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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

vendredi 17 juillet 2009

Les vacances de l'inconscient

Je me lève la nuit pour visiter le cabinet et je me rends compte que je sors d'une multitude de rêves, mais je ne m'en souviens jamais au réveil, pourquoi? Alors que mon jet impétueux frappe contre la faïence (bien à l'intérieur, mesdames), je repasse en mémoire mes rêves, assez plates merci, et là je comprends : mes rêves sont banaux, conventionnels, insignifiants, comme des séries B qu'on écoute distraitement au 7 parce qu'il n'y a rien d'autre ou parce qu'on est trop vedge pour changer de poste ou écouter autre chose de plus intelligent. Je rêve que je fais des statistiques ou que je me fais cuire un poulet, qu'y a-t-il de spectaculaire à se remémorer dans ce genre de rêves? On dirait que l'équipe de tournage, les scénaristes et les acteurs de mon inconscient sont en vacances depuis un ti boutte. C'est problématique parce que j'ai déjà tendance à faire des rêves «réalistes», et que peut-on trouver d'inspirant dans un double de la réalité schizophrénique? Ne serait-ce pas plutôt une sorte de cauchemar plate? Je viens de regarder par la fenêtre : c'est nuageux, embrouillé, ennuyant, mes rêves ne seraient-ils pas à l'image de cette réalité météorologique? Je pense tenir une partie du problème : le manque de lumière : ça brise tout, même la machine à désirs.

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