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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mercredi 29 juillet 2009

Le poids du passé

J'ai vécu beaucoup de choses difficiles dans ma vie, comme nombre d'entre vous. Ces épreuves resteront à jamais gravées dans ma mémoire, mais elles ne sont plus présentes dans ma vie, je ne les veux plus, je ne veux plus du poids du passé, de sa négativité. J'ai subi un long cheminement qui m'a amené à me reconstruire moi-même, à me sortir de mes émotions négatives, destructives, et qui m'a forcé à regarder vers l'avant, vers le meilleur, et à vouloir de nouveau, pour moi, pour la vie, pour mon bonheur et ma liberté.

Je devais tout changer, pas seulement mon environnement. Mais la volonté, alors qu'elle semblait morte, devait renaître, revenir à la vie, et pour cela je devais marcher sur les bords du gouffre. Entouré de négatif, de misère, de suicides, de violence, d'abandon, de surdoses, de peine, je devais trouver de l'air pour pouvoir continuer à respirer. Personne ne pouvait m'aider, j'étais enfermé dans mon propre enfer sans possibilité d'en sortir, car j'étais anéanti de l'intérieur, je n'existais plus, j'étais rayé de la carte : je m'étais rayé moi-même, dans la drogue jusqu'au cou.

À travers ces épreuves, ma volonté semblait s'être éteinte, endormie, mais elle ne s'en alla jamais complètement, car je n'aurais jamais eu les capacités pour pouvoir consommer autant. J'étais efficace à me détruire, autant que je l'étais au cégep à résoudre des intégrales. Le jour où j'ai vu clairement que la folie ou la mort n'étaient plus loin, j'ai rêvé de mieux, j'ai rêvé d'un avenir. J'ai rêvé d'une nouvelle vie.

Aujourd'hui je suis bien, libre, en santé physiquement et mentalement, j'ai réussi à me débarrasser seul de ce qui me retenait en arrière : mon ressentiment, mes rancunes, que je retournais contre moi-même, pour m'écraser au sol, dans la boue. Aujourd'hui je vole en hauteur, je surplombe, je vis avec la lumière, j'avance rapidement, je ne suis plus le même homme : je me suis créé moi-même, de pied en cap. La vie heureuse est possible, en devenant léger, en se débarrassant radicalement de ce qui sape notre énergie, de ce qui nous empêche d'avancer, de nous dépasser nous-même toujours vers le meilleur, vers la réalisation de ce qui nous est le plus cher : la réalisation de nos rêves, au lieu de contempler notre future tombe.

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