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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

lundi 20 décembre 2010

Pensées pour moi-même...

Je reviens de faire une longue marche sur le Mont-Royal... Suis parti vers 3:45 cette nuit, j'ai marché seul dans la bruine glacée... Je me sentais bien, toutes sortes de pensées me traversaient l'esprit... J'avais apporté avec moi le livre La Mort de Jankélévitch que je venais justement de commencer à lire dans la cuisine...

Pensées marquantes une fois près du belvédère du Mont-Royal: santé, bonheur, succès: choses importantes... Ma santé est relative, mon bonheur est relatif et mon succès de même... Au bout du compte, je ne sais pas quoi penser de ma vie... Je suis découragé...

C'est dans nos moments de «folie» que nous sommes le plus heureux... C'est de ceux-là qu'on se souvient le plus longtemps et qu'on aime à se remémorer... En revanche, ce qu'on regrettera le plus, c'est de ne pas avoir été assez «fou», d'avoir trop hésité, etc.

Aussi: lorsque j'essaie de me souvenir de mes «baises», rien ne me vient jamais à l'esprit: je n'arrive pas à «revivre» ces moments... Par contre, je me souviens très bien des sentiments amoureux que j'aie eus pour une personne... C'est ce qui reste... De l'importance du véritable amour... Celui qui nous fait autant de bien que de mal... Mais vaut mieux cela que rien du tout... Up and down constant de l'existence... Les up sont plaisants, enivrants, exaltants, les down sont inévitables et douloureux, voire pénibles... Comment un amour «naissant» peut-il rester «naissant»? C'est pourtant celui-là qu'on veut pour toujours, alors que c'est impossible...

L'ivresse sexuelle, l'ivresse amoureuse, l'ivresse des grands projets... Et pourquoi pas, tant qu'à y être: l'ivresse de l'alcool... Et le «mal de bloc» subséquent...

Il faut lutter à tout moment contre le rétrécissement du champ de la conscience...

Mais ce rétrécissement est inévitable, et courant, et nécessaire...

On ne peut pas toujours avoir la big picture en pleine face...

En gravissant une montagne, ça aide à s'«élever», à élever l'esprit...

C'est pourquoi j'aime les montagnes... Mais après un moment, ça ne fait plus rien, on ne «voit» plus rien, ça ne fait plus travailler l'esprit et il faut redescendre... C'est comme la plus belle qu'on veut à tout prix: une fois trop près, on ne voit plus rien, et l'on ne sait plus ce que l'on a, ni la chance que l'on a... Il est inévitable que celui qui est censé être au «Paradis» avec la plus belle femme du monde, ne goûte pas son plaisir... Alors, à quoi bon courir après la beauté esthétique?

J'ai essayé de faire un «voeu» là-haut, tout seul que j'étais dans l'obscurité... Je suis resté de longues minutes à observer la ville en attendant que ça vienne... Puis, je n'ai pas été capable de me souhaiter quoi que ce soit à part des banalités comme: «santé, bonheur, succès...» Je me sentais idiot... C'était peut-être l'air trop frais qui m'avait engourdi, je ne sais pas... J'avais rien à me dire, rien à me souhaiter... J'étais seulement «down», même si j'étais «en haut»...

Pourquoi «down»? Parce que... Comme j'ai dit: je ne sais pas quoi penser de ma vie... Je ne me sens pas bien... Je ne sais pas si j'aime mon travail, je ne sais pas si j'arrive à me réaliser, je ne sais pas si mes «projets», aussi vagues soient-ils, sont les bons, j'ai comme une lassitude au coeur...

Ma vie est lourde... Je suis tanné de tout ça... Je ne sais pas quoi faire pour retrouver mon entrain, ma joie de vivre, mon envie de faire quelque chose...

Je me sens comme «mort»...

Je n'ai plus de «but», je n'ai plus d'objectif, je n'ai plus de vision de mon avenir...

J'existe comme les vaches qui broutent dans les champs...

Meuuuuuuuuuh...

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