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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mercredi 29 décembre 2010

Les écoeurants

Vous pourrez me répondre que c'est juste une émission de télé et que c'est fait pour provoquer un peu, mais je m'en crisse, je trouve ça écoeurant pareil.

Je ne sais pas si vous avez déjà remarqué, mais lorsqu'on laisse une personne commencer à faire le mal, elle s'enhardit et progresse dans la gravité de ses méfaits. Pour cela, nous n'avons qu'à observer les «criminels», qui, pour la plupart, commencent par de petits délits pour finir par de plus gros et se faire attraper à cause de la trop grande confiance qu'ils prennent en eux-mêmes. C'est pourquoi il n'y a aucune excuse pour ne pas intervenir tôt et de façon vigoureuse: le but est de dissuader ces personnes de commettre des actes qui peuvent nuire aux autres, aux animaux, à l'environnement.

Pour revenir à l'émission de télé, j'ai vu un lion se faire abattre par des chasseurs; j'ai passé près de pleurer lorsque j'ai constaté que l'animal luttait désespérément pour sa survie, mais j'étais en public, alors je me suis retenu. Le chasseur en question, un homme très «courageux» avec son gros fusil, un macho abruti drapé dans sa veste de safari, se félicitait d'avoir réussi à abattre l'animal alors qu'il se jetait sur lui, furieux, après avoir reçu sa première balle. On dit toujours : «la vie de l'être humain passe en premier», je m'excuse!! mais l'homme terrasse la nature, détruit tout, saccage, massacre, pille, viole, tue : vous aimez ça vous? Vous trouvez ça beau le sang des victimes qui coule à flot partout? Les prières ont fait leur temps, surtout quand on s'adresse à des sourds. Il faut intervenir concrètement sur le terrain et éduquer les gens, leur apprendre à vivre.

Vous voyez, nous avons des abrutis qui trouvent ça beau un lion, alors ils le tuent... Pour en faire un tapis, vendre ses crocs, son pénis, réduire en poudre sa patte droite, et pourquoi pas, se faire un petit steak de lion. La «beauté» n'entraîne aucun comportement éthique précis ou nécessaire, c'est pourquoi on ne peut rien tirer de l'art ou de l'esthétique pour l'éthique. Le repliement d'Adorno sur l'art et la musique est complètement inutile pour résoudre la situation actuelle.  Hier on me rapportait qu'on a saisi au-dessus de 200 défenses d'éléphant, ceci veut dire qu'on a abattu au moins 100 éléphants pour prendre leurs défenses et les laisser là. Je parlais à une travailleuse sociale il y a quelques années, et elle me disait déjà, à son retour d'Afrique, qu'il ne restait plus grand-chose là-bas : les braconniers ont tout tué...

C'est le même principe avec le capitalisme : nous avons un endroit paradisiaque rempli de fleurs, d'arbres et de végétations rares; le chant des oiseaux y règne et se mêle au bruissement des ruisseaux: le capitaliste arrive et ne voit pas la «nature enchanteresse», il voit le «potentiel commercial». Donc, il rase tout et construit des parkings et des condos. C'est avec ce genre d'abrutis que nous sommes pognés partout. L'idéologie consumériste est sûrement une partie du problème, l'autre partie, ce sont ceux qui y adhèrent. L'homme devient de plus en plus insatiable, et le système capitaliste encourage et promeut cette insatiabilité qui nous conduira tous au désastre: c'est une chaine logique, et ça prend des têtes pour savoir comment ça fonctionne et comment se dépêtrer socialement, collectivement, mondialement, de cette foutue merde.

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