservateur et raisonnable. Je comprenais pas ce qu'il voulait dire, et ça n'avait de toute façon aucun sens pour moi de me fermer la gueule : j'étais pas capable. Pour moi, fermer ma gueule pis faire ma tite job en faisant des ti coups de cochon par en dessous, ça n'avait aucun sens, c'était la mort.

Je devais parler, je devais communiquer, je devais me mettre dans la merde. C'était comme un flot et ça causait une pression insoutenable en moi. J'ai toujours été heureux avec les femmes, parce qu'elles parlent beaucoup : blablablabla, blabla, blablabla, blablablablablablablabla... Quand je suis avec elles par contre, je mesure mes paroles, je me watch, je les laisse parler davantage, je les écoute. J'aime mieux les écouter parler finalement. Je me ferme la gueule en leur présence. Je les laisse parler entre elles. C'est tellement beau de les voir. Les femmes sont plus intelligentes que les hommes, seulement, elles sont plus douces, ce qui les empêche quelquefois de s'imposer, ou même, de vouloir s'imposer : la plupart du temps, elles n'en ont rien à foutre de la confrontation, elles n'ont pas besoin de se prouver qu'elles sont des femmes, comme les hommes ont besoin de se prouver qu'ils sont des hommes. Par contre, quand elles se mettent en mode attaque, c'est pas beau à voir. Les hommes me font penser au gros chat épais Scratchy, et les femmes, à la souris rusée Itchy du Itchy and Scratchy Show, la bédé des Simpsons. Le gros chat épais finit toujours par manger une volée de la part de la petite souris rusée, eh bien, c'est comme ça dans la vie aussi. Les hommes sont gros, sont forts, ont des grosses queues, mais ça ne les empêche pas de se faire casser la gueule pareil par une coquette en talons hauts. J'ai vu la revanche des femmes à l'oeuvre assez souvent, et j'en ai vu de toutes les couleurs. Ça fait du bien de voir que ce sont les femmes finalement qui dominent les hommes, même si l'apparence laisse quelquefois penser le contraire. L'homme a besoin de la femme, c'est donc lui qui est en position d'infériorité, en position de demandeur. Les femmes sont parfaites en elles-mêmes et autosuffisantes : elles n'ont pas besoin des hommes et peuvent très bien s'en passer. D'ailleurs, si j'étais une femme, je serais lesbienne. Quand je vois ces gros gars au gym qui se trimballent en affichant un air de supériorité de mâle alpha, je pense à toute la vacuité qui les habite, à la nullité, à l'inutilité colossale de ces êtres, de ces poux musclés. Je leur rentrerais une matraque dans le cul pour bien leur montrer qu'ils ne sont rien, que de l'air, et irrespirable en plus, de l'air nauséabond d'un pète puant.

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