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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

lundi 13 décembre 2010

Pourquoi attendre après ces milliardaires pour qu'ils nous donnent quelques pinottes?

Dernièrement, Mark Zukerberg, le milliardaire de 26 ans créateur de Facebook, est devenu philanthrope: il va donner une partie de sa fabuleuse richesse à des œuvres caritatives, rejoignant ainsi le club select des généreux Bill Gates et Warren Buffet...

Mais pourquoi attendre après ces gens devenus inutilement trop riches pour répartir l'argent de façon plus équitable?

À un moment donné, à quoi ça sert d'être multimilliardaire? Ou encore, d'être le plus riche de la planète? Comme Buffet disait: «j'ai eu tout ce que je voulais dans la vie, j'ai pas besoin de plus...» Pourquoi avoir 30 Ferrari? 100 Rolls Royce? 20 manoirs? On ne peut pas tous les habiter ni tous les conduire... C'est pure cupidité, pur consumérisme, et ça ne nous mène pas plus loin, et surtout, ça ne nous rend pas plus heureux dans la vie...

Et surtout, surtout, surtout... Ça en lèse un paquet d'autres qui n'ont rien à manger ou presque et qui vivent dans des conditions pitoyables... Je pense ici à ces enfants en Inde qui vendent des bouses de vache séchées sur le bord de la rue... On sauterait au plafond si on voyait ça ici, mais là-bas, c'est la vie quotidienne, et si ça ne nous scandalise pas, c'est parce que c'est trop loin, c'est parce qu'on ne le voit pas, on ne sait rien de cette réalité, de cette misère, nous qui avons notre gros cul assis devant la télé à écouter Star Cacadémie...

Alors, pourquoi attendre après ces milliardaires pour qu'ils nous redonnent quelques pinottes? Parce qu'on espère secrètement être soi-même aussi riche un jour et dominer le monde? Parce qu'on adule la richesse?

Les gouvernements devraient limiter la richesse que les gens peuvent posséder... Par exemple, après 1 million de dollars de revenu personnel tout reverser à la recherche ou à des œuvres caritatives ou au remboursement de la dette, peu importe...

Il y aurait quand même une course au prestige, puisque ces gens feraient partie d'un club select offrant plein de distinctions honorifiques...

Ainsi, je serais encouragé à faire toujours plus d'argent pour pouvoir aider toujours plus de monde...

Mais n'y a-t-il pas là une contradiction? Pour commencer, suis-je «juste» lorsque j'exploite des individus dans le cadre du travail pour mon entreprise? Si le principe que j'utilise pour aider les autres lèse les autres au départ, de quelle «bonne action» puis-je être responsable? Ne suis-je pas, au contraire, la cause même de la pauvreté?

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