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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mercredi 22 décembre 2010

À propos de Russell Williams...

J'ai comme la plupart d'entre vous suivi un peu les nouvelles à propos de ce tueur «en série» (concept inventé par les Américains)...

Je ne prendrai pas la défense de ce militaire de haut grade, puisque les actes qu'il a commis sont bien entendu graves et inacceptables...

Cependant, lorsque j'écoutais les émissions de radio, l'on parlait souvent d'un «psychopathe», d'un «malade», d'un individu souffrant d'une «double personnalité» voire davantage, d'un «déséquilibré mental», etc. Tous ces qualificatifs pointent vers la maladie mentale, pourtant l'on se gardait bien de qualifier ce tueur de «malade mental»... Pourquoi donc?

Parce que les médias ont besoin de leur cirque médiatique...

Et c'est pourquoi l'on publie des photos humiliantes du militaire portant des bobettes de femmes, que l'on crie vengeance sur toutes les tribunes, voire qu'il faudrait l'exécuter au plus rapide, etc., plutôt que de s'interroger sur la frontière entre la «folie» et la «criminalité»...

Les leaders d'opinion se régalent de tout ça, et ça m'écoeure profondément... Parce que cet individu est probablement un véritable «malade mental», et non un simple criminel comme les autres...

Je trouve aussi que le gouvernement ajoute à la stupidité vengeresse et émotive des médias en lui retirant ses médailles, sa pension, etc., et en cherchant à l'humilier et à le punir encore davantage... C'est cette volonté de «châtiment», cet acharnement au châtiment envers un possible malade mental que je ne comprends pas... Puisque, de toute façon, ce criminel n'a aucune chance de réhabilitation dans une institution carcérale régulière... Et je doute même que le traitement en institut psychiatrique puisse vraiment garantir que cette personne sera un jour «normale»...

Qui prendrait la chance?

Il faut donc croire que l'être humain une fois «endommagé» n'est pas vraiment réparable, et qu'il ne nous reste donc, en tant que gouvernement, médias, public et forces de l'ordre, à bucher dessus ad infinitum...

Autrement dit, on fait possiblement de «malades mentaux» des «martyrs» du système de justice... Je pense ici au cas évident de psychopathie de Charles Manson qui continue à moisir en prison, alors que sa peine est depuis longtemps terminée... Cet individu ne semble pas être «guérissable» et il reste toujours aussi violent... Il échoue à chaque fois devant la commission des libérations conditionnelles parce qu'il promet qu'il va «tuer tout le monde en sortant»... Je pense aussi à William Fyfe qui était, apparemment, un «si bon gars» dans la vie de tous les jours, mais pourtant, aussi un tueur impitoyable... Un autre cas de «double personnalité»?

C'est de cette façon que je vois ça...

Qu'on n'arrive pas à bien distinguer ce qui relève de la «maladie mentale» de ce qui relève de la simple «criminalité», c'est-à-dire de la «mauvaise intention»...

Où est la frontière entre les deux?

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