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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

dimanche 12 décembre 2010

Schopenhauer ne pourrait pas être président des États-Unis

Un bon chef doit pouvoir être capable de transmettre l'espoir, la confiance, l'optimisme, l'envie de combattre... Je regarde des photos d'Obama avant son élection comme président, et je trouve toutes ces qualités: son visage, son attitude, sa posture: tout cela dégage l'allure d'un gagnant dans la vie....

Par opposition, je pense à Schopenhauer le «pessimiste»: il ne peut pas mener une troupe, il ne peut pas créer d'enthousiasme, il ne peut rien construire, car toutes les personnes derrière lui, s'il y en avait, seraient occupées à se suicider pour cause de défaitisme...

Un général défaitiste ne peut pas combattre, car il ne peut rassembler personne derrière lui... Les gens veulent un but, et ils veulent avoir au moins un espoir de pouvoir l'accomplir... Peu importe que ce soit un projet trop ambitieux, le rêve a toujours été le moteur de la réalité...

Nous sommes en présence ici de deux genres d'individus complètement différents... Le philosophe en général se rapproche du pessimiste: il est trop réflexif par nature, et surtout, il manque du bon sens le plus commun... Le chef d'État ou le chef tout court, tend vers l'optimisme, vers le faire, vers l'espoir, vers le oui, vers l'action: il ne peut pas se permettre d'être négatif, en tout cas, pas devant tout le monde, et comme on sait, puisque le pessimisme tout autant que l'optimisme sont contagieux, il choisit la première option, même lorsqu'il sait que tout est sans espoir... Il sait qu'il n'a pas le droit d'abandonner, de baisser les bras, et il se sent responsable de toute la nation...

Je trouve qu'il y a beaucoup de philosophie dans cette attitude, et surtout, de bon sens et de coeur, de confiance en les capacités de l'être humain qui peut toujours réaliser l'impossible ...

Qu'est-ce que vous diriez d'un entraîneur qui arriverait devant son équipe avant un match contre une équipe beaucoup plus forte et qui dirait: «Bon, les gars, je crois que tout est sans espoir... Si on examine cela rationnellement, nous n'avons absolument aucune chance de gagner... Vous pouvez quand même essayer, mais ne vous faites pas d'illusion, nos chances sont nulles, ce sont des tueurs de l'autre côté et leur talent est exceptionnel... Allez, au boulot, et tâchez de survivre, on aura peut-être une meilleure chance la prochaine fois...» ???

Vous trouveriez que ça n'a aucun sens n'est-ce pas?

Ça ressemble pourtant aux élucubrations ordinaires des philosophes les plus connus... Du défaitisme mur à mur, destructeur, gratuit et sans raison, qui sape les bases de notre confiance en nous-mêmes et par conséquent, de notre estime de nous-mêmes et alimente ainsi, par une voie détournée, la haine et la violence...

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